Le gouvernement panaméen s’est plaint auprès des Nations unies des menaces « préoccupantes » du président américain Donald Trump de s’emparer du canal de Panama après plus de deux décennies de contrôle de la voie navigable interocéanique par le pays d’Amérique centrale.
Cette décision a fait suite aux propos de Donald Trump lors de son discours d’investiture, dans lesquels il a prétendu que la Chine « exploitait » effectivement le canal de Panama en raison de sa présence croissante autour de cette voie navigable, dont les États-Unis ont cédé le contrôle au Panama à la fin de 1999 en vertu d’un traité signé en 1977 par l’ancien président américain Jimmy Carter.
« Nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama et nous le reprenons », a lancé le président Trump qui n’exclut pas de recourir à la force militaire pour récupérer le canal.
Dans une lettre adressée mardi 21 janvier au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le gouvernement de Panama a invoqué un article de la Charte de l’ONU qui interdit à tout membre de « recourir à la menace ou à l’emploi de la force » contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre membre.
La lettre demandait à Antonio Guterres de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, sans demander la convocation d’une réunion.
Le président panaméen, Jose Raul Mulino, avait précédemment nié toute ingérence d’un autre pays dans le canal, qui, selon lui, est géré selon un principe de neutralité.
« Le canal de Panama appartient au Panama et continuera d’appartenir au Panama », a déclaré Mulino en réponse aux menaces de Trump.