Les Nations Unies ont tiré la sonnette d’alarme face à l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza, signalant qu’au moins 142 000 Palestiniens ont été déplacés en seulement une semaine, conséquence directe de l’intensification des bombardements israéliens et des ordres d’évacuation forcée.
Citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré lors d’une conférence de presse, le mercredi 26 mars, que 142 000 Palestiniens avaient été déplacés depuis la reprise des hostilités israéliennes contre Gaza le 18 mars.
« Les bombardements incessants et les ordres de déplacement quotidiens, associés au blocus permanent de l’aide humanitaire entrant à Gaza et au refus systématique de permissions de circulation humanitaire à l’intérieur de la bande, ont un impact dévastateur sur l’ensemble de la population, soit plus de 2 millions de personnes », a déclaré M. Dujarric, qui a également affirmé que le nombre de personnes déplacées devrait considérablement augmenter avec l’intensification du conflit.
90% de la population palestinienne a déjà été déplacée au moins une fois entre le 7 octobre 2023 et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas en janvier 2025, a rappelé Dujarric.
Mardi soir, l’OCHA a averti qu’un grand nombre de personnes « vivent désormais dans la rue, manquant désespérément de nourriture, d’eau potable et de biens de première nécessité pour se loger », fuyant « avec seulement quelques effets personnels ».
Rien que pour la journée de mercredi, plus de 39 personnes ont été tuées et 124 autres blessées par les attaques israéliennes dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Des bombardements ont été signalés dans plusieurs régions de Gaza, notamment à Jabalia (nord), ainsi qu’à Khan Younès et Rafah (sud).