Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, un Premier ministre devrait tomber après avoir requis la confiance de l’Assemblée nationale. Le sort de François Bayrou devrait être scellé ce lundi 8 septembre 2025 à l’Assemblée nationale à l’occasion d’un vote de confiance qu’il a lui-même sollicité sur son plan de désendettement de la France à 44 milliards d’euros.
L’Assemblée nationale française, composée de 577 députés, interrompt ses vacances d’été pour la session extraordinaire demandée par François Bayrou, qui débutera lundi à 15 h (heures locales).
Après le discours du Premier ministre, qui devrait défendre l’idée que l’austérité est dans l’intérêt national, les députés se prononceront avant de voter pour ou contre son gouvernement – probablement en fin d’après-midi ou en début de soirée. Les députés peuvent également s’abstenir.
François Bayrou a besoin d’une majorité de voix « pour » pour survivre. Si une majorité vote contre, la Constitution française stipule que Bayrou devra remettre la démission de son gouvernement au président Emmanuel Macron, plongeant la France dans une nouvelle crise.
En effet, la sentence est déjà connue : face aux vétos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le Premier ministre centriste sait que la fin de son bail est imminente.
Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées, beaucoup réclamant que le président ne laisse pas s’éterniser un gouvernement gérant les affaires courantes, face à l’impératif du budget 2026.