Un accord sur ne serait-ce qu'un centimètre carré du sol afghan est impossible (Kaboul)

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Un accord sur ne serait-ce qu'un centimètre carré du sol afghan est impossible (Kaboul)

En Afghanistan, le chef d’état-major de l’armée talibane a déclaré : « Nous n’acceptons pas les déclarations du président américain concernant la reprise de la base aérienne de Bagram. » Cette base était considérée comme une base régionale importante pour Washington en raison de sa proximité avec la Chine.

Fasihuddin Fitrat, le chef d’état-major de l’armée talibane, en réponse aux récentes déclarations de Donald Trump concernant le retour des forces américaines sur la base de Bagram, a souligné que Kaboul ne négocierait pas sous la pression et la menace.

S’exprimant lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’armée de l’air du ministère de la Défense nationale des talibans, Fitrat a déclaré : « Aujourd’hui, l’Afghanistan n’appartient à aucune puissance étrangère et les Afghans ne permettront pas aux pays étrangers de dominer leur destin. »

Il a déclaré que l’armée des talibans était prête à défendre les frontières et les valeurs nationales. Fitrat a ajouté : « Les Afghans ont montré tout au long de leur histoire qu’ils résisteraient à l’agression et à la domination étrangères sous toutes leurs formes. Nous ne nous plions devant aucune pression et rejetons tout compromis au sujet de nos intérêts nationaux. »

Dans ses dernières déclarations sur X, le président américain Donald Trump a averti que « de mauvaises choses se produiront si l’Afghanistan ne rend pas la base aérienne de Bagram à ceux qui l’ont construite, à savoir les États-Unis ! »

Entre-temps, plusieurs hauts responsables des talibans, en réponse aux déclarations du président américain concernant la reprise de la base aérienne de Bagram, ont indiqué qu’ils ne céderaient pas un iota du territoire afghan aux États-Unis.

Le communiqué des talibans, publié ce dimanche 21 septembre sur le réseau social X, affirme que « Les États-Unis devraient opter pour des solutions rationnelles au lieu de vouloir répéter leurs expériences ratées du passé ».

Le communiqué ajoute que l’autorité talibane essaie des relations positives avec tous les pays sur la base d’« une politique étrangère équilibrée et axée sur les interactions économiques et sur la base des intérêts réciproques ».

Le communiqué précise que « les États-Unis se sont engagés dans l’accord de Doha à ne pas recourir à la force pour menacer l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de l’Afghanistan et à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de ce pays ; par conséquent, il a été demandé à Washington de respecter cet accord. »

D’autre part, Amir Khan Mottaki, ministre des Affaires étrangères des talibans, a déclaré dans une interview à l’agence de presse Tolou : « Un accord sur ne serait-ce qu’un centimètre carré du sol afghan est impossible. »

Zakir Jalali, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères des talibans, a écrit sur le réseau social X vendredi 19 septembre : « L’Afghanistan et les États-Unis devraient interagir l’un avec l’autre et peuvent avoir des relations politiques et économiques fondées sur des intérêts communs et un respect mutuel. »

Il a ajouté que les Afghans n’ont jamais accepté une présence militaire tout au long de leur histoire, et qu’elle a été complètement exclue lors des négociations de Doha et de l’accord conclu, mais que la porte est ouverte à de nouvelles interactions.

Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi 18 septembre que Washington cherchait à reprendre le contrôle de la base aérienne de Bagram, récupérant ainsi cet atout stratégique important perdu lors du retrait américain d’Afghanistan.

Le président américain a déclaré qu’il négocierait avec les talibans pour que les forces américaines puissent à nouveau occuper cette base, qui était auparavant la plus grande base militaire américaine en Afghanistan et était considérée comme une base régionale importante en raison de sa proximité avec la Chine.

Trump a critiqué l’ancien président américain Joe Biden pour le retrait controversé d’Afghanistan en 2021, en prétendant que depuis lors les armes et les équipements militaires américains sont tombés aux mains des talibans.

 
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