Le 12 novembre, les députés ont adopté la suspension de la réforme des retraites de 2023 lors de l’examen du PLFSS 2026. Cette mesure, soutenue par le PS et le gouvernement, reporte l’application du report d’âge à 64 ans, mais divise la gauche.
Les parlementaires ont validé le 12 novembre un gel temporaire de la réforme Borne sur les retraites, qui fait l’objet de contestations. Évitant son application immédiate pour des millions de futurs retraités et ouvrant la voie à un dialogue social avant 2028, les socialistes font valoir une victoire, contestée par La France Insoumise.
La suspension, inscrite à l’article 45 bis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, reporte jusqu’au 1er janvier 2028 la hausse progressive de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, ainsi que l’allongement de la durée de cotisation. Adoptée par une large majorité, incluant le PS, les élus macronistes, le RN et une partie des députés Liot, elle concerne initialement les retraités de droit commun, avant d’être élargie aux carrières longues et catégories actives via un amendement gouvernemental. Selon le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, « le temps de la suspension doit être utile au dialogue social ».
Le coût estimé de ce report est de 300 millions d’euros en 2026 et 1,9 milliard en 2027, financés par une hausse de la CSG sur le patrimoine. La suite du vote s’annonce chaotique. Faute de temps, près de 400 amendements restaient à examiner à minuit, les débats sur le PLFSS se sont achevés sans scrutin global sur l’ensemble du texte, transmis tel quel au Sénat conformément à l’article 47-1 de la Constitution.
France : les députés ont adopté la suspension de la réforme des retraites
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