L’unicité dans le culte
L’unicité dans le culte est le principe commun, et la règle sur laquelle sont unanimes toutes les écritures célestes. En un mot: le but principal de la mission des prophètes et messagers de Dieu, selon le Coran, est de rappeler ce principe:
“Nous avons envoyé un Messager dans chaque communauté, (pour leur dire): adorez Allah et évitez les idoles.». (Sourate 16/36).
Tous les musulmans reconnaissent ce principe dans leurs prières quotidiennes, ils disent: “c’est Toi seul que nous adorons ». (Sourate 1/5). En effet, l’obligation d’adorer uniquement Dieu, et s’abstenir d’adorer autre que lui, est un fait incontestable; nul ne s’oppose à cette règle générale, mais, le débat concerne plutôt des actes et des pratiques, si ces actes et ces pratiques relèvent-ils de l’adoration autre que celle de Dieu ou non? Pour en savoir plus, il faudra d’abord définir logiquement la notion d’adoration, afin de distinguer ce qui est culte et ce qui ne l’est pas, mais qui fait plutôt sous forme de déférence et de respect. Il n’y a aucun doute sur l’interdiction d’adorer les parents, les prophètes et les saints, mais les respecter est une obligation de nature monothéiste: “Et ton seigneur a décrété que vous n’adoriez que lui, et que vous soyez bienveillants envers père et mère ». (Sourate 17/23)
Nous devons voir maintenant quel est l’élément qui distingue “le culte” de “la vénération »?
Comment la même action dans d’autres cas (telle que la prosternation des anges pour Adam, et la prosternation de Ya’aqoub(as) et ses enfants pour Youssouf(as)) devient un acte monothéiste, tandis que cette même action devient d’autres cas un acte d’idolâtrie.
Cette question est clairement répondue dans la thèse précédente relative à l’unicité de Dieu dans l’administration. Certes, l’adoration (le culte interdit) c’est la soumission d’un homme devant un objet ou devant une personne en croyant qu’ils détiennent la destinée du monde ou une de ses parties, ou bien qu’ils détiennent le choix et le destin de l’homme, ainsi que de ses affaires, en d’autre terme: son seigneur.
Tandis que si la soumission faite devant n’importe quel être sans cette croyance, et qu’elle faite seulement par respect pour un noble serviteur de Dieu, ou par respect pour quelqu’un qui est à l’origine d’une bonté, et d’une largesse envers un homme; ce genre d’acte devient simplement un respect et une révérence, et non un culte.
Tandis que si la soumission faite devant n’importe quel être sans cette croyance, et qu’elle faite seulement par respect pour un noble serviteur de Dieu, ou par respect pour quelqu’un qui est à l’origine d’une bonté, et d’une largesse envers un homme; ce genre d’acte devient simplement un respect et une révérence, et non un culte.
C’est cette même raison qui fait que la prosternation des anges pour Adam, ou la prosternation de Yaaqoub et ses enfants pour Youssouf ne peuvent être qualifiées d’idolâtrie et de culte, car cette prosternation émane de leur croyance en Adam et en Youssouf, en plus de leur position honorable auprès de Dieu, comme des serviteurs, et non la croyance en seigneurie ou en leur divinité.
Au regard de cela, on peut justifier ce que les musulmans font dans les lieux saints par respect pour les saint, car il est évident qu’embrasser les saints mausolées, ou exprimer la joie le jour de la naissance du prophète (sawas), et le jour du début de sa mission, ces actes ne traduisent que le respect et l’affection qu’on a pour le Noble Prophète (sawas), et ils n’ont aucun rapport avec la croyance en sa divinité.
Il en est de même pour les autres pratiques telles que: écrire des poésies, faire l’éloge des saints, ou faire des oraisons en leur mémoire. Cela est aussi valable pour la protection du patrimoine islamique, et l’édification des mausolées à la mémoire des personnalités religieuses, tout cela est loin d’être de l’idolâtrie et de l’hérésie.
Le fait que cet acte ne revêt l’idolâtrie, et qu’il provient de l’affection qu’on a pour les amis de Dieu (et non une croyance en leur divinité). Et le fait qu’il ne soit pas une hérésie, car tous ces actes ont un fondement coranique et narratif sur la base de l’obligation d’aimer le prophète(sawas) et sa famille. Les actes de vénération de cette nature sont encouragés par le Coran et la sunnah.
En revanche, la prosternation des idolâtries pour leurs idoles est strictement interdite du fait qu’elle provient d’une croyance qui les divinise, en croyant qu’elles ont le pouvoir de gérer une partie des affaires des gens… du moins, les polythéistes croyaient que ces idoles détenaient certains pouvoir....