تقي زاده

تقي زاده

Le gouvernement syrien est prêt à dialoguer avec les rebelles mais sans conditions préalables, a affirmé vendredi soir le ministre de l'Information, dans la première réaction officielle de Damas à l'offre de négociations du chef de l'opposition.

La porte est ouverte, la table de négociations est là, bienvenue à tout Syrien qui veut dialoguer avec nous, nous sommes sérieux concernant la question du dialogue, ne parlent-ils pas de dialogue à l'étranger?, a affirmé le ministre, Omrane al-Zohbi, dans un entretien avec la télévision d'Etat syrienne, en référence à l'opposition en exil.

Quand on parle de dialogue, il s'agit d'un dialogue sans condition, qui n'exclue personne, mais si quelqu'un vient me dire +je veux dialoguer de cette question sinon je te tue+, cela n'est pas un dialogue (...) il ne faut pas qu'il y ait de conditions préalables, a-t-il ajouté.

Le chef de la Coalition de l'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, avait proposé d'entamer des discussions directes avec des représentants du gouvernement précisant que tout dialogue devait porter nécessairement sur le départ du président Bachar al-Assad.

M. Khatib avait également exigé la libération d'ici dimanche de toutes les rebelles détenus par le gouvernement, à défaut de quoi il retirerait son offre de dialogue avec Damas.

Quiconque étudie la politique des Ahl-ul-Bayt, leur combat et leurs activités politiques, apparentes ou secrètes, pendant environ deux siècles et demi, peut remarquer que leur action reposait sur les principes suivants :

Eduquer la Ummah

Eduquer la Ummah afin qu'elle éprouve de l'aversion pour l'injustice, insister sur le concept de Justice, expliquer l'idée de l'Imamat et de la politique, clarifier les fondements du gouvernement et de la politique en Islam, tout cela dans le but de développer la conscience politique de la Communauté musulmane, de susciter sa colère contre les injustes et de la sortir de la léthargie. Lorsqu'on remarque tout ce que les Ahl-ul-Bayt ont dit ou rapporté du Prophète à ce propos, on comprendra l'importance de cette action dans la prise de conscience islamique de la Ummah et dans l'approfondissement du sens de la politique chez les Musulmans.

Nous citons ci-après quelques paroles des Ahl-ul-Bayt, et quelques hadith rapportés par eux, concernant le pouvoir, les responsabilités du Gouvernant musulman, le refus par l'Islam de l'injustice et son appel à la Justice, afin de découvrir un aspect de la pensée des Ahl-ul-Bayt et de leur méthode pour résister à l'injustice, susciter l'intérêt politique de la Ummah et la pousser à la réforme et au changement.

Selon un vieil homme de Nakh', parlant de l'Imam al-Bâqir : «J'ai dit à Abî Ja'far : "J'ai été gouvereur depuis l'époque d'al-Hajjâj jusqu'à aujourd'hui encore : mon repentir peut-il être accepté ?" L'Imam a gardé le silence. Lorsque j'ai reposé ma question, il m'a répondu : "Non, pas avant d'avoir restitué à chaque ayant droit son dû."»

-Abû Hamzah al-Thamâlî rapporte le témoignage suivant de Muhammad al-Bâqir :

«Lorsque 'Alî ibn al-Hussayn fut sur le point de rendre l'âme, il m'a serré contre sa poitrine et m'a dit : "O mon fils ! Je te recommande ce que mon père m'a recommandé au moment de sa mort, recommandation que son père lui avait faite : O mon fils ! Garde-toi d'être injuste envers quelqu'un qui n'a personne d'autre qu'Allah pour le défendre contre toi."»

-Selon l'Imam al-Çâdiq :

«Il n'est pas pire injustice que celle dont la victime n'a qu'Allah -Il est Puissant et Glorifié- pour le soutenir.»

-L'Imam al-Çâdiq a rapporté de son aïeul, le Messager d'Allah le hadith suivant :

«Evitez l'injustice, car elle conduit aux ténèbres du Jour de la Résurrection.»

- L'Imam al-Çâdiq a dit :

«Allah -Il est Puissant et Glorifié- a recommandé à l'un de Ses Prophètes se trouvant dans le royaume d'un despote d'aller voir celui-ci et de lui dire [de Sa part] : "Je ne t'ai pas employé pour que tu répandes le sang et amasses l'argent, mais pour que tu M'épargnes les cris des victimes d'injustices, car Je ne suis pas insensible à l'injustice dont ils font l'objet, même s'ils sont des incroyants."»

-Toujours selon l'Imam al-Çâdiq :

«Celui qui commet une injustice, celui qui l'y aide, et celui qui l'accepte sont tous trois des associés [des complices].»

- L'Imam al-Çâdiq a dit aussi :

«Celui qui justifie l'injustice d'un injuste, Allah lui envoie quelqu'un qui lui fait une injustice, et lorsqu'il en fait appel à Allah, Celui-ci ne lui répond pas, et Il ne le console pas de l'injustice qu'il a subie.»

-Selon Abû Baçîr :

«Deux hommes sont venus chez l'Imam al-Çâdiq pour lui soumettre un litige qui les opposait. Après les avoir écoutés, il a dit : "Personne n'aura rien de bon à obtenir en gagnant par injustice. La victime d'injustice gagne par la dette que contracte auprès d'elle l'injuste plus que ne gagne celui-ci du bien de la victime de l'injustice."

Et d'ajouter : "Celui qui fait du mal aux gens ne doit pas protester contre le mal qui lui serait fait. Les descendants d'Adam récoltent seulement ce qu'ils plantent. Personne ne récoltera quelque chose de doux de quelque chose d'amer, ni quelque chose d'amer de quelque chose de doux." Entendant ces propos, les deux hommes se sont réconciliés avant de partir.»

-Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont rapporté le hadith suivant du Prophète :

«Quiconque accompagne un injuste pour l'aider en sachant qu'il est injuste, aura quitté l'Islam.»

- Ils ont aussi rapporté du Prophète cet autre hadith:

«La Justice d'une heure vaut mieux que l'adoration de soixante-dix ans pendant lesquels on veillerait la nuit [en accomplissant des actes d'adoration] et on jeûnerait le jour. L'injustice d'une heure concernant un jugement est plus grave aux yeux d'Allah que les péchés de soixante ans.»

- Selon Jâbir ibn 'Abdullâh al-Ançârî, le Prophète a dit :

«Celui qui contente un gouvernant en commettant ce qui attire la Colère d'Allah, sort de la Religion d'Allah.»

-Selon le Prophète :

«Quiconque est chargé d'administrer dix personnes et ne fait pas preuve de Justice entre elles, se présentera le Jour de la Résurrection avec des mains, des pieds et une tête troués à coups de marteau.»

-Le Commandeur des Croyants, l'Imam 'Alî ibn Abî Tâlib a dit :

«Tout homme à qui on assigne une responsabilité dans les affaires des Musulmans et qui ferme sa porte devant ceux-ci pour rester tranquille, sera détesté et maudit par Allah -Il est Puissant et Glorifié- jusqu'à ce qu'il ouvre sa porte et laisse entrer tous les solliciteurs et quiconque a une requête à présenter.»

Ainsi, ces exemples montrent combien les Ahl-ul-Bayt s'attachaient à rendre vigilants les Musulmans pour ce qui concerne les qualités des gouvernants musulmans et leur façon de gouverner.

On peut résumer la réponse dans les points suivants:

1- Traduire dans la pratique tout ce qui figure dans le Coran, ou se mettre au diapason de ce Livre sacré: lorsqu'on a demandé à l'une des épouses du Prophète (P). «Comment était le caractère du Messager d'Allah?», elle répondit: «Dois-je abréger ou détailler?» On lui demanda alors d'abréger. Elle dit: «Le Coran était son caractère».

Par quoi Allah a ennobli le caractère du Prophète (P) en lui disant: «Tu es certes, d'une moralité éminente»([1])?Comment doit être dans ce cas notre conduite islamique?

2- La Lecture: «L'École coranique parlante» (le Prophète (P) et les Ahl-ul-Bayt (p)), nous apprend aussi comment lire le Coran silencieux:

a)- La récitation du Coran pendant la prière vaut mieux que sa récitation en dehors d'elle. En effet, selon le Messager d'Allah (P): «La lecture du Coran pendant la prière est préférable à sa récitation hors prière, mais la lecture du Coran en dehors de la prière est préférable à d'autres formes d'invocation d'Allah». Sans doute la préférence donnée à la lecture du Coran dans la prière tient-elle au fait qu'il est la parole d'Allah adressée à l'homme, alors que la prière est la parole de l'homme adressée à Allah. Par conséquent la lecture du Coran dans la prière transforme en dialogue notre monologue avec notre Créateur.

b)- Lire le Coran (en ouvrant le Livre) est préférable à sa récitation par cœur, selon le Prophète (P). La raison en est peut-être le fait que l'œil est la fenêtre de l'intellect et du cœur, et c'est à travers le courrier visuel que les messages de la guidance coranique sont acheminés vers les centres de notre conscience.

Il arrive que vous vous représentiez un visage agréable que vous aviez connu un jour et que cette représentation mentale vous fasse plaisir, mais si ce visage se trouve face à vous et que vous le regardiez et méditiez ses beaux traits de près, le plaisir ressenti serait nettement plus grand.

Mais s'il est difficile de connaître tous les secrets de cette recommandation, comme d'ailleurs tous les autres préceptes prophétiques ou divins, il est permis toutefois de penser que le fait de recommander la lecture de la Parole d'Allah dans le Coran, même lorsqu'on connaît le texte par cœur, c'est pour éviter tous risques de déformation et de modification dans cette Parole d'Allah éternelle.

En effet, on sait maintenant que l'une des principales causes de la non-maîtrise de l'orthographe, de plus en plus criante chez les élèves en particulier, est la prépondérance de l'audio-visuel de nos jours, au détriment de la lecture. On peut donner un exemple très significatif de cette vérité: si vous demandez à des gens même cultivés, ou qui ont un niveau d'études ou de culture moyen de vous écrire le mot «pèlerin», ils l'écriraient «pèlerin» en étant sûrs que c'est l'orthographe correcte de ce mot. La raison en est que la prononciation de ce mot a subi une modification dans la langue parlée, et il n'est pas exclu qu'un jour les grammairiens et les puristes admettent devant le fait accompli la nouvelle orthographe de ce mot. Ce n'est qu'un exemple parmi bien d'autres qu'on pourrait citer. Et on sait que toutes les langues du monde ont connu une évolution certaine à travers les siècles, au point que la forme ancienne de ces langues n'est plus compréhensible pour les contemporains.

Or le Coran est la Parole d'Allah, et sa valeur réside justement dans cette qualité. Toute modification dans ses mots équivaudrait à la déformation de la Parole d'Allah. Par conséquent, la recommandation faite par le Prophète (P) il y a 15 siècles et dont nous découvrons de nos jours la portée et l'actualité scientifique montre combien les vérités coraniques sont des vérités éternelles, et doit nous inciter à ne pas tarder à ouvrir ce Livre prodigieux et à prospecter ses richesses et découvrir une partie des secrets infinis qu'il renferme.

c)- La récitation soigneuse et l'embellissement de la voix: car la récitation du Coran produit un effet différent que la simple lecture, laquelle ne pourrait pas traduire toutes les significations des énoncés coraniques. En effet le Prophète (P) dit: «Embellissez le Coran par vos voix».

Certes, le Coran est en soi beau et abstraction faite de la qualité de notre voix, mais ce sur quoi la recommandation du Prophète (P) entend attirer notre attention, c'est que la belle voix incite à mieux écouter et méditer le contenu de la récitation. Il arrive sûrement à chacun de vous d'entendre l'Azân, l'hymne, les chants, la récitation du du'â', d'une voix douce et mélancolique qui touche directement votre cœur et attire votre pensée consciemment ou inconsciemment sur les mots qui les composent.

d)- Réciter autant qu'on peut du Coran. Selon l'Imam al-Sâdiq (p): «Le Coran est le pacte d'Allah avec Sa créature. Il convient donc que le Musulman regarde ce pacte et en lise chaque jour cinquante versets». Évidemment ceci en moyenne, car c'est une recommandation et non pas une obligation. L'essentiel est qu'on lise chaque jour ce que l'on peut du Coran et que l'on ne néglige pas cette pratique bénéfique et hautement recommandée. Il est possible que l'on n'ait pas le temps de lire plus d'une page par jour et il vaudrait mieux qu'on se contente d'en lire une page par jour que de procéder à la lecture complète du Coran pendant un mois, et d'abandonner toute lecture pendant les onze mois restant de l'année.

Un lecteur du Coran avait l'habitude d'en réciter quelques versets chaque jour avant de dormir et quand il se réveillait. On lui a demandé pourquoi faisait-il cela, il a répondu: «Je le lis avant de dormir pour que la lecture du Coran soit mon dernier pacte de la journée, et je le fais à mon réveil pour que cette lecture constitue mon premier acte de la journée. En un mot je commence ma journée par le Coran et je l'achève par le Coran».

3- Interroger le Coran: c'est-à-dire le laisser couler dans la réalité de votre vie, résoudre vos problèmes, apaiser votre angoisse et enrichir votre culture. L'Imam Ali (p) dit à ce propos: «Voilà le Coran. Interrogez-le. Il ne parle pas, mais je vous dis ce qu'il peut vous apporter: il renferme la science de l'avenir, un discours sur le passé, le remède de vos maux, l'arrangement de ce qui se passe entre vous». C'est donc le livre du passé, du présent et de l'avenir.

Le passé, parce qu'il relate les histoires des anciennes nations, lesquelles histoires sont riches en leçons, en expériences, en maximes, axiomes et sentences.

Le présent, parce qu'il juge entre nous nos litiges et nous appelle à ce qui est de notre intérêt.

L'avenir, parce qu'il attire notre attention sur ce qui nous sera utile dans le futur et nous informe de ce qui attendra les peuples et les nations dans l'avenir et dans leur vie future et après leur mort.

L'Imam Ali (p) affirme que lorsqu'il avait entendu le Prophète (P) dire un jour, en parlant de l'avenir: «Il y aura des troubles», je lui demandai: «Et comment s'en sortir?», il me répondit: «Faites appel au Livre d'Allah, lequel vous relate les récits de ceux qui vous ont précédés, vous prédit ce qui adviendra à ceux qui vous succéderont, et arbitre entre vous, car le Coran est une parole décisive (qui tranche entre le vrai et le faux) et non une plaisanterie frivole».([2]

L'interrogation du Coran, c'est-à-dire son application dans la réalité conduit à la découverte d'innombrables théories importantes, de concepts nouveaux et de méthodes de travail adéquates.

L'interrogation du Coran pourrait consister aussi à nous poser des questions et à y rechercher les réponses dans le Saint Livre, ou bien à méditer longuement et profondément ses versets, à sonder leurs contenus latents, déduire leurs suggestions implicites, et à nous inspirer de la pléthore d'idées judicieuses qu'ils renferment pour les appliquer dans les différents domaines de notre vie. Tout ceci est exprimé dans cette parole succincte des Imams d'Ahl-ul-Bayt (p): «Les versets du Coran sont des trésors: chaque fois que tu ouvres ces trésors, tu dois les regarder longuement». Un tel regard scrutateur et méditatif que les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p) nous demandent de réserver aux versets coraniques requiert:

a)- Une lecture posée, attentive et réfléchie, et non une lecture en diagonale qui consiste à parcourir le texte très rapidement

b)- La scrutation et la profonde méditation des significations et des contenus des versets

c)- Le déploiement d'un effort particulier en vue de capter les différents horizons que projettent les versets coraniques car le Coran n'est pas un simple livre d'histoire, mais un livre d'histoire et d'actualité, et même l'histoire y est utilisée au service de la réalité.

4- Un discours universel: Le Coran ne s'adresse pas seulement au peuple parmi lequel il a été révélé, mais à toute l'humanité, à tous les hommes de toutes les époques, et même au dernier homme qui existera sur terre. De même qu'il s'adressait à l'Arabe de l'époque de la révélation, de même il s'adresse à vous et à moi, ainsi qu'à nos futurs arrière-petits-enfants et à leurs descendants. De là, les versets coraniques, même révélés à une occasion spécifique et concernant un individu ou un groupe particulier, regarde également tout le monde y compris nous-mêmes. Ainsi cette parole du Coran: «Nous vous nourrissons pour plaire à Dieu seul nous n'attendons de vous ni récompenses, ni gratitude»,([3]) bien qu'elle fût révélée dans une intention particulière, à savoir mettre en évidence les mérites de l'Imam Ali (p) et de Fatima al-Zahra' (p), qui se sont passés pendant trois jours consécutifs de leurs repas de rupture de jeûne pour les céder successivement à un indigène, un orphelin et un captif, elle s'adresse en réalité à tout un chacun et aux Musulmans de toutes époques pour les inciter à nourrir les nécessiteux pour la Face d'Allah, pour faire le bien par amour d'Allah et pour offrir l'aumône pour l'amour d'Allah. Elle nous demande à nous tous de nous adonner aux actes de bienfaisance uniquement pour l'agrément d'Allah et non celui des hommes, et sans aucun calcul d'intérêt personnel.

5- Le Coran est un critère: une échelle de mesure, un miroir et une balance qui sert à préciser la valeur des hadiths, des avis et des concepts. En d'autres termes, nous devons confronter chaque hadith de la Sunna au texte coranique afin de juger de son authenticité: s'il s'accorde avec le Livre d'Allah, nous l'adoptons, mais s'il s'y oppose, nous le rejetons. En effet, selon le Hadith: «Tout hadith qui ne concorde pas avec le Livre d'Allah est faux ornement».

6- Le Coran est un programme éducatif en vue de réformer les mœurs corrompues et promouvoir une noble morale. En effet, selon un hadith: «Allah - le Très-Haut, le Sublime - n'a fait à personne une exhortation égalable au Coran, lequel est la Corde solide qui relie à Allah (...). On y trouve le printemps du cœur et les sources de la Science. Le cœur n'a d'autre brillance que le Coran, lors même que ceux qui se rappellent sont partis et ceux qui restent sont les oublieux et les faux oublieux (qui font semblant d'oublier)».

Les expressions «printemps du cœur» et «la brillance du cœur» dénotent que la rouillure et la stérilité de l'âme dont souffrent certains d'entre nous requièrent un printemps pour transformer la stérilité ou la disette en une verdure mûre, et la rouillure en une face polie et brillante. Or, il n'y a que le Coran qui possède ce pouvoir. Selon un hadith: «Fais revivre ton cœur par les exhortations», car l'exhortation est une vie, et étant donné que le Coran est la meilleure et la plus efficace des exhortations, raviver nos cœurs stériles, rouillés et apathiques se fait par la visite du thérapeutique coranique. Quelqu'un qui souffre d'angoisse, d'insomnie et de troubles psychologiques ou psychiques ne recourt-il pas à un cabinet de traitement psychologique, psychanalytique ou psychiatrique? Essayez donc de vous diriger vers le centre thérapeutique coranique, et vous y verrez des merveilles

7- Les différents types de lecteurs du Coran: Certains hadiths ont classifié les lecteurs du Coran en différentes catégories. Ainsi, selon l'Imam Muhammad al-Bâqer (p), il y a trois sortes de lecteurs du Coran:

a)- Un homme qui en lisant le Coran en fait une marchandise lui permettant de se remplir les poches auprès des gouvernants et de se vanter devant les gens.

b)- Un homme qui en lisant le Coran mémorise ses feuilles, mais perd de vue ses stipulations.

c)- Un homme qui en lisant le Coran en utilise et en applique le médicament sur sa maladie.

La question qui se pose est: de quelle catégorie faisons-nous partie lorsque nous lisons le Coran? Il est évident que chacun de nous doit souhaiter être classé dans la troisième catégorie.

8- Notre Référence doctrinale: Certains hadiths nous indiquent que la connaissance de nos doctrines et croyances ne peut être acquise d'une façon juste qu'à travers le Coran, lequel a fixé les repères de la voie à emprunter de telle sorte qu'il n'y ait pas moyen de s'égarer.

Selon un hadith: «Demandez votre voie vers votre Seigneur au Coran». Or, si ce Livre Sacré est notre guide vers notre Seigneur, il va de soi qu'il est aussi notre guide vers la Prophétie de notre Prophète (P), vers notre résurrection le Jour du Jugement et vers les fondements et les branches de notre Religion.

[1]- Sourate al-Qalam, 68/ 4

[2]- Sourate al-Târiq, 86/ 13-14

[3]- Sourate al-Dahr (al-Insân), 76/ 9

L’amalgame entre l’islam et le terrorisme est une autre tactique pour les sionistes qui se servent de cette compagnie cinématographique pour propager leur propagande anti islamique.

Mohamad Al Assi, imam de la prière du vendredi de Washington, lors de la deuxième conférence sur « le hollywoodisme » à Téhéran, a déclaré que l’Iran était un pays qui luttait contre l’occupation des territoires islamiques par le régime sioniste et que c’était la seule chose qu’il fallait faire.

« L’Iran poursuit ses efforts pour l’instauration de la justice dans le monde bien que cette occupation se poursuive et a été boycotté pour cette raison. C’est aussi pour cette raison qu’on cherche à donner une mauvaise image de l’islam et des musulmans.

L’amalgame entre l’islam et le terrorisme est une autre tactique pour les sionistes qui se servent de cette compagnie cinématographique pour propager leur propagande anti islamique et leur haine des musulmans. Hollywood est une compagnie corrompue au service de l’impérialisme et du sionisme.

Pour certains Hollywood a un pouvoir hypnotique, pour d’autres Hollywood a le pouvoir de diriger, pour certains il s’agit d’une addiction mais le danger que cette compagnie représente est devenu évident après les tristes évènements qui ont eu lieu aux Etats-Unis où des écoles ont été l’objet d’attaques armées et où des enfants ont été tués.

Nous ne pouvons pas dire qu’Hollywood est directement impliqué dans ces meurtres mais que cette compagnie est directement responsable de la recrudescence de la violence dans ce pays. Cependant tout le monde se tait comme si tout le monde avait été envouté par les apparences brillantes et trompeuses de cette compagnie qui présente la violence comme une chose naturelle.

Cette compagnie a produit des milliers de films sur la guerre et les massacres mais personne n’ose critiquer cette « baguette magique » comme ils disent, ni dire que cette compagnie représente un problème fondamental pour la société car elle est une incitation constante à la haine et encourage les guerres. C’est cela la vraie nature d’Hollywood », a-t-il dit.

Ahmad VahidiLe ministre iranien de la Défense a fait part du dévoilement de nouvelles flottes volantes des forces armées de la République Islamique d’Iran.

"Dans un proche avenir, toutes sortes de nouveaux moteurs et d’unités flottantes, comme le bateau volant, seront dévoilés", a déclaré mardi le général Ahmad Vahidi, en marge de la cérémonie organisée pour rendre hommage aux chercheurs iraniens.

Les progrès des savants et élites iraniens ont surpris l’Occident et ses médias. Le 28 janvier l’Iran a envoyé un singe à bord d'une capsule dans l'espace et l'a récupéré sain et sauf à son atterrissage.

Dans le coran et les hadiths, la question du droit du père et la mère sur les enfants apparait dans plusieurs. Nous allons évoquer cela dans les lignes qui suivent

L’IMPORTANCE DU DEVOIR DU PERE ET DE LA MERE SELON LE CORAN

Tellement le coran accorde de l’importance aux droits du père et de la mère qu’on note dans la plus part des cas immédiatement après l’interdiction par Dieu de l’associer à quoi que ce soit, il ordonne d’être bienveillant et bon vis-à-vis du père et de la mère. En guise d’exemple, en évoquant les engagements pris avec les enfants d’Israël, Dieu dit : «rappelez vous lorsque nous prîmes l’engagement des enfants d’Israël en leur disant : «n’adorez rien d’autre que Dieu et soyez bon envers les parents »[1]. Il est clair que le fait de dire qu’être bon envers les parents est un engagement signifie que cette question est très importante. Dans un autre passage coranique, nous lisons : «Dieu décrète absolument » et après avoir interdit toute idée d’associer quoi que ce soit à Dieu, on évoque à la suite la bienveillance et la bonté envers le père et la mère[2]. Ces mêmes éléments apparaissent dans les versets 36 de la sourate Nisaa, verset 151 de la Sourate An’am et le verset 8 de la Sourate Ankabout, versets 15 des Sourates Loukmane et Ikhaq. En plus de ces versets coraniques, nous avons également plusieurs recommandations des guides et des prophètes au sujet du respect des parents. En guise d’exemple, en plus de ces versets, nous avons également les recommandations des guides des prophètes de Dieu au sujet de la bonté vis-à-vis des parents et cela vient encore appuyer l’importance de cette question. Par exemple, dans la sourate Mariam, après avoir exposé les mérites qu’on a placés en Yaya (as), on l’exhorte à être bienveillant vis-à-vis de ses parents.[3]

L’IMPORTANCE DU DROIT DES PARENTS DANS LES HADITHS

Dans un hadith de l’imam Sadiq (as), il répond ainsi à une interrogation à savoir lequel des actes est le meilleur : « la prière au premier moment, la bonté vis-à-vis des parents et le Djihad ». Le fait de placer la bonté vis-à-vis du père et de la mère après la prière au moment et avant le Djihad montre combien de fois cette question est importante. Dans un autre hadith de l’imam Sadiq (a)s, il est rapporté : « la bienveillance vis-à-vis du père et de la mère qu’il soit des gens bien ou des mauvaises personnes font partie des choses que nul ne peut contourner avec n’importe quel prétexte.[4]

LES EXEMPLES DE DROITS DES PARENTS DANS LE CORAN ET LES HADITHS

Il existe des cas des droits des parents sur les enfants dans le coran et les hadiths, nous présentons ici brièvement quelques cas :

a- Parler poliment

Dans un verset il est écris : «…Si l’un ou tous les deux (le père et la mère) atteignent la vieillesse, ne leurs dites même pas Ouf. Parler leur poliment et respectueusement »[5]. Dans un verset de l’imam Sadiq (as), il est écris : «S’il existait une expression plus simple que Ouf, Dieu l’aurait utilisé pour interdire de l’adresser aux parents. »[6]

b- L’humilité et la politesse vis-à-vis d’eux

À la suite du verset ci dessus, il est écris : «baissez vos ailes de référence par clémence et miséricorde face au père et à la mère »[7]

Utiliser « baissez les ailes de la miséricorde » dans ce verset montre comment il faut exprimer l’extrême révérence des générations vis-à-vis des parents.

c- Obéissance

Dans un hadith de l’imam Sadiq (as), il est rapporté :

«L’enfant à trois devoirs vis-à-vis de son père et de sa mère : « leur adresser ses remerciements dans tous les cas, obéir à ce qu’ils ordonnent ou interdisent sauf les cas dans lesquels ils vous demandent de commettre un péché et leur vouloir du bien aussi bien en public qu’en cachette »[8]

d- Invocation pour les parents

Dans le même verset, on exhorte aux enfants de faire les prières pour leurs parents : « et dit Seigneur, sois miséricordieux envers eux (le père et la mère) de la même manière qu’ils ont été gentils et se sont occupés de mon éducation lorsque j’étais encore tout petit »[9]

En plus de cela, on évoque encore des points plus élémentaires. Par exemple, dans un hadith de l’imam Moussa (as) ibn Ja’far, il dit qu’on avait interrogé le prophète (ç) au sujet du droit des parents sur les enfants, et il répondit : «vous ne devez pas appeler vos parents par leurs noms, vous ne devez pas les devancer en marchant ou lorsque vous voulez vous asseoir et ne faites pas en sorte que cela soit une insulte pour eux devant les autres »[10]. Dans un autre verset, il est recommandé d’être charitable avec les parents en premier avant de l’être avec quiconque que ce soit d’autre : «ils te demandent : « avec quoi faut t-il faire don » dit : « tout ce que vous donnez, donnez les à vos parents et à vos proches.. . »[11]

LA MARGE DU RESPECT DES DROITS DES PARENTS

A partir de ce qu’on a évoqué, on peut penser que le respect vis-à-vis des parents implique une certaine soumission absolue dans tous les cas. Mais il faut dire que cela ne correspond pas avec ce que le coran présente au sujet du comportement avec les parents. Selon ce qui ressort des versets, le respect et l’obéissance aux parents sont recommandés essentiellement lorsque cela n’implique pas que l’enfant s’oppose à un commandement obligatoire de Dieu ou à aller au-delà de la justice et de la vérité. Par exemple dans un verset, on ordonne de faire respecter la justice et de faire le témoignage juste peut importe si cela est contre soi ou contre les parents et les proches.[12]

En plus de cela, il est strictement et clairement interdit dans un autre passage de ne pas obéir aux parents lorsqu’ils vous pousse à associer quoi que ce soit à Dieu : « il est recommandé à l’homme d’être bon vis-à-vis de ses parents et si les deux s’emploient à associer Dieu à ce dont tu n’as aucune connaissance, i ne faut pas leurs obéir… »[13]

Et à la fin, le coran dit ceci dans la Sourate Loukmane : «le fait que Dieu dit qu’il ne faut pas obéir aux parents lorsqu’ils veulent vous contraindre à l’associer à quelque chose ne signifie pas qu’il faut mal se comporter avec eux : « comporte vous bien avec eux ici bas »[14]

Dans le corna et les hadiths, en plus des recommandations sur le respect du droit des parents, on a également évoqué les preuves de la nécessité de ce comportement. Et cela repose sur les efforts que les parents ont fourni plus particulièrement la mère en ce qui concerne l’éducation et la protection des enfants »[15] et [16]

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :

Les ordres des parents et le devoir des enfants question 522 du site 584.

 

[1] - Sourate Baqarah: 83.

[2] - Sourate Israa: 23.

[3] - Sourate Mariam: 14.

[4] - Al Tahzib, Sheikh Tousi, vol 6, page 360, Darul Koutoub ul Islamiyya, Téhéran, 1365.

[5] - Sourate Israa: 23.

[6] - Kafi, Koleiny, vol 2, page 349.

[7] - Al Israa, vol 24.

[8] - Allamah Majelisi, Behar ul anouar, vol 75, page 236, Mo’assassa Al Wafa, Beyrouth, Liban, 1404 hégire lunaire.

[9] - Sourate Israa: 24.

[10] - Kafi, Koleiny, vol 2, page 158, Darul Koutoub ul Islamiyya, Téhéran, 1365 hégire solaire.

[11] - Sourate Baqarah : 215.

[12] - Sourate Nisaa : 135.

[13] - Sourate Ankabout : 8.

[14] - Sourate Loukmane : 15.

[15] - Sourate Loukmane : 14, Sourate Ahkaf, : 15, Sourate Israa : 24.

[16] - Extrait de l’article du site réponse aux questions religieuses.

Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le très Miséricordieux

Il m’a été demandé de commenter quelque peu certains versets du Noble Coran.

Le commentaire coranique n’est pas l’affaire de gens comme moi. Même les savants les plus illustres, aussi bien Sunnites que Chiites, qui au cours de l’histoire, se sont consacrés à ce domaine, ont écrit de nombreux ouvrages, n’ont pas réussi à fond. En effet chacun de ces savants, malgré tout le mal qu’ils se sont donnés, n’ont abordé qu’un seul aspect du problème, l’aspect dans lequel ils étaient plus aux moins versés : néanmoins leurs œuvres ne sont pas tout à fait satisfaisante, même dans leur propre domaine. Par exemple lorsque nous examinons les commentaires écrits par certains ARI FS (grands spirituels), tels que Muhy-al-Din, Mulla Sultan Ali, ou bien le Tavilat (interprétation ésotériques) de Abdal-Razzaq-Kachani, nous constatons en effet que ces savants qui étaient des hommes de réalisation spirituelles, ont produits des œuvres d’une valeur indéniables certes, mais, à vrai dire ce n’est pas encore tout, et ce qu’ils ont écrits ne représente que quelques aspect du Coran et n’en sont que quelques aspects parmi d’autre. De même l’œuvre de Tantâvi ou de Qutb et de leur semblable ne sont pas vraiment des commentaires exhaustifs, ils n’en sont que des approches. Il en est de même des œuvres des commentateurs n’appartenant pas à ces deux groupes : le bon Majma’al-Bayan, commentaire coranique qui récapitule les interprétations du Commun et de l’Elite, ainsi que d’autre ouvrages en ce domaine. Le Coran n’est pas un livre dont on puisse donner un commentaire en tout point satisfaisant, qui en épuise le sens. Il contient des connaissances qui ne sont pas à la portée ni de nous-même, ni des autres. Non, il y a dans le livre de Dieu des hauteurs d’horizons transcendant absolument notre entendement. Nous n’avons, au juste, qu’une certaine représentation du Coran et le reste a besoin de l’enseignement des Membres Infaillibles de la Maison prophétique, eux-mêmes étant initiés directement par l’Envoyé de Dieu. Il s’est trouvé ces derniers temps des gens, totalement étrangers à la science du commentaire, qui essayent d’attribuer au Coran leurs propres doctrines sous formes d’une quelconque interprétation mais qu’à vrai dire n’ont rien à voir avec le Livre de Dieu et la Tradition. Il se trouve même des politiciens de gauches et des communistes qui pour justifier leur doctrines s’appuient sur le Coran ! Pour eux le Livre de Dieu et son commentaire ne représentent qu’un prétexte pour appuyer leurs idées et pour détourner nos jeunes au nom del’Islam. C’est pourquoi je répète que ceux qui n’ont pas le pied ferme dans la science (les gens qui ne sont pas versés dans la connaissance exégétique) ne doivent pas aborder ce domaine. D’autre part il n’est pas dans l’intérêt de nos jeunes de les prendre au sérieux. Commenter le Coran selon son propre avis est parmi les interdits de l’Islam. Il est en soi un péché que chacun essaye de dévier le sens de la Parole pour expliquer son point de vue particulier : ainsi par exemple, un tel est matérialiste et trouve appui dans certains MAyat, tel autre a des tendances spirituelles, recherche uniquement les significations correspondantes à sa propre vision. C’est l’arbitraire et nous devons éviter les uns et les autres. C’est pourquoi nous sommes vraiment contraint dans ce domaine. On ne peut pas dire n’importe quoi au sujet du Coran et attribuer son propre avis au livre de Dieu. Si à propos de certains Versets je porte à votre connaissance quelques réflexion je ne prétend pas qu’elles représentent le sens plénier des Versets en questions, mais plutôt je vous les propose en tant que certaines réalités possibles dans la Parole de Dieu. Donc puisqu’il m’avait été demandé de dire quelques mots à ce sujet j’envisage de consacrer, un jour par semaine et dans un laps de temps limité, à bref commentaire d’une Sourate du début et une de la fin du Coran. D’ailleurs pour moi, comme pour les autres, il n’y a de temps pour le commentaire, c’est pourquoi je me contente de donner un bref aperçu au sujet de certaines des nobles Ayants, et je répète encore que ces propos ne vous sont présentés qu’en tant que des réflexions portant sur certains aspects du Coran sans avoir la prétention de les considérer comme définitifs, ceci afin d’éviter de tomber dans le piège : commenter le Coran à son propre avis. Ceci dit je commence à expliquer la Sourate de al- Hamd (Fatiha, l’Ouverture). Il semble que dans toutes les Sourates coraniques ces Basmalah ( Au nom d’Allah) soient relatifs aux versets qui viennent juste après eux. Il a été dit que ces Basmalahs ont comme sens virtuel celui d’être une invocation commune à toutes les Sourates même, et non pas à toute Sourate sans distinction. Par exemple dans la Sourate Fatihat le sens de « Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Allah. » Serait « La Louange est au nom de Dieu, pour Lui le Béni, le transcendant ». Le nom (Ism) est un signe servant à désigner les objets et les personnes. Par exemple distinguer ce qui est « Zayd ». De même les Noms de Dieu sont des signes pour désigner son essence Bénie. Mais quant au contenu de l’essence de Dieu le Transcendant, l’intelligence de l’homme ne peut jamais l’atteindre ; même le Prophète qui est le Savant par excellence et le sommet suprême de l’humanité ne peut concevoir la profondeur de l’Essence divine. A part Dieu lui-même, il n’est donné à personne de connaître son Essence Bénie. Ce que l’homme peut atteindre et savoir ce sont les Noms. Ces noms à leurs tours ont des hiérarchies. Parmi eux il y en a qui sont au porté de notre connaissance. Il se trouve des Noms qui ne sont concevables que par les élus de Dieu, le Prophète Béni et ceux qui ont été initiés par lui. Le monde créé dans son ensemble est constitué par les « noms », des signes : Puisque les noms servent à désigner et puisqu'il ne sont que des signes donc la création tout entière se compose des signes indiquant l’Essence suprême du Créateur Béni et Transcendant. Pourtant, comme nous venons de dire la signification profonde de ces « signes » ou symboles ne sont pas à la portée de tout le monde. Il y a des personnes qui peuvent concevoir de quelle manière ces signes fonctionnent et accomplissent leur tâche en nous conduisant au signifié, mais d'autres ne peuvent en avoir qu'une représentation globale. La façon la plus élémentaire de comprendre ces signes, donc ces réalités désignées, c'est qu'ils ont une existence et qu'aucune existence ne peut venir telle qu'elle est par elle-même. La Nature primordiale (Filtrat) et l'intelligence innée de l'homme lui font comprendre qu'aucun être contingent, à égale distance entre l'étant et le néant, ne peut accéder au rang de l'existence par soi-même. Un «possible ne peut avoir pour origine « des possibles », à moins que ces « possibles n'aboutissent à l'Etre en soi dont l'Essence s'identifie à l'Existence : une Essence dont l'Existence ne peut en être séparée. Les autres « étant » pourraient bien ne pas être promus à l'état de l'existence. Il serait absurde de dire que quelque chose, sans aucun concours extérieur à lui, vienne au monde, ou qu'elle se transforme toute seule en quelque chose d'autre. Ceux qui disent que le monde a été au début un espace infini (d'ailleurs la notion de l'infini étant en soi discutable) et qu'ensuite il y eut une certaine vapeur informe, transformée plus tard en autre chose pour donner naissance au monde, ne répètent que des réflexions absurdes. L'intelligence rejette l'idée qu'un être vienne à l'existence, ou qu'un être se transforme sans cause extérieure. Par exemple pour que l'eau se transforme en glace ou qu'elle vienne à ébullition il faut une cause extérieure. Si le degré de la température de l'eau reste ce qu'il est et ne descend pas à zéro ou sous le zéro, ou bien si sa température ne monte pas à cent degrés, par une cause extérieure, elle reste ce quelle est éternellement. Même si elle doit devenir une eau trouble et putréfiée, pour cela également il faut envisager une cause ! Bien entendu la non-existence d'une chose n'a pas besoin de cause mais lorsqu'une chose vient à l'existence, l'intelligence pour être convaincue exige une cause efficiente. L'entendement humain peut saisir dans son ensemble, d'une façon globale et succincte, Sans pour autant arriver à approfondir le problème, que la création et toutes les créatures sont des noms de Dieu et en sont des « Signes ». Mais il y a là qu'une certaine approche : Si par exemple nous voulons indiquer et désigner quelque chose pour employer son nom dans nos conversations, nous les nommons « lampe » ou «Zayd », etc., il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de parler à l'aide des noms d'une réalité infinie d'une existence totale avec des attributs totalisant toutes les perfections, sans limite, sans fin. En effet l'être pour lequel on peut concevoir une fin n'est pas l'Etre total et nécessaire. C'est le contingent qui a des limites. Mais l'Etre qui n'a pas de limite et que rien ne contraint de l'extérieur, cet Etre récapitule toutes les perfections. S'il lui manquait l'une des perfections il serait limité et serait alors non nécessaire et non pas ce que nous imaginons, à savoir l'Etre total. Toute la création découle de l'Etre nécessaire et l'ensemble représente une unité d'existence qui a pour origine un seul point de départ. Tout créé possède les attributs de la perfection Selon sa façon d'être ; mais il y a des hiérarchies. Il y a des noms qui possèdent l'ensemble des Attributs divins dans la mesure où un être non-nécessaire peut les porter et qu'un être créé peut les contenir : c'est le cas du Nom Suprême « Ism-A-'zam ». C'est un Nom qui récapitule tous les Attributs de la perfection, néanmoins d'une façon limitée et non-nécessaire. Il est la perfection par rapport au reste de la création. Il est le Nom Total ou Suprême. Les autres Noms qui viennent après lui possèdent les mêmes perfections, mais chacun selon sa limite propre et conformément à son état d'être. Il en est ainsi jusqu'à aboutir à ces création matérielles. La matière que nous appelons inanimée par exemple ne l'est en effet qu’a nos yeux, car nous pensons qu'elle ne comporte aucune perfection ; nous la concevons comme une existence dépourvue de conscience, donc sans pouvoir, et par là imparfaite ! Alors qu'il n'en est point ainsi. C'est à cause de nos limites qu'il ne nous est pas donné de comprendre que les existences possédant les degrés de l'être au-dessous de l'homme et des animaux, possèdent cependant tous les attributs de la perfection et reflètent l'existence totale à leur manière et dans la mesure de leurs limites. Elles possèdent même un certain entendement, le même qui se trouve chez l'homme ! Elles ne cessent de glorifier le Seigneur. Ceux qui ne peuvent en comprendre la réalité, lorsqu'ils entendaient des propos pareils, interprétaient cet acte de glorification « tasbîh » de la matière, comme un « certain métaphore », désignant une glorification existentielle et non pas proférée. Alors que le Coran approuve chez ces êtres une glorification dans son sens plénier. Ce sont des êtres reliés ontologiquement à leur cause et glorifiant leur cause. Nous avons certaines « Riwayat », traditions authentiques, qui confirment cette réalité et l'expliquent. Vous avez certes entendu l'histoire d'un caillou qui, dans la main de l'Envoyé de Dieu, glorifiait son Créateur ! Bien sûr nos oreilles à nous, les miennes et les vôtres sont étrangères pour saisir à elles seules une telle parole. Une telle glorification, qui serait composée de lettres et de mots ; en effet ce ne sont pas les mots par lesquels nous nous exprimons, mais cependant c'est par la parole qu'il s'exprimait. Les êtres inanimés possèdent en effet la parole et la pensée, mais comme il vient d'être dit, selon leur degré d'être. L homme, puisqu'il se base sur sa propre intelligence et la considère comme un critère pour juger la perfection de tout autre être, imagine que, du moment qu'un existé ne possède pas ce genre d'intelligence, il ne peut nécessairement posséder la perfection, alors que c'est sa propre limite à lui, l'homme, qui l'empêche de comprendre les vérités cachées et les lui voile. Nous ignorons beaucoup de choses. On parle aujourd'hui des phénomènes qui se sont récemment révélés à l'homme, alors qu'ils étaient des secrets il y a quelques années. Par exemple en parlant des végétaux on les considérait généralement comme dépourvus de l'âme. On dit qu'à l'heure actuelle il y a des antennes spéciales qui captent certains bruits provenant des racines des plantes ! Ils ont détecté un certain murmure ! que ces propos soient vrais ou pas je n'en sais rien, mais il n'en reste pas moins que le monde entier est plein de murmures, L'ensemble de la création possède la vie qui est tiré par les noms de Dieu Toute chose est un nom d'Allah ; vous-mêmes, vous êtes des noms d'Allah, votre langue est parmi les noms d'Allah, et vos mains aussi sont des noms d’Allah, c’est à-dire ses Signes, Lorsqu'on profère « Au Nom d'Allah, la louange est pour Allah ». Cet acte de louer Allah est également parmi l'un de ses Noms. Il en va de même de l'articulation des mots, des mouvements de vos pieds lorsque vous vous rendez chez vous, il en est ainsi pour vous-même, pour le battement de vos cœurs, de vos pouls, des vents qui soufflent, etc., etc. Tous et tous sont des Noms d'Allah. Mais vous ne pouvez pas discriminer entre eux. Il semble donc que ce Noble Verset [ainsi commenté], de même que tant d'autres, dans lesquels il s'agit des Noms d'Allah, veulent expliquer cet état de choses. Ils veulent faire comprendre que toute chose est vraie et est un nom de Dieu, il n'y a donc rien d'autre qu'Allah ! Le Nom est donc résorbé en son essence (Allah)! Nous nous imaginons comme des êtres possédant un certain degré d'indépendance et que nous sommes des réalités au sens absolu, alors que si un seul instant, le rayon existentiateur par lequel Dieu nous a sorti du néant venait à s'interrompre, ou si un instant la Manifestation par laquelle le Créateur a fait existé le monde créé grâce à sa Volonté venait d'être arrêtée, toute la création se serait résorbée, et cesserait d'être existante. En effet la continuité de l'existence des étant est également fonction de l'Epiphanie (tajalli) par laquelle ils sont venus à l'existence. C'est avec l'Epiphanie de Dieu Transcendant que toute la création est sortie du néant et cette Epiphanie est la Lumière principale et la réalité de I'Etre, elle est le Nom de Dieu, (Allah est la lumière des cieux et de la terre...' (Coran XXIV. 35...), cela veut dire que chaque chose est en soi une épiphanie ; la lumière de chaque existant est de Dieu. Il ne s'agit pas dans le Verset de la Lumière, de l'illumination des cieux et de la terre par Allah, ce qui amènerait à concevoir une certaine séparation entre la lumière et l'objet éclairé par cette lumière, mais bien plutôt il nous fait comprendre que les phénomènes et les étant ne sont rien en soi, ni ne possèdent un certain degré d'indépendance. Il n'existe aucun être créé qui ait son être en soi. Etre en soi veut dire que quelque chose transgresse les limites du possible et devienne nécessaire, alors qu'il n'y a d'Etre Nécessaire qu'Allah, le Suprême. C'est pourquoi le Coran nous enseigne de dire : « Au Nom d'Allah. La Louange à Dieu », « Au Nom d'Allah dis Allah est Unique », etc. Dans la Sourate de « IKHLAS », par exemple, il y a une vérité qui est en rapport avec sa Basmalah, au Nom de Dieu. Ce qui veut dire : Dit, alors que ton dire est aussi par la grâce du Nom d'Allah qu'Allah est Unique. Dans le Verset : « Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre glorifie Allah » (Coran LXIV, 1). Dans (YASABBIHU MAFI AL-SAMAVAT…) il y a à comprendre que s'il n'a pas été dit : Tous ceux qui sont... (YASABBIHU MAN FI AL-SAMAVAT...) c'est pour attribuer l'acte de la glorification à tous les êtres, aussi bien animés que non animés ! Tout ce qui se trouve dans la terre et dans le ciel glorifient l'Etre et sont unis par le Nom de Dieu qui s'épiphanie en eux ; de même tous les mouvements et tout ce qui se produit dans le monde est le reflet de la même « Epiphanie » et aucun créé n'a rien par lui-même, il n'y a pas de soi autre que Lui. Qui peut prétendre qu'il a quelque chose de par lui-même et se comporte comme étant égal à la source de la Lumière ? Dire que j'ai par moi-même quelque chose c'est dire que je suis de par moi-même. L’œil que tu possèdes n'est pas à toi, c'est un œil qui a vu le jour par son Epiphanie. Donc tout ce par quoi nous louons Dieu et toutes les louanges que lui rendent les autres, les reconnaissances et remerciements, tout cela est avec la Basmalah et par la Basmalah : c'est pourquoi il a dit au Nom d'Allah. «Bism-Allah ». Le Nom d'Allah est l'Epiphanie récapitulant l'ensemble des épiphanies de Dieu le Très haut : le Tout Miséricordieux et le très Miséricordieux sont donc à leur tour les aspects de cette Epiphanie. Le Miséricordieux a créé les créatures et les mondes par la Grâce et la Miséricorde. L'existence en soi est une miséricorde. Même les êtres considérés comme méchants et vils leur aspect existentiel est une miséricorde, la Grâce et le Don qui recouvre toutes les existences et le nom d'Allah en est l'Apparition parfaite. II est l'Etat et la Station qui extériorise l'ensemble des Noms. Bien sûr, ce Nom totalisant n'est à son tour qu'une épiphanie. L’Essence du Dieu le Transcendant n'a pas de nom. « Là il n'y a ni nom ni surnom »

 

(La ism wa la rasm). Les noms tels que Allah, Rahman, Rahîm, sont des états extériorisés sous forme de noms. Par le nom d'Allah qui récapitule toutes les perfections Il a mentionné l'état d'épiphanie de la Grâce et de la Clémence. Ce sont des attributs de perfection de l'Essence ; il y a aussi des attributs tels que la Vengeance et la Colère qui se surajoutent à la nature des choses accidentellement et par la suite. De par le Nom d'Allah, de Rahman et de Rahîm la louange est à Dieu ; de même tout acte de reconnaissance et de remerciement retourne à Lui, Lorsqu'on mange un repas délicieux et l'on loue, cette louange est en effet une reconnaissance envers Dieu, que l'on soit conscient ou inconscient ! En écoutant un savant, un philosophe, vous dites quelle connaissance, quel homme ! Vous le louez ; cette louange retourne à Allah, puisque le philosophe, le connaissant n'a rien de par lui-même. Vous louez à ce moment-là le Seigneur. Celui qui conçoit, qui comprend et saisit les états de choses n'a compris que par l'intermédiaire de l'intelligence et l'intelligence n'est à son tour qu'une épiphanie. En louant les beaux objets, un beau tapis par exemple, ou les individus ou une personne, on imagine qu'on loue leur quiddité, alors que ce n'est en vérité que la louange d'Allah ! II n'y a de louange que pour Allah ; aucune reconnaissance que pour Dieu. Vous louez les gens ; vous les remerciez, vous n'avez loué que le Seigneur. Dans la Noble « Ayat », Verset, donc Alhamdu Li-lâlh veut dire que toutes les louanges, tous ce qui est de l'action de grâce, de remerciement est pour Dieu, la vérité de la louange appartient à Dieu. Nous louons d'après nous Zaid, Amr, la lumière du soleil ou celle de la lune ; nous imaginons que nous louons pour eux-mêmes et c’est parce que la vérité nous est cachée par les voiles des réalités spécifiques qui nous cachent les réalités prééternelles.

 

Lorsque les voiles se lèveront nous saurons alors que nos louanges étaient pour Dieu seul et que l'apparence des dehors n'étaient que l'Apparition de Lui-même. « Allah est la lumière des cieux et de la terre ». Toutes les bontés sont de Lui, de même toutes les perfections sont de Lui. La personne où n'importe quelle chose que tu vois chacune n'est qu'une apparition existenciée de Dieu. Nous imaginons que nos actes sont nos œuvres à nous alors qu'il n'en est point ainsi. « Tu ne tiras pas lorsque tu tiras mais c'est Allah qui tira » (Coran VIII, 17). Tu tiras et ne tiras pas. Tu es une épiphanie, ainsi que ton acte de tirer à l'arc, donc en vérité c'est Allah Epiphanisé qui tira ! Dieu dit à son Prophète : Ceux qui firent un pacte avec toi [en te donnant la main] le firent avec Allah. Cette main aussi est parmi les Apparitions de Dieu, mais la vérité nous est cachée, à l'exception de ceux qui sont enseignés directement par Allah. On peut donc considérer, comme je l'ai dit plus haut, que la Basmalah appartient à Alhamd, la louange, et le sens serait : Au nom d'Allah, toutes les louanges sont pour Lui et appartiennent à Lui. Vous imaginez louer quelque chose d'autre qu'Allah, vous vous y efforcez, mais quel est cet autre sinon une imperfection, une possibilité ? Vous louez son degré d'existentialité et c'est louer Dieu ! Toute créature et tous les créés possèdent un degré d'existentialité et un aspect d'imperfection. Le degré d'existentialité est la lumière qui est de Dieu et l'aspect d'imperfection est le néant existentiel, nos louanges ne peuvent être adressées au néant existentiel, elles sont adressées à ce qui est, à ce qui possède l'existence et la perfection, non pas à la négativité ; la perfection ne se retrouve que dans Allah, il n'y a qu'une seule perfection : c'est la Perfection d'Allah ; les imperfections et les négativités sont les nôtres. De même il n'y a qu'une seule beauté et c'est la Beauté d'Allah. Nous devons comprendre profondément ce que cela signifie, il faut le comprendre du fond de notre cœur. Il est facile de le prononcer verbalement, le saisir véritablement ne l'est pas. Si nous saisissons dans notre cœur le sens profond de ce qui vient d'être dit, nous serons rectifiés et sauvés certes ; mais la compréhension de ce sens intelligible du fond du cœur n'est pas chose facile, On profère parfois verbalement des mots, on parle de l'Enfer et même quelquefois l'on y croit, mais en avoir la certitude est autre chose, On peut même prouver logiquement et par l'intermédiaire des arguments scientifiques ce dont il s'agit, mais encore la certitude inébranlable de ce qu'on énonce est différente,L'infaillibilité des prophètes est fonction de cette certitude ; lorsqu'il y a la certitude il est impossible d'échouer, Si vous avez la certitude et sans aucune ombre de doute en voyant un homme brandissant son épée pour vous trancher la tête pour un seul mot prononcé contre lui, vous deviendrez infaillible sur ce point. Puisque vous vous aimez et avez l'amour de votre conservation, il vous sera impossible d'avoir la moindre tentation. Celui qui a la certitude dans le fait que s'il disait ici-bas du mal de son prochain en son absence, il en serait châtié dans l'au-delà,et que sa langue s'allongerait, d'une certaine façon, à la mesure de la distance qui le séparait, au moment de médire, de celui duquel il disait du mal ; ou encore celui qui confesse avec certitude que les chiens du feu l'engloutiraient au Jugement s'il commettait ce péché (non pas qu'ils l'engloutissent de façon à ce qu'il disparaisse, mais d'un engloutissement qui l'absorbe sans l'anéantir en l'engloutissant éternellement), et bien, une telle personne, ayant une telle certitude, ne commettrait jamais ce péché. Si quelquefois (ne plaise à Dieu) nous avons la tentation de médire sur notre prochain en son absence, c'est que nous n'avons pas la certitude dans les châtiments qui s'ensuivraient. Celui pour qui il ne reste aucun doute que tout ce qu'il commet ici-bas se transfigurent dans l'au-delà selon une certaine forme n'insistons pas pour le moment sur les formes que prendront nos actes, bonne pour l'acte méritoire et mal pour le péché ; celui qui a la certitude dans le Jugement et le règlement des comptes (imaginons le fait dans son ensemble sans entrer dans le détail et l'explication de la transmutation) celui-là prendrait soin de ce qu'il commet. Evidemment si quelqu'un dit par exemple du mal de son prochain en ignorant les conséquences graves de ce péché, celui-ci recevra néanmoins à son tour un châtiment, bien entendu proportionnel à son intention. Pour qui il ne reste aucun doute et croit avec une ferme certitude que dans l'autre monde il y a pour les bons croyants le Paradis et la Béatitude ; celui qui connaît cette vérité du fond de son cœur et non pas seulement pour l'avoir lue et apprise dans les livres [puisqu'il y a une grande différence entre la connaissance par le Cœur (non pas ce cœur de chair) et le savoir livresque ou intellectif) celui-là ne s'abstiendrait point d'accomplir les bons actes. Ceux qui s'en abstiennent n'ont pas la certitude ; ils en ont une figure relative et propre à la science représentative et imaginative. Connaître Dieu le Très Haut et le Prophète par voie de raisonnement logique n'aboutit pas à la croyance ferme et n'engage pas la totalité de notre personne ; c'est uniquement par la foi et la connaissance du cœur qu'on arrive à avoir le pied forme dans la religion. Suivra alors l'humilité et la piété. Cette certitude inébranlable dans la Divinité et la Source de l'Existence, la foi dans l'immortalité de l'âme et de concevoir la mort, non pas comme une fin mais, comme un transfert vers un monde plus parfait, cette certitude est une garantie contre le péché et l'enlisement. Tout le problème c'est comment atteindre à cette certitude ? « Au Nom de Dieu, la Louange à Dieu... Eh bien, j'ai expliqué quelque peu le sens de ces mots sans en approfondir bien sûr la signification ; je n'en ai parlé que d'une manière très partielle et limitée. Il s'agit de connaître ce principe selon lequel il ne peut y avoir de louange, au sens plénier, que pour Lui. On loue par exemple l'Emir des Croyants Ali (AS) et on compose un panégyrique à son adresse, au fond on a loué Dieu, puisque sa majesté ne représente qu'un aspect de la Majesté divine, il est en effet l'un des grands Ayats, Signe de Dieu. Donc puisqu'il ne se trouve aucune indépendance dans les choses créées, toutes les louanges reviennent à Dieu. De même un gouverneur s'il se croit quelqu’un ayant une certaine importance et orgueilleusement déclare : qui peut se mesurer avec moi et contester mon pouvoir ? C'est parce qu'il ne se reconnaît pas véritablement. En effet « celui qui se connaît, connaît Son Seigneur », Il ignore qu’il n'est rien et que tout est Lui (Allah). S'il se connaissait, il connaîtrait son Seigneur. Le problème est que nous ne connaissons ni nous-même, ni notre Dieu, Nous n'avons la foi ni en nous ni en notre Créateur. Il ne nous est donné ni la certitude dans la nullité de notre personne, ni dans la surabondance de notre Seigneur. C'est là le malheur et les arguments coraniques, non plus, ne peuvent redresser cette insuffisance. Le fait qu'on se considère comme étant vraiment quelqu’un aboutit à l'égoïsme de se voir digne de mépriser les autres et d'aimer la puissance. C'est un fait que l'individu s'aime nécessairement ; l'amour de la conservation de soi est légitime certes, mais l'erreur consiste de voir en ce soi une chose séparée et indépendante, et de ne pas comprendre que s’aimer revient à aimer l'autre à qui appartient ce soi, Cette erreur dégrade l'homme, elle l'amène à son autodestruction. Tous les malheurs viennent à la suite de cet amour inconsidéré de soi, il conduit l'homme à la mort, à l'anéantissement, à l'Enfer. « L'amour de soi est à la base de toutes les erreurs ». Puisque l'homme est égoïste et ne voit effectivement que son propre être, veut posséder tout, ne connaît plus de limite, ne respecte point le domaine des autres. Ceci constitue la source de tous les malheurs. C'est pourquoi le Livre de Dieu commence à nous enseigner une vérité qui récapitule tous les problèmes. Lorsqu il dit : « la Louange est intégralement pour Allah, et non pas certaine louange à l'exception des autres ; quand il déclare qu'il est impossible de louer véritablement quelque chose ou quelqu'un à l'exception de Dieu, et attribue toutes les catégories de louange comme appartenant uniquement à Allah, c'est pour nous dévoiler le secret principal dont la compréhension nous préserve de toute sorte d'idolâtrie. Celui qui déclare qu'il n'a, au cours de sa vie, adoré que Dieu Unique et qu'aucune sorte d'idolâtrie n'a atteint son cœur, c'est parce qu'il a compris ce secret et a trouvé l'essentiel. Pour une telle personne le problème n’est résolu. Le raisonnement a certes sa place mais il mais n'est qu'un moyen pour les efforts intellectuels, pour l'entendement, il lui manque pourtant le fondement principal. La philosophie en soi n'est qu'un moyen mais elle n’est le but. Au plus elle nous aide à concevoir les problèmes et à intelliger, pas d’autre. Le raisonnement est pareil à une jambe de bois : « La jambe des logiciens est du bois » [citation d’après Rumi, Mathnavi]. La jambe de bois sert tout au plus à marcher, mais la vraie jambe est celle qui nous achemine vers Dieu, qui amène vers la Lumière divine, vers la certitude qui descend dans le cœur et conduit à l'intégration de notre être dans la Totalité…, il y a encore d’autre degrés plus haut. J'espère que, par la Grâce d'Allah notre lecture du Coran ne soit pas pour nous une simple récitation et que le commentaire ne soit pas chose verbale, mais qu'elle nous soit plutôt à chaque instant l'occasion d’accéder au sens plénier et d'avoir la « Certitude ». C'est un livre qui veut éduquer l'homme et le conduire vers la perfection. Dieu a créé l’homme par l'intermédiaire du Nom Suprême, Allah, qui est toute chose mais d'une façon synthétique. Il veut transcender l'homme de l'état indigent au degré qui lui est dû. La descente du Coran est pour la réalisation de cette ascension. Les prophètes aussi ont eu la même mission ; il avaient comme tâche de prendre l'homme par la main et de délivrer de ce puit de l'inconscience dans lequel il est précipité, l'inconscience de l'amour excessif de son ego, et lui montrer l'Epiphanie de l'Eternel afin qu'il oublie tout autre chose ; que Dieu nous en fasse don à tous…

 

Il a été question, plus haut, d'indiquer l'appartenance de ces deux mots de forme prépositive (JAR WA MADJRUR) et de voir quel en était le sens ? D'après ce que j'ai porté à votre connaissance il est possible que la Basmalah de chaque Sourate appartienne à la Sourate même et, en considération des propos propres à la même Sourate à l'exception de tout autre. Dans cette perspective, la signification de la Basmalah de chaque Sourate comportant cette invocation serait différente de la Basmalah des autres. Donc, en ce qui concerne le sens de la Basmalah de la Sourate en question (AL FATIHA-De l'ouverture), il faut voir quel est le nom auquel peut revenir effectivement cette action de grâce, cette Louange (AL HAMD) et quel est le nom qui est le lieu de l'épiphanie pour la Vérité Suprême recevant la Louange ? Dans d'autres sourates, par exemple, dans la Sourate d'AL-TAWHID (IKHLAS), il faut voir également quel est le nom qui est en rapport avec l'Unicité de Dieu, recevant sa Basmalah, au Nom de Dieu ? Dans les lois relatives à la Chari'at (le FIQH) cette question est également prise en considération, de façon que, si (pour la prière) on prononce une Basmalah dans l'intention de réciter une Sourate précise, et par la suite, on décide de réciter une autre Sourate, en changeant l'intention, la première Basmalah ne suffit plus et il faut prononcer une nouvelle fois la formule en se concentrant sur la Sourate qu'on veut réciter. C'est que la Basmalah n'est pas partout la même, contrairement à ce que pensent certains, imaginant à tort que celle-ci ne fait point partie des Sourates, mais néanmoins elle se trouve, selon eux, en tête de la Sourate d' AL-FATIHA (De l'ouverture) dans un but sacralisant ! Dans la perspective où nous nous plaçons, pour la Sourate en question, le mot AL-HAMD, l'action de grâce, venant après le Basmalah veut probablement dire que toutes les louanges de qui qu'elles viennent, appartiennent à Dieu et que cette acte de remerciement s'effectuerait par l'intermédiaire et par le moyen du Nom d'Allah, dont le récitant lui-même en était un parmi d'autres. Cela veut dire que le priant ou le louangeur étant en soi un nom, (ISM) son corps et ses membres étant à leur tour des noms, donc des signes d'Allah, par conséquent, l'action de rendre, la grâce venant de lui n'est venue que par l'intermédiaire du Nom de Dieu. Il en est de même de vous qui êtes un autre nom d'Allah ou pour zayd, qui en est un autre : tous ne sont en réalité que les lieux de l'épiphanie des noms. Nous devons distinguer, dans cet ordre d'idée, qu'il y a des différences fondamentales entre le sujet, l'actif (le facteur divin - FA 'IL ILAHI) qui est l'actif de l'existence et les actifs naturels, l'une des différences consiste en ce que les « étant émanés » par la Source Existentielle, lesquels sont nommés les actifs divins, sont si totalement résorbés dans la Source Existentielle qu'ils n'ont plus aucune ipséité propre, Ils ne possèdent aucun degré d'indépendance. Pour mieux saisir ce dont il s'agit, remarquons à titre d'exemple, quoique le problème soit bien plus complexe, le rapport qui se trouve entre un rayon du soleil et celui-ci, Il ne possède, ce rayon, en effet vis-à-vis du soleil aucune indépendance. Dans l'Actif divin par lequel la création et l'existence même jaillissent de la Source de toutes les excellences, dans cette sorte de manifestation, on ne peut imaginer aucun degré d'indépendance, ni dans l'ordre de sa manifestation ni dans celui de sa permanence dans l'être. C'est une existence qui, séparée un instant de sa source, ne pourrait guère continuer dans l'être. De même que dans l'ordre de la manifestation, elle avait besoin de l'Existentiateur, de même dans celui de la continuation, elle est besogneuse envers le Divin. Mais puisqu'elle ne possède aucune ipséité propre et est anéantie dans la Source, étant elle-même le lieu de l'Epiphanie des Noms divins, elle est par là même parmi les Noms de Dieu. Elle est au nombre des Noms divins actifs. De même que la lumière des cieux et de la terre est la manifestation de la lumière divine, de même « Dieu est la lumière des cieux et de la terre » (Coran XXIV, 35), alors celle-ci (la lumière) est son épiphanie et non pas Dieu lui-même : pourtant cette manifestée est si totalement anéantie dans le Manifestant qu'on peut dire qu'effectivement Dieu lui-même est la lumière des cieux et de la terre. Dans le mot AL HAMD, la Louange, si l'on considère l'article AL comme étant l'Alif et Lam totalisant (ISTIGHRAQ) et appartenant à Basmalah, dans ce cas, cela signifierait que toute sorte de louange, venant de n'importe quel louangeur, appartient à Dieu et qu'elle se réalise par le Nom d'Allah dont le louangeur en est un : ou mieux dit, le louangeur et le Louangé sont identiques, le manifeste et le Manifestant ne font qu'un. Tu es comme tu te loues, nous nous réfugions de Toi contre Toi « (ANTA KAMA ATHNAYTA ALA NAFSIKA, A 'UZU BIKA MINKA) », Comme le louangeur et l'adorateur sont résorbés dans le Louangé et l'Adoré, donc on aurait dit que Lui-même loue Lui-même. Il n'y a aucune autre ipséité substantielle pour qu'on puisse dire que quelqu'un loue ou adore quelqu'un d'autre ! Il y a aussi une autre probabilité consistant à prendre l'article AL d' AL HAMD non pas en tant qu'Alif Lam totalisant (ISTIGHRAQ) comprenant la multiplicité individuelle, mais en le prenant dans le sens indiquant l'absoluité d'AL HAMD, la Louange, dépouillée de toute sorte de particularisation. Dans ce cas, les versets « au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, la Louange est à Allah » indiqueraient une Louange absolue, sans aucune détermination (HAMDMUTLAQ). Dans cette perspective, nos louanges ne peuvent plus être attribuées à Lui, celles étant en mesure de Lui sont ses propres louanges ! Nos louanges à nous sont des louanges limitées et individualisées, lui étant sans limite, l'acte d'adoration limité ne peut atteindre l'illimité ! Par rapport au cas précédant, les rapports sont ici inversés. Dans la première hypothèse, les éloges de toutes sortes étaient adressées en fin de compte à Dieu en tant que perfection du Tout : louer une belle écriture, une lumière, un savant, une perfection, une beauté, etc.… revenait à louer Dieu, la louange lui est adressée en correspondance de sa perfection au niveau de l'Essence, de l'Attribut et de la Manifestation. Dans cette dernière hypothèse, qui n'est bien sûr qu'une probabilité, l'action de grâce est prise dans son sens absolu : la louange en elle-même, dépouillée de toute détermination. Nos actions de grâce sont toutes déterminées et pour le déterminé: nous ne pouvons atteindre l'Absolu pour le louer : nous ne pouvons le concevoir comme il faut pour lui rendre hommage comme il faut. Donc nos actions de grâce, n'atteignent, dans cette perspective, que ses manifestations, à l'encontre de l'hypothèse précédente, où il n'y avait de louange que pour Lui. Ici, pas de louange si ce n'est Lui-même qui se loue ! Dans ce dernier cas, le Nom (ISM) dans « au Nom de Dieu, la Louange est à Dieu » ne pourrait plus être pris au sens qu'il avait dans l'acceptation précédente où tous les émanés étaient considérés comme des noms. Ici ce Nom serait l'Emanation absolue, sans détermination aucune, Il est l'indice absolu, miroir de l'invisible et le nom du Voilé auquel correspond la louange : Lui même s'adresse à Lui-même, L'Emané loué l'Emanateur ! La louange sans détermination s'adresse par l'intermédiaire d'un Nom ayant la fonction appropriée, à Lui l'Absolu ! Il a été dit également que la Basmalah serait probablement indépendante et distincte de la Sourate et serait le support de la manifestation. Cela veut dire que tout manifesté est tel, grâce à la Basmalah et y prend appui. Tout ce qui vient de l'existence vient par le Nom Allah qui est la Source Existentielle de toute la création. Ce Nom est peut-être celui au sujet duquel il a été dit dans le corpus des traditions (RIWAYAT) que Dieu créa la Volonté, le Vouloir (la Volition AL MACHIYAT) en elle-même et créa ensuite les choses par la volition (INN ALLAHA KHALAQA AL MACHIYATA BI-NAFSIHA WA KHALAQA AL ACHA'A BIL-MACHIYAT). Dieu a créé la « Volition » qui est le premier émané, sans intermédiaire et d'une façon directe et les autres créés sont venus à l'existence par cette dernière, la manifestation de l'existence selon cette probabilité, s'est effectuée par la Basmalah à laquelle, cette fois, n'appartiendrait pas la Sourate, mais une chose extérieure. Les hommes de lettres supposent, dans ce contexte, une expression occultée telle que : «je lui demande l'aide » (ASTA 'INOHU) ou d'autres expressions similaires. Au fond, tout cela revient au même, même si les hommes de lettres ne le réalisent pas : dire que « je demande l'aide d'Allah » signifie « je demande l'aide au Nom d'Allah ». On ne pourrait imaginer une demande d'aide sans le Nom de Dieu et on ne pourrait supposer que la Basmalah soit ici. Dans ce contexte, une simple formalité. Il y a là-dedans une vérité dont le Nom du Seigneur en est la Manifestation. L'expression « je demande l'aide à la Basmalah», c'est se confier à cette même manifestation. Ceci concernant le mot Allah et ce qui en dépend, Quant au Nom (ISM), comme j'ai porté à votre connaissance, le nom est un signe pour le signifié et ceci pour toute chose au quelle vous supposez une certaine existence : le nom est son support par lequel elle est connue.

 

Le nom étant le signe pour chaque existence, Il faut y envisager une certaine hiérarchie : il y a des noms qui sont des indices véritables récapitulant toute la signification de leur objet, d'autres noms se trouvent au-dessous d'eux, ainsi jusqu'aux derniers êtres. Tous sont les aspects apparents, chacun, selon leur rang. Dans le corpus des traditions authentiques (RIWAYAT) du Prophète et des Saints Imams, il y a ceci :

 

«C'est nous les plus beaux Noms (de Dieu) » (NAHNU ASMA 'UL HUSNA). Le Nom Suprême dans la station de la Manifestation est le Prophète glorieux et sa Sainte Famille. Eux sont parvenus à la dernière station de la perfection et se sont libérés de toutes les entraves de la nature et des choses, Ils ne sont pas comme nous, emprisonnés dans le puits. Nous ne nous sommes même pas encore mis en marche. Il y a des êtres qui ont émigré de ce puits. Ils sont parmi ceux au sujet desquels il a été dit dans la Tradition : « Celui qui sort de sa maison émigrant vers Dieu et son Prophète et qu'ensuite, la mort le surprend, alors sa récompense est à Dieu » (WA MAN YAKHRUDJMIN BAYTIHI MUHADJIRAN ILA LLAHI WA RASULIHI THUMMA YUD RIK-HUL-MAWT FAQAD WAQA'A ADJ RUHU ALA-LLAH), Il faut concevoir que cette émigration est une sortie de soi-même et une fuite vers Dieu : l'allusion faite à la maison (BAYT) vise la maison de son égoïste ! Il y a des gens qui ont émigré de cette maison de l'obscurité, de cette station de l'égoïsme, émigrant vers Dieu et son Prophète et sont parvenus à « la station de la mort » Ils sont parvenus à l'état où ils ne possèdent plus rien d'eux-mêmes : la mort absolue ; leur récompense est à Dieu et repose sur Lui à l'exclusion de tout autre rétribution. Pour eux, Il ne s'agit plus de paradis et d'autres délices. Il s'agit, pour eux, uniquement de Dieu. Celui qui émigre vers Dieu et son Prophète, aller vers le Prophète revient également à aller vers Dieu et ensuite la mort le surprend, il est parmi les Témoins véridiques et sa récompense se trouve dans la proximité de son Seigneur. Il y a une catégorie de gens qui se sont mis en marche vers Dieu et sont arrivés au but, pour eux la récompense, par excellence, est auprès de leur Seigneur. Ils ont pris pied dans la station de l'émigration perpétuelle. Il y en a d'autres qui se sont mis en marche sans être pourtant parvenus au but qui est l'extinction dans l'Etre. Il se trouve aussi des gens, comme nous, pour qui le problème ne se pose même pas, emprisonnés que nous soyons dans les ténèbres du monde et de la nature, emprisonnés dans ce puits, dans cette « maison » (BAYT) ténébreuse de' l'égoïste, limités à nous-même ! Nous n'avons même pas décidé d'émigrer. Nous gaspillons, ici même, tout ce qui nous a été confié comme dépôt divin, à chaque moment, nous nous trouvons plus loin du but auquel nous devrions parvenir. Une Tradition authentique (RIWAYAT) nous apprend que : « un Jour, le Prophète béni était assis au milieu de ses compagnons. Soudain, on entendit un bruit. Interrogé, le Prophète dit qu'une grosse pierre, précipitée il y a une soixante dizaine d'années, du haut de l'enfer, avait atteint le fond de celui-ci, dans le puits qui s'y trouve, c'était son bruit, Sur ces entrefaites, on apporta la nouvelle qu'un vieillard mécréant, âgé de soixante-dix ans, venait de mourir ! Il avait, lui, parcouru le chemin des égarés pendant soixante-dix ans. » Nous sommes tous allés par des routes détournées ; moi, pendant une quatre vingtaine d'années, vous, selon vôtre âge, J'espère que votre chemin à vous soit celui des justes. Tout ce qui nous arrive est à cause de notre amour démesuré envers nous-mêmes.

 

Louange à Dieu le Seigneur des Mondes... Nous venons d'expliquer quelque peu l'appartenance du Nom (ISM) dans la Basmalah inaugurant la Sourate de l'Ouverture et nous avons proposé à ce sujet quelques réflexions. Le pivot de la compréhension de certains aspects de ce genre de problème est de connaître le sens de la relation, existant entre le Créateur et le créé et de réaliser quel en est la portée. Bien sûr, nous concevons, souvent superficiellement, sinon par l'intermédiaire des arguments puisque les niveaux plus élevés sont le domaine des Elus un certain rapport qui existe entre le seigneur et les créatures, mais au fond cette relation n'a rien de commun avec les relations que nous envisageons généralement entre les existences: relation du père au fils et du fils au père. Ce sont des catégories de rapports reliant les entités indépendantes entre elles. On trouve, bien sûr, dans ce contexte, des relations plus véridiques, telle la relation existant entre le rayon du soleil et le soleil lui-même. Pourtant, il y a entre le rayon et le soleil un aspect, à envisager, les rapprochant du concept qui distingue entre le Même et l'autre! Le rapport entre la faculté percevante et l'âme peut être considéré comme placé à un niveau plus élevé, mais pourtant si nous envisageons le rapport de la vue et de l'ouïe à l'âme nous y trouvons une certaine distinction nous conduisant à voir entre eux quelque chose de plus que l'identité absolue! Le rapport du créé à la source existentielle et la vérité transcendante n'est analogue à aucune sorte de ce genre de lien. Le Livre et la Tradition confirment cette vérité et emploient à ce sujet l'expression de : manifestation, épiphanie (TADJALLI). « Lorsque Moïse vint au rendez-vous fixé et que son Dieu lui eut parlé, il dit : «Seigneur, montre-toi à moi, afin que je te contemple ». «Tu ne me verras pas, dit Dieu, regarde plutôt la montagne. Si elle reste inébranlable, tu pourrais me voir ». Et lorsque Dieu se MANIFESTA pour la montagne, il la réduisit en poussière, et Moïse tomba évanoui, foudroyé » (Coran VII, 143). Ou bien, nous lisons dans l'Invocation de l'ascension (DU'A'U AS-SAMAT) « Je t'invoque au nom de la lumière de ta face, par laquelle tu te manifestas à la montagne et tu la réduisis en poussière...» (WA BINOURE WADJHIKA-LLADHI TADJALLAYTA LILDJABALI FADJA'ALTAHA DAKKAN...). On trouve dans ce contexte, d'autres expressions telles que la RÉCEPTION, accueil, absorption, (TAWAFFI) lorsqu'on parle du retour du créé à son Créateur. « C'est Dieu qui reçoit les âmes lorsque le moment de la mort est venu...» (Coran XXXIX, 43) (ALLAHU YATAWAFFA-AL-ANFUSA 'INDA MAWTIHA...), alors que c'est l'ange de la mort qui reçoit, en effet, l'âme du mort. De même, on dit de celui qui tue quelqu'un que c'est lui la cause de la mort de la victime. Toutes ces choses contiennent chacune leur part de vérité. On peut rapprocher cette idée de celle prononcée à propos du Prophète, (le Salut de Dieu sur Lui et sur sa famille Bénie), à laquelle nous avons fait allusion plus haut : «Tu ne tiras pas lorsque tu tiras...» (Coran, VIII, 17) et ses variantes : Tu ne tiras pas et pourtant tu tiras, ou bien, Tu tiras et ne tiras pas, pour mieux saisir le rapport du créé à son Créateur! Il s'agit là d'une épiphanisation, d'une illumination. Si nous pouvions concevoir cette idée par voie de l'intellection, sinon superficiellement, au moins, nous comprendrions le sens de certains nobles versets nous révélant quelques aspects de cette vérité. La manifestation dans les existences se produit par l'intermédiaire du Nom Suprême (AL-ISM-AL-A'ZAM). Les deux Noms de : le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux (AL-RAHMAN et AL-RAHIM) sont les lieux de l'épiphanie relatifs au domaine des actes. Le sens de l'ensemble de la Sourate et les expressions de : « Le Maître de la Rétribution », ainsi que celle « C'est toi que nous adorons », changent selon que nous envisagions la première ou la deuxième hypothèse concernant le mot Louange, (AL-HAMD). Dans cette dernière acception où nous envisageons le sens d'une louange absolue contrairement à la première, où tous les êtres étaient considérés comme Nom, l'acte d'adoration absolue appartient à Allah, et il se réalise par l'intermédiaire du Nom qui est l'indice de l'Epiphanie de la station de l'Essence et non pas par celui qui est la Station de la Manifestation. Il en est de même quant au sens de Tout Miséricordieux, de Très Miséricordieux, de Maître de la Rétribution, etc...

jeudi, 07 février 2013 03:59

"Qaher 313" , est il faux ?!!

Depuis que l'Iran a dévoilé son chasseur bombardier ultra moderne Qaher 113, les analyses se succèdent en bien et en mal.

Côté occidental et israélien, les experts de tout poile signent noir sur blanc que cette technologie ne peut pas être maitrisée par les Iraniens et que l'avion exposé et visité par les autorités iranienne n'en est qu'un faux, une maquette. l'une des analyse parait sur le site israélien Arouts Sheva : ' le prétendu chasseur furtif ne pourra jamais décoller et même s'il arrive à décoller , son crash surviendra dans les minutes qui suivent"! le même site et d'autres sites convergents abordent aussi le vol habité iranien et le sing que les techniciens iraniens ont envoyé dans l'espace et qui a gagné la terre bien vivant et et surtout en bon état. là aussi, le langage médiatique dominant se partage entre calomnie et raillerie, affirmant qu'il s'agissait des images en photoshop. mais les iraniens ne s'en sentent pas lése le moins du monde . pourquoi? il y a quelques années ces mêmes médias se moquaient des progrès iraniens en matière nucléaire, accusant que ce pays n'est en rien capable d'enrichir l'uranium...ces même médias bombaient le torse en rejetant d'eblée " les progrès iraniens dans le domaine de la nano technologie, de missiles de longue portée , .... et puis un beau jour , un drone iranien a survolé le ciel israélien et des centaines de missiles tous de fabrication iranienne se sont abettus sur Israel .... l'histoire de Qaher 313 nous rappelle étrangement la fable de la lièvre et de la tortue ....Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.

 

1/3

Le Coran

Al-Harith Ibn Al-Mughayrah citant l'Imam As-Sadeq (s) ayant dit : «Je suis parfaitement informé de ce qui se trouve dans les Cieux, sur Terre, au Para­dis et en Enfer, ainsi que de tout ce qui fut et de tout ce qui sera ».

L'Imam (s) marqua un temps de pose; s'etant rendu compte que cette affir­mation semblait abasourdir les présents,l'Imam (s) ajouta:« J'ai trouvé tout cela dans les Livres de Dieu. Le Très Haut, Qui révéla dans Son Livre: en lui il y a comme un éclaircissement de toute chose ». Al-Kafi. 1/261/2 : Basair Al-Darajat, 128/5 : Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 4/249.

De l'Imam As-Sadeq (s) ; « Je suis le fils du Messager de Dieu (pslf) ; je suis parfaitement informé concernant le Livre de Dieu ; le Livre dans le­quel se trouve le début de la Création et tout ce qui sera créé jusqu'au Jour de la Résurrection, ainsi que tout ce qui concerne les Cieux, la Terre, le Pa­radis, l'Enfer, le Passé et l'Avenir ; je connais toutes ces choses comme je connais la paume de ma main; Dieu révéla : en lui il y a comme un éclaircissement de toute chose ».

Al-Kafi, 1/61/8: Basair Al-Darajat, 197/2: Yanbia Al-Mawadat, 1/80/20.

2/3

L'Enseignement de Sa Sainteté Le Messager

Que la Paix et les Bénédiction de Dieu soient sur le Messager et sur Sa Famille

De l'Imam Ali (s) : « Pour chaque question posée à Sa Sainteté le Messager (pslf), le Messager (pslf) m'en a communiqué la réponse et, lorsque je gar­dais le silence, le Messager (pslf) commencait à parler». Sunan Al- Tarmidhi, 5/637/3722; Al-Mustadrak selon les deux Sahihs, 3/135/463.

De l'Imam Ali (s) sa réponse donnée à l'un de ses Compagnons qui lui avait demandé ceci: "Ô Ami, Al-Mu'minin Ali! As-tu été doté de la Connais­sance de l'Invisible ? » L'Imam (s) sourit et répondit à l'homme qui était un proche de la tribu de Kalb: "Ô Kalbi ! Ce que je dis n'a rien à voir avec la Connaissance de l'Invisible. il sagit d'un Enseignement qui peut être acquis par un Maître en science et connaissances; quant à la Connaissance de l'Invisible, elle est reservée à la période du Jour du Jugement et selon ce qui fut révélé par Dieu dans Ses Paroles: «La Science de l'Heure est auprès de Dieu. IL fait descendre l'ondée. IL sait ce que contient les seins des mères. Nul Homme ne sait ce qu'il acquerra demain ; nul Homme ne sait en quelle terre il mourra ». (Coran 31/34) Donc, Dieu, Exalté soit-Il., sait ce qui est dans les reins féconds, un mâle ou une femelle, beau à voir ou horrible, généreux ou avare, démuni ou fortuné, Dieu connait aussi ce qui est bois pour le Feu ou habitant du Paradis en compagnie des Prophètes. Tout cela, donc, est appelé la Connaissance de l'Invisible que personne ne pos­sede excepté Dieu. En dehors de ceci, il existe la Connaissance que Dieu transmit à son Saint Prophète (pslf) pour finalement me la transmettre en implorant qu'elle demeure au plus profond de moi-même ».

Nahj Al­Balagha, Sermon 128.

De l'Imam Al-Baqer (s) : « Nous faisons Partie d'une Demeure où la Connaissance provient de la Science de Dieu ; nous avons adopté Sa Sa­gesse et entendu un Avertisseur proclamant la Vérité; donc, si vous nous suivez, vous serez bien guidés ».

Mukhtaçar Basair Al-Darajat, 63 ; Basarr Al-Darajat. 514/34.

De l'Imam As-Sadeq (s) : « La Science détenue par Ali Ibn Abi Taleb (s) est celle détenue par le Messager de Dieu ; partant, notre Science est celle qu'il nous a transmise ».

Al-Ikhtisas, 279; Basair Al-Darajat, 295/1.

De Al-Harith Ibn Al-Mughayrah ayant demandé à l'Imam As-Sadeq (s) : « Informe-nous au sujet de la Science détenue par vos Savants ». - L'Imam (s) me répondit ceci : «Elle est héritée du Messager de Dieu (pslf) et de Ali (s) ». - J'ai ajouté : «Nous croyons également qu'elle est inspirée à vos cœurs et murmurée à vos oreilles ». - L'Imam (s): «Cela est également vrai » ».

Al-Kafi, 1/264/2; Basair Al-Darajat, 327/5 .

3/3

Les Principes de la Connaissance

De l'Imam Ali Ibn Abi Taleb (s) : « Chez-nous se trouvent les Clés du Sa­voir, la Porte de la Sagesse, la Précision des événements ainsi que le Juge­ment droit ».

Al-Mahasin, 1/316/629; Basair Al-Darajat, 364/10.

De l'Imam Al-Baqer (s) : « Si nous portions des Jugements selon notre interprétation personnelle et nos visées, nous serions sûrement exterminés. Nous émettons des Jugements fondés sur les Références en la matière lais­sées par le Messager de Dieu (pslf), selon aussi les Principes de la Science que nous détenons et que chacun d'entre nous hérite de son préde­cesseur ; de plus, nous protégeons tout cela de la même manière que les personnes protègent leur or et argent».

Basair Al-Darajat, 300/4; Al-Ikhtisas, 280.

4/3

Les Livres des Prophètes

Que les Bénédiction et la Paix de Dieu soient avec eux

Il a été rapporté la réponse de l'Imam As-Sadeq (s) donnée à la question d'Abu Basir : «Ô Aba Mohammed ! Dieu, l'Omnipotent, a bien commu­niqué à Mohammed (pslf) tout type d'instructions et de connaissances qu'IL avait auparavant communiqué aux prédécesseurs du Messager».

L'Imam (s) ajouta : «Dieu a communiqué à Mohammed (pslf) tout ce qu'IL avait communiqué auparavant à ses Prophètes ; de plus, il y a chez-­nous les Ecritures auxquelles Dieu fait allusion dans Ses Paroles suivan­tes : «Les Livres d'Abraham et de Moise ». (Coran 87/19)

Alors,j'ai dit: «Queje te sois sacrifié! S'agit-il des mêmes Livres?»

L'Imam (s) répondit : «Qui ». Al-Kafi, 1/225/5; Basair Al-Darajat, 136/5.

De l'Imam As-Sadeq (s) : « Les Livres d'Abraham et de Moise ont été remis au Messager de Dieu (pslf) ; puis, Sa Sainteté le Messager (pslf) les a re­mis à Ali (s) qui les a remis à son fils Al-Hassan (s) qui les a remis à son frère Al-Hossein (s) qui les a remis à son fils Ali (s) qui les a remis à son fils Mohammed (s), mon père, qui me les a remis; ils sont restés entre mes mains jusqu'à ce que je les remette à mon fils qui est encore à l'âge de l'enfance et, pour l'instant, ils sont avec lui ». Al-Ghayba de Al-Nou'mani, 325/2; Rijal Al- Kashyya, 2/643/663.

5/3

Le Livre de l'Imam Ali

Que la Paix soit avec lui

De Umm Salama (s) : «Le Messager de Dieu (pslf) fit asseoir Ali dans sa Demeure, ordonna qu'il soit apporté une peau de mouton, puis, il se mit à la couvrir d'écrits y compris la peau des pattes ».

Al-Imamat wa Al-Tabsirat. 174/28; Madinat Al-Ma'ajiz, 2/248/529; Basair Al-Darajat, 163/4.

De Umm 'Salama (s) : «Le Messager de Dieu (pslf) ordonna qu'une

peau de mouton soit apportée alors que Ali Ibn Abi Taleb (s) était présent dans sa Demeure; puis, Sa Sainteté le Messager (pslf) commença à lui dicter ses Paroles et Ali (s) les transcrivit sur la peau au point de la recouvrir entièrement y compris la peau des pattes ». Adab Al-Imla wa Al-Ismla'i de Al-­Sama'ni, 12.

De l'Imam Al-Baqer (s) : « Le Messager de Dieu (pslf) demanda à Ali (s) ceci: « Ecris ce que je vais te dicter ». - Ali (s) demand a : « Ô Messager de Dieu ! Crains-tu que j'oublle quelque chose? ». - Sa Sainteté le Messager répondit à Ali ceci : « Je ne crains pas le moindre oubli de ta part car j'ai imploré Dieu, L'Omniprésent, de fortifier ta mémoire et de te tenir à l'ecart de l'oubli, mais prends note de ceci pour tes Partisans ». - Ali de­manda: « Ô Messager de Dieu ! Qui sont mes Partisans? ». - Le Messa­ger déclara : « Ils sont ceux de tes fils Imams en consideration desquels l'eau de pluie tombe sur ma Ummah et qu'à la Lumière de leur Présence, les Invo­cations [de la Ummah] obtiennent une réponse ; et, en consideration de leur Amour de Dieu, Dieu écarte les calamités de la Ummah; en consideration de leur Misericordieuse Présence, la Misericorde se déverse des Cieux. Celui-ci est le Premier d'entre eux - en montrant de la main Al-Hassan (s) Ibn Ali (s) - puis, montrant de la main Al-Hossein (s), le Messager (pslf) ajouta : et ceux de ses enfants de sa descendance qui seront Imams ». Amali Al-Sadouq, 327/1 ; Kamal Al-Din. 206/21 ; Basair Al-Darajat, 167/22.

D'Abu Al-Jarud citant l'Imam Al-Baqer (s) ayant déclaré: «Lorsque Al-Hossein Ibn Ali (s) fut au bord du martyre, il appela sa fille ainée, Fatima Bint Al-Hossein (s) pour lui remettre un Livre scellé, un Testament, alors que Ali Ibn Al-Hossein (s) souffrait d'une gastrite tellement aigue qu'il pa­raissait au bord de la mort. Fatima Bint Al-Hossein remit le Livre à Ali Ibn Al-Hossein (s) ». Puis, l'Imam Al-Baqer (s) ajouta : " Ô Ziyad ! Je prends Dieu à Témoin pour dire que ce Livre nous fut remis également ».

J'ai demandé à l'Imam (s) : «Que je te sois sacrifié ! Quel était le contenu de ce Livre? »

L'Imam (s) : « Je prends Dieu à Témoin ! Son contenu englobe tout ce dont les Descendants d'Adam (psi) nécessitent de Connaître depuis la Crea­tion d'Adam jusqu'au Dernier jour de cette existence-ci ; je prends Dieu à Témoin pour dire qu'il contient toutes les Prescriptions y compris le prix du sang pour une simple egratignure ».

Al-Kafi, 1/303/1 ; Basair Al-Darajat, 147/9; Al-­Imamat wa Al- Tabsirat, 197/51.

De l'Imam As-Sadeq (s) : «Il y a avec nous quelque chose faisant que nous navons aucun besoin des autres qui, par contre, ont besoin de nous. Avec nous il y a un Livre que le Messager de Dieu (pslf) a dicté et que Ali (s) a écrit de sa propre main; il s'agit d'un Livre où est noté tout ce qui est Licite et tout ce qui est Illicité ». Al-kafi, 1/241/6.

De Mu'all Ibn Khunays: « J'étais en compagnie de l'Imam As-Sadeq (s) lorsque Mohammed Ibn Abd Allah entra, salua et repartit. L'Imam (s) res­sentit une grande compassion à son égard et se mit à verser des larmes. Alors, avec beaucoup de gratitude, j'ai fait remarquer à l'Imam (s) ceci : « Jamais auparavant je ne t'ai vu dans un tel état à son sujet!». L' Imam (s) me répondit ceci : «Je ressens de la compassion à son égard car il lui est at­tribué une affaire pour laquelle il n'a rien à voir. Dans le Livre d'Ali (s), son nom n'apparait ni en tant que Successeur pour cette Ummah ni en tant que dirigeant ». Al-Kafi, 8/395/594 ; Basair Al-Darajat, 168/1 .

6/3

Les Feuillets de Fatima

Que la Paix soit avec elle

De Abu Basir citant l'Imam As-sadeq (s) : «Le Mushaf de Fatima (s) étant entre nos mains, comment les autres pourralent-ils savoir ce qu'est son Mus­haf? «J'ai demandé à l'Imam (s) : «Qu'est-ce le Mushaf de Fatima (s)? ». C'est un Mushaf dont le volume est trois fois celui du Saint Coran. Je prends Dieu à Témoin ! Son contenu n'est pas comparable avec le contenu du Saint Coran ». Al-Kafi, 1/239/1.

De Hammad Ibn Othman rapportant ce qu'il entendit de l'Imam As-Sadeq (s): «Les héretiques qui apparurent en l'an 128 de l'Hégire, j'en avais été informé auparavant par le contenu du Mushaf de Fatima (s) ».

J'ai demandé à l'Imam(s) : «Qu'est-ce le Mushaf de Fatima (s)?».

L'Imam (s) me donna cette réponse : «Lorsque Dieu, Le Tout-Puissant, rappela à Lui Mohammed (pslf), Fatima (s) en fut tellement triste que seul Dieu était au courant de l'ampleur de sa peine. Alors, Dieu fit descen­dre un Ange auprès de Fatima (s) avec mission d'apaiser sa peine et de lui parler. Puis, Fatima (s) relata l'événement à Amir Al-Mu'minin Ali (s) qui lui conseilla-ceci:"Lorsque tu ressentiras sa présence et que tu entendras sa voix, rapporté-moi ses Paroles ».

Fatima (s) s'exécuta et rapporta à son époux tout ce qu'elle entendait. Ali prit note de tout ce que lui rapporta Fatima (s) au point de former un Mushaf. Dans cet ouvrage, rien concernant le Licite et l'Illicite n'apparait excepté la Connaissance des événements à venir ».

Al-Kafi 1/240/2; Basair Al-Darajat,157/18.

7/3

Al-Jami'a

De l'Imam As-Sadeq (s) : «Le Savoir détenu par Ibn Shubruma n'est rien comparé à Al-Jamia qui fut dicté par le Messager de Dieu (pslf) et redigé par Ali (s). Le contenu de Al-Jami'a est complet en lui-même, il renferme toute la Science du Licite-Al-Halal- et de l'Illicite -Al-Haram-». Al-Kafi, 1/57/14; Basair Al-Darajat, 146/23 ; Al-Ihtijaj, 2/63 .

Note explicative:

Les particularités mises en avant dans les hadiths de Jami'a comme «dicté par Sa Sainteté le Messager (pslf) », «Ali (s) écrivit », sont en totale conformité avec le « Livre de l'Imam Ali (s) ».

D'ailieurs, Al-Jami'a est reconnu comme signifiant le Livre de l'Imam Ali (s) ; Dieu est Le Plus Savant.

8/3

Al-Jafr

De Al-Hossein Ibn Abi Al-'Ala: «J'ai entendu l'Imam As-Sadeq (s) déclarer ceci : « Je détiens le Coffre de couleur blanche ».

Alors, j'ai demandé à l'Imam (s) : «De quoi s'agit-il ? ».

L'Imam (s) : «Des Psaumes de David, de la Torah de Moise, de l'Evangile de Jésus, des Feuillets d'Abraham, du Licite et de l'Illicite, et des Feuillets de Fatima (s) desquels je ne dis pas qu'il y apparait quelque chose de sem­blable au Saint Coran, mais qu'il y existe des enseignements faisant que les personnes nécessitent notre aide et que nous ne nécessitous pas la leur.

Il s'y trouve même la peine infligée pour une simple égratignure ou un coup de fouet, ou un demi coup de fouet, ou un tiers de coup de fouet, il en est de même pour le prix du sang à verser en compensation d'une simple égrati­gnure ».

Al-Kafi, 1/24/3 ; Basair Al-Darajat, 15/1.

De L'Imam Al-Ridha (s) décrivant les particularités de l'Imam (s) : «Il dé­tient le Grand et le Petit Jafr [deux Coffres recouverts de peau], l'un est en peau de chèvre, l' autre en peau de bélier.

Il s'y trouve tout le Savoir, y compris le prix du sang à verser en compensa­tion d'une simple égratignure et la peine infligée pour un coup de fouet, ou un demi coup de fouet, ou un tiers de coup de fouet, il en est de même pour les Feuillets-Mushaf de Fatima (s) ».

Al-Faqih. 4/419/5914.

Que faut-il entendre par « Jafr »

Il existe diverses opinions concernant ce qu'il faut entendre par « Jafr » mais il n'est pas nécessaire, ici, de les énumerer toutes. Néanmoins, selon la Science des Successeurs de Sa Sainteté le Messager de Dieu(pslf), ce qui est constant dans la signification de certains Hadiths est qu'il s'agit de deux Coffres recouverts de peau contenant les Livres anciens des Prophètes pré­cédents ainsi que les Livres faisant partie de l'Heritage des Ahlul Beyt (pse) reçu des mains de Sa Sainteté le Messager de Dieu(pslf), de l'Imam Ali (s) et de Fatima Az-Zahra (s) ; il s'y trouve également les Vestiges du Mes­sager (pslf) comme son Armure.

En d'autres termes, «Jafr », «Al-Jafr Al-Abyad / Le «Jafr . de couleur blanche » et « Al-Jafr Al-Ahmar / Le «Jafr» de couleur rouge », expriment la Bibliotheque et la Collection d'objets présentant un interet historique transmis d'Imam en Imam et se trouvant aujourd'hui entre les mains de l'Imam du Temps, que Dieu en hâte pour nous la Joie.

9/3

L'Inspiration

De l'Imam Al-Ridha (s) : « A chaque fois que Dieu désigne un Serviteur pour l'administration des affaires de Ses Serviteurs, IL ouvre la poitrine de Son élu pour cette mission, imprègne son cœur des sources de la Sagesse, le comble à la perfection de Sa Science au point où ce Servitear est toujours à même de fournir une réponse et ne commet aucune erreur dans la reconnais­sance des Droits ; il est Infaillible, confirmé par Dieu, guidé, exempté de tout défaut, dérive et échec ; Dieu l'a mandaté à cette Charge, IL en a fait Sa Preuve pour Ses Serviteurs et l'Expression de Sa Création: « Voici la Grâce de Dieu. IL la donne à qui IL veut. Dieu est Le Maître de la Grâce incommensurable ». (Coran 62/4)

Al-Kafi, 1/202/1; Ouyoun Akhbar Al­Ridha (5). 1/221/1 ; Al-Ihtijaj. 2/446.

De Al-Harith Ibn Al-Mughayra : «J'ai demandé à l'Imam As-Sadeq (s) : « D'où provient la Connaissance de vos Savants? Est-elle un simple senti­ment du cœur ou bien provient-elle d'une inspiration? ». L'Imam (s) me répondit ceci : « Elle est semblable à l'Inspiration de la Mere de Moise ».

Al-Ikhtisas. 286; Basair Al-Darajat, 317/10.

De Al-Mufaddal IbrrOmar: «J'ai fait remarquer à l'Imam Musa Ibn Ja'far ceci : «Il nous a été rapporté de l'Imam As-Sadeq (s) les Paroles suivantes : « Notre Science est fondée soit sur le passé au sur l'écrit ou inspirée à nos cœurs ou murmurée à nos oreilles », Puis l'Imam(s) me communiqua l'explication suivante: « Quant à la Science du passé, il s'agit de notre Science révélée ; à la Science écrite, il s'agit de la Science déjà connue ; à la Science inspirée, il s'agit de la Science qui parvient aux cœurs ;.à la Science murmurée aux oreilles, il s'agit de la Science transmise par les Anges ».

Al­Kafi, 1/264/3 ; Basair Al-Darajat. 318/2 ; Al-Kafi, 1/271 et 273.

jeudi, 07 février 2013 03:32

Altruisme des Gens de la Demeure

«Ils nourrissalent Le pauvre, l'orphelin et le captif, pour L'Amour de ­Dieu. «Nous vous nourrissions pour plaire à Dieu seul ; nous n'attendons de vous ni recompense, ni gratitude» », (Coran 76/8.9)

«lis les preferent a eux-mêmes, malgré leur pauvrété, Celui qui se garde contre sa propre avidite ... Ceux-là sont les Bienheureux », (Coran 59/9)

D'Ibn Abbas: «Al-Hassan (s) et Al-Hossein (s) étant tombés malades, Sa Sainteté le Messager (pslf), accompagné d'autres personnes, leur rendit visite ; s'adressant à Ali(s), ils lui firent remarquer ceci: «Ô Abu Al-Hassan! Tu y gagnerais beaucoup en faisant un vœu pour tes fils!»

Donc, Ali (s), Fatima (s) et Fidda - leur servante - firent le vœu de jeûner durant trois jours en cas de guérison d'Al-Hassan (s) et d'Al-Hossein (s). Ef­fectivement, ils finirent par guérir à un moment où la famille se trouvait dé­munie de tout produit alimentaire. Alors, Ali (s) emprunta trois sâ([1]) de blé auprès du Juif Sham'un Al-Khaybari ; Fatima (s) en préleva un tiers pour le moudre et en faire cinq galettes de pain correspondant au nombre des membres de sa famille ; chacun mit de côté sa galette en attendant le moment de la rupture du jeûne. Mais, le moment venu, un nécessiteux frappa à leur porte et dit : «Ô vous, les Gens de la Demeure du Prophète ! Que les Bénédictions de Dieu soient sur vous! Je suis un Musulman dans le besoin, donnez-moi un peu de nourriture et Dieu vous en récompensera par la

nourriture du Paradis ». Donnant la préférence au nécessiteux sur eux-mêmes, ils lui remirent leur repas et se contentèrent de boire de l'eau et de jeûner jusqu'au jour suivant.

Ce jour-là, l'appel à la Prière ayant été proclamé, chacun plaça sa galette de­vant lui en attendant le moment de la rupture du jeune ; le moment venu, un orphelin apparut à leur porte, ils lui donnèrent la préférence sur eux-mêmes et lui remirent leur repas ; au troisième jour de jeûne, ce fut un prisonnier qui se présenta à leur porte, réclamant de la nourriture, ils lui remirent leur repas.

Le matin suivant, Ali (s) prit la main d'Al-Hassan (s) et celle d'Al-Hossein (s) et se rendit chez le Messager de Dieu (pslf) qui, lorsqu'il (pslf) vit ses petits-enfants affamés tels des petits oiseaux, ne put s'empêcher de dire: « Quel grand chagrin m'envahit à la vue de votre état ! », Sa Sainteté en leur compagnie rendit visite à Fatima (s) qu'il (pslf) trouva en son lieu de Prière, l'air affamé et les yeux gonflés, Le spectacle que lui offrait l'état de sa Fille (s), bouleversa Sa Sainteté le Messager (pslf) mais, au même moment, l'Archange Gabriel (s) descendit et déclara : «Ô Mohammed! Reçois la Sourate Al-Insan-L'Homme (76) en signe de Félicitations de la Part de Dieu pour posséder une telle Maisonnée ». Puis, il lui lut la Sourate Al-­Insan ». Al-Kachaf, 4/69 ; Kachf Al-Ghoumma. 1/302.

D'Abu Hurayra: «Un homme se présenta devant Sa Sainteté le Messager (pslf) pour se plaindre de la faim. Sa Sainteté le Messager (pslf) dépêcha quelqu'un chez ses épouses mais toutes dirent qu'il n'y avait rien d'autre que de l'eau chez elles. Alors, Sa Sainteté le Messager (pslf) demanda à haute voix ceci : « Qui peut prendre soin de cet homme pour cette nuit ?».

Ali Ibn Abi Taleb (s) répondit: «Moi! Ô Messager de Dieu ! ».

Puis, Ali (s) se rendit chez Fatima (s) et lui demanda : « Ô fille du Messager de Dieu! Qu'y a-t-il à la maison ?»

Fatima (s) : «Rien d'autre que la nourriture des enfants que nous donnerons à notre invité ». Ali (s) ajouta : « Ô fille de Mohammed (pslf) ! Mets les en­fants au lit et laisse s'éteindre la lanterne». Le matin venu, Ali (s) se rendit chez Sa Sainteté le Messager (pslf) afin de l'informer de la situation et, peu de temps après, fut révélé le Verset suivant : « Ils les préfèrent à eux-mêmes, malgré leur pauvrété. Celui qui se garde contre sa propre avidité ... Ceux-là sont les bienheureux ». (Coran 59/9) .

Amali al-Toussi, 185/309; Ta'wil Al-Ayat Al-Dhahira, 653 ; Chawahid Al-Tanzil, 2/331/972.

D'Ahmad Ibn Mohammed Ibn Ibrahim Al-Thalabi: «J'ai lu dans un ou­vrage que Sa Sainteté le Messager (pslf) ayant pris la décision d'émigrer, dé­signa Ali Ibn Abi Taleb (s) en tant que son Successeur à La Mecque qu'il chargea de rembourser ses emprunts, de rendre les dépôts à leurs pro­prietaires respectifs. Durant la nuit où Sa Sainteté le Messager (pslf) avait trouvé refuge dans la Grotte, sa demeure fut assiégée et en prévision de cette situation, Sa Sainteté le Messager (pslf) avait ordonné à Ali (s) de prendre place dans son lit et lui recommanda ceci : «Tu devras te couvrir de mon vêtement d'Hadrami, ainsi - si Dieu le veut - tu seras en sécurité ». Dieu informa Gabriel-Jibrael et Mika'il qu'Il, les avait fait frères, qu'Il, avait décidé que l'un des deux aurait une durée de vie plus longue que l'autre et, ce faisant, lequel des deux serait prêt à donner sa vie pour sauve­garder celle de l'autre? Aucun des deux ne fut intéressé par cette proposi­tion. Alors, Dieu leur dit: «Vous n'êtes pas semblables à Ali Ibn Abi Ta­leb! Je l'ai fait frère avec Mon Messager, Mohammed et, maintenant, Ali a pris sa place dans son lit, prêt à donner sa vie pour sauvegarder celle de son frère ! Descendez sur Terre et protégez-le de ses ennemis !». Ils obéirent, Gabriel se posta auprès de la tête de Sa Sainteté Ali (s) et Mikail à ses pieds. Gabriel dit: «Que tu sois béni ! Ô Ali Ibn Abi Taleb (s) ! Qui peut t'égaler en dignité auprès de Dieu Qui t'a placé au-dessus de Ses Anges ?» En route vers Médine, il fut révélé à Sa Sainteté le Messager (pslf) le Verset suivant: «Il en est un parmi les Hommes, qui s'est vendu lui-même pour plaire à Dieu. Dieu est bon envers Ses Serviteurs », (Coran 2/207 ».

Usud Al-Ghaba, 4/98 ; Al-Oumda, 239/367 ; Tadhkirat Al-Khawaç, 35 ; Chawahid Al-Tanzil, 1/123.

[1]- Un sâ équivaut à environt 1,6 kilogramme