تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 20 février 2013 21:43

Iran/Qaher 313 : Qui a menti?

Le ministre iranien de la Défense a réagi à la campagne de dénigrement lancée contre l'Iran et son chasseur bombardier ultra moderne Qaher 313.

" cet appareil inédit a été conçu par les ingéneiurs iraniens . c'est una vion furtif avec des caractéristqiues parfaietment nouvelles et la campagne de calômnie et de dénigrement qu'elle a suscité implique souvent les non experts qui ne peuvent tellement se prononcer la dessus!, a affirmé le ministre qui souligne " à quel point les innovantions iraniennes dansn les domaines défensifs suscitent l'inquiétude des grandes puissances qui voient leur monopole mis en cause"

" F35 concu par les Américains est un bijou de l'industrie aéronautique des Etats Unis et les Etats Unis ont mis 10 ans avant que ces avions ne passent les premiers testes en 2006 et F35 n'est toujours pas fabriqué à grande échelle" " la guerre journalistique et médiatique contre l'Iran va de paire avec celle qui est déclarée contre nous sur le front diplomatqiue et économique, a affirmé le ministre . les médias occidenatux ont affirém que Qaher 313 est un fake, ou issue d'un prodécé de photoshop ou encore un F18 US remanié!!!

Le représentant-adjoint de l'Iran auprès des Nations Unies, Gholam-Hossein Dehghani, a insisté sur l'importance de protéger les civils et a adressé au pays hôte de les soutenir dans les pays touchés par les conflits.

Lors de sa prise de parole devant le Comité spécial des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Gholam-Hossein Dehghani a mis l'accent sur la protection des civils qui ne devrait pas se servir de prétexte par l'ONU, pour intervenir militairement dans le pays touché par les conflits.

Il a souligné que grâce aux opérations du maintien de la paix, on pourrait apporter la paix durable à tous les pays.

"La République islamique croit que ces opérations devraient se faire selon le cadre de la charte de l'ONU et les principes de base par les casques bleus", a affirmé Gholam-Hossein Dehghani.

Le Comité spécial des opérations se tient compte d'un comité intergouvernemental, suivant les paroles du représentant iranien, afin de formuler et d'évaluer les politiques et les procédures en matière de maintenir la paix.

Gholam-Hossein Dehghani a continué :"l'Iran estime que l'usage de la force dans les opérations de maintien de la paix ne devrait pas être de la façon que la relation se mette en danger entre le pays hôte et la mission de paix".

L'Iran et les autres pays membres au mouvement des non-alignés sont de cet avis que la responsabilité préliminaire et principale de l'Organisation des Nations Unies est de maintenir la paix et la sécurité internationales et que les autres administrations et les organisations jouent leur rôle selon le cadre du chapitre VIII de la charte des Nations Unies.

mercredi, 20 février 2013 21:29

Le martyr Motahari et éveil islamique

Le martyr Morteza Motahari, a déclaré: Nous devons comparer l'islam avec les autres religions, son contenu inclut 4 points. L'Islam est considéré comme responsable de toute la communauté des fortunios. L'islam est-il de former une communauté, gouvernement, leur mission est de réformer le monde et la religion ne peut pas être indifférent.

La société humaine avec les événements petits et grands qui se passe, c'est comme les vagues houleuses d'une mer agitée. Les vagues les plus animés sociaux sont des mouvements religieux issus de la nature des êtres humains et les utilisations d'une grande force et une croissance développement de l'énergie.

La vague de l'éveil islamique dans le Moyen-Orient qui va de pair encourager l'expression «Dieu est grand», est un exemple vivant des temps modernes. Ce qui est clair à partir de cette prise de conscience parmi les nations et les pays islamiques, il ne s'est pas produit du jour au lendemain, a été la préparation de nombreux oulémas et penseurs qui ont utilisé leurs efforts sur la voie de l'indépendance des nations et la relance de la pensée religieuse.

Morteza Motahari enseignant martyr, est l'un des penseurs qui présentent leurs âmes au processus de pistes renaissance de la religion. Il était intelligent et une personne qui aimait à discuter dans le bon sens.

Dès le début, il a essayé d'enseigner et d' instruire, et toujours préoccupé par la renaissance de la religion et de la dignité des êtres humains .

L'historien Arnold Toynbee a déclaré que la Grande-Bretagne ce qui tue une civilisation, c'est que les dirigeants et les gouverneurs à de nouvelles questions et des problèmes toujours répéter les mêmes réponses vieux.

Motahari, cherche toujours à trouver une nouvelle voie vers l'illumination. Traite de la philosophie islamique, trouver de nouvelles voies. La pensée dans la théologie et essayé de faire correspondre et comparer les droits islamiques. Toujours opposé à tous les fans et le nettoyage du visage de la religion doute. Il croyait que la religion est comme l'eau pour l'eau de l'homme qui nous maintiennent propre et nous maintient également propre.

Motahari, beau entendu que de nouvelles idées et des écoles qui prétendent être contraire aux rites religieux, sont proposés comme les nouvelles religions et que vous voulez remplacer les anciennes écoles. Donc, dans ce sens, il s'inquiète de l'ignorance, l'ignorance et dit que dans ce domaine, il ya toujours deux maladies dangereuses qui menacent les humains, une maladie de l'ignorance et le manque de la maladie, le résultat de la première condition est s'arrêter, se reposer et éviter son développement progressif et le résultat de la seconde est la chute et le détournement.

Avec une pensée solide, la société déteste tout ce qui est nouvelles modifications n'ont pas ressembler à la précédente, l'ignorant également compte de tout phénomène nouveau que les exigences de l'époque, de la renaissance et du progrès. Force ne fait pas de différence entre le noyau et la couche cible, contrairement à celui qui le regarde ignorant, ce qui se passe dans l'Ouest pour voir ce qui est nouveau et immédiatement imité.

Le professeur Motahari, dans son livre intitulé Prologue de la cosmologie islamique, a prospéré épidémies forcé et noble système de l'Islam et le présente comme une religion vivante et indépendante accélère la communauté et les humains à l'indépendance et à la liberté.

Selon l'histoire du rite de l'islam pur de ce siècle en siècle très spécial reporté et ajouté à ses disciples.Le Coran, dans la sourate Victoire verset 29 dit:

Et dans l'Évangile sont achetés avec la graine qui a germé après avoir fortifié l'œuf et il grandit et il se trouve dans la tige. Construire la joie du semeur. Enfin infidèles irritants à travers lui. Ceux d'entre eux qui croient et font de bonnes Allah a promis le pardon et une énorme récompense.

Dans le sillage d'une communauté le point le plus important que le martyr Motahari, souligne, c'est le cas de la personnalité. Si une nation ne se sent ni doté de la personnalité, ne jamais être levé. Il a ajouté que plus de valeur en capital à une communauté, c'est la personnalité et doivent être idéaliste, et par conséquent n'a pas besoin d'autres communautés.

Le capital plus élevé , est la communauté de savoir ont une philosophie indépendante dans la vie et ils en sont fiers .

Si les Algériens après 150 ans de lutte, ont été levées en dehors du domaine de la France comme une colonie et à l'indépendance, c'était parce qu'il y avait une épopée entre eux et la nature.

Si cette partie de l'Orient, une nation luttant contre les nations les plus puissantes et les plus riches du monde, c'est sa personnalité et la nature du combat que nation, qui dit que je suis un être vivant et indépendant, et pas de règles moi je ne serais pas que.

The Awakening autre facteur islamique du point de vue de la Motahari Martyr, c'est la croyance et l'idée qui met les gens avant la colonisation et de l'impérialisme et les stimule dans l'établissement de la sécurité et de la justice communautaire.

Dans la croyance correspondante, la religion et la politique ne sont pas considérés, la dépendance et l'oppression comme quelque chose de bon pour la nation et de ses disciples. Il dit que le fait principal est que les gens sachent que la lutte politique est un devoir religieux. Seulement dans ce cas peut supporter jusqu'à atteindre votre objectif.

Le martyr, Motahari préoccupé par l'islam noble, l'islam comme le facteur le plus important et le mouvement éveil islamique contre la tyrannie, dit-il, que nous ne devons pas comparer l'Islam avec les autres religions, son contenu inclut 4 points. L'Islam est considéré comme responsable de toute la communauté des fortunios. L'islam est-il de former une communauté, le gouvernement et sa mission est de réformer le monde et la religion ne peut pas être indifférent.

Le martyr, Motahari préoccupé par l'islam noble, l'islam comme le facteur le plus important et le mouvement éveil islamique contre la tyrannie, dit-il, que nous ne devons pas comparer l'Islam avec les autres religions, son contenu inclut 4 points. L'Islam est considéré comme responsable de toute la communauté des fortunios. L'islam est-il de former une communauté, le gouvernement et sa mission est de réformer le monde et la religion ne peut pas être indifférent.

Diriger les autres révolutions, est un point important pour les collectivités critiques. Du point de vue de Motahari, l'importance de cette dimension n'est pas moins que les deux autres dimensions, car il est possible qu'une communauté a la personnalité et les connaissances politiques, y compris la religion.

Alors levez un modèle de réussite provoque le peuple. Quand on voit qu'une nation avec toutes ses difficultés continuent leur façon de résister, ce mouvement est considéré comme sympathique et continuez votre chemin vers le succès. Maître Motahari, son intelligence prédit l'évolution du monde et lui dit:

Maintenant, peu à peu, je pense que cette révolution ne se limitera pas à l'Iran et couvrir des millions de musulmans dans ce pays Persa honneur va commencer une révolution islamique qui va influencer tous les pays islamiques.

À la date anniversaire du martyre de Motahari , commémorer la mémoire de ce sage professeur et penseur, annonciateur éveil islamique .

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Ramin Mehmanparast, a déclaré que "l’établissement des relations avec les Etats-Unis n’était pas au menu de programme des autorités iraniennes".

Ramin Mehmanparast a ajouté que "les Américains conservaient toujours une attitude hostile et continuaient de fomenter diifférents complots, avec leurs alliés, contre le peuple iranien".

Evoquant les complots des grandes puissances dans la région, Mehmanparast a précisé que "les ennemis du peuple iranien au cours de la période de la défense sacrée, en équipant et soutenant le régime criminel de Saddam et en imposant diverses sanctions, ont tenté de détruire les bases de la Révolution islamique".

De son côté, le président iranien a déclaré que la coopération entre Téhéran et Islamabad sont en pleine croissance.

Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est entretenu à Téhéran avec le ministre pakistanais de l’Intérieur, Rahman Malek.

Lors de cette rencontre, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que "les problèmes sécuritaires dont souffraient l’Iran et le Pakistan découlaient des ingérences étrangères".

Il a ensuite souligné que "la conclusion des accords sécuritaires entre Téhéran et Islamabad était dans l’intérêt des deux pays et de celui de la région".

«Les responsables iraniens et pakistanais sont résolus à mettre en œuvre tous les projets communs dont le transfert de gaz et d’électricité vers le Pakistan, a ajouté le président de la RII, avant de préciser : «l’Iran ne lésine sur rien pour aider le Pakistan à accomplir des progrès et pour cela, il est prêt à transférer de l’énergie vers le Pakistan».

De son côté, le ministre pakistanais de l’Intérieur, Rahman Malek s’est félicité de la conclusion d’un accord de coopération sécuritaire avec l’Iran déclarant que "son pays ferait tout son possible pour expulser les groupes terroristes et les criminels de son territoire".

L’Iran et le Pakistan ont signé un mémorandum prévoyant le contrôle des frontières, la lutte contre le crime organisé, le trafic de drogue et d’êtres humains, ainsi que les échanges d’informations.

Conformément à cet accord signé lundi soir par les ministres iranien et pakistanais de l’Intérieur, Téhéran et Islamabad élargiront, notablement leurs coopérations sécuritaires et mettront œuvre les accords et les contrats déjà signés.

Le ministre iranien de la Défense a annoncé la fabrication des radars qui découvrent les satellites par les industries défensives de l'Iran.

Lors de la conférence de la technologie des systèmes de radar à l'université d'Imam Hossein à Téhéran, le général Ahmad Vahidi a affirmé que l'Iran a réussi d'obtenir la technologie de la fabrication des radars pouvant découvrir les satellites.

"La production de ces radars est très importante pour la République islamique dans la dimension militaire et à la fois civile", a-t-il souligné en ajoutant qu'à l'heure actuelle, l'Iran possède des radars avec une portée de 500 et de 700 km, mais des radars de portée de plus de 1.000 km jusqu'à 3.000 km seront fabriqués bientôt dans le pays.

Les grandes lignes de la politique de soutien à la production nationale, au travail et au capital iranien:

1- Augmentation de la concurrence et de la productivité de la chaine de production à travers:

- une réforme et une reconstruction du système de production nationale

- une baisse des dépenses et une augmentation de la qualité de la production

- des prises de mesure d’encouragement et de châtiments pour les délits

- une optimalisation de la coordination au sein de la chaine de production

2- Orientation et renforcement des recherches, développement des activités d’innovation et des infrastructures, et utilisation industrielle des résultats en vue:

- d’une augmentation qualitative et quantitative de la production nationale

- d’une élévation des standards de production nationale

- d’un soutien à la commercialisation des recherches, l’encouragement des échanges scientifiques et des technologies de pointe, et la création d’un système national d’innovation.

3- Développement des activités économiques fondés sur le savoir, avec une insistance sur le développement de ses éléments essentiels à savoir: les systèmes de communication, l’application industrielle des recherches et le développement de sa fonctionnalité, le soutien juridique aux personnes et aux organismes, et le développement d’une coordination appropriée entre les milieux scientifiques et les centres de production dans le pays.

4- Soutien aux produits des centres de production de nature stratégique et de première nécessité, pour la consommation des secteurs publics ou des secteurs nationaux.

5- Elaboration d’une chaine complète de production depuis la matière brute jusqu’au produit final, dans le respect des règles de concurrence et de l’arrêt progressif -dans une période déterminée- de la vente de matières premières.

6- Soutien à la production des produits dont la concurrence représentent une augmentation de devises importée ou une baisse de devise exportée.

7- Gestion des fonds de devises et soutien à la production nationale et à l’entreprenariat, et stabilisation de la valeur de la monnaie nationale.

8- Amélioration des activités commerciales pour l’augmentation de la production nationale et la réforme des activités culturelles, juridiques, exécutives et bureaucratiques.

9- Augmentation des aides aux secteurs coopératifs et privés de production nationale à travers:

- le renforcement de la motivation et de la détermination nationale en vue de l’accélération et de l’application parfaite de l’article 44 de la Constitution, dans le respect de la discipline financière et budgétaire du gouvernement

- la suppression des privilèges éventuels entre le secteur gouvernemental et les secteurs privés et coopératifs

- la systématisation et protection des petites et moyennes entreprises, en vue d’améliorer leurs rendements.

10- Réglementation des activités économiques des associations publiques non gouvernementales dans le sens d’un plus grand soutien à la production nationale.

11- Clarification et synchronisation des statistiques et des données, facilitation de leur accessibilité, information sur les capacités des investisseurs et les possibilités d’investissements dans les différents domaines, et suppression des accès privilégiés aux données.

12- Renforcement et amélioration de la productivité de la main-d’œuvre par l’augmentation des motivations professionnelles et l’amélioration de la formation et de la créativité, et instauration d’une harmonie entre les centres d’enseignement et de recherches en fonction des besoins du marché du travail.

13- Préparation du terrain et organisation de l’emploi et des activités des travailleurs iraniens au niveau national, régional et international.

14- Développement des organisations populaires pour le soutien à la production nationale par le biais d’une amélioration des investissements et des conditions physiques, sociales, naturelles et humaines.

15- Développement du soutien aux ressources, au travail, aux produits et aux services de ravitaillements iraniens, avec l’aide des experts et des théoriciens en économie.

16- Empêchement des pertes de temps et de la stagnation de capitaux iraniens et de main d’œuvre, avec une insistance sur la création et le développement des services techniques des centres de consultation économique, et augmentation des rendements économiques des investissements dans les différents domaines économiques.

17- Multiplication des modèles d’investissements et préparation des structures concernées, et application de politiques d’encouragement aux investissements au niveau national et international, et surtout au niveau régional, dans le marché iranien.

18- Soutien aux chercheurs et investisseurs, et encouragement des investissements iraniens pour entreprendre des activités économiques à risque, avec la création de fonds de coopération et d’assurances pour les investisseurs dans ce secteur.

19- Amélioration de la gestion des ressources existantes dans le Fonds national de développement en vue d’une optimalisation de la production et d’une amélioration de la qualité du travail et du capital iranien.

20- Législation et réforme des règlements et des lois concernées (notamment dans le domaine monétaires, bancaire, l’assurance sociale et les impôts), pour de meilleures conditions de production et la suppression des obstacles à l’investissement au niveau national, en vue d’une relative stabilité au niveau des lois.

21- Amélioration de la performance du système de distribution des produits et des services, grâce à une meilleure clarification et information, et la suppression des intermédiaires inutiles et non performants.

22- Développement des ressources financières et amélioration de la gestion de ces centres pour une augmentation de la capacité de production nationale et une baisse des dépenses grâce à une systématisation, un développement et la protection des organismes financiers de développement et d’assurance.

23- Rejet de l’exclusivité dans la chaine de production et de commerce, ainsi qu’au niveau de la consommation.

mardi, 19 février 2013 07:44

Libye: Les fruits amers de la révolution

Deux années après la révolution de jasmin qui a distillé ses effluves dans certains pays du Maghreb, les fruits restent amers pour les populations et les Etats concernés.

En Egypte, en Tunisie et en Libye, suite au balayage des régimes de Hosni Moubarak, Ben Ali et Mouammar Kadhafi la stabilité et la prospérité sont toujours mises à l'épreuve par une situation politique difficile. Les nouvelles autorités ont beaucoup de mal à rétablir l'ordre, la sécurité, condition sine quoi non d'une relance économique.

Même si beaucoup d'Egyptiens, de Tunisiens et de Libyens ne sont pas forcément nostalgiques d'un passé encore récent, force est de constater que les résultats de la révolution du jasmin sont loin d'être à la hauteur des attentes.

Et cela malgré l'organisation d'élections démocratiques ici et là. Les acteurs politiques qui se sont alliés, il y a deux ans, pour la révolution sont désormais incapables de s'entendre sur l'essentiel.

En Egypte, les manifestations qui persistent contre le président Mohamed Morsi poussent le bouchon jusqu'à demander sa démission.

En Tunisie, la situation devient de plus en plus critiques pour l'avenir du gouvernement. Ce dimanche, les Libyens ont commémoré le deuxième anniversaire de la disparition de Mouammar Kadhafi sous haute surveillance policière.

C'est la preuve que le chemin qui mène à la paix et la sécurité est encore long dans ce pays. Les fruits de la révolution sont plus amers qu'on pouvait l'imaginer, il y a seulement deux ans

Le commandant de la Marine iranienne, le contre-amiral Habibollah Sayyari, a déclaré en marge du troisième jour de la Conférence sur le développement du littoral de Mokran, que "l’Iran a su se distinguer en tant que première puissance maritime de la région par le renforcement de ses capacités militaires".

Il a affirmé le dévoilement imminent de nouveaux acquis des forces navales iraniennes avant d’ajouter que l’Iran n’avait pas l’intention de se comparer avec les puissance arrogantes, car ces dernières ne visent qu’à assurer leurs objectifs expansionnistes.

Tout en soulignant que les forces navales iraniennes s’étaient engagées sur la voie du progrès, le contre-amiral Sayyari a poursuivi :

"Les forces navales iraniennes se sont engagées sur la voie du progrès, et donc la fabrication des équipements de ces forces comme les sous-marins demande beaucoup de temps. Nous espérons avoir de nouveaux acquis dans ce domaine, d’ici la fin de l’année".

En fin le commandant de la Marine iranienne a réitéré : "Nous souhaitons la sécurité durable, dans la région, en général, et dans le détroit d’Hormuz, en particulier".

mardi, 19 février 2013 07:19

COMMENT SE SONT CONSTITUÉS LES CHIITES?

Nous savons à présent comment est né le Chiisme, il nous reste à savoir comment le secteur chiite s'est constitué t comment la Ummah s'est scindée. C'est ce à quoi nous allons essayer de répondre dans les pages suivantes.

Lorsqu'on retrace la première phase de la vie de la Ummah islamique, à l'époque du Prophète, on constate que deux tendances principales et différentes ont accompagné la naissance de la Ummah et se sont manifestées depuis les premières années de l'Expérience islamique. Elles cohabitaient à l'intérieur du cadre de la Ummah naissante que le Messager avait fondée. Cette différence entre les deux tendances conduira à une division doctrinale, apparue directement après le décès du Prophète, division qui a scindé la Ummah islamique en deux parties: l'une, portée au pouvoir et devenue, de ce fait, majoritaire, l'autre exclue du pouvoir et réduite, par conséquent à jouer un rôle d'opposant minoritaire dans le cadre général de l'Islam. C'est cette minorité qu'on appellera par la suite, les «Chiites».

Les deux tendances principales qui ont accompagné la naissance de la Ummah islamique du vivant du Prophète et depuis le début de l'Expérience islamique sont:

1- La tendance qui croit au cultede la religion à son arbitrage et à l'acceptation absolue du Texte religieux dans tous les aspects de la vie.

2- La tendance qui croit que la foi en la religion n'exige du Musulman qu'une culte limité à certaines piétés et certains aspects (de l'Islam) relevant du mystère. En dehors de ce cadre limité, elle croit à la possibilité de l'ijtihâd dans les autres domaines de la vie, et par conséquent à la légitimité de changer ou de modifier le Texte religieux selon les intérêts du moment et les circonstances de la situation (pour ce qui concerne ces autres domaines de la vie).

Bien que les Compagnons - en leur qualité d'avant-garde pieuse et éclairée - aient constitué la meilleure graine et la plus saine pour l'engendrement d'une nation missionnaire (et ce à tel point qu'on peut dire que l'histoire de l'humanité n'a pas connu une génération doctrinale plus merveilleuse, plus noble ou plus pure que celle que le Prophète avait forgée), il faut reconnaître qu'il y avait dans leurs rangs un large courant - du vivant du Messager - qui tendait à préférer l'ijtihâd (le jugement personnel) dans l'appréciation de l'intérêt (de la Ummah ou du fidèle) et sa déduction des circonstances, opposé à l'autre courant qui croyait à l'arbitrage de la religion, à la nécessité de se soumettre à elle et d'observer d'une façon scrupuleuse et absolue tous ses Textes, dans tous les domaines de la vie. Sans doute, l'un des facteurs de l'adhésion de la majorité des Musulmans au second courant (le courant de l'ijtihâd) réside dans la tendance naturelle d l'homme à agir selon l'intérêt qu'il pressent et apprécie lui-même et non pas conformément à une décision dont il ne comprend pas le sens.

Ce courant comptait des représentants audacieux parmi les grands Compagnons, tels que Omar Ibn al-Khattâb, qui discutait les décisions du Prophète et se permettait de donner un avis personnel, qui n'allait pas toujours dans le sens du Texte, convaincu qu'il pouvait s'arroger ce droit.

Notons à ce propos sa position de protestataire à l'encontre du traité de paix de Hudaybiyyah, son attitude vis-à-vis de «l'Appel à la prière» (athân) légal dont il a supprimé la formule (hayya alâ khayr al-'amal); ou encore sa position à l'égard du Prophète (P) lorsque celui-ci institua «muta'at al-hajj» ainsi que bien d'autres positions ijtihâdites qu'il avait prises.

Les deux courants se sont reflétés dans une séance qui se déroulait chez le Messager vers la fin de sa vie. Al-Bukhârî, citant Ibn Abbâs, dans son "Çahîh", rapporte le récit suivant:

«Lorsque le Messager de Dieu agonisait chez lui en présence de quelques hommes, dont Omar Ibn a-Khattâb, il dit:

- Laissez-moi vous écrire une lettre (testament) de conduite qui vous empêchera de vous égarer.

- Le Prophète est emporté par la souffrance. Vous avez le Coran. Nous pouvons nous contenter du Livre de Dieu, dit Omar en s'adressant aux assistants».

Là, un différend et une dispute éclatèrent entre les hommes présents. Les uns disaient: «Laissez le Prophète vous écrire une lettre qui vous empêchera de vous égarer après sa mort, d'autres étaient d'accord avec ce qu'avait dit Omar. Lorsque le différend et dispute s'élargirent, le Prophète, excédé, leur a dit:

- Allez-vous-en».

Cet incident était suffisamment révélateur, pour le Prophète, de la profondeur du fossé qui séparait les deux courants, de la profondeur de leur contradiction et de leur rivalité.

On peut y ajouter - pour montrer la profondeur de ce courant et son enracinement - le désaccord ou le différend qui divisa les Compagnons à propos de la nomination de «Usâmah Ibn Zayd» au commandement de l'armée, nomination ordonnée pourtant clairement par le Prophète, dont relevant du Texte. Ce différend était d'autant plus grave que le Messager s'est vu obliger de sortir, malgré sa maladie, pour faire un discours public à ce propos: «O gens! J'ai appris que certains d'entre vous ont contesté la décision de la nomination de Usâmah au Commandement, tout comme vous l'aviez fait avant, pour le commandement de son père. Pourtant, Dieu sait combien le père était digne de ce commandement, tout comme l'est son fils, après lui».

Ces deux courants qui sont entrés en conflit, du vivant du Messager, vont se refléter sur la position des Musulmans vis-à-vis d la thèse de la désignation de l'Imam Alî à la direction de l'Appel de l'Appel après le Prophète.

Ainsi, les représentants du courant du «culte du Texte prophétique» estimaient que celui-ci leur imposait l'obligation d'accepter ladite thèse telle quelle, de ne pas la suspendre ni l'amender; tandis que les tenants de l'autre courant pensaient qu'ils pouvaient garder leur liberté vis-à-vis de cette thèse si leur «ijtihâd» (leur déduction personnelle) conduisait à un point de vue plus adapté aux circonstances selon leur vision.

Ainsi, les Chiites ont vu le jour directement après le décès du Prophète; et en cela, on peut les définir comme étant «les Musulmans qui se soumis pratiquement à la thèse désignant l'Imam Alî» à la direction et au leadership de l'Appel, et dont l'exécution immédiate après la disparition du Messager était rendue obligatoire par celui-ci.

Ce courant Chiite s'est opposé dès le début à l'orientation de la Saqîfah tendant à geler la thèse du leadership de Alî et à confier le pouvoir à quelqu'un d'autre.

A propos de la protestation contre la décision de la Saqîfah, al-Tabarcî cite le témoignage suivant de Abân Ibn Taghlib qui dit: «Lorsque j'ai demandé à Ja'far Ibn Muhammad al-Sâdiq s'il y avait quelqu'un parmi les Compagnons du Prophète à s'être élevé contre l'acte d'Abû Bakr, il m'a répondu:

- Oui, il y en avait douze: Khâlid Ibn Sa'd Ibn Abî Waqqâç, Salmân al-Farecî, Abû Tharr al-Ghifârî, Al-Muqdâd Ibn al-Aswad, Ammâr Ibn Yâcir, Buraydah al-Aslami, parmi les Muhâjirine, et Abû Haytham Ibn al-Tayhan, Othmân Ibn Hanafi, Khuzayma Ibn Thâbit Thoul Chahâdatayn, Abî Ibn Ka'b, Abû Ayyûb al-Ançârî, parmi les Ançârites.

Certes, on peut opposer à cette affirmation l'objection suivante: «Si le courant chiite représente la fidélité au Texte et que l'autre courant représente le recours à l'ijtihâd, cela signifierait que les Chiites refusent et rejettent l'ijtihâd. Or, on sait que les Chiites pratiquent toujours l'ijtihâd!»

La réponse à cette objection est que l'ijtihâd que les Chiites pratiquent et considèrent du moins permis, sinon «conditionnellement obligatoire», c'est l'ijtihâd dans la déduction d'un jugement à partir du Texte, et non pas un ijtihâd dans le refus du Texte lorsque le Mujtahid en voit la nécessité ou en suppose l'intérêt. Un tel l'ijtihâd n'est pas permis. Le courant chiite refuse de pratiquer tout ijtihâd pris dans ce sens. Lorsque nous parlons de deux courants apparus au début de l'Islam, l'un prêchant «le culte du Texte», l'autre partisan de l'ijtihâd, nous entendons par ijtihâd ici, l'ijtihâd dans l'acceptation ou le refus du Texte (c'est-à-dire le fait que Mujtahid décide lui-même de l'opportunité ou de l'inopportunité de l'application d'un Texte dans une situation donnée).

L'application de ces deux courants est tout à fait naturelle, dans tout message radicalement révolutionnaire qui vise à changer dès les racines la réalité corrompue. Car un tel message exerce des degrés d'influence qui varient selon l'ampleur des séquelles du passé, et le degré de l'adhésion et de l'allégeance de l'homme nouveau au nouveau message. De là nous pouvons alléguer que, dans le cas de l'expérience islamique, le courant du «culte du Texte» représente le degré supérieur de l'adhésion et de la soumission totale au Message, sans pour cela refuser l'ijtihâd, si celui-ci se fait dans le cadre du Texte, ni l'effort personnel en vue de déduire de celui-ci un jugement légal. Il est important de noter à ce propos que le culte du Texte ne signifie pas figement et raideur, lesquels s'opposent aux exigences de l'évolution et aux facteurs du renouveau dans la vie de l'homme. Car, certes, comme nous l'avons vu, le «culte du Texte» signifie fidélité à la religion t son acceptation intégrale et non partielle; mais cette religion elle-même porte dans ses entrailles tous les éléments de la souplesse et de l'aptitude de s'adapter aux changements des circonstances, ainsi qu'à toutes les formes du renouveau et de l'évolution que ces changements comportent. En conséquence, la fidélité à tous ces éléments et à tout ce qu'ils comportent d'esprit de création, d'invention et de renouveau.

Telles sont les lignes générales de l'interprétation du Chiisme, en tant que phénomène naturel né dans le cadre de l'Appel islamique, et de l'explication de l'apparition des Chiites comme une conséquence de ce phénomène naturel.

L'Imamat d'Ahl-ul-Bayt (et de l'Imam Alî) que ce phénomène naturel représente, exprime deux autorités (références): l'autorité intellectuelle (autorité en matière de la pensée) et l'autorité directoriale (autorité en matière de l'action dirigeante et de l'action sociale). Ces deux autorités étaient représentées dans la personne du Prophète. Aussi était-il inévitable que celui-ci prenne en considération les circonstances de la formation de l'expérience, et prépare, en conséquence, un successeur sain susceptible d'assumer le rôle de ces deux autorités, afin qu'il puisse, en sa qualité d'autorité intellectuelle, remplir les vides qui pourraient se créer dans la mentalité des Musulmans, présenter la conception islamique appropriée et le point de vue islamique concernant toute nouvelle situation, expliquer les parties ambiguës du Noble Livre qui constitue la première autorité intellectuelle de l'Islam; et afin qu'il (le successeur) poursuive, en sa qualité d'autorité directoriale et sociale, la direction de l'Expérience islamique dans sa ligne sociale.

En examinant les circonstances et les péripéties de l'Expérience islamique, on peut constater que les Ahl-ul-Bayt étaient les seuls qualifiés à incarner ces deux autorités. Les Textes prophétiques venaient continuellement confirmer cette vérité.

Le principal exemple de Texte prophétique réaffirmant l'appartenance de l'autorité intellectuelle de l'Appel, aux Ahl-ul-Bayt, après la disparition du Messager, c'est le Hadith al-Thaqalayn. Dans un discours célèbre, le Prophète (P) a, en effet, tenu les propos suivants: «Je m'approche du moment où je serai appelé et où je devrai répondre à cet appel. Je vous laisse donc les Thaqalayn (les deux poids): le Livre de Dieu, lequel est une corde étendue entre le Ciel et la Terre, et ma famille, Ahl-ul-Bayt (les Gens de ma Maison). Le Doux et le Bien Informém'a appris qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent à moi auprès du Bassin. Regardez donc bien comment vous vous y prenez».

Quant au principal exemple de Texte prophétique concernant «l'autorité» d'Ahl-ul-Bayt, en matière d'action directoriale et sociale, c'est Hadith al-Ghadir qu'al-Tabari a rapporté selon une chaîne (de transmetteurs) dont l'authenticité est unanimement admise et qui remonte jusqu'à Zayd Ibn Arqam, Selon ce Hadith, le Prophète (P) s'adressant aux masses des Musulmans dit :

- «"O gens! Je m'approche du moment où je serai appelé et où je devrai répondre à l'Appel. J'ai une responsabilité et vous en avez une! Qu'avez-vous donc à dire?

- Nous témoignons, ont répondu les auditeurs, que vous avez transmis (le Message), accompli votre lutte missionnaire et apporté vos conseils. Dieu vous en récompense de la meilleure façon.

- "Ne témoignez-vous pas qu'il n'y a de Dieu que Dieu, que Muhammad est Son Serviteur et Son Messager, que Son Paradis est vrai, que la mort est vraie, que la résurrection après la mort est vraie, que l'Heure viendra immanquablement, où Dieu ressuscitera à ceux qui sont dans les tombeaux? leur a-t-il demandé."

- Si, ont-ils répondu.

Il a dit alors:

- O Dieu! Sois-en témoin, et d'ajouter:

- O gens! Dieu est mon Maître je suis le maître des fidèles dont je suis plus responsable qu'ils ne le sont d'eux-mêmes. Aussi de quiconque je suis le maître, celui-ci (c'est-à-dire Ali) est également son maître. Mon Dieu, soutiens qui le soutient et sois ennemi de son ennemi».

Ainsi, ces deux nobles Textes prophétiques, comme bien d'autres semblables, ont consacré les deux maraja'iyyah (autorités) d'Ahl-ul-Bayt. Le courant islamique «attaché aux Textes Prophétiques» a épousé ces deux Hadith et a cru par conséquent aux deux maraja'iyyah précitées. Il est le courant des Musulmans partisans d'Ahl-ul-Bayt.

Notons que si «l'autorité (maraja'iyyah) directoriale et sociale» de chaque imam a un caractère temporaire, puisqu'elle est limité à la durée de la vie de l'imam, et traduite par son exercice du pouvoir pendant cette durée, «l'autorité intellectuelle» est une vérité constante et absolue qui n'a pas de limites temporelles, et qui, de ce fait, revêt une signification pratique et vivante de tout temps; ce qui est tout à fait normal, puisque tant que les serviteurs ont besoin d'une compréhension précise de l'Islam et de la connaissance de ses jugements, de ses «permis» et ses «interdis», de ses conceptions et de ses valeurs, ils ont besoin d'une autorité (maraja'iyyah) déterminée par Dieu et représentée par:

1)- Le Livre de Dieu;

2)- La Sunnah du Prophète et de la Famille Impeccable d'Ahl-ul-Bayt (du Prophète), laquelle est inséparable du Livre comme l'a dit le Messager dans le Hadith précité.

Quant au second courant des Musulmans, lequel a penché vers l'ijtihâd au lieu du «culte du Texte», il a décidé dès le décès du Prophète, de confier «l'autorité directoriale», chargée d'exercer le pouvoir, à des hommes choisis parmi les Muhâjirine, selon des bases changeantes, souples et variables. Ainsi Abû Bakr était porté au pouvoir, directement après la mort du Messager, à la suite d'une concertation limitée dans le Conseil de Saqîfah. Et enfin Othmân a succédé à Omar grâce à un testament de celui-ci, le désignant indirectement au califat. Aussi cette souplesse dans les règles de l'accession à la direction officielle de la Ummah a-t-elle Abouti, un tiers de siècle après la mort du Prophète, à l'infiltration des «fils des relâchés (tulaqâ')» (ou libérés) - qui avaient combattu la veille, l'Islam - dans les centres de l'autorités (le pouvoir).

«L'autorité directorial» (le pouvoir, le califat) des Ahl-ul-Bayt étant ainsi confisquée grâce à l'ijtihâd, il était difficile de laisser «l'autorité intellectuelle» (idéologique) à ses héritiers légitimes (Ahl-ul-Bayt); car cela aurait permis à ces derniers de trouver les conditions objectives qui les conduiraient au pouvoir, et de réunir ainsi pour eux les deux autorités. Mais d'un autre côté, il était également difficile de conférer des exigences de l'exercice du pouvoir. En effet, reconnaître la compétence de quelqu'un pour diriger le pouvoir et appliquer les lois, ne signifie en aucun cas qu'on l'admette du même coup comme imam spirituel et autorité idéologique suprême (en matière de connaissance de la théorie islamique) après le Coran et la Sunnah prophétique. Car cet imamat spirituel et idéologique exige un haut degré de culture, de connaissances générales et d'assimilation de la théorie. Or, il est évident que personne parmi les Compagnons - les Ahl-ul-Bayt mis à part - ne pouvait y prétendre à titre individuel.

Pour cela, la balance de l'autorité spirituelle restait oscillante pendant un certain temps. Les califes continuèrent pendant longtemps à traiter avec Alî en sa qualité d' «Imam spirituel», ou presque. Aussi, le second calife, Omar, répétait-il à plusieurs reprises: «Sans Alî, Omar aurait péri. Que Dieu ne me confronte à un problème qui n'aie pas un Abû-l-Hassan- l'Imam Alî- (pour le résoudre)».

Après la mort du Prophète (P) et au fur et à mesure qu'on s'éloignait de cet événement, et que les Musulmans s'habituaient peu à peu à considérer l'Ahl-ul-Bayt et l'Imam Alî comme des hommes ordinaires et des «gouvernés», on a fini par ignorer leur position de «haute autorité spirituelle». Mais cette position ne pouvant pas être vacante, elle fut conférée, non pas au calife au pouvoir, mais à l'ensemble des Compagnons. Et l'autorité spirituelle d'Ahl-ul-Bayt n'étant plus de mise, celle de l'ensemble des Compagnons, qui l'a remplacée, semblait d'autant plus conforme à la raison, que ceux-ci avaient longtemps côtoyé le Prophète, vécu sa vie, son expérience, ses hadith et sa Sunnah.

De cette façon Ahl-ul-Bayt ont perdu pratiquement leur privilège divin, leur primauté spirituelle, et furent réduits à une part de l'autorité spirituelle, en leur qualité de Compagnon parmi les Compagnons. Et étant donné que les Compagnons eux-mêmes étaient déchirés par des différends graves et des contradictions profondes qui les opposaient les uns aux autres et conduisaient parfois à des batailles, à l'effusion du sang, à l'atteindre à la dignité de l'adversaire, à des accusations réciproques de déviation t de trahison, il s'en est suivi que diverses contradictions doctrinales et idéologiques apparurent dans le corps de la Ummah, comme reflet des diverses contradictions à l'intérieur de cette même autorité spirituelle qu'avait créée l'ijtihâd.

Avant de terminer mon exposé, j'aimerais attirer l'attention sur un point dont l'explication revêt une tendance à scinder le Chiisme en deux courants distincts: le Chiisme spirituel et le Chiisme politique, croyant que le premier est plus ancien que le second, et que, après la tuerie de Karbalâ' où l'Imam al-Hussayn (p) fut assassiné, les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), descendants de celui-ci, se sont désintéressés de ce bas-monde, ont renoncé à la vie politique et se sont consacrés à la prédication et aux pratiques cultuelles.

Or, cette distinction ne correspond pas à la vérité, car depuis sa naissance, le Chiisme n'a jamais été une tendance purement spirituelle. Mieux, il est né tel que nous l'avons expliqué exactement lorsque nous exposions les circonstances de la naissance du Chiisme - comme une thèse défendre la désignation de l'Imam Alî pour la poursuite de la direction spirituelle et sociale de la communauté islamique après la disparition du Prophète.

Il n'est pas donc possible, vu les circonstances précitées, de séparer l'aspect spirituel de l'aspect social dans la thèse du Chiisme, pas plus qu'on ne peut faire une telle distinction dans l'Islam lui-même. Le Chiisme ne pourrait faire l'objet d'une telle distinction que s'il était vidé de son contenu, c'est-à-dire de sa qualité de thèse visant à sauvegarder l'avenir de l'Appel après le Prophète. Car pour sauvegarder cet avenir, l'Expérience islamique avait besoin et d'une autorité spirituelle - idéologique, et d'une direction socio-politique.

En tant que successeur digne de poursuivre le rôle de ses trois prédécesseurs, à la tête du pouvoir, l'Imam Ali jouissait largement de l'allégeance des Musulmans à son égard, allégeance qui l'a conduit effectivement au califat après l'assassinat du troisième calife, Othmân. Mais cette allégeance n'est ni Chiisme spirituel, ni Chiisme socio-politique, car le Chiisme signifie: «La croyance à la thèse faisant de Alî le successeur légitime direct du Prophète, au lieu de trois califes qui l'ont précédé au pouvoir». Elle est donc plus large que le vrai chiisme intégral, spirituel et socio-politique. C'est pourquoi, bien que le Chiisme intégral fût développé dans le cadre de cette vaste allégeance, on ne saurait considérer celle-ci comme un exemple de Chiisme partiel.

D'un autre côté, l'Imam Alî bénéficiait de l'allégeance spirituelle et idéologique d'un grand nombre de Compagnons notables, tels Salmân, Abû Tharr, Ammâr et d'autres... à l'époque d'Abû Bakr et de Omar. Mais là encore, on ne peut appeler cette allégeance, «Chiisme spirituel distinct du Chiisme politique»; car elle n'exprime, en fait, que la croyance des dits Compagnons, suivant laquelle la direction spirituelle et politique de l'Appel revient à l'Imam Alî directement après le décès du Prophète. Alors que leur croyance à l'aspect idéologique de l'autorité de Alî s'était traduite par leur allégeance spirituelle précité, leur croyance à son aspect politique s'est matérialisé dans leur opposition au califat d'Abû Bakr et au courant qui a conduit à l'Imam Alî.

La vision fragmentaire d'un Chiisme spirituel dissocié du Chiisme social, n'est apparu effectivement et n'a pris naissance dans l'esprit du Chiite que lorsque celui-ci s'est soumis à la réalité, et que la braise ardente du Chiisme - cet attachement spécifique (du Chiisme) à une direction islamique légale, chargée de poursuivre l'édification de la Ummah après le décès du Prophète et d'accomplir la grande opération de transformation entreprise par celui-ci - s'est éteinte en lui, et s'est transformée en une simple doctrine que l'on garde dans le coeur et dans laquelle on cherche espérance et consolation.

Là, nous rejoignons l'assertion selon laquelle les Imams d'Ahl-ul-Bayt qui ont succédé à l'Imam al-Hussayn se seraient retirés de la vie sociale, et désintéressés de ce bas-monde. Rappelons à ce propos, tout formule exprimant l'attachement à la continuité de la celle-ci ne signifie autre chose que la poursuite de l'action de changement entreprise par le Prophète, afin de compléter l'édification de la Ummah sur la base de l'Islam. Et cela étant dit, il n'est pas possible de concevoir que les Imams puissent renoncer à la vie sociale, sans renoncer du même coup au Chiisme!

Ce qui a laissé croire, donc, que ces Imams aient renoncé à l'aspect social de leur autorité, c'est d'une part le fait qu'ils n'avaient pas entrepris d'une action armée contre le pouvoir établi, et d'autre part le fait que l'on confère à l'acceptation d' «aspect social» un sens étroit qui ne comporte que l'action armée.

Nous possédons beaucoup de textes montrant que les Imams étaient toujours disposés à passer à la lutte armée s'ils avaient la conviction de l'existence d'hommes prêts à y participer, et de la possibilité de réaliser par cette lutte les buts islamiques escomptés.

Lorsque nous retraçons l'acheminement du mouvement chiite, nous remarquons que la direction chiite, représentée par les Imams d'Ahl-au-Bayt, croyait que l'accession au pouvoir ne suffirait ni ne pourrait suffire à réaliser islamiquement l'opération du changement si ce pouvoir n'était pas appuyé sur des bases populaires, conscientes de ses objectifs (du pouvoir), croyant à sa théorie du gouvernement, disposées à le protéger, capables d'expliquer ses positions aux masses et de résister à tous les tourbillons.

C'est pourquoi, pendant la première moitié du siècle qui a suivi la mort du Prophète, la direction chiite essaya toujours de reprendre le pouvoir - après en être exclue - par tous les moyens auxquels elle croyait, car elle pensait qu'il existait des bases populaires conscientes ou sur le point de l'être, parmi les Muhâjirine, les Ançâr et les Suivants. Mais un demi-siècle plus tard, lorsque ces bases conscientes ont disparu ou presque, et que l'on l'on assistait à la naissance - sous le règne déviationniste - de générations nonchalantes, la prise du pouvoir par le mouvement chiite n'aurait pu conduire à la réalisation du grand objectif islamique, n l'absence d'une assise populaire prête à fournir consciemment le soutien et le sacrifice nécessaires.

Devant une telle situation, il était indispensable, pour la direction chiite, de mener deux types d'action:

1- Oeuvrer en vue de constituer les bases populaires conscientes afin de préparer le terrain pour la prise du pouvoir;

2- Ramener la conscience et la volonté de la Ummah, et les maintenir dans un degré de fermeté et de vie, où elles pourraient immuniser la nation islamique contre le risque de céder totalement sa personnalisé et sa dignité aux gouvernements déviés.

Le premier type d'action était accompli par les Imâms eux-mêmes, le second, par des Alawides révoltés qui tentaient, par leurs sacrifices désespérés de protéger la conscience et la volonté islamiques. Les Imams soutenaient les plus honnêtes d'entre eux.

L'Imam Alî Ibn al-Ridhâ parlait du martyr Zayd Ibn Ali Talib, au calife al-Mimine dans les termes suivants: «Il était parmi les oulémade la famille du Prophète. Il s'est élevé contre ennemis de Dieu et les a combattus jusqu'à ce qu'il fût tué pour Sa Cause (de Dieu). Mon père Moussa Ibn Çafar m'a raconté que son père Çafar disait: que Dieu donne Sa Miséricorde à mon oncle Zayd qui avait appelé au soutien des Âle- Muhammad. S'il avait gagné (la bataille), il se serait acquitté de son engagement devant Dieu (de faire triompher Âle-Muhammad) ...».

Ainsi le fait que les Imams avaient renoncé à l'action armée directe contre les déviationnistes, ne signifie pas qu'ils aient abdiqué l'aspect social de leur autorité ni qu'ils se soient confinés dans les pratiques cultuelles, mais exprime seulement la différence des méthodes d'action sociale selon les conditions objectives, et traduit leur conscience profonde de la nature et 'action de transformation à mener et du moyen approprié de sa réalisation (de l'action sociale).

"Je suis pressée de rentrer, je n'ai pas envie de craquer dans la rue",

lâche Fatimatou, dans un soupir. A Haï Khemisti [ville de la région d'Oran], cette Malienne de 28 ans donne le dos au tribunal d'Oran et hèle les taxis qui passent à toute vitesse. Son mari vient d'être inculpé, pour trafic de faux billets. Il n'a pas eu droit à un avocat commis d'office, comme le prévoit la loi, mais la sentence est quand même tombée : six mois de prison ferme.

Un taxi finit par s'arrêter, Fatimatou monte et se permet enfin de craquer. Aucune larme ne tombe, mais une colère sourde s'empare de cette Malienne installée, en Algérie, depuis presque un an. "Ils l'ont condamné, sans preuve, sous prétexte qu'il y avait un pot de colle suspect, dans notre chambre !" lâche-t-elle encore. Elle a du mal à contenir sa rage, le chauffeur l'invite au calme.

Fatimatou fait partie des 320 réfugiés entrés en Algérie, en mars 2012, portant le nombre de Maliens réfugiés en Algérie à plus de 30.000. "Je ne travaille pas, j'ai un enfant de 4 ans, je ne sais plus quoi faire, sans mon mari, il me faut un cachet, sur mon passeport, avant le 15 février, sinon je serai en séjour irrégulier", confie-t-elle, en sortant son passeport de sa poche et en exhibant la date de sa dernière entrée, en Algérie : le 15 novembre 2012.

Comme le veut l'usage, pour des milliers de Maliens, établis, régulièrement, en Algérie, Fatimatou doit quitter l'Algérie, chaque trois mois, pour quelques heures, et y revenir pour avoir le fameux cachet de la police des frontières, qui rend son séjour régulier, pour une durée de quatre-vingt-dix jours. Mais, depuis que l'Algérie a décidé la fermeture de sa frontière avec le Mali, le 14 janvier, les postes-frontières sont fermés et la situation de centaines de Maliens, en séjour régulier, dans le pays se corse.

C'est beaucoup trop cher !

"On nous dit d'aller à la wilaya [gouvernorat], pour régulariser notre situation. J'y suis allée, on exige de moi un bail de location ou un certificat d'hébergement ! Je n'ai aucun moyen d'en avoir. L'Algérie ne veut pas de nous, mais on ne peut même pas la quitter. C'est une situation chaotique !" tranche-t-elle, dépitée. Fatimatou est loin d'être une exception. Ils sont nombreux à être, dans la même situation. Pris au piège, poussés à l'irrégularité, malgré eux.

A Oran où les migrants maliens, entre autres Subsahariens, sont de plus en plus nombreux à chercher du travail, pour vivre, avant de continuer leur traversée vers le Maroc, puis, l'Europe, la situation se complique. Tahtaha, place mythique du centre-ville [située dans l'ancien quartier historique d'Oran et connue pour être un haut lieu du commerce informel]. Mamadou, 35 ans, un Malien établi, en Algérie, depuis six ans, est installé sur un banc où il attend ses compatriotes, histoire de se tenir au courant des chantiers où ils peuvent travailler, en ce moment. "Je suis, actuellement, en situation irrégulière, parce que la frontière est fermée et que je n'ai pas pu avoir le fameux tampon auquel j'ai recours, chaque trois mois", raconte-t-il, d'un ton calme et résigné. Mamadou s'est présenté plusieurs fois à la wilaya d'Oran, pour régulariser sa situation, on lui aurait demandé, à chaque fois, un acte de location.

"Je ne peux pas quitter l'Algérie (la frontière étant fermée) et je ne peux pas avoir de bail de location, parce que les Algériens refusent de nous en faire, sans compter que c'est beaucoup trop cher, pour nous", raconte-t-il, en montrant du doigt l'enseigne d'un immeuble blanc, à quelques mètres de là. Hôtel Africa. "C'est dans ce dortoir que je vis, à 250 DA, la nuit [2,34 euros]. Alors, me demander un acte de location est totalement absurde !", ajoute-t-il.

Les autorités se renvoient la balle

"On nous demande de prendre l'avion, pour le Maroc ou un autre pays voisin, mais on n'a pas d'argent !" raconte, pour sa part, Tièba, qui vient de rejoindre la conversation. Cet autre Malien, la trentaine, est, lui aussi, en passe d'être en situation irrégulière, malgré lui, justement, à cause de la fermeture de la frontière. "On risque de se faire arrêter, emprisonner ou refouler, à n'importe quel moment, c'est une situation insoutenable, sachant qu'on ne peut même pas retourner au pays", a-t-il encore affirmé.