تقي زاده

تقي زاده

Ce qui suit est le texte intégral des notes de l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, sur un récit du Pèlerinage à la Mecque, intitulé «Voyage vers la Qibla » d'Hedayatollah Behboudi, publié aux éditions Soureh-Mehr. Ce commentaire est accompagné d'une photo du Guide suprême prise lors de son Pèlerinage à la Mecque en 1979.

« Ce livre m'a plongé une fois de plus dans l'excitation et la nostalgie de la Maison de Dieu et du sanctuaire de Son Messager (SAWA), une excitation et un enthousiasme que je n'espérais plus ré-expérimenter. Autant que je me souvienne, depuis ma jeunesse, je n'ai jamais vu disparaitre de mon cœur la flamme de cet enthousiasme. A l'époque sombre de la répression où tout religieux, compétent ou non, pouvait facilement s'inscrire pour le pèlerinage à la Mecque, mais je ne pouvais pas le faire. Aucun chef de groupe par peur de la Savak[i] n'avait pu ou n'avait eu le courage de mettre mon nom sur la liste de ses pèlerins et encore moins me confier la responsabilité d'un groupe. Mais même à ces moments difficiles, mon cœur n'a jamais abandonné l'espoir de me rendre à la Kaaba et d'embrasser les empreintes du Saint Prophète (SAWA) à La Mecque et à Médine ....

Bien que mon vœu ait été exaucé lors d'un pèlerinage de dix jours pendant le Hadj de 1979, grâce aux efforts du martyr Mahallati, les flammes de cet enthousiasme sont devenues de plus en plus brulantes et vivantes. Quand j'étais Président, j'avais l'espoir de retrouver cette occasion après mon mandat présidentiel mais aujourd'hui.... cet espoir, cet enthousiasme et cette lueur d'espoir presque éteinte ne trouvent un réconfort que dans la lecture ou l'écoute de tel ou tel récit de voyage qui d'ailleurs ne fait que les attiser. Ce livre agréable à lire et concis, est rédigé avec beaucoup de spiritualité et d'intelligence.

Cher écrivain ! Que Dieu accepte vos rituels accomplis lors du Pèlerinage à la Mecque.

Le jour d’al-Qods est celui de la ravivification de l’islam et de la réclamation de la liberté de la Palestine. Et la nomination du dernier vendredi du mois sacré du Ramadan comme le Jour d’al-Qods est une initiative historique de l’Imam Khomeyni.

Ce jour historique est un lien qui relie toujours tous les musulmans et ceux réclamant la justice avec le peuple palestinien. Nous célébrons ce grand jour pourque le nom de la Palestine et ses buts ne soient oubliés dans les tournures de la vie quotidienne.

Ces temps appartiennent au réveil et l’éclaircissement islamiques. Et la Palestine est devenue le centre de ce soulèvement islamique. Le réveil islamique dans la région, la crise économique de l’Occident, la protestation populaire contre les gouvernements occidentaux et les grèves dans les territoires palestiniens occupés ont créé une atmosphère différente cette année.

Considérant le procès de la mondialisation basant sur le Réveil Islamique et l’éclaircissement mondial contre l’arrogance et le sionisme international, le Jour d’al-Qods de cette année est une occasion adéquate pourque les musulmans, s’unissant entre eux, constitue un front fort contre les ennemis de l’Islam.

Donc, la présence active dans ce rassemblement est le devoir de chaque homme libre qui réclame la justice.

Le Guide suprême a dit: du poiny de vue islamique, la question palestinienne est centrale pour nous et pour tous les musulmans. Et la seule voix pour déraciner cette mauvaise herbe(le régime sioniste) est la résistance.

Déclarant sa colère contre les crimes du régime sioniste et de l’arrogance mondiale qui prétend d’être des défenseurs des Droits de l’homme, mais ils ferment ses yeux devant le massacre des jeunes palestiniens, Le Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, présent comme tous les musulmans du monde dans la grande manifestation du vendredi, reconnait le Jour d’al-Qods comme la démonstration de l’unité internationale des musulmans dans la défense des droits légaux du peuple palestinien. Et il demande à tous les musulmans et aux défenseurs de la liberté et des Droits de l’homme à participer dans cette rassemblemnet.

Téhéran- Tout art a un message, et l’artiste a pour mission de transmettre ce message au monde entier. Les artistes et les calligraphes coraniques ne doivent pas se contenter de la dimension artistique, mais ils doivent saisir le miracle des versets coraniques et définir la grandeur de ce livre divin.

 

Lors d’une interview accordée à l’Agence Internationale de Presse Coranique(IQNA), Mohammad Ibrahim Raad, artiste et calligraphe libanais a indiqué : « Mon objectif c’est de participer à l’exposition internationale du Saint Coran, de faire promouvoir la parole divine et de présenter le Saint Coran comme livre de l’orientation. »

 

« Tous les versets du Saint Coran, a-t-il dit, voire les lettres et les syllabes ont un profond sens et en réalité le Saint Coran reste un miracle éternel et ses versets sur la création de l’homme et les détails de cette création prouvent en quelque sorte que ce livre est un miracle. »

 

Faisant allusion aux versets calligraphiés dans ses œuvres, Mohammad Raad a indiqué : « J’ai essayé de choisir des versets qui n’ont pas été publiés beaucoup et mes tableaux montrent un ensemble des versets du Saint Coran, des propos de l’Imam Ali(AS) et des déclarations du Christ (AS). J’essaie d’établir ainsi l’unité entre musulmans et chrétiens. »

 

L’artiste libanais a précisé : «Tout art a un message, et l’artiste a pour mission de transmettre ce message au monde entier. Les artistes et les calligraphes coraniques ne doivent pas se contenter de la dimension artistique, mais ils doivent saisir le miracle des versets coraniques et définir la grandeur de ce livre divin. »

 

Mohammad Raad a souligné : « Une grande partie des versets coraniques montrent d’une belle manière l’incapacité de l’homme à faire des versets et des sourates semblables à ceux du livre divin et en réfléchissant dans ces versets nous arrivons à saisir ce point. J’ai essayé de choisir des versets dans ce sens et les exposer au public. »

Le mariage temporaire est un trait particulier de la loi islamique ja’farite (chiite). Les autres écoles théologiques islamiques ne le reconnaissent pas. Je n’ai nullement l’intention d’entrer ici dans une polémique chiite-sunnite. Je voudrais seulement remonter aux origines historiques de cette question.

Tous les Musulmans - sunnites et chiites confondus - sont unanimement d’accord que le mariage temporaire ou à durée déterminée fut autorisé et pratiqué pendant la première époque de l’Islam et que le Saint Prophète, au cours de certains de ses voyages où ses compagnons de route se trouvaient loin de leurs épouses et éprouvaient une certaine difficulté à supporter la privation, autorisait ceux-ci à contracter le mariage temporaire. Il est également unanimement admis que c’est le deuxième calife, ’Omar Ibn Al-Kattãb, qui a banni cette pratique du mariage temporaire pendant son mandat califal. Selon un hadith célèbre, il a dit:

«Aujourd’hui, j’interdis deux choses qui ont été autorisées pendant la période du Prophète. Ce sont le mariage temporaire et l’accomplissement du Hajj et de la ’Umrah avec des Ihrãm séparés.»

Certains sunnites croient à tort que c’est le Prophète lui-même qui aurait banni le mariage temporaire vers la fin de sa vie et que le deuxième calife n’a fait que répéter et confirmer l’œuvre du Messager d’Allãh. Mais les propos ci-dessus du calife ’Omar montrent clairement que c’est lui qui a interdit ce mariage, et non le Saint Prophète.

 

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.240-241.

 

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L’explication correcte de ce point, on la doit au ’Allãmah Kãchif Al-Ghitã’: «Le calife ’Omar a prohibé le mariage temporaire -autorisé pendant l’époque du Prophète- parce qu’il croyait que son pouvoir constitutionnel, en tant que Chef d’Etat -qui peut utiliser ses pouvoirs spéciaux selon les besoins de son époque- le lui permettait. En d’autres termes, l’ordre califal était un acte politique et non légal. Le calife ’Omar n’a jamais caché son inquiétude de la dispersion des Compagnons dans les territoires nouvellement conquis et leur mélange avec les peuples convertis de fraîche date.

Durant son califat, il leur interdisait de sortir de Médine de crainte que leur sang ne se mélange avec celui des nouveaux convertis avant que ceux-ci ne reçoivent une éducation islamique profonde.

Car il estimait qu’un tel mélange était prématuré et constituait un danger potentiel pour les futures générations. Par conséquent, ce facteur ou cette cause de l’interdiction avait un caractère purement provisoire et circonstanciel et non une interdiction essentielle et définitive. Si les Musulmans ont accepté cette interdiction à l’époque sans une protestation générale contre l’abolition d’une pratique autorisée par le fondateur incontesté de la Ummah, le Prophète (P), c’est parce qu’ils l’ont considérée comme un ordre d’intérêt politique provisoire, et non comme une loi permanente. Autrement, comment le calife de l’époque aurait-il pu se permettre de dire «le Prophète avait fait quelque chose, et moi, je fais le contraire» sans soulever une vive protestation de la part des Musulmans? Mais, par la suite, et à cause de certains développements politiques, la vie des premiers califes, notamment Abû Bakr et Omar, fut considérée comme un modèle à suivre, et leurs ordres comme des lois permanentes [Sunnah]. Cette transformation indue d’un ordre ou d’une décision circonstancielle et provisoire en une loi permanente est à reprocher plus aux gens qu’aux deux califes eux-mêmes, lesquels avaient banni provisoirement le mariage à durée déterminée pour des considérations politiques (tout comme l’interdiction du tabac décrétée par les ulémas d’Iran au début de ce siècle). C’est pourquoi nous estimons qu’on a pas le droit de conférer un caractère permanent à cette interdiction circonstancielle et temporaire.»

Evidemment, ’Allãmah Kãchif Al-Ghitã’ n’a pas jugé si cette interdiction faite par le deuxième calife était justifiée ou non. Il a tout simplement décrit la nature provisoire de l’interdiction et la raison pour laquelle les gens ne s’y sont pas opposés.

 

 

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.241-242.

 

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De la même façon qu’il est dangereux d’ignorer le besoin des femmes de se montrer, un exhibitionnisme exagéré en dehors du cadre permis par le Hijãb, est aussi dangereux pour la santé psychologique des femmes.

Comme c’est le cas dans l’alimentation où les abus sont dangereux, les excès dans le souci d’apparence et du maquillage sont aussi une source de déséquilibre et d’insatisfaction continue. Le martyr Motahhari a déclaré à ce sujet: "L’esprit humain est très sensible aux stimuli. C’est une erreur de croire qu’il existe des limites et une possibilité de satisfaire ces désirs. L’être humain, homme et femme, dans le domaine de l’argent et du pouvoir, n’est jamais satisfait. C’est aussi le cas dans le domaine sexuel. Aucun homme n’est indifférent au charme d’une femme et aucune femme ne se lasse de gagner les cœurs. D’un autre coté, il est impossible d’envisager que tous ces désirs soient réalisés, il existera toujours un sentiment de frustration et d’impossibilité d’accéder à ces désirs, qui pourrait être à l’origine de troubles psychologiques ou même mentaux".

C’est là que le vêtement Islamique et ses règles prennent tout leur sens car ils permettent d’équilibrer le désir de paraître des femmes et ont un rôle important dans le contrôle de leur stress.

Pour répondre à votre question, il mérite tout d’abord qu’on évoque les éléments suivants :

1 – Quelle est la place de la sunna par rapport au coran ?

2 – Quelle est la place des circonstances de la révélation dans l’interprétation du coran ? Peut-on facilement obtenir le sens et la signification des versets coraniques sans tenir compte des circonstances de la révélation qui en quelque sorte constitue la sunna et les traditions?

3 – Quelles sont les preuves coraniques sur la nécessité de la présence d’un imam pour les hommes ?

4 – Quels sont les arguments coraniques qui montrent que les imams doivent être désignés par Dieu ?

Pour répondre à la première question, il faut dire que la législation islamique commence avec le saint coran qui constitue la première base de référence des enseignements religieux. Après le coran vient la sunna qui en réalité constitue l’interprétation du coran.[1] La sunna n’est rien d’autre que les actes, les propos, les attitudes des infaillibles qui sont les preuves divines sur terre.[2] Et[3]. De la même manière que cette infaillibilité nous pousse à nous accrocher à la tradition du noble prophète (ç) en tant que source de référence de la religion, elle nous permet également de nous accrocher à la tradition des Ahl-ul-bayt (as). La sunna (acte, parole et attitudes des infaillibles) peut contribuer à apporter des précisions et des concisions au coran. Car l’infaillible et Dieu exalté soit-il sont comme les émetteurs d’un même message.[4] Donc on peut dire en réalité que les Ahl-ul-bayt (as) sont les commentateurs et ceux qui expliquent le coran.[5] Un peu comme le précise Thaqaleyn qui dit que le coran et la sunna se complètent mutuellement.[6]

Il est écrit dans le coran : « Ceci est le saint coran dont le livre dissimulé que seul les purifiés peuvent toucher ; car il vient de Dieu le seigneur des mondes »[7]

Dans un autre passage, le coran présente ceux qui sont purifiés en disant que ce n’est rien d’autre que les Ahl-ul-bayt (as).[8]

En ce qui concerne la deuxième question, il faut dire l’attitude des savants dans l’analyse des textes stipule qu’il tenir en considération les circonstances dans lesquelles le message a été émis afin de mieux saisir son sens. En d’autres termes, il faut saisir l’objet du message, le temps de l’émission du message, le lieu du message, la culture et la mentalité des personnalités au moment de l’énoncé du message sans oublier bien d’autres indices qui interviennent dans la précision du sens de ce message.[9] On constate également dans les traditions rapportées par les vrais commentateurs du coran qui pour élucider le sens des versets évoquent le cadre et les circonstances dan lesquelles ces versets ont été révélés.[10]

En d’autres termes, le coran a été révélé progressivement et à plusieurs occasions. C’est-à-dire que la révélation du coran était accompagnée des circonstances ou des difficultés dans lesquelles se trouvaient les musulmans. Ainsi un ou plusieurs ou alors une sourate était révéler pour résoudre ce problème. Il est calier que les versets révélés dans chaque circonstance ciblent cet évènement et ce fait. Donc si quelque chose semble ne pas être clair dans les termes ou le verset, c’est en se référant à cet évènement qu’on peut résoudre ce problème. Donc pour mieux connaitre le sens et interpréter correctement le coran, nous devons connaitre les circonstances de la révélation des versets afin de cerner complètement le sujet. Donc la circonstance de la révélation constitue un indice important dans l’orientation et la précision du sens du verset. Sans cette circonstance de révélation, le sens du verset demeure incomplet. Nous avons par exemple ce verset : « En vérité Safwa et Marwa font partie des symboles d’Allah. Quiconque se rend en pèlerinage à la Mecque ou accompli la Oumra n’aura pas de problème s’il fait des circonspections autour de ces deux »[11]. On a exprimé qu’il y a un problème en ce qui concerne le fait de prendre Safwa et Marwa comme un rite fondamental dans l’accomplissement du pèlerinage et de la Oumra car l’expression « Lah Jouna »[12] apparait dans le verset. Donc e fait que si on tient compte de cette expression, le sens apparent du verset donnera ceci : « il n’y a pas de problème ou de péché à faire des vas et vient entre les deux. Ce qui signifie qu’il est juste permis de faire ce rite et non obligé. C’est quand on se réfère aux circonstances de révélation de ce verset qu’on comprend bien que l’expression « Lah Jouna » tourne autour de la dissipation de l’idée de sacrilège. En effet, après le traité de paix à la huitième année de l’hégire, il était convenu que le prophète (ç) et les compagnons l’année prochaine pour les rites de la Oumra à la Mecque. Dans les clauses de ce traité, il était écrit que durant trois jours, les idolâtres devaient dégager leurs idoles des alentours de la Kaaba et ainsi que les idoles qu’ils conservaient au niveau des mont Safwa et Marwa afin que les musulmans puissent librement accomplir les rites de circonspection et de va et vient autour de ces deux sites. Après trois jours, les idolâtres pouvaient ramener leurs idoles et les remettre en place. Certains musulmans qui n’avaient pas encore accompli les rites de va et vient autour de ces deux sites avaient des problèmes du moment où les idoles avaient déjà été remis en place. Et là alors ils se disaient que s’ils accomplissent ce rite avec les idoles placés par les mécréants, cela serait un péché pour eux. C’est alors que ce verset fut révélé pour leur dire que malgré la présence de ces idoles, ils pouvaient accomplir le va et vient entre Safwa et Marwa sans craindre quoi que ce soit.[13] Donc comme vous pouvez le constater, c’est en plongeant dans les circonstances de la révélation que le sens de ce verset devient bien clair et fait en sorte qu’on comprenne qu’il ne s’agit pas d’une simple permission, mais que le va et vient entre Safwa et Marwa est une obligation faisant partie des piliers des rites du pèlerinage. Donc l’expression « Lah Jouna » signifie juste un moyen de rassurer qu’il n’y a pas des péchés à accomplir cet acte malgré la présence des idoles.[14] On constate alors que les circonstances de révélation jouent un très grand rôle dans la définition du sens des versets coraniques.[15]

En ce qui concerne la nécessité de la présence d’un imam au sein de la société, il faut dire : De la même manière que l’envoi des prophètes pour l’éducation et l’épanouissement des hommes est nécessaire, la présence des imams également s’avère nécessaire pour la préservation de la continuité du programme laissé par le prophète (ç). Dans un passage coranique il est écrit : « Tu n’es qu’un avertisseur, car chaque peuple a un guide »[16]

« Chaque peuple a un guide », « Soyez avec les véridiques », « Ceux qui détiennent le commandement » et le verset de la transmission du message sont entre autre les versets qui confirment la nécessité de la présence de l’imam au sein de la société. Nous évoquons quelques versets et hadiths servant à interpréter ces passages :

 

1 - « Tu n’es qu’un avertisseur et chaque peuple à un guide »[17] c’est-à-dire que le prophète n’est chargé que d’exhorter et de recommander des gens et chaque groupe ou chaque peuple a quelqu’un pour les guider.

2 – « Obéissez à Dieu, obéissez au prophète et à ceux parmi vous qui détiennent le commandement »[18]

Les commentateurs chiites s’accordent sur le fait que l’expression « Ouloul Amr » ou ceux qui détiennent le commandement renvoie aux imams infaillibles.

3 – Le verset de transmission ou le verset de Tabligh : « Ô messager, transmet ce qui t’a été révélé de la part de ton Dieu… »[19]. Selon les traditions authentiques mentionnées dans les ouvrages de références sunnites, ce verset a été révélé à Ghadeer Khom et ce jour historique, le prophète (ç) a annoncé l’autorité et la succession d’Ali (as) complétant ainsi l’intégralité de la transmission de son message et de sa mission. Bien que ces versets soient destinés à l’imam Ali (as) il montre en réalité des nécessités que la présence d’un imam au sein de la société. L’imamat dans l’islam occupe une place très importante et constitue le dernier stade de la perfection de l’homme. Souvent ce rang est combiné avec celui du prophète (ç) et de la mission prophétique. On a par exemple le statut d’imamat pour Ibrahim (as) et le messager de l’islam. Parfois ces deux titres sont séparés par rapport à la mission prophétique et au message. Nous Avons par exemple le cas des imams Ahl-ul-bayt (as).

En ce qui concerne la quatrième question, il faut dire : « Bien que nous ayons beaucoup de versets coraniques qui établissent l’imamat d’Ali (as) et les autres imams Ahl-ul-bayt (as) (le sens de ce verset est confirmé grâce à plusieurs hadiths authentiques rapportés par plusieurs personnes dans plusieurs générations qui citent le messager de l’islam[20] et qui évoque les circonstances de la révélation de ce verset[21], nous avons bien d’autres versets qui n’ont pas besoin de circonstances de révélation et dont on peut s’en servir pour démontrer la légitimité de l’imamat des imams infaillibles. Par exemple le saint coran montre que l’imamat constitue le dernier stade de l’évolution de l’homme vers la perfection. Et seul cinq grands prophètes ont atteint ce stade. Nous lisons par exemple au sujet d’Ibrahim (as) : « Souviens toi lorsque Dieu éprouva Ibrahim de différentes manières et qu’il s’en sorti parfaitement (et il réussi à passer ces épreuves) Dieu lui dit : « Je fais de toi un imam et un guide pour les gens. Ibrahim implora Dieu ainsi : Fais en sorte que ma descendance profite également de ce titre (fais d’eux des imams aussi). Dieu reprit : « Les injustes et les pervers ne bénéficieront jamais de mon pacte et de mon engagement (imamat) »[22] (c’est-à-dire seul les infaillibles parmi tes enfants bénéficieront de ce titre). Il ressort de ce verset que ce titre est le plus élevé des titres que le prophète Ibrahim (as) ait acquis après avoir reçu celui de messager et de transmetteur du message de Dieu. C’est-à-dire qu’il a eut cela à la fin de sa vie et après avoir traversé beaucoup d’épreuves difficiles.

Dans beaucoup de cas, le titre de prophète et d’imam sont réunis ensemble et les grands prophètes tels qu’Ibrahim (as) oint atteint le titre d’imam. Et l’exemple le plus évident est la conjugaison des titres de transmetteur du message, prophète et imam dans la personne du message de l’islam. Il arrive souvent que le titre d’imam soit distinct et séparé de messager et de prophète. Nous avons le cas des imams Ahl-ul-bayt (as) qui ont été juste propulsé au rang d’imam et n’ont été chargés de la réception d’aucune révélation.[23]

En effet, le terme injustice ici (opposé à la justice) est plus étendu. En effet, quand on parle de justice, cela signifie mettre chaque chose à sa place.

En d’autres termes, lorsqu’on dit qu’il y a injustice, cela signifie que quelqu’un ou quelque chose n’a pas été mis à la place où il fallait. Etant donné que le titre d’imam et de guide du point de vue apparent et dans le fond constitue un statut très élevé et implique pleines de responsabilités, le moindre péché ou la moindre insoumission ou le moindre antécédent fait en sorte que quelqu’un perde la compétence d’accéder à ce poste. C’est pour cela que nous lisons dans les hadiths que les hadiths que les imams Ahl-ul-bayt (as) insistaient sur ces points pour préciser que la succession immédiate du prophète (ç) à Ali (as). Et cela montre que les autres étaient des adorateurs d’idoles à l’époque du paganisme alors que seul Ali (as) ne s’est prosterné pour les idoles. Quelle est injustice la plus grande que d’adorer les idoles.[24] N’est ce pas Loukmane disait à son fils : « ö fils, n’associe Dieu à personne. Car cela constitue la plus grande injustice »[25]

Il ressort du verset développé que l’imam (le guide infaillible dans tous les sens) doit être défini par Dieu car l’imamat constitue une forme de pacte et d’engagement. Raison pour laquelle c’est Dieu lui-même qui doit préciser une telle personne c’est-à-dire que c’est Dieu lui-même qui une partie de pacte et de l’engagement. En plus, les personnes qui ont commis des injustices dans leurs vies et qui ont des points sombres dans leurs passés- que ce soient les injustices sue eux-mêmes que ce soit l’injustice vis-à-vis des autres – et qui ont adoré des idoles ne serait ce qu’un seul instant ne méritent pas le titre d’imam. Donc l’imam doit avoir mené toute une vie impeccable. Donc il n’y a que Dieu pour connaitre qui a mené une vie impeccable. Et si on veut se baser sur ce critère pour définir le successeur du prophète (ç), il n’y a que l’imam Ali (as) qui était l’unique candidat.[26]

Il est clair que ce verset et les arguments qui ont été exposés ici ne constituent que des exemples parmi des dizaines d’autres qui confirment le besoin des hommes et des sociétés humaines par rapport à la présence de l’imam. Il est impossible d’apporter d’avantage d’argument dans cet écrit délimité car cela demande plus d’espace et plus de temps.

 

 

[1] - Les propos, les actes et les attitudes infaillibles interprètent et expliquent en quelque sorte le coran. La preuve en est que le livre de Dieu et les Ahl-ul bayt sont placés côte à côte c’est-à-dire ce livre sera interprété par ces personnes et cela montre que le coran est un livre qui a besoin de quelqu’un pour l’interpréter.

[2] - Il faut retenir ici que la question fondamentale abordée au sujet de la sunna lorsqu’on parle des fondements de la jurisprudence, cela signifie la pertinence de la sunna dans la confirmation et l’attestation des actes d’adoration.

[3] - Le fait que la constitution de la sunna en tant que preuve dans la théologie scholastique islamique est également impliquée dans cette question.

[4] - La connaissance des infaillibles par rapport à l’intention exacte de Dieu dans la transmission des réalités divines provient directement de Dieu sans l’intervention des maux. Ce qui signifie que leur connaissance est une connaissance illuminée venant de l’invisible. Doc ce qu’ils disent n’est rien d’autre que la parole divine.

[5] - Lorsqu’on parle de Tafsir, on ne fait pas allusion à la signification que les commentateurs du coran donnent à ce mot aujourd’hui. En réalité, Tafsir ou interprétation signifie percevoir les réalités coraniques en précisant les méthodes et les critères standard pour la compréhension de la religion c’est –à-dire la lecture et l’interprétation à laquelle on fait allusion dans l’herméneutique. On appelle cette méthode Ijtihad. Dans la perspective chiite, l’Ijtihad ne constitue pas une source indépendante, ce qui est approuvé c’est le fait que l’Ijtihad soit considéré comme une autre méthode pour la compréhension du coran.

[6] - Série de cours supérieurs d’Ousoul, Mahdi Hadawi Tehrani, page 75 à 80.

[7] - Sourate Wakiya : 75 à 79.

[8] - Sourate Ahzab : 33.

[9] - Circonstances de révélation.

[10] - Les écoles d’interprétation, Ali Akhbar Baba’i, vol 1, page 106 à 108, 1ère impression, centre de recherche du séminaire islamique et de l’université, centre d’étude et de rédaction des ouvrages sur les sciences humaines dans les universités, hivers 1381 hégire solaire.

[11] - Sourate Baqarah : 158.

[12] -L’expression Jouna signifie péché.

[13] - Tafsir Ayachi, vol 1, page 70, logiciel Jamioul Tafasir Nour.

[14] - Il faut retenir que les circonstances de révélation sont plus larges que la cause de la révélation. Chaque fois que le verset est révélé que ce soit dans le passé, le présent ou l’avenir que ce soit sur les dispositions pratiques obligatoires chaque fois que les versets sont révélés dans ces cas on parle de circonstances de révélation. Par exemple tel verset a été révélé au sujet de l’infaillibilité des prophètes ou de l’infaillibilité des anges et l’infaillibilité d’Abraham, de Nour et d’Adam. Tout cela constitue les circonstances de la révélation. Mais en ce qui concerne la cause de la révélation, il s’agit de l’évènement ou d’un fait qui est à l’origine de la révélation d’un ou plusieurs versets. En d’autres termes, l’évènement qui se produit devient la cause de la révélation d’un ou des versets.

[15] - Al Tamhid, Mohammad Hadi Marafat, vol 1, page 243; Pour en savoir plus, consultez le thème condition de compréhension du coran question 193 (site 2511).

[16] - Sourate Ra’ad : 7.

[17] - Sourate Ra’ad : 7.

[18] - Yanabioul mawada: 114, 115 et 116.

[19] - Sourate Ma’ida : 67.

[20] - Pour savoir la raison pour laquelle les noms des imams ne sont pas directement mentionnés dans le coran, il faut consulter : noms des imams dans le coran.

[21] - Pour en savoir plus, consultez le thème arguments de la conviction sur l’imamat et les imams, extrait du thème démonstration de la légitimité de l’imamat de l’imam Ali question 999 (site 1162).

[22] - Sourate Baqarah: 124.

[23] - Extrait du thème argument logique de l’imamat question 614 (site 671).

[24] - En guise d’exemple, Hicham ibn Salim rapport de l’imam Sadiq un hadith mentionné dans Ousoul ul kafi, vol 1, bab Tabakatoul Anbiya wouol roussoul, hadith 1. Nous avons également un autre hadith d’Abdoullah et ibn Mas’oud qu’on trouve dans Amali de Sheikh Moufid, Manaquib d’ibn Magazili, tel que cité par Tafsir al Mizane sous l’interprétation du même verset.

[25] - Sourate Loukmane : 13.

[26] - Tafsir Nemouneh, vol 1, page 443 à 444

Pour répondre à votre question, il mérite tout d’abord qu’on évoque les éléments suivants :

1 – Quelle est la place de la sunna par rapport au coran ?

2 – Quelle est la place des circonstances de la révélation dans l’interprétation du coran ? Peut-on facilement obtenir le sens et la signification des versets coraniques sans tenir compte des circonstances de la révélation qui en quelque sorte constitue la sunna et les traditions?

3 – Quelles sont les preuves coraniques sur la nécessité de la présence d’un imam pour les hommes ?

4 – Quels sont les arguments coraniques qui montrent que les imams doivent être désignés par Dieu ?

Pour répondre à la première question, il faut dire que la législation islamique commence avec le saint coran qui constitue la première base de référence des enseignements religieux. Après le coran vient la sunna qui en réalité constitue l’interprétation du coran.[1] La sunna n’est rien d’autre que les actes, les propos, les attitudes des infaillibles qui sont les preuves divines sur terre.[2] Et[3]. De la même manière que cette infaillibilité nous pousse à nous accrocher à la tradition du noble prophète (ç) en tant que source de référence de la religion, elle nous permet également de nous accrocher à la tradition des Ahl-ul-bayt (as). La sunna (acte, parole et attitudes des infaillibles) peut contribuer à apporter des précisions et des concisions au coran. Car l’infaillible et Dieu exalté soit-il sont comme les émetteurs d’un même message.[4] Donc on peut dire en réalité que les Ahl-ul-bayt (as) sont les commentateurs et ceux qui expliquent le coran.[5] Un peu comme le précise Thaqaleyn qui dit que le coran et la sunna se complètent mutuellement.[6]

Il est écrit dans le coran : « Ceci est le saint coran dont le livre dissimulé que seul les purifiés peuvent toucher ; car il vient de Dieu le seigneur des mondes »[7]

Dans un autre passage, le coran présente ceux qui sont purifiés en disant que ce n’est rien d’autre que les Ahl-ul-bayt (as).[8]

En ce qui concerne la deuxième question, il faut dire l’attitude des savants dans l’analyse des textes stipule qu’il tenir en considération les circonstances dans lesquelles le message a été émis afin de mieux saisir son sens. En d’autres termes, il faut saisir l’objet du message, le temps de l’émission du message, le lieu du message, la culture et la mentalité des personnalités au moment de l’énoncé du message sans oublier bien d’autres indices qui interviennent dans la précision du sens de ce message.[9] On constate également dans les traditions rapportées par les vrais commentateurs du coran qui pour élucider le sens des versets évoquent le cadre et les circonstances dan lesquelles ces versets ont été révélés.[10]

En d’autres termes, le coran a été révélé progressivement et à plusieurs occasions. C’est-à-dire que la révélation du coran était accompagnée des circonstances ou des difficultés dans lesquelles se trouvaient les musulmans. Ainsi un ou plusieurs ou alors une sourate était révéler pour résoudre ce problème. Il est calier que les versets révélés dans chaque circonstance ciblent cet évènement et ce fait. Donc si quelque chose semble ne pas être clair dans les termes ou le verset, c’est en se référant à cet évènement qu’on peut résoudre ce problème. Donc pour mieux connaitre le sens et interpréter correctement le coran, nous devons connaitre les circonstances de la révélation des versets afin de cerner complètement le sujet. Donc la circonstance de la révélation constitue un indice important dans l’orientation et la précision du sens du verset. Sans cette circonstance de révélation, le sens du verset demeure incomplet. Nous avons par exemple ce verset : « En vérité Safwa et Marwa font partie des symboles d’Allah. Quiconque se rend en pèlerinage à la Mecque ou accompli la Oumra n’aura pas de problème s’il fait des circonspections autour de ces deux »[11]. On a exprimé qu’il y a un problème en ce qui concerne le fait de prendre Safwa et Marwa comme un rite fondamental dans l’accomplissement du pèlerinage et de la Oumra car l’expression « Lah Jouna »[12] apparait dans le verset. Donc e fait que si on tient compte de cette expression, le sens apparent du verset donnera ceci : « il n’y a pas de problème ou de péché à faire des vas et vient entre les deux. Ce qui signifie qu’il est juste permis de faire ce rite et non obligé. C’est quand on se réfère aux circonstances de révélation de ce verset qu’on comprend bien que l’expression « Lah Jouna » tourne autour de la dissipation de l’idée de sacrilège. En effet, après le traité de paix à la huitième année de l’hégire, il était convenu que le prophète (ç) et les compagnons l’année prochaine pour les rites de la Oumra à la Mecque. Dans les clauses de ce traité, il était écrit que durant trois jours, les idolâtres devaient dégager leurs idoles des alentours de la Kaaba et ainsi que les idoles qu’ils conservaient au niveau des mont Safwa et Marwa afin que les musulmans puissent librement accomplir les rites de circonspection et de va et vient autour de ces deux sites. Après trois jours, les idolâtres pouvaient ramener leurs idoles et les remettre en place. Certains musulmans qui n’avaient pas encore accompli les rites de va et vient autour de ces deux sites avaient des problèmes du moment où les idoles avaient déjà été remis en place. Et là alors ils se disaient que s’ils accomplissent ce rite avec les idoles placés par les mécréants, cela serait un péché pour eux. C’est alors que ce verset fut révélé pour leur dire que malgré la présence de ces idoles, ils pouvaient accomplir le va et vient entre Safwa et Marwa sans craindre quoi que ce soit.[13] Donc comme vous pouvez le constater, c’est en plongeant dans les circonstances de la révélation que le sens de ce verset devient bien clair et fait en sorte qu’on comprenne qu’il ne s’agit pas d’une simple permission, mais que le va et vient entre Safwa et Marwa est une obligation faisant partie des piliers des rites du pèlerinage. Donc l’expression « Lah Jouna » signifie juste un moyen de rassurer qu’il n’y a pas des péchés à accomplir cet acte malgré la présence des idoles.[14] On constate alors que les circonstances de révélation jouent un très grand rôle dans la définition du sens des versets coraniques.[15]

En ce qui concerne la nécessité de la présence d’un imam au sein de la société, il faut dire : De la même manière que l’envoi des prophètes pour l’éducation et l’épanouissement des hommes est nécessaire, la présence des imams également s’avère nécessaire pour la préservation de la continuité du programme laissé par le prophète (ç). Dans un passage coranique il est écrit : « Tu n’es qu’un avertisseur, car chaque peuple a un guide »[16]

« Chaque peuple a un guide », « Soyez avec les véridiques », « Ceux qui détiennent le commandement » et le verset de la transmission du message sont entre autre les versets qui confirment la nécessité de la présence de l’imam au sein de la société. Nous évoquons quelques versets et hadiths servant à interpréter ces passages :

 

1 - « Tu n’es qu’un avertisseur et chaque peuple à un guide »[17] c’est-à-dire que le prophète n’est chargé que d’exhorter et de recommander des gens et chaque groupe ou chaque peuple a quelqu’un pour les guider.

2 – « Obéissez à Dieu, obéissez au prophète et à ceux parmi vous qui détiennent le commandement »[18]

Les commentateurs chiites s’accordent sur le fait que l’expression « Ouloul Amr » ou ceux qui détiennent le commandement renvoie aux imams infaillibles.

3 – Le verset de transmission ou le verset de Tabligh : « Ô messager, transmet ce qui t’a été révélé de la part de ton Dieu… »[19]. Selon les traditions authentiques mentionnées dans les ouvrages de références sunnites, ce verset a été révélé à Ghadeer Khom et ce jour historique, le prophète (ç) a annoncé l’autorité et la succession d’Ali (as) complétant ainsi l’intégralité de la transmission de son message et de sa mission. Bien que ces versets soient destinés à l’imam Ali (as) il montre en réalité des nécessités que la présence d’un imam au sein de la société. L’imamat dans l’islam occupe une place très importante et constitue le dernier stade de la perfection de l’homme. Souvent ce rang est combiné avec celui du prophète (ç) et de la mission prophétique. On a par exemple le statut d’imamat pour Ibrahim (as) et le messager de l’islam. Parfois ces deux titres sont séparés par rapport à la mission prophétique et au message. Nous Avons par exemple le cas des imams Ahl-ul-bayt (as).

En ce qui concerne la quatrième question, il faut dire : « Bien que nous ayons beaucoup de versets coraniques qui établissent l’imamat d’Ali (as) et les autres imams Ahl-ul-bayt (as) (le sens de ce verset est confirmé grâce à plusieurs hadiths authentiques rapportés par plusieurs personnes dans plusieurs générations qui citent le messager de l’islam[20] et qui évoque les circonstances de la révélation de ce verset[21], nous avons bien d’autres versets qui n’ont pas besoin de circonstances de révélation et dont on peut s’en servir pour démontrer la légitimité de l’imamat des imams infaillibles. Par exemple le saint coran montre que l’imamat constitue le dernier stade de l’évolution de l’homme vers la perfection. Et seul cinq grands prophètes ont atteint ce stade. Nous lisons par exemple au sujet d’Ibrahim (as) : « Souviens toi lorsque Dieu éprouva Ibrahim de différentes manières et qu’il s’en sorti parfaitement (et il réussi à passer ces épreuves) Dieu lui dit : « Je fais de toi un imam et un guide pour les gens. Ibrahim implora Dieu ainsi : Fais en sorte que ma descendance profite également de ce titre (fais d’eux des imams aussi). Dieu reprit : « Les injustes et les pervers ne bénéficieront jamais de mon pacte et de mon engagement (imamat) »[22] (c’est-à-dire seul les infaillibles parmi tes enfants bénéficieront de ce titre). Il ressort de ce verset que ce titre est le plus élevé des titres que le prophète Ibrahim (as) ait acquis après avoir reçu celui de messager et de transmetteur du message de Dieu. C’est-à-dire qu’il a eut cela à la fin de sa vie et après avoir traversé beaucoup d’épreuves difficiles.

Dans beaucoup de cas, le titre de prophète et d’imam sont réunis ensemble et les grands prophètes tels qu’Ibrahim (as) oint atteint le titre d’imam. Et l’exemple le plus évident est la conjugaison des titres de transmetteur du message, prophète et imam dans la personne du message de l’islam. Il arrive souvent que le titre d’imam soit distinct et séparé de messager et de prophète. Nous avons le cas des imams Ahl-ul-bayt (as) qui ont été juste propulsé au rang d’imam et n’ont été chargés de la réception d’aucune révélation.[23]

En effet, le terme injustice ici (opposé à la justice) est plus étendu. En effet, quand on parle de justice, cela signifie mettre chaque chose à sa place.

En d’autres termes, lorsqu’on dit qu’il y a injustice, cela signifie que quelqu’un ou quelque chose n’a pas été mis à la place où il fallait. Etant donné que le titre d’imam et de guide du point de vue apparent et dans le fond constitue un statut très élevé et implique pleines de responsabilités, le moindre péché ou la moindre insoumission ou le moindre antécédent fait en sorte que quelqu’un perde la compétence d’accéder à ce poste. C’est pour cela que nous lisons dans les hadiths que les hadiths que les imams Ahl-ul-bayt (as) insistaient sur ces points pour préciser que la succession immédiate du prophète (ç) à Ali (as). Et cela montre que les autres étaient des adorateurs d’idoles à l’époque du paganisme alors que seul Ali (as) ne s’est prosterné pour les idoles. Quelle est injustice la plus grande que d’adorer les idoles.[24] N’est ce pas Loukmane disait à son fils : « ö fils, n’associe Dieu à personne. Car cela constitue la plus grande injustice »[25]

Il ressort du verset développé que l’imam (le guide infaillible dans tous les sens) doit être défini par Dieu car l’imamat constitue une forme de pacte et d’engagement. Raison pour laquelle c’est Dieu lui-même qui doit préciser une telle personne c’est-à-dire que c’est Dieu lui-même qui une partie de pacte et de l’engagement. En plus, les personnes qui ont commis des injustices dans leurs vies et qui ont des points sombres dans leurs passés- que ce soient les injustices sue eux-mêmes que ce soit l’injustice vis-à-vis des autres – et qui ont adoré des idoles ne serait ce qu’un seul instant ne méritent pas le titre d’imam. Donc l’imam doit avoir mené toute une vie impeccable. Donc il n’y a que Dieu pour connaitre qui a mené une vie impeccable. Et si on veut se baser sur ce critère pour définir le successeur du prophète (ç), il n’y a que l’imam Ali (as) qui était l’unique candidat.[26]

Il est clair que ce verset et les arguments qui ont été exposés ici ne constituent que des exemples parmi des dizaines d’autres qui confirment le besoin des hommes et des sociétés humaines par rapport à la présence de l’imam. Il est impossible d’apporter d’avantage d’argument dans cet écrit délimité car cela demande plus d’espace et plus de temps.

 

 

[1] - Les propos, les actes et les attitudes infaillibles interprètent et expliquent en quelque sorte le coran. La preuve en est que le livre de Dieu et les Ahl-ul bayt sont placés côte à côte c’est-à-dire ce livre sera interprété par ces personnes et cela montre que le coran est un livre qui a besoin de quelqu’un pour l’interpréter.

[2] - Il faut retenir ici que la question fondamentale abordée au sujet de la sunna lorsqu’on parle des fondements de la jurisprudence, cela signifie la pertinence de la sunna dans la confirmation et l’attestation des actes d’adoration.

[3] - Le fait que la constitution de la sunna en tant que preuve dans la théologie scholastique islamique est également impliquée dans cette question.

[4] - La connaissance des infaillibles par rapport à l’intention exacte de Dieu dans la transmission des réalités divines provient directement de Dieu sans l’intervention des maux. Ce qui signifie que leur connaissance est une connaissance illuminée venant de l’invisible. Doc ce qu’ils disent n’est rien d’autre que la parole divine.

[5] - Lorsqu’on parle de Tafsir, on ne fait pas allusion à la signification que les commentateurs du coran donnent à ce mot aujourd’hui. En réalité, Tafsir ou interprétation signifie percevoir les réalités coraniques en précisant les méthodes et les critères standard pour la compréhension de la religion c’est –à-dire la lecture et l’interprétation à laquelle on fait allusion dans l’herméneutique. On appelle cette méthode Ijtihad. Dans la perspective chiite, l’Ijtihad ne constitue pas une source indépendante, ce qui est approuvé c’est le fait que l’Ijtihad soit considéré comme une autre méthode pour la compréhension du coran.

[6] - Série de cours supérieurs d’Ousoul, Mahdi Hadawi Tehrani, page 75 à 80.

[7] - Sourate Wakiya : 75 à 79.

[8] - Sourate Ahzab : 33.

[9] - Circonstances de révélation.

[10] - Les écoles d’interprétation, Ali Akhbar Baba’i, vol 1, page 106 à 108, 1ère impression, centre de recherche du séminaire islamique et de l’université, centre d’étude et de rédaction des ouvrages sur les sciences humaines dans les universités, hivers 1381 hégire solaire.

[11] - Sourate Baqarah : 158.

[12] -L’expression Jouna signifie péché.

[13] - Tafsir Ayachi, vol 1, page 70, logiciel Jamioul Tafasir Nour.

[14] - Il faut retenir que les circonstances de révélation sont plus larges que la cause de la révélation. Chaque fois que le verset est révélé que ce soit dans le passé, le présent ou l’avenir que ce soit sur les dispositions pratiques obligatoires chaque fois que les versets sont révélés dans ces cas on parle de circonstances de révélation. Par exemple tel verset a été révélé au sujet de l’infaillibilité des prophètes ou de l’infaillibilité des anges et l’infaillibilité d’Abraham, de Nour et d’Adam. Tout cela constitue les circonstances de la révélation. Mais en ce qui concerne la cause de la révélation, il s’agit de l’évènement ou d’un fait qui est à l’origine de la révélation d’un ou plusieurs versets. En d’autres termes, l’évènement qui se produit devient la cause de la révélation d’un ou des versets.

[15] - Al Tamhid, Mohammad Hadi Marafat, vol 1, page 243; Pour en savoir plus, consultez le thème condition de compréhension du coran question 193 (site 2511).

[16] - Sourate Ra’ad : 7.

[17] - Sourate Ra’ad : 7.

[18] - Yanabioul mawada: 114, 115 et 116.

[19] - Sourate Ma’ida : 67.

[20] - Pour savoir la raison pour laquelle les noms des imams ne sont pas directement mentionnés dans le coran, il faut consulter : noms des imams dans le coran.

[21] - Pour en savoir plus, consultez le thème arguments de la conviction sur l’imamat et les imams, extrait du thème démonstration de la légitimité de l’imamat de l’imam Ali question 999 (site 1162).

[22] - Sourate Baqarah: 124.

[23] - Extrait du thème argument logique de l’imamat question 614 (site 671).

[24] - En guise d’exemple, Hicham ibn Salim rapport de l’imam Sadiq un hadith mentionné dans Ousoul ul kafi, vol 1, bab Tabakatoul Anbiya wouol roussoul, hadith 1. Nous avons également un autre hadith d’Abdoullah et ibn Mas’oud qu’on trouve dans Amali de Sheikh Moufid, Manaquib d’ibn Magazili, tel que cité par Tafsir al Mizane sous l’interprétation du même verset.

[25] - Sourate Loukmane : 13.

[26] - Tafsir Nemouneh, vol 1, page 443 à 444

 

 

 

Sont abondants, les hadiths et les dires sur les souffrances et les difficultés, causées à la vénérée Fatima, que la paix de Dieu soit sur elle, après le décès de son père. Ces hadits et ces paroles ne sont, probablement, acceptés, dans tous leurs détails, par les Sunnites, mais la totalité de cela ne peut pas être niée ni remise en cause.

A ce propos, j’attire votre attention sur un hadith, rapporté, dans le Sahih Bukhari, l’un des livres les plus crédibles et authentiques des Musulmans de confession sunnite :

« Après le décès de son père, Fatima, fille du prophète, demanda au premier calife de lui restituer son patrimoine. Abou Bakr répondit : « Le prophète a dit : « Nous ne laissons aucun bien en héritage et Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône!En entendant cette parole, la vénérée Fatima se mit en colère et bouda avec Abou Bakr et cela se poursuivit jusqu’à son décès ». 1[1]

Nous savons que dans le même livre, c'est-à-dire, Sahih Bukhari, un hadith est rapporté du prophète (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) qui dit : « celui qui met Fatima en colère, c'est moi qu'il met en colère. » 2 [2]

Ces deux hadiths, acceptés par toutes les confessions islamiques, suffisent pour prouver l’idée du Chiisme au sujet de l’oppression qu’a subie la vénérée Fatima Zahra (bénie soit-elle).

Pour plus d’information, vous pouvez vous référer à la question 10488 (Site : fr10484), et vous pouvez, également, consulter les sites d’information spécialisés, sunnites et chiites, qui traitent de la biographie de la vénérée Fatima Zahra (bénie soit-elle).




[1] Sahih Bukhari, t.4, p.42, Dar ul-Fikr, Beyrouth, 1401 de l’hégire lunaire.

[2] Idem, t.4, P.210.



Résumé de la réponse

Premièrement : Bien que le Chiisme formule des critiques contre les califes, mais, il ne considère comme mécréant aucun des Compagnons du noble prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens. Le critère du Chiisme vis-à-vis des califes, est l’interaction qu’eurent avec eux, les imams infaillibles, surtout, le vénéré Imam Ali, bénis soient-ils et non pas les déclarations des gens ordinaires, car les vrais Chiites se considèrent comme étant soumis aux imams infaillibles, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur eux. 1 [1]

Deuxièmement : Si les Chiites attachent une grande importance et une immense estime pour l’Imam Ali et d’autres Imams Infaillibles (bénis soient-ils), jusqu’à ce qu’ils sont prêts à sacrifier pour eux, tout leur bien et leur vie, afin de pour préserver le socle de l’islam. C’est pour cette raison que le vénéré Imam Ali (béni soit-il), n’a ménagé aucune assistance aux califes pour que le fondement de l’islam soit préservé. Lorsqu’ils lui demandaient des conseils, le vénéré Imam leur en fournissait les meilleurs, pour mieux dire, il était un meilleur conseiller pour eux. Dans de nombreuses occasions, il envoya ses enfants sur les fronts pour participer aux guerres, sous commandement des califes. Car le vénéré Imam ne voulait rien pour lui-même, tout ce qu’il cherchait, c’était pour l’Islam. Abu Bakr et Umar se trouvaient à la tête de la société islamique à un moment délicat où l’islam était en train de procéder à des conquêtes, de faire des extensions et qui comptait de nombreux ennemis. Donc, l’opposition du vénéré Imam Ali pouvait donner lieu aux abus des ennemis de l’Islam, surtout les deux grands empires, perse et romain, de l’époque. Le vénéré Imam Ali, opta, avec perspicacité et clairvoyance, pour une juste position, décevant, ainsi, tous les ennemis.

Troisièmement : Il n’est pas correct de dire, tout comme la question susmentionnée le laisse présager, que le vénéré Imam Ali (béni soit-il), approuvait, le califat d’Abu Bakr et Umar et considérait comme étant bonnes, toutes leurs œuvres. Il n’en jamais été, ainsi ; car, avant la mort en martyre de la vénérée Fatima Zahra (bénie soit-elle), il fit part, ouvertement et publiquement, de ses oppositions au calife de l’époque. Dans les années ultérieures aussi, il saisit de bonnes occasions qui se présentaient pour formuler ses critiques contre les califes. Et sous son propre califat, il s’en prit, vivement, aux œuvres des califes qu’ils l’avaient précédé, et il alla jusqu’à remettre en cause le principe de leur califat. L’exemple manifeste en est le troisième sermon de la Voie de l’Eloquence (Nahj ul-Balâghah), dit « Shaqshaqiya ». Dans ce sermon, le vénéré Imam Ali (béni soit-il), dit : « J’avais cette idée à la tête que si je devais me soulever, tout seul, pour réhabiliter mon droit, ou je devais opter pour la patience, dans cet environnement de terreur et d’assombrissement ». 2[2]

Donc, le Chiisme ne considéré pas Abu Bakr et Umar, ni comme étant Kafir (mécréants), ni estime qu’ils étaient, approuvés, totalement, par l’Imam Ali (béni soit-il). Le Chiisme est d’avis que le vénéré Imam Ali (béni soit-il), coopérait avec eux dans les cas où leurs actes et leurs œuvres étaient dans le sens de la préservation de l’Islam et du progrès de cette religion. 3 [3]

 

 

[1] Pour plus d’information, RF : Question 9589 ( Site : fr9583).

[2] و طفقت ارتئی بین ان اصول بید جذاء او اصبر علی طخیه عمیاء،

[3] Pour plus d’information; RF : Question 512( Site : 5578), et question 9587 ( site : fr9580).