
تقي زاده
Dua de la 25eme nuit du Mois Béni de Ramadan
*Dua de la 25eme nuit du Mois Béni de Ramadan*
Ô Celui qui a fait de la nuit un voile, du jour le moment de la vie (pour rechercher les moyens de subsistance), de la terre un lit de repos, des montagnes des piliers (pour stabiliser la terre),
Ô Dieu, ô Conquérant, ô Dieu, ô Celui qui domine et contraint, ô Dieu, ô Celui qui entend, ô Dieu, ô Proche, ô Dieu, ô Celui qui exauce.
Ô Dieu, ô Dieu, ô Dieu, à Toi sont les plus Beaux Noms, les Exemples les plus élevés, la Grandeur et les Bienfaits,
Je Te demande de prier sur Mohamad et la famille de Mohamad, de mettre mon nom, durant cette nuit, avec les Bienheureux, mon esprit avec les martyrs, mes bonnes actions au degré des ‘Iliyyines et de me pardonner mes mauvaises actions,
Je te demande de m’accorder une certitude par laquelle Tu entreprends mon cœur, une foi qui dissipe le doute en moi, de me rendre satisfait de ce que Tu as divisé pour moi,
De nous donner un bienfait en ce monde-ci et un bienfait dans l’Au-delà, de nous protéger du châtiment du Feu brûlant,
De m’accorder l’évocation de Toi, la reconnaissance envers Toi, le désir de Toi, le regret des péchés, le repentir et la réussite pour ce que Tu as accordé à Mohamad et la famille de Mohamad (que la paix soit sur lui et sur eux).
*Mafatih Al jinan*
La plainte du Saint Coran à l'égard des gens
*L'Imam Abou Abdillah Ja'far As'Sadiq (que la paix soit sur lui) a dit :*
*" Trois choses se plaignent à Allah, le Tout-Puissant :*
*(1) une mosquée abandonnée où ses habitants ne prient pas,*
*(2)un savant parmi des ignorants,*
*(3) et un Coran suspendu couvert de poussière qui n'est pas lu."*
*_Source: zl-kafi, T: 2, P: 613_*
*Enseignements sociaux :*
*1. Importance de la pratique collective dans les lieux de culte*
Message social : Une mosquée abandonnée symbolise une communauté négligente dans ses devoirs spirituels et sociaux. Cela reflète un affaiblissement des liens communautaires et de la solidarité.
Application moderne : Encourager l'utilisation des espaces communautaires (comme les mosquées) pour renforcer les liens sociaux, organiser des activités éducatives et promouvoir la cohésion sociale.
*2. Nécessité de valoriser le savoir*
Message social : La présence d'un savant parmi des ignorants souligne l'importance de l'éducation et du partage des connaissances. Une société qui ignore ses savants risque la stagnation intellectuelle et morale.
Application moderne : Investir dans l'éducation, respecter les enseignants et les intellectuels, et promouvoir le dialogue entre les experts et le grand public pour résoudre les problèmes sociaux.
*3. Préservation du patrimoine culturel et spirituel*
Message social : Un Coran couvert de poussière représente une négligence envers les valeurs spirituelles et culturelles. Cela peut mener à une perte d'identité et de direction morale.
Application moderne : Encourager la lecture, l'étude et l'application des enseignements spirituels dans la vie quotidienne pour maintenir une société éthique et équilibrée.
*4. Responsabilité collective*
Message social : Ces trois plaintes mettent en lumière la responsabilité collective de préserver les institutions spirituelles, d'honorer le savoir, et de maintenir une connexion vivante avec les valeurs religieuses.
Application moderne : Promouvoir des initiatives communautaires pour revitaliser les lieux de culte, soutenir l'éducation, et intégrer les valeurs éthiques dans les politiques sociales.
*5. Cohésion sociale à travers la spiritualité*
Message social : En négligeant ces trois éléments (lieux de culte, savoir et spiritualité), une société risque de perdre sa cohésion sociale. Ces éléments sont essentiels pour construire une communauté harmonieuse.
Application moderne : Utiliser la spiritualité comme un outil pour rassembler les individus autour d'objectifs communs tels que la justice sociale, l'entraide et le respect mutuel.
Conclusion :
*Ce hadith met en évidence trois piliers essentiels pour toute société : la pratique spirituelle collective, la valorisation du savoir, et l'attachement aux valeurs éthiques. En appliquant ces enseignements dans un contexte moderne, il est possible de renforcer la cohésion sociale, promouvoir l'éducation, et préserver un équilibre entre spiritualité et vie quotidienne.*
La nuit de destin (Laylat al-Qadr) est -elle une nuit fixe qui revient chaque annee a la meme date, ou change-t-elle d’une ammee a l autre?
Réponse : Il n’échappe à personne que les textes rapportés dans les sources musulmanes concernant la détermination de la nuit du Destin (Laylat al-Qadr) diffèrent. Dans les sources des autres écoles, elle est indiquée comme étant parmi les dix derniers jours du mois de Ramadan, voire dans tout le mois. Quant aux sources chiites (imamites), elle est indiquée comme étant soit la dix-neuvième, la vingt-et-unième ou la vingt-troisième nuit.
Les savants musulmans ont divergé sur la raison des différences entre les textes concernant la détermination de la nuit du Destin (Laylat al-Qadr), et cela se résume à deux opinions principales :
Première opinion :
La raison des différences entre les textes est que la nuit du Destin change et se déplace chaque année. Ainsi, une année, elle peut être la dix-neuvième nuit, une autre année la vingt-et-unième nuit, et ainsi de suite. Chaque hadith vient donc clarifier l'un de ses moments possibles, et il n'y a donc pas de contradiction entre eux. En d'autres termes, les hadiths rapportés concernant la détermination de la nuit du Destin – malgré leurs différences – sont dans une perspective de clarification réelle et non dans une perspective de généralité ou d'obscurcissement.
C’est l’opinion d’un certain nombre de savants des autres écoles. An-Nawawi a dit : « Al-Qadi a dit : « Les savants ont divergé sur la localisation de la nuit du Destin. Un groupe a dit qu’elle est changeante, se trouvant une année dans une nuit et une autre année dans une autre nuit, et ainsi de suite. C’est ainsi que l’on concilie les hadiths, en disant que chaque hadith mentionne l’un de ses moments possibles, et il n’y a donc pas de contradiction entre eux. » Il a ajouté : « Une opinion similaire a été soutenue par Malik, Ath-Thawri, Ahmad, Ishaq, Abou Thawr et d’autres. Ils ont dit qu’elle change parmi les dix derniers jours de Ramadan.
D’autres ont dit qu’elle peut se trouver dans tout le mois. D’autres encore ont dit qu’elle est fixe et ne change jamais, étant toujours la même nuit chaque année. » [Charh Sahih Muslim, vol. 8, p. 57 ; Al-Majmou’, vol. 6, p. 459]
La raison pour laquelle ils ont choisi l’idée que la nuit du Destin est changeante est la nécessité de concilier les hadiths qui indiquent sa localisation à différentes nuits du mois de Ramadan. Selon leur prétention, il n’y a pas d’autre moyen de concilier ces hadiths qu’en affirmant qu’elle est changeante.
Ainsi, cette opinion – à savoir que la nuit du Destin est changeante – ne repose sur aucune preuve claire, mais elle est simplement une manière de concilier les textes. Cependant, il est évident que la méthode de conciliation ne se limite pas à l’idée que la nuit du Destin change chaque année. En effet, il existe une autre approche – comme nous le verrons dans l’explication de la deuxième opinion – qui est plus digne d’être acceptée et plus conforme à la vérité.
Deuxième opinion :
La raison des différences entre les textes est que l’Infaillible (que la paix soit sur lui) a délibérément évité de la clarifier de manière explicite, afin qu’elle reste cachée et voilée pour certaines sagesses, comme c’est le cas pour le Nom Suprême (Al-Ism al-A'zam) et d’autres choses. Il se peut que la sagesse derrière son occultation soit d’encourager les musulmans à se consacrer à l’adoration pendant plusieurs nuits au lieu d’une seule, ou il se peut que la sagesse soit autre.
Cela signifie que la nuit du Destin est fixe chaque année, elle ne change pas et ne se déplace pas d’une année à l’autre. Ainsi, elle n’est pas la vingt-et-unième nuit une année, la vingt-troisième une autre année, et la dix-neuvième une troisième année, et ainsi de suite. Au contraire, elle est une nuit unique, fixe et déterminée. Les textes rapportés concernant sa détermination sont dans une perspective de généralité et de flou, afin d’encourager les musulmans à la rechercher et à accomplir des actes d’adoration dans les nuits où elle est susceptible de se trouver.
Afin de nous imprégner de bénédictions dans ce contexte, nous citerons un seul récit : Cheikh At-Tousi a rapporté, avec une chaîne de transmission fiable, d’après Zourah, qui a dit : « J’ai interrogé Abou Ja'far (que la paix soit sur lui) au sujet de la nuit du Destin. Il a dit : « C’est la nuit du vingt-et-un ou du vingt-trois. »
J’ai dit : « N’est-ce pas une seule nuit ? »
Il a répondu : « Si. »
J’ai dit : « Alors informe-moi de laquelle il s’agit. »
Il a dit : « Et qu’est-ce qui t’empêche de faire le bien pendant deux nuits ?»
(Tahdhib al-Ahkam, vol. 3, p. 58 ; Al-Amali, p. 689)
Ce récit est clair dans son indication que l’hésitation de l’Imam avec le mot « ou » vise à laisser la nuit dans le flou pour l’interlocuteur et à ne pas vouloir la révéler explicitement. C’est ce qu’il a confirmé – lorsqu’on lui a demandé de la préciser à nouveau – en disant : « Et qu’est-ce qui t’empêche de faire le bien pendant deux nuits ? » Cela signifie que l’Imam est dans une perspective de généralité et de non-clarification, ce qui indique qu’il s’agit d’une seule nuit chaque année.
C’est l’opinion des savants chiites (qu’Allah élève leur parole) ainsi que de certains savants des autres écoles.
Nous n’avons trouvé personne parmi les savants chiites qui ait soutenu l’idée que la nuit du Destin change chaque année. Cela est probablement dû à leur consensus sur son caractère fixe et immuable, en raison de la clarté des textes sacrés rapportés dans nos sources à ce sujet. Cela repose sur de nombreuses raisons, dont nous mentionnerons quelques-unes :
1. Le titre "Nuit du Destin" (Laylat al-Qadr) est un titre indicatif. Il désigne une nuit spécifique en réalité, même si elle est cachée en apparence, tout comme le titre "Le Nom Suprême" (Al-Ism al-A'zam) désigne un nom précis et déterminé en réalité, même s’il nous est caché.
2. Les textes sacrés rapportés dans nos sources concernant la détermination de la nuit du Destin, bien que certains d’entre eux l’indiquent comme étant parmi trois nuits, montrent qu’elle se situe entre la vingt-et-unième et la vingt-troisième nuit. De plus, un ensemble de textes indiquent clairement qu’elle est la vingt-troisième nuit. Cheikh As-Sadouq a même dit : « Nos maîtres – qu’Allah les agrée – sont unanimes sur le fait qu’elle est la vingt-troisième nuit du mois de Ramadan. » (Al-Khisal, p. 354)
3. Les textes sacrés dans nos sources décrivent les caractéristiques des nuits susceptibles d’être la nuit du Destin. Chaque nuit a une caractéristique spécifique, comme dans le récit rapporté par Cheikh Al-Koulayni avec une chaîne de transmission fiable, d’après Zourah, qui a dit : « Abou Abdillah (que la paix soit sur lui) a dit : « La détermination (At-Taqdir) a lieu la dix-neuvième nuit, la confirmation (Al-Ibram) la vingt-et-unième nuit, et l’exécution (Al-Imda’) la vingt-troisième nuit. » (Al-Kafi, vol. 4, p. 159)
Ce hadith montre que chaque nuit parmi les nuits possibles a une caractéristique spécifique, et non que ces nuits partagent les mêmes caractéristiques.
Hazrat AMIROUL MOUMININE* *1er IMAM ALI IBN ABÎ TALIB (as)* *(1ère partie)*
*Hazrat AMIROUL MOUMININE*
*1er IMAM ALI IBN ABÎ TALIB (as)*
*(1ère partie)*
C’était un Vendredi de l’an 30 Âmmoul Fîl (l’année de l’éléphant), soit 23 ans avant l’Hégire, et 10 ans avant Be’assat, Eelan e Nabouwwat, la Proclamation Solennelle de la Prophétie, précisément le 13 du Noble Mois de Rajab, naquit à l’intérieur de la Kaabah, *ALI (as),* fils de Hazrat Abou Talib Ibn Abd Al Mouttalib et de Hazrat Fatima bint Assad (as).
Cousin germain et gendre du Saint Prophète de l’Islam, Hazrat Mouhammad (saww), l’époux de Hazrat Fatima Zahra (as), sa fille et son unique Descendante, issue de Oummoul Mouminine, Hazrat Khadija Al Koubra (as), père de nos deux Imams Hassan et Houssain (as), il est l’ancêtre de tous les neuf Imams de la Descendance d’Al Houssain (as), Imam Al Mahdi, le dernier, celui qui vit dans l’Occultation, en fait partie. C’est pourquoi il est nommé *Aboul A’immah* qui signifie le père des Imams (as).
Personne avant lui, ni après lui, n’a eu cet honneur extrêmement élevé, de naître dans le Baytoullah ou la Maison d’Allah, le Qiblah des Musulmans et le lieu de culte le plus important de l’Islam. C’est autour de la Kaabah qu’ils accomplissent le *Tawaf* les circumambulations, s’integrant dans le rituel de Hajj, le Pèlerinage. C’est aussi vers la Kaabah qu’ils se tournent lors de leurs Prières quotidiennes. C’est encore, la face orientée en direction de la Kaabah, qu’ils enterrent leurs morts.
Pour les Shias, ALI (as) est le Successeur direct du Messager d’Allah (swt), sans aucun intermédiaire, son Calife Légal, il est le seul à porter le titre exclusif *d’Amiroul Mouminine,* le Prince, le Commandeur, le Leader des Croyants. Il est le Wali d’Allah *(Waliyyoullah),* Maître désigné par Lui, ainsi que Son *Houjjah,* Représentant sur terre et *l’Imam* des Musulmans.
Imam Ali (as) avait dix ans quand la Révélation arriva au Prophète (saww), alors âgé de quarante ans. Il fut le premier homme et Hazrat Khadija la première femme à effectuer la Prière derrière lui, devant la Kaabah, sous la protection de Hazrat Abou Talib (as), et les regards ébahis des polythéistes de la Mecque.
Trois ans après la Révélation, quand le Prophète d'Allah(saww) invita quarante des membres de sa famille proche et les grands des tribus de la Mecque, pour rendre publique sa Sainte Mission, Ali le soutint, fils de Hazrat Abou Talib, l’un des puissants de la Mecque, le Protecteur, le Secours, le défenseur, et l’oncle du Prophète Mohammad (saww) qui nomma Ali (as) son frère, son Légataire, son Calife et son Successeur immédiat. Cet événement est connu sous l’appellation de *Yawm Ad Dâr* (l’évènement de la maison du Prophète)
Quand les Qourayshites tentèrent d’assassiner l’Envoyé d’Allah (swt), Ali (as), le fils d’Abou Talib, connu par *Saqâyat Al Hajj,* celui qui distribue de l’eau aux Pèlerins, âgé seulement de 23 ans, se porta volontaire à coucher dans son lit, faisant fi du danger qui l’attendait, pour le protéger et lui permettre de partir secrètement de la Mecque vers Madinah, en cette nuit appelée *Laylat Al Mabît* (la nuit du sommeil). Allah glorifia l’Imam Ali (as) et révéla le Verset 207 de la Sourate Al Baqarah. C’était la célèbre nuit de *l’Hégire.*
Ce fut avec Ali (as), *Nafs ar Rassoul* (l’Esprit du Messager), *Ya’ssoub ad Dine* (Chef de la Religion), que le Prophète d’Allah (swt) noua le pacte de fraternité à Madinah, comme il le fit pour les autres, entre Mouhajirounes et Ançars.
Approximativement *trois cents Versets* du Saint Qour’an chantent les vertus d’Ali (as), sans que son nom y soit cité.
À l’aube du 19 de ce Mois d’Allah, où les jeûneurs sont appelés ses invités, dans Sa Maison, la Mosquée de Koufa (en Iraq), la Mosquée étant la Maison d’Allah, en l’an 40 AH, à l’âge de 63 ans, celui qui vit le jour dans la Vénérable Kaabah, une autre Maison, l’Imam Ali Ibn Abî Talib (as)fut frappé à la tête, au moyen d’une épée empoisonnée, par le maudit Abdour Rahmane ibn Mouljim Mourâdî, au moment où il levait sa tête de la Prosternation.
Cette nouvelle déchirante mit le monde Musulman en deuil qui pleurait son Imam ou son 4è Calife pour certains, le Successeur véritable du Prophète de l’Islam(saww), le *Waliyyoullah,* le meilleur de la création après le Prophète (saww), son cousin et son gendre, l’Emir des Croyants, celui pour lequel Allah révéla l’union de son âme à celle du Prophète (saww), fut blessé mortellement.
Ce qui arriva ce jour fut parmi les pires catastrophes qui frappèrent la Nation Islamique.
Par Allah ! Les piliers de la Bonne voie sont détruits, les étoiles du ciel et les drapeaux de la dévotion sont disparus, le lien ajusté s’est brisé, le cousin de Moustafa est tué, Ali Al Mourtaza est tué ! Fut le cri de l’Archange Gabriel entre ciel et terre.
Poème, Ô ALI
O 'Alī,
Tu es né dans le meilleur des jours, le Vendredi,
Dans la meilleure des villes, la Mecque,
A l'intérieur du meilleur des refuges, la Ka'ba,
Tu as vécu en compagnie du meilleur des hommes, Muhammad (s.a.w),
Tu as épousé la meilleure des femmes, Fâtima az-Zahrâ' (a.s),
Tu as eu les meilleurs des enfants, al Hassan et al Hussein (a.s),
Tu as eu le meilleur des statuts, Amīr al-Mu'minīn,
Tu as eu le meilleur des élèves, l'ange Gabriel,
Tu as eu le meilleur des compagnons, Abu Thar al-Ghafari,
Tu as eu le meilleur des commandants, Malik al-Ashtar,
Tu as eu le meilleur des amoureux, Maysam at-Tammar,
Tu as écris le meilleur des livres, Nahj al-Balagha,
Tu as eu la meilleure des armes, Dhû'l-fiqâr,
Tu as été le héros de la meilleure des batailles, Khaybar,
Tu as fait tomber le meilleur des guerriers, Marhab,
Tu es décédé dans le meilleur des mois, le mois Béni de Ramadhân,
Durant la meilleure des nuits, la Nuit d'al-Qadr,
Pendant le meilleur des moments, la prière de l'aube,
Dans la meilleure des positions, la prosternation,
Et par le pire des hommes, ibn Muljim !
Et les gens me blâment encore pour ton amour, O 'Alī !
LA SPÉCULATION, STOCKAGE
*"Le Messager d'Allah* (paix sur lui et sur sa sainte famille ) a dit : *Tout homme qui achète de la nourriture et la stocke pendant quarante jours, dans l'intention de provoquer une hausse des prix pour les musulmans, puis la vend et fait don de son prix, cela ne sera pas une expiation pour ce qu'il a fait."*
_*Enseignements sociaux à tirer :*_
*1. Condamnation de la spéculation :* L'Islam réprouve fortement le stockage de biens essentiels dans le but de créer une pénurie artificielle et d'augmenter les prix.
*2. Protection du consommateur :* Cette tradition met l'accent sur la protection des intérêts des consommateurs, en particulier pour les produits de première nécessité.
*3. Éthique commerciale :* Le hadith souligne l'importance d'une conduite éthique dans les transactions commerciales, en accord avec les principes islamiques de justice et d'équité.
*4. Responsabilité sociale :* Les commerçants ont une responsabilité envers la société et ne doivent pas exploiter les besoins des gens pour un gain personnel excessif.
*5. Insuffisance de la charité compensatoire :* Le hadith indique que faire don des profits illicites ne suffit pas à effacer la faute morale de la spéculation.
*6. Importance de l'intention :* L'intention derrière une action commerciale est cruciale dans la détermination de sa légitimité morale et religieuse.
Ces enseignements reflètent l'importance que l'Islam accorde à l'équité dans les transactions commerciales et à la protection du bien-être collectif de la communauté.
Al-Qadr : nuit de la renaissance
Al-Qadr : nuit de la renaissance
Nuits De Destin
Si le croyant vivait les lendemains de cette Nuit comme ceux des nuits passées, alors il n’aurait pas saisi toute sa portée, toute son éminence.
«Nous l’avons certes, fait descendre durant la nuit d’Al-Qadr
Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?
La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois
Les anges et l’Esprit descendent cette nuit sur permission de leur Seigneur,[chargés] de tout ordre.
Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube ! »
(Coran, sourate al-Qadr)
Dans la Révélation coranique, la sourate Al-Qadr proclame la grandeur d’«une Nuit meilleure que mille mois». Une Nuit durant laquelle les Anges déferlent sur la terre pour répandre, jusqu’au levé de l’aurore, la miséricorde divine.
Il s’agit d’une Nuit qui jouit d’une importance considérable dans la conscience des fidèles musulmans.
Une importance qui vient du fait qu’elle vaut, au près de Dieu (’inda Allâh), plus de mille mois et parce qu’elle correspond aussi à la Nuit de la descente (inzâl) du Coran du « ciel le plus haut où se trouve son original (lawh mahfûdh), au ciel le plus bas (samâ’ dunyâ) pour être progressivement révélé […] au Prophète de Dieu(p) ».
Cette révélation graduelle s’effectua durant vingt-trois années, par l’intermédiaire de l’Esprit fidèle, l’Archange Gabriel.
Laylat al-Qadr est donc une nuit fondatrice pour la mission prophétique de Muhammad (P). Une mission prophétique qui allait marquer de son empreinte l’Histoire (spirituelle, civilisationnelle, etc.) de l’humanité.
Cette dimension historique et grandiose de laylat al-Qadr se trouve signalée par d’autres versets coraniques, comme par exemple :
« Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie. Nous sommes, en vérité, Celui qui averti » (Coran XLIV, 3)
« Le mois du ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement » (Coran II, 185).
Il est donc recommandé aux fidèles de "l’accueillir" par une intensification des actes cultuels : des prières surérogatoires (nawâfil), des invocations de Dieu (adhkâr), des œuvres charitables (sadaqât); selon un auteur : « Agir en cette nuit vaut mieux que l’agir de mille mois. »
Laylat al-Qadr va au-delà même, du rituel qui voit les Anges descendre puis remonter. Le rituel de cette Nuit n’est pleinement bénéfique que s’il laisse une empreinte sur nos lendemains.
En effet, cette Nuit doit être pour chaque croyant le commencement d’une "nouvelle histoire". Plus concrètement, de même que laylat al-Qadr a été cette Nuit où commença la migration de la Parole divine (le Coran) vers l’humanité, « l’Eternité qui migre dans le temps » , dans le but d’une régénération spirituelle, de même elle doit poser les fondations d’un lendemain nouveau pour le croyant en l’extirpant de l’hébétude du quotidien, et en renouvelant son lien intime avec Dieu.
Ceci revient à dire que si la nuit d’al-Qadr n’enfantait pas cet homme nouveau, si elle ne posait pas les fondations d’une vie nouvelle, alors à quoi bon vivre une Nuit grandiose, merveilleuse, une « Nuit mieux que mille mois », pour continuer à vivre ses lendemains comme si de rien n’était, rester égal à soi-même, ne pas avoir d’aspirations supérieures ? Vivre laylat al-Qadr et s’endormir dans les jours futurs de sa vie. A quoi bon ?
Si le croyant vivait les lendemains de cette Nuit comme ceux des nuits passées, alors il n’aurait pas saisi toute sa portée, toute son éminence ; les nuits passent mais la noirceur, l’obscurité et la terreur nocturne persistent toujours.
Une Nuit à laquelle doit succéder des matins de questionnements : pour voir ses « carences », ses démissions, ses insuffisances, pour retrouver la vérité de la voie choisie (l’islam), pour redevenir ou rester cet adorateur conscient de Dieu, pour penser son histoire (les « mille et une preuves »). Cette Nuit est ainsi centrale et cela parce que, comme évoqué ci-dessus, elle fut fondatrice pour le Message islamique, et par conséquent elle est, ou plus exactement elle devrait être primordiale et édifiante dans la vie du musulman.
Les sociétés musulmanes étaient en manque évident de cette créativité, assoiffées qu’elles étaient par des « carences » endogènes qu’il fallait combattre.
Laylat al-Qadr permet justement, de mener cette lutte pour sortir de la somnolence culturelle et spirituelle, pour soulager cette soif de créativité, pour donner sens à la descente des Anges : « Cette nuit où il pleut sur le désert sec et brûlé, dans le cœur de chaque graine, sur le corps d’un buisson desséché ou d’un arbre brûlé et dans l’âme assoiffée d’une prairie, chaque goutte de pluie est un ange qui descend pour annoncer des pousses et la fraîcheur d’un jardin fleuri. Quelle vile ignorance d’être dans cette nuit de Qadr et sous cette pluie sans sentir le contact des gouttes sur le corps à même la peau, sur le front, sur les lèvres et les yeux et de rester, de vivre et de mourir sec et poussiéreux ! »
On revient ici à cette question de savoir à quoi servirait de célébrer la Nuit d’al-Qadr et de "mourir" le lendemain dans la stagnation, dans l’inconscience ? D’être, ou de devenir, un mort chez les vivants ? Si tels étaient les lendemains de laylat al-Qadr, alors on invite le croyant à relire la sourate, à la lire sans oublier que la tournure mélodieuse et délicieuse des sourates ne doit pas cacher à l’esprit la spiritualité exigeante et consciente vers laquelle elles tendent constamment. Et c’est en effet le cas de la sourate qui nous occupe ici, puisque cette dernière est lourde de sens spirituel et de conscience eschatologique. Cette dimension essentielle des sourates coraniques est affirmée par le Coran lui-même :
« Nous allons te révéler des paroles lourdes» (Coran LXXIII, 5)
Ainsi, laylat al-Qadr est cette Nuit qui doit permettre au croyant de renouveler sa détermination sur la voie de Dieu, de se transfigurer en s’abreuvant à cette pluie purifiante que représentent les Anges et de se laisser arraisonner par eux.
Nous pouvons voir ainsi l’aspiration (l’appétit) qui devrait être, celle de ceux qui vivent cette Nuit grandiose.
Il faut savoir qu'il existe "un au-delà" de laylat al-Qadr, qui se situe aux confins de sa dimension rituelle, et qui devrait illuminer les "matins futurs" du croyant.
Par conséquent, laylat al-Qadr ne serait plus réduit ou à réduire à l’effort intense, intime et méritoire d’une Nuit, mais devrait s’étendre, aussi, à l’action et à la tension des jours à-venir.
Elle apparaît donc comme la Nuit de la rupture décisoire avec l’insouciance, la futilité. Une Nuit durant laquelle il faut déchirer ses affiliations à la torpeur spirituelle, pour s’engager entièrement dans cette « mission » confiée par Gabriel. C’est en cela qu’elle est Nuit du renouveau (renouvellement du lien intime avec Dieu) et de la renaissance. Nuit de la Paix – et du Mystère. Une Paix qui conscientise, responsabilise et dévoile le chemin du rapprochement (nécessaire et exigeant) avec Dieu (al-Salâm).
Salut à cette nuit, nuit de Qadr, nuit plus précieuse que mille mois, mille ans et mille siècles
Salut... jusqu’à ce que le soleil déchire soudain le cœur de ce pays pierreux, jusqu’à ce que la rose rouge de l’aurore s’ouvre sur les lèvres glacées de l’horizon, jusqu’à ce que la rivière du soleil coule sur la sombre terre ainsi que dans notre conscience corrompue, à cette nuit, salut jusqu’au matin.
Hadith sur repentir, Le péché, Ce qui polit ces cœurs
أيّها النّاس توبوا إلى الله قبل أن تموتوا، وبادروا بالأعمال الصّالحة قبل أن تشتغلوا، وأصلحوا الّذي بينكم وبين ربّكم تسعدوا، وأكثروا من الصّدقة ترزقوا، وأمروا بالمعروف تحصنوا، وانتهوا عن المنكر تنصروا، يا أيّها النّاس إنّ أكيسكم أكثركم ذكراً للموت وإنّ أحزمكم أحسنكم استعداداً له، ألا وإنّ من علامات العقل التّجافي عن دار الغرور، والإنابة إلى دار الخلود، والتّزوّد لسكن القبور، والتّأهّب ليوم النّشور.
بحار الأنوار - ج٧٤ ص١٧٦
Bihar al-Anwar, Vol. 74, p. 176
« Pas du tout ! Ce qu’ils faisaient a couvert leurs cœurs. »
Les paroles du faqih :
Par le péché, l’être humain s’enfonce peu à peu dans les ténèbres, jusqu’à atteindre un point où il ne perçoit plus la laideur de ses péchés, et peut même en arriver à s’en vanter !
Lorsqu’il atteint cet état, les portes du repentir se ferment pour lui, et tous les ponts qui le reliaient au retour sont détruits…
Si une personne arrive à ce stade, elle est en grand danger.
« Ce qui polit ces cœurs, c’est le rappel d’Allah et la récitation du Coran. »²
'' Ce qui purifie les cœurs, c’est le dhikr d’Allah et la récitation du Coran ''!
Dans le mois béni de Ramadan, saisissez les opportunités et ne perdez pas votre temps inutilement !
Multipliez la lecture du Coran
Sources :
Rawdat al-Wa‘izin, vol. 2, p. 414
Tanbih al-Khawatir, vol. 2, p. 122
*Imam Hassan, le petit fils du Prophète (sawas):
La ruine des gens réside dans trois choses : l'arrogance, l'avidité et l'envie, car l'arrogance est la ruine de la religion et par elle Satan a été maudit, l'avidité est l'ennemi de soi, et l'envie est le précurseur du mal, c'est avec elle que Caïn tua Abel.
-Les bonnes mœurs sont la meilleure chose à acquérir .
-Sachez que dans ce bas monde vous êtes jugés d'après vos œuvres légitimes, vous encourrez un châtiment pour vos œuvres illégitimes, et vous serez blâmés pour vos œuvres douteuses.
- La crainte révérencielle d’Allah, est la porte de chaque repentir, la tête de toute sagesse et l'honneur de toute œuvre.
Sept choses revelent la moquerie de soi-mene
L'Imam ar-Rida (que la paix soit sur lui) a dit : "Il y a sept choses qui relèvent de la moquerie de soi-même :
1. *Celui qui demande pardon avec sa langue sans éprouver de remords (sans regretter) dans son cœur s'est moqué de lui-même.*
2. *Celui qui demande à Allah le succès sans fournir d'efforts s'est moqué de lui-même.*
3. *Celui qui demande à Allah le Paradis sans endurer les difficultés s'est moqué de lui-même.*
4. *Celui qui cherche refuge auprès d'Allah contre le Feu sans abandonner les désirs s'est moqué de lui-même.*
5. *Celui qui mentionne la mort sans s'y préparer s'est moqué de lui-même.*
6. *Celui qui évoque Allah le Très-Haut en privé sans désirer Sa rencontre s'est moqué de lui-même.*
7. *Celui qui persiste dans la désobéissance et demande le pardon de son seigneur, et qui ne se repentir pas, c'est moqué de lui-même.*
Cette parole de l'Imam ar-Rida souligne l'importance de la sincérité et de la cohérence entre les paroles, les actions et les intentions dans la pratique religieuse et la vie spirituelle. Elle met en garde contre l'hypocrisie et encourage à aligner ses actes avec ses demandes et ses croyances.
Bihar al-anwar, 11/356/78.
Un réserviste israélien admet avoir « fait exploser » les bureaux de l’ONU dans la bande de Gaza
Un réserviste israélien a admis lors d’une récente interview que son unité avait participé à la destruction de mosquées et de bureaux des Nations unies dans la bande de Gaza.
Dans une conversation enregistrée avec le journaliste d’investigation américain Jeremy Loffredo, le réserviste a déclaré : « Nous nous sommes entraînés pendant un mois, puis nous sommes entrés à Gaza ».
Il a ensuite décrit la mission de son unité, précisant que leur travail consistait à faire exploser des maisons, des « mosquées et des bureaux des Nations unies ».
« Je me souviens que nous sommes entrés dans un bureau des Nations unies chargé d’aider les familles gazaouies touchées par la guerre, et nous l’avons détruit », a-t-il ajouté.
Loffredo a publié l’interview sur son compte X un jour seulement après que l’armée israélienne avait prétendu n’avoir pas ciblé les installations onusiennes à Gaza.
Le 19 mars, l’armée israélienne a prétendu : « Contrairement aux informations, l’armée israélienne n’a pas frappé le complexe de l’ONU à Deir al-Balah. »
Cependant, le même jour, deux maisons d’hôtes de l’ONU à Deir al-Balah ont été attaquées, causant la mort d’un membre du personnel du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) et blessant cinq autres.
À la suite de cet incident, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé sa consternation et son affliction.