تقي زاده

تقي زاده

Le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine (Hamas) ainsi que les Brigades des Mudjahidines ont vivement condamné les attaques balistiques de mardi 25 décembre contre la Syrie. Parmi les 10 missiles tirés, huit ont été interceptés et détruits par la DCA syrienne.

Suite aux attaques de l'armée israélienne dans la soirée de mardi, Ali Baraka, le représentant du mouvement du Hamas au Liban, a estimé qu'« une attaque contre la Syrie est une contre la Palestine ».

« Nous insistons sur le maintien de l’alliance militaire contre l’ennemi qui se cache derrière l’Oumma islamique », a-t-il noté.

Alors que Netanyahu s'apprête à affronter les élections anticipées après la dissolution de la Knesset, les manœuvres se multiplient à Tel-Aviv pour lui assurer une réélection. Au terme de plus d'un mois d'opération baptisée "Bouclier du Nord" et alors que Tel-Aviv espérait pouvoir en tirer un large profit faisant condamner le Hezbollah au Conseil de sécurité, ce qui n'a pas eu lieu, le Premier ministre sioniste a annoncé mardi 25 décembre la fin de la dite opération qui devenait l'objet d'une campagne de discrédit à son encontre aussi bien dans la presse israélienne qu'au sein des milieux politiques d'Israël.

Après la mobilisation des centaines de soldats et d'une grosse quantité d'équipements dans une vaste région allant de Haïfa aux frontières libanaises, l'armée israélienne a pu, dit-elle, localiser quatre tunnels dont les images ne sont toujours pas rendues publiques. Le Conseil de sécurité convoqué vendredi dernier à la demande US, a clos ses travaux sans cautionner réellement la version israélienne des faits. Ceci dit, l'opération "Bouclier du Nord" n'a servi à réveiller les démons de la peur dans les colonies et c'est visiblement l'un des objectifs recherchés par ses initiateurs. Bref, sous prétexte de découvrir et détruire de supposés tunnels du Hezbollah, Israël a lancé l’opération Bouclier du Nord. Mais elle n’a fait qu’effrayer des colons qui fuient les colonies.

Dans une démarche inédite, le président pakistanais Arif Alvi a réagi à un tweet du président américain interrogeant ce dernier sur les interventions militaires américaines dans des pays comme la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan.

Commentant la décision du président américain Donald Trump de retirer les troupes américaines de la Syrie, Arif Alvi a critiqué les destructions causées par la présence militaire américaine dans le monde.

« Les pays qui ont fait l’objet de ces plans politiques ont énormément souffert. Après cet aveu, la prochaine étape pourrait bien consister à la réparation humanitaire des dommages et des souffrances causés par ces guerres », a tweeté Alvi.

Le président pakistanais répondait à un tweet de Trump citant Rand Paul, sénateur républicain méfiant par rapport à des interventions américaines, en déclarant :

« Ce n’est pas aux États-Unis de remplacer des régimes dans le monde entier. C’est ce que le président Trump a reconnu en Irak qu’il s’agissait de la plus grande catastrophe politique étrangère de ces dernières décennies, et il a raison... Les généraux ne veulent toujours pas accepter leurs erreurs. »

Suite à sa décision du retrait de ses troupes de Syrie, annoncée la semaine dernière, Trump a salué la présence de troupes turques dans la région ordonnée par le président Recep Tayyip Erdogan.

« Le président turc Recep Tayyip Erdogan m’a très fortement rassuré qu’il éliminerait les résidus de Daech en Syrie, et je sais qu’il peut le faire, car la Turquie est juste à côté. Nos troupes rentrent à la maison ! », a déclaré Trump.

La Maison Blanche aurait également ordonné le rapatriement de la moitié des troupes américaines déployées en Afghanistan.

Les liens entre les pays stratégiques tels que l’Iran ou le Pakistan avec les grandes puissances de l’Asie préoccupent au plus haut point les Américains. Depuis l’élection d’Imran Khan, Islamabad tient à marquer son rapprochement avec l’Est.

Shah Mahmood Qureshi, le ministre pakistanais des Affaires étrangères s’est rendu, ce mercredi 26 décembre, à Moscou pour entamer la quatrième étape de sa tournée de trois jours en Afghanistan, en Iran, en Chine et en Russie.

Accompagné des autorités du ministère pakistanais des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie pakistanaise rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov et plusieurs autres figures du gouvernement russe.

Les relations entre le Pakistan et les États-Unis, alliés de la prétendue guerre contre le terrorisme, se sont effondrées au cours des dernières années, principalement au sujet de l’Afghanistan.

Le Noble Coran fait état que le Prophète Jésus (‘Isâ) (as) a fait l’annonce à ses fidèles et ses contemporains en général de la venue prochaine, après lui, d’un prophète nommé « Ahmad ».
« Lors Jésus fils de Marie dit : ‘’ Fils d’Israël, je suis l’envoyé de Dieu vers vous, venu confirmer la Torah en vigueur et faire l’annonce d’un envoyé qui viendra après moi et dont le nom sera Ahmad ’’. Or, quand il leur eut apporté les preuves, ils dirent : « C’est de la sorcellerie flagrante ». (Sourate Al-Saff (En rangs) ; 61 : 6)

Pour les musulmans, aux yeux de qui le Coran est la vérité divine, ce verset est évidemment une preuve que Jésus fils de Marie – que la paix soit sur eux deux – a bien annoncé à son peuple la venue prochaine après lui d’un prophète dont le nom est Ahmad. Un non-musulman va normalement se permettre d’en douter, mais il aura du mal à trouver des arguments pour cela. Parce que les spécialistes de chacune des grandes religions savent que la révélation présente cette caractéristique d’être cohérente et homogène. Elle s’explique par un principe général de la bonne foi du prophète de la religion, qui est indiscutable dans le cas du Prophète de l’islam (s). Les musulmans ayant une confiance totale lui en acceptent tout ce qu’il transmet, parce que rien ne permet d’en douter. Les Arabes de La Mecque et de Médine à qui il s’adressait n’avaient pas été convertis en masse par la prédication chrétienne. Et le Prophète aurait bien pu se passer de confirmer l’existence de Jésus (as), rien ne l’obligeait à parler de lui, si on envisage les choses « politiquement ». Or, le Prophète obéit à un ordre divin ; il ne se livre pas à des calculs de circonstances. C’est pourquoi le Coran réserve une place considérable, un rôle clé et une fonction axiale à la personne et à la prédication de Jésus, fils de Marie (as).

C’est en cela que consiste l’harmonie de l’action des envoyés de Dieu ; chacun d’eux soutient et confirme l’autre dans les principes généraux. Il en est de même pour tous les autres prophètes mentionnés dans le Coran : Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jean le Baptiste, Joseph, David et Salomon, etc., paix à eux tous.

C’est parce qu’ils sont mentionnés dans le Coran que les musulmans croient en leur existence historique. Autrement, rien ne prouve que ces personnages aient vécu réellement dans l’histoire. Aucun historien ne peut attester de leur existence, avec peut-être quelque exception pour Jésus (as) au sujet de qui on trouve quelques références rares et floues.

Dieu a donc voulu que la religion soit essentiellement une affaire de croyance, de conviction dans le cœur. Les personnages de Moïse, de Jésus, etc., qui sont mentionnés dans le récit coranique sont plus importants que l’établissement de l’argument définitif et matériel de leur existence historique. Le Coran n’est pas un traité d’histoire.

C’est pourquoi, le Coran se présente comme la parole divine, comme un livre issu de Dieu, qui est une copie d’un Livre Original qui se trouve auprès de Dieu. La vérité du Coran est donc le critère de la vérité historique, et pas l’inverse. La foi en Dieu est un phénomène qui ne dépend pas de l’œuvre historienne, même si elle s’en nourrit, comme objet de leçons à méditer.

Nous nous en tenons donc au récit coranique et affirmons que chacun des prophètes du passé a annoncé la venue du prophète qui lui succédera, à plus ou moins brève échéance. Ils ont en outre enseigné et annoncé la venue d’un prophète qui clôturera le cycle prophétique.

Il est évident que les prophètes, tant ceux qui ne sont pas mentionnés dans la Bible et ceux qui le sont, reçoivent de Dieu des enseignements concernant le passé et le futur afin de leur permettre d’accomplir leur mission d’avertissement ou de bonne nouvelle de la part de Dieu. Il est donc normal, à plus forte raison, que Dieu leur enseigne le nom du Prophète qui clôturera le cycle des envoyés divins et leur ordonne de le faire connaître aux gens. De même qu’il a été annoncé par les prophètes avant lui, Jésus a lui-même annoncé le nom du prophète qui viendra après lui.

La raison commande qu’un homme de Dieu, missionné par Dieu, possède une connaissance du cycle dans lequel il se retrouve lorsqu’il débute sa mission. Il a conscience de poursuivre une mission accomplie par d’autres avant lui, et il est nécessaire qu’il sache qui viendra après lui. Il ne peut pas forcément donner son nom, ni la date exacte de son avènement, mais il en connaît quelques signes. Il s’agit ici de questions que son peuple ne manquera pas de lui poser. Dans la Bible, nous savons que certains prophètes ont fait connaître de leur vivant le prophète qui leur succédera et parfois même ils le lui ont présenté.

La Bible fait état de certains cas à ce sujet, comme la succession d’Aron à Moïse et de Salomon à David, par exemple. Dans l’Evangile de Jean, nous lisons ce qui suit :

« Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu’il n’était pas le Christ. Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Elie ? Et il dit : Je ne le suis point. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. Ils lui dirent alors : Qui es-tu ? Afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même ? Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Esaïe, le prophète. » (Jean ; 1 : 20 à 24).

Signalons que dans les textes en grec et en syriaque, le terme prophète (nabî) est désigné par l’article défini et se rapporte à un prophète bien identifié.

A l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Jésus-Christ (as) : Prophète Issa dans le Coran 

Le monde Chrétien célèbre ces jours-ci la mémoire de la naissance de Jésus Christ (p). Certains chercheurs affirment que sa naissance n'a pas eu lieu à cette date mais à une autre. Et cette affirmation est confirmé par le Verset Coranique qui dit en s'adressant à Mariyam (Marie) (p) ((Secoue le tronc du palmier, des dattes mûres tomberont vers toi)) (Coran XIX, 25). Cela prouve que la naissance de Jésus (p) a eu lieu à la saison des dattes, qui est plus proche de l'été. Nous vénérons Jésus Christ (p) que Dieu en a fait un miracle tout comme il a auparavant fait d'Adam (p): ((‘Îssâ est pour Dieu à l’exemple d’Adam. Il l’a créé de terre, puis, Il lui a dit : ‘Sois !’ et il fut)) (Coran III, 59).

Dieu, à Lui la Grandeur, a voulu ainsi montrer Sa puissance, que ce soit dans la création d'Adam (p) : ((Je vais créer l'homme de limon. Lorsque Je l'aurai formé et que j'aurai soufflé dans lui Mon esprit, prosternez-vous devant lui)) (Coran XV, 28-29), ou dans la naissance miraculeuse de Jésus (p) de sa mère pure, pieuse et immaculée Mariyam Fille de 'Imrân (p) que les anges lui avaient d'avance annoncé sa naissance. Ils ont dit à ce propos: ((Les anges disent à Marie: Dieu t'annonce Son Verbe. Il se nommera le Messie, Jésus fils de Marie, honoré dans ce monde et dans l'Autre, et un des confidents de Dieu. Il parlera aux hommes, enfant au berceau et adulte, et il sera du nombre des justes)) (Coran III, 45-46).

Marie (p) était surprise. Elle a dit: ((Seigneur! Comment aurais-je un fils? Aucun homme ne m'a approchée. C'est ainsi, reprit l'ange, que Dieu crée ce qu'Il veut. Il dit: "Sois" et il est) (Coran III, 47). La volonté de Dieu décide de tout ce qu'Il fait, y compris dans la création de l'univers, de l'homme et de l'animal.

Dieu, à Lui la Grandeur, nous parle ensuite des bienfaits dont Il a comblé Jésus (p). Comment Il l'a élevé et l'a éduqué, comment Il lui a demandé d'être ouvert au bien, à la justice, à l'amour et à la compassion envers tous les hommes. Dieu dit à ce propos: ((Il lui enseigna le Livre et la sagesse, le Pentateuque et l'Evangile. Jésus sera Son envoyé auprès des Fils d'Israël)) (Coran III, 48). Il l'a envoyé auprès d'eux afin qu'ils soient les premiers à recevoir son appel. Il fait partie des prophètes "Fermement résolus" qui ne sont pas envoyés à un peuple à l'exclusion des autres. Il est normal que chaque envoyé commence à transmettre son message à son propre peuple, avant que ce message ne se propage pour englober la totalité du monde. ((Je viens vers vous accompagné de Signes du Seigneur)). Ce signe est le miracle qui prouve que je suis l'Envoyé de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire: ((Je formerai de boue la figure d'un oiseau; je soufflerai dessus et, par la permission de Dieu, l'oiseau sera vivant)). Jésus (p) façonnait la figure de l'oiseau, puis il soufflait dessus, mais c'est Dieu qui y insufflait l'âme. Ce n'était pas Jésus qui le créait, mais Dieu, à Lui la Grandeur, a placé dans les souffles de Jésus un peu de la puissance divine.             

La fonction miraculeuse de Jésus (p)

((Je guérirai l'aveugle de naissance et le lépreux; je ressusciterai les morts par la permission de Dieu)). Jésus (p) vivait à une époque dans laquelle la médecine était très prospère. On lui emmenait les lépreux, les aveugles et les sourds. Dès qu'il les touchait ils guérissaient par la permission de Dieu. ((Je vous dirai ce que vous aurez mangé et ce que vous aurez caché dans vos maisons)). Pour le faire il utilisait ce que Dieu lui a donné en matière de présage grâce auquel il devinait ce que les gens mangeaient ou cachaient dans leurs maisons. ((Tous ces faits seront autant de signes pour vous, si vous êtes croyants)).

((Je viens pour confirmer le pentateuque que vous avez reçu avant moi)), car le message tardif n'abroge pas le message qui l'avait précédé. Ainsi, Jésus (p) est venu pour confirmer le Pentateuque au sujet duquel Dieu, a Lui la Grandeur et la Gloire, a dit que ((Les prophètes qui se sont soumis s'y réfèrent pour gérer les affaires des Juifs)). Jésus (p) est venu pour compléter ce message, car les choses évoluent au cours du temps, et les hommes ont besoins de nouvelles règles. C'est ainsi que le message ultérieur vient pour combler le vide dans la réalité vécue par les hommes.

((Je vous permettrai l'usage de certaines choses qui vous ont été interdites)). C'est Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, qui décide de ce qui est licite et de ce qui est illicite. Dieu déclare une chose comme licite pour une raison ou pour un avantage, puis Il la déclare comme illicite  pour une raison ou pour un avantage, et vice versa. Nous le constatons dans la reproduction humaine. Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, a permis aux fils et aux filles d'Adam de se marier les uns avec les autres, avant d'interdire ce mariage par la suite. Nous le constatons également dans le changement de la direction de la prière qui se faisait au début vers al-Qods (Jérusalem) qui était la première Qibla, avant de demander au Prophète (P) de diriger la prière vers la Mosquée Sacrée à la Mecque : ((Nous t'avons vu tourner incertain ton visage de tous les côtés du ciel; nous voulons que tu le tournes dorénavant vers une région dans laquelle tu te complairas. Tourne-le donc vers la Mosquée Sacrée. En quelque lieu que vous soyez, tournez-vous vers cette Mosquée)) (Coran II, 143).                

((Je viens avec des signes de la part de votre Seigneur. Craignez-Le et obéissez-moi. Il est mon Seigneur et le vôtre)). Dieu, à Lui la Grandeur, ne s'est donc pas incarné dans Jésus (p), comme le prétendent certains parmi ceux qui suivent Jésus Christ (p). Il est seulement le serviteur de Dieu. C'est lui qui a dit : ((Je suis le serviteur de Dieu)). ((Adorez-Le : C'est le sentier droit)). Jésus s'aperçut bientôt de l'infidélité des Juifs. Il s'écria : ((Qui m'assistera dans le sentier de Dieu?)). Il leur avait transmis le message, mais ils se sont révoltés contre lui, ils l'on embarrassé et ils l'ont torturé. Il a alors demandé assistance pour la cause de Dieu et non pas pour son propre cause. ((C'est nous, répondirent les apôtres, qui seront les aides dans le sentier de Dieu. Nous croyons en Dieu et tu témoigneras que nous nous sommes soumis. Seigneurs! Nous croyons à ce que tu nous envoies et nous suivons le messager. Ecris-nous au nombre de ceux qui rendent témoignage. Les Juifs imaginèrent des artifices contre Jésus. Dieu en imagina contre eux; et certes, Dieu est le plus habile)) (Coran III, 48-54).

Jésus, la parole de vérité et le messager

Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, nous parle de Jésus en ces termes : ((Le Messie, Jésus Fils de Marie, est l'apôtre de Dieu et Son verbe qu'Il jeta dans Marie : Il est un esprit venant de Dieu. Croyez donc en Dieu et à Ses messagers et ne dites point : Il y a trinité)). ((Ceux qui ont dit Dieu qu'Il est le troisième parmi trois sont tombés dans la mécréance)). Mais il ne s'agit pas d'une mécréance vis-à-vis de Dieu, mais vis-à-vis de la prophétie et de l'unicité apportée par les messages divins. 

((Cessez de le faire. Ceci vous sera plus avantageux. Car Dieu est unique. Loin de Sa gloire qu'Il ait eu un fils. A Lui appartient tout ce qui est dans les Cieux et sur la terre. Son patronage suffit ; il n'y a pas besoins d'un agent. Le Messie ne dédaigne pas d'être le serviteur de Dieu, pas plus que les anges qui l'approchent. Dieu rassemblera un jour les dédaigneux et les orgueilleux)) (Coran IV, 170-171).

Parlant par la bouche de Jésus, Dieu le Très-Haut, dit : ((Je suis le serviteur de Dieu? Il m'a donné le Livre et m'a constitué prophète. Il a voulu que je sois béni partout où je me trouve ; Il m'a recommandé de faire la prière et l'aumône tant que je vivrai)). Etant encore dans le berceau, Jésus a parlé. Et le faisant, il a parlé de la prière, car la prière est l'ascension du croyant cers Dieu. Elle est le pilier de la religion. Elle représente le lien entre l'homme et Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire. Il a parlé également de l'aumône car elle représente ce que l'homme donne aux autres à partir ce que Dieu lui a donné et lui a demandé d'en donner. Dieu dit : ((Donnez-leur à partir des biens de Dieu qu'Il vous a octroyés)) (Coran XXIV, 33).

((Il m'a recommandé d'être pieux envers ma mère ; Il ne permettra pas que je sois rebelle et abject)). Être pieux envers les parents exprime le sentiment de reconnaissance dans la mesure où Dieu établit un lieu entre la reconnaissance qu'on doit aux parents et celle qu'on Lui doit. Celui qui ne se montre pas reconnaissant envers la créature ne peut point se montrer reconnaissant envers le Créateur. Dieu n'a pas permis que Jésus soit rebelle et abject mais affectueux envers les autres dans routes leurs affaires. ((La paix sera sur moi au jour où je naquis et au jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité. Ce fut Jésus Fils de Marie, pour parler la parole de la vérité, celui qui est le sujet de doutes d'un grand nombre. Dieu ne peut pas avoir d'enfants. Loin de Sa gloire ce blasphème! Quand il décide d'une chose; Il dit : "Sois" et elle est. Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-Le, c'est la voie droite)) (Coran XIX, 30-36).

C'est ainsi que Dieu, à Lui la grandeur, nous a parlé de Marie en nous disant qu'elle est une dame pure et impeccable ((Qui a conservé sa virginité ; nous la constituâmes, avec son fils, un signe pour l'univers)) (Coran XXI, 91).  

S'ouvrir aux bons caractères de Jésus-Christ (p)    

A l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, il y a plusieurs choses que nous sommes appelés à connaître :

Faire connaître à nos familles et nos enfants les deux Sourates, "Mariyam" (Marie) et "âl-'Imrân" (la Famille d'Imran). Nous devons leur lire ce que Dieu a dit, dans maints Versets coraniques, au sujet de Jésus (p) et de Marie (p). Il faut leur dire qu'il est le messager de Dieu, Son Verbe et un signe présenté aux hommes sous tous les aspects de son existence. Il faut se conduire ainsi afin de ne pas confondre la doctrine en vigueur chez les autres et la doctrine coranique. A l'occasion de l'anniversaire de la Naissance de Jésus-Christ (p), nous devons nous ouvrir à sa spiritualité, à ses moralités, à sa foi en Dieu, l'Unique, à Lui la Grandeur et la Gloire, et à toutes les significations d'amour, de magnanimité et de justice.

Nous ne voulons pas nous écarter de la ligne doctrinale unicitaire de l'Islam. Nous croyons en Jésus (p) en tant que serviteur et messager de Dieu. Dieu a demandé à l'homme musulman de croire en Lui, en Son Messager et à tous les autres prophètes.

Que la paix soit sur lui, le jour où il est né, le jour où il est mort et le Jour où il sera ressuscité!        

Sagesse sublime et Justice divine

Plusieurs questions posées à propos de la conception divine, se rattachent à la relation du monde à Dieu, comme celle de l’émergence ou de l'ancienneté du monde, ou bien le système et l'or, l'apparition des existants, ainsi que d'autres questions.

Je trouve qu'il est approprié d'aborder ici les questions  de la sagesse sublime et de la justice divine, qui sont des questions très proches.

La question de la sagesse divine sublime s'intéresse la sagesse prévalant dans le système de la création. Elle prouve que ce qui maîtrise le monde de l'existence est la science, les sentiments, la volonté le décret, mais aussi que le système existant est le meilleur et le plus approprié, qu'il ne peut y avoir de meilleur ou de plus approprié que celui-ci. Le monde existant est le monde le plus parfait possible.

Se posent alors plusieurs questions et objections dans ce domaine, qui discutent des phénomènes de la déficience, du mal, du lait ou de la vanité, manifestes dans ce monde. La sagesse divine exige que la perfection remplace la déficience, que le bien remplace le mal, que la beauté remplace la laideur et que l'utile remplace le vain. Ces calamités et ces malheurs, les phénomènes; de déficience et de laideur dans la création ou les protubérances dans les corps humain ou animal, sont opposés à la sagesse. La justice exige que le monde soit dépourvu d'injustice, de discrimination, de fléaux, de calamités, et même d'extinction et de néant, car le fait de retirer l’existence à un existant est de l'injustice. La justice du système nécessite que les existants soient dépourvus de déficiences, comme l’ignorance, l’impuissance, la faiblesse, la pauvreté, car ne pas  accorder à l'existant les conditions et les perfections de l'existence relève de l’injustice.

Si le système de l'existence était juste, pourquoi y a-t-il distinction au niveau de la couleur, de beauté et de santé ? Pourquoi certains existants ont-ils été créés sous la forme humaine et d’autres sous la forme de veaux, de scorpions ou de vers?  Pourquoi certains sont-ils diables et d'autres anges? 

 

 

Extrait du livre du concevoir le monde, La vision de l’Islam (par Professeur Mortada Motahari)

L’invisible et le Manifeste

La conception musulmane de l'Unicité considère que le monde est invisible et manifeste, ce qui veut dire que le monde est partagé en deux: le monde de l'invisible et le monde de manifeste. Le Coran parle à plusieurs reprises de l’invisible et de manifeste, insistant  sur l’invisible et considérant que la foi en lui est un pilier de la foi musulmane.

"Ceux qui croient à l’invisible"(Al-Baqara, 2) ; " Il détient les clefs de l'invisible qu'Il est Seul à connaître"(Al-An'am, 59).
L’invisible signifie ce qui est caché et il est de deux sortes: relatif et absolu.  L’invisible relatif signifie la chose cachée aux sens de l'humain à cause de son éloignement ou pour d’autres causes semblables. Téhéran est visible pour celui qui habite Téhéran mais est invisible pour celui qui habite à Ispahan. Pour ce dernier,  Ispahan est visible et Téhéran invisible.

Dans le noble Coran, nous retrouvons le terme" ghayb", dans son sens relatif, dans
"Ce sont là quelques nouvelles du mystère du monde que Nous te révélons"(Hud,49)
Les récits des nations disparues sont évidemment perceptibles pour ces mêmes nations  mais relèvent de l’invisible pour les nations ultérieures.

 

Cependant le Coran nomme parfois « ghayb » des réalités qui ne sont pas perçues par les sens externes. Il y a donc une différence entre les réalités sensibles qui nous sont invisibles du fait de leur éloignement ou d'autres causes, et entre des réalités qui ne peuvent être .perçues par les sens externes parce qu'elles sont illimitées ou immatérielles.

Lorsque le Coran décrit les croyants disant qu'ils croient à l'invisible, il n'entend pas J'invisible relatif, car tous les gens, croyants ou incroyants admettent et reconnaissent l'invisible relatif.

Et le saint verset qui limite la connaissance de la clef de l'invisible à Dieu indique l'invisible absolu ce qui est plus conforme à la compréhension du verset. Lorsque l'invisible et le monde visible sont cités ensemble, comme dans Sa Parole:

« Il est le connaisseur du monde visible et du monde invisible; Il est le Clément, le Miséricordieux Il (Al-Hashr, 22), C'est de l'invisible absolu dont il est question, et non du relatif.

Quelle est la nature de la relation entre les deux mondes (l'invisible et le visible) ? Concevoir une limite matérielle séparant entre les deux mondes est évidemment naïf, car si nous imaginons ce genre de limite, chaque bout des deux extrêmes de cette limite serait visible et ferait partie du monde matériel corporel. Il n'est pas possible de clarifier cette liaison entre les deux mondes. visible et invisible, par une expression matérielle et corporelle. Nous pouvons cependant représenter cette relation, pour la rapprocher de notre esprit, disant qu'elle est une relation du principe à sa ramification, ou la relation de l'individu à son ombre, ce qui veut dire que ce monde est le reflet de l'autre. A partir du Coran, nous comprenons que tout ce qui est dans ce monde est « existant descendu» des existants de l'autre monde:

« Et il n'est rien dont Nous ne détenions les trésors. Mais Nous ne les faisons descendre qu'en quantité déterminée» (Al-Hijr, 2).

Le Coran affirme que même le minerai de fer a été descendu:

« Nous avons également fait descendre le fer … » (Al-Hadîd, 25). La révélation et la descente ne sont certainement pas une transposition d'un endroit à un autre. Pour toute chose vue dans ce monde,

nous voyons en fait son « ombre Il, sa ramification et son niveau descendu, alors que sa « réalité Il, son « principe Il et sa « substance » se trouvent dans un autre monde, qui est le monde de l'invisible!!.

Sous le terme « ghayb Il, le noble Coran propose une sorte de conception et de foi musulmanes concernant l'univers, comme il le montre parfois sous des termes différents, tels la foi dans les anges, la foi dans le message des envoyés et la foi en l'inspiration:

« Le Prophète croit pleinement à ce qui lui a révélé son Seigneur, ainsi que les fidèles. Tous ensembles croient en Dieu, à Ses anges, à Ses Ecritures et à Ses messagers JI (A1-Baqara, 285)

« Quiconque renie Dieu, Ses anges, Ses Livres, Ses prophètes et le Jour dernier s'écarte à jamais de la Vérité Il (An-Nisâ', 136).

Dans ces deux versets, la foi dans les Livres de Dieu est citée de manière séparée. Si, par ces Livres, il voulait simplement signifier les Livres célestes révélés aux prophètes, il aurait cité seulement la foi dans les prophètes. Ceci est une preuve que ce qui est visé par les Livres concerne des réalités différentes des réalités du monde visible. Le Coran cite souvent des réalités subtiles et invisibles, sous le terme de « al-kitâb al-mubin », « al-lawh al-mahfûz », « Umm al-kitâb », « al-kitâb al-marqûm Il et « al-kitâb al-maknûn ». La croyance dans ces Livres invisibles fait partie de la foi musulmane.

Les prophètes sont essentiellement venus pour appeler à une conception générale de l'Univers et de la vie, où le monde ne se li_mite pas aux choses sensibles, palpables, susceptibles d'être étudiées par les sciences expérimentales. L'appel des prophètes vise à élever l'homme du palpable vers le concevable, du manifeste vers le caché, du limité vers l'illimité.

Nous regrettons cependant qu'un courant d'idées limitées, matérialistes et sensibles, qui a soufflé de l'Occident, ait entra1né des musulmans dans son sillage, voulant à tout prix réduire les concepts musulmans élevés de la conception islamique au niveau des choses sensibles et matérielles. 

 

 

Extrait du livre du concevoir le monde, La vision de l’Islam (par Professeur Mortada Motahari)

Le retrait US de Syrie et d’Afghanistan ainsi que la démission du général Mattis attestent du basculement en cours de l’ordre du monde. Les États-Unis ne sont plus les premiers, ni au plan économique, ni au plan militaire. Ils refusent de continuer à se battre pour les seuls intérêts de financiers transnationaux. Les alliances qu’ils conduisaient vont commencer à se déliter sans pour autant que leurs anciens alliés admettent la montée en puissance de la Russie et de la Chine.

Donald Trump refuse que ses concitoyens continuent à payer pour réaliser le rêve impérial des financiers globaux.

L’annonce du retrait partiel des forces états-uniennes d’Afghanistan et total de Syrie a sonné comme un coup de tonnerre, le 19 décembre 2018. Il a été suivi le lendemain par la démission du secrétaire à la Défense, James Mattis. Contrairement aux affirmations des opposants au président Trump, les deux hommes s’estiment et leur divergence ne porte pas sur ces retraits, mais sur la manière d’en gérer les conséquences. Les États-Unis sont face à un choix qui va marquer une rupture et faire basculer le monde.

Avant toutes choses, pour ne pas se livrer à un contre-sens, il convient de rappeler les conditions et l’objectif de la collaboration de Trump et Mattis.

Lors de son accession à la Maison-Blanche, Donald Trump avait veillé à s’entourer de trois hauts militaires ayant suffisamment d’autorité pour réorienter les Forces armées. Michael Flynn, John Kelly et surtout James Mattis sont partis ou sont sur le départ. Tous les trois sont de grands soldats qui se sont ensemble heurtés à leur hiérarchie sous l’ère Obama [1]. Ils n’acceptaient pas la stratégie mise en place par l’ambassadeur John Negroponte de création de groupes terroristes chargés de fomenter une guerre civile en Iraq [2]. Tous les trois se sont engagés avec le président Trump pour retirer le soutien de Washington aux jihadistes. Cependant chacun d’entre eux avait sa propre vision du rôle des États-Unis dans le monde et a fini par se heurter au président.

La tempête que les élections de mi-mandat avait repoussée est arrivée [3]. Le moment est venu de repenser les Relations internationales.

La Syrie

Lorsqu’en avril, conformément à ses engagements, Donald Trump avait évoqué le retrait US de Syrie, le Pentagone l’avait convaincu de rester. Non que quelques milliers d’hommes puissent inverser le cours de la guerre, mais parce que leur présence était un contrepoids à l’influence russe et un appui à Israël.

Cependant le transfert à l’Armée arabe syrienne d’armes de défense russes, notamment des missiles S-300 et des radars ultra-sophistiqués coordonnés par un système de gestion automatisée Polyana D4M1, a bouleversé l’équilibre des forces [4]. Désormais, depuis trois mois jour pour jour, l’espace aérien syrien est inviolable. Dès lors, la présence militaire US devient contre-productive : toute attaque au sol des mercenaires pro-US ne pourra plus être appuyée par l’aviation états-unienne sans risque de perdre des aéronefs.

En se retirant maintenant, le Pentagone évite l’épreuve de force et l’humiliation d’une inévitable défaite. En effet, la Russie a refusé successivement aux États-Unis et à Israël, de donner les codes de sécurité des missiles fournis à la Syrie. C’est-à-dire que Moscou, après des années d’arrogance occidentale, a décliné le partage du contrôle de la Syrie qu’il avait accepté lors de la première conférence de Genève, en 2012, et que Washington avait violé quelques semaines plus tard.

En outre, Moscou a reconnu, il y a longtemps déjà, que la présence US est illégale au regard du Droit international et que la Syrie peut légitimement se défendre.

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Le général Aharon Haliva est venu à la tête d’une délégation israélienne, le 17 décembre 2018, à Moscou. Il a informé ses homologues russes des opérations en cours de Tsahal et leur a demandé les codes des missiles syriens. En vain.

Ses conséquences

La décision de retrait de Syrie est lourde de conséquences.

1— Le pseudo-Kurdistan

Le projet occidental de création d’un État colonial au Nord-Est de la Syrie qui serait attribué aux Kurdes ne verra pas le jour. Au demeurant de moins en moins de Kurdes le soutenaient, considérant que cette conquête serait comparable à la proclamation unilatérale d’un État, Israël, par les milices juives, en 1948.

Ainsi que nous l’avons souvent expliqué, le Kurdistan n’est légitime que dans les frontières qui lui furent reconnues en 1920 par la Conférence de Sèvres, c’est-à-dire dans l’actuelle Turquie et pas ailleurs [5]. Les États-Unis et la France envisageaient, il y a quelques semaines encore, de créer un pseudo-Kurdistan en terre arabe et de le faire administrer sous mandat de l’Onu par l’ancien ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner [6].

2— La stratégie Cebrowski

Le projet poursuivi par le Pentagone, depuis dix-sept ans, au « Moyen-Orient élargi » ne verra pas le jour. Conçu par l’amiral Arthur Cebrowski, il visait à détruire toutes les structures étatiques de cette région, à l’exception de celles d’Israël, de la Jordanie et du Liban [7]. Ce plan, qui a débuté de l’Afghanistan à la Libye et fonctionne encore, prend fin sur le sol syrien.

Il n’est plus question que les armées US se battent, aux frais du contribuable, pour les seuls intérêts des financiers globaux, fussent-ils états-uniens.

3— La suprématie militaire états-unienne

L’ordre du monde post-soviétique fondé sur la supériorité militaire états-unienne est mort. Que cela soit difficile à admettre ne change rien au fait. La Fédération de Russie est désormais plus puissante aussi bien en termes conventionnels (depuis 2015) que nucléaires (depuis 2018 [8]). Le fait que les armées russes soient un tiers moins nombreuses que celles des États-unis et ne disposent que de rares troupes à l’étranger écarte l’hypothèse d’un impérialisme de Moscou.

Vainqueurs et vaincus

La guerre contre la Syrie va se terminer dans les mois à venir faute de mercenaires. La livraison d’armes par certains États coordonnés par le fonds KKR peut faire durer le crime, mais n’offre pas d’espoir de changer le cours des événements.

Sans aucun doute, les vainqueurs de cette guerre sont la Syrie, la Russie et l’Iran, tandis que les vaincus sont les 114 États qui ont adhéré aux « Amis de la Syrie ». Certains n’ont pas attendu la défaite pour corriger leur politique étrangère. Ainsi, les Émirats arabes unis viennent d’annoncer la prochaine réouverture de leur ambassade à Damas.

Le cas des États-Unis est toutefois plus complexe. Les administrations Bush Jr. et Obama portent l’entière responsabilité de cette guerre. Ce sont elles qui l’ont planifiée et réalisée dans le cadre d’un monde unipolaire. Au contraire le candidat Donald Trump a accusé ces administrations de ne pas défendre les citoyens états-uniens, mais de servir la finance transnationale. Devenu président, M. Trump n’a eu de cesse de couper le soutien de son pays aux jihadistes et de retirer ses hommes du Moyen-Orient élargi. Il doit donc également être considéré comme un des vainqueurs de cette guerre et pourra logiquement défausser l’obligation de son pays de payer des dommages de guerre sur les sociétés transnationales impliquées [9]. Pour lui, il appartient désormais de réorienter les forces armées vers la défense du territoire, de mettre fin à l’ensemble du système impérial et de développer l’économie US.

L’Afghanistan

Depuis plusieurs mois, les États-Unis négocient discrètement avec les Talibans les conditions de leur retrait d’Afghanistan. Un premier round de contact autour de l’ambassadeur Zalmay Khalilzad s’est tenu au Qatar. Un second round vient de débuter aux Émirats arabes unis. Outre les deux délégations US et talibane, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Pakistan y participent. Une délégation du gouvernement afghan est arrivée sur place dans l’espoir de s’y joindre.

Cela fait dix-sept ans que les États-Unis et le Royaume-Uni ont envahi l’Afghanistan, officiellement en rétorsion pour les attentats du 11-Septembre. Cependant cette guerre fait suite aux négociations de 2001 à Berlin et à Genève. Elle ne vise pas à stabiliser ce pays pour l’exploiter économiquement, mais à y détruire toute forme d’État pour en contrôler l’exploitation. Ce qui est fait puisque chaque jour la situation y est pire que le précédent.

Rappelons que les malheurs de l’Afghanistan ont débuté lors de la présidence Carter. Le conseiller de Sécurité nationale, Zbigniew Brzeziński, fit appel aux Frères musulmans et à Israël pour lancer une campagne de terrorisme contre le gouvernement communiste [10]. Affolé, celui-ci fit appel aux Soviétiques pour maintenir l’ordre. Il s’en suivit une guerre de quatorze ans suivie d’une guerre civile, puis de l’invasion anglo-US.

Après quarante ans de destructions ininterrompues, le président Trump pose que la présence militaire US n’est pas la solution pour l’Afghanistan, c’est le problème.

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Le général James Mattis s’est engagé à dissocier les Forces armées US des jihadistes, pas à disloquer l’alliance autour des États-Unis.

La place des États-Unis aujourd’hui dans le monde

En retirant la moitié des troupes US légalement stationnées en Afghanistan et la totalité de celles occupant illégalement la Syrie, le président Trump réalise un de ses engagement électoraux. Il lui faudra encore retirer les 7 000 hommes restant sur place.

C’est dans ce contexte que le général Mattis a posé une question de fond dans sa lettre de démission [11]. Il écrit : 
« Une de mes convictions fondamentales a toujours été que notre force en tant que nation est inextricablement liée à la force de notre système unique et complet d’alliances et de partenariats. Bien que les États-Unis demeurent la nation indispensable dans le monde libre, nous ne pouvons pas protéger nos intérêts ni jouer efficacement ce rôle sans maintenir de solides alliances et faire preuve de respect envers ces alliés. Comme vous, je dis depuis le début que les forces armées des États-Unis ne devraient pas être le gendarme du monde. Au lieu de cela, nous devons utiliser tous les outils du pouvoir américain pour assurer la défense commune, notamment en assurant un leadership efficace à nos alliances. 29 démocraties ont démontré cette force dans leur engagement à se battre à nos côtés après l’attaque du 11-Septembre contre l’Amérique. La coalition contre Daesh de 74 nations en est une autre preuve » [12].

En d’autres termes, James Mattis ne conteste pas le bien-fondé du retrait des troupes US d’Afghanistan et de Syrie, mais ce qui va probablement suivre : la dislocation des alliances autour des États-Unis, et en définitive le possible démantèlement de l’Otan. Pour le secrétaire à la Défense, les États-Unis doivent rassurer leurs alliés en leur donnant l’impression qu’ils savent ce qu’ils font et sont les plus forts. Peu importe que cela soit vrai ou pas, il s’agit de maintenir coûte que coûte la cohésion entre les alliés. Tandis que pour le président, il y a péril en la demeure. Les États-Unis ont déjà perdu leur première place économique au profit de la Chine et désormais leur première place militaire derrière la Russie. Il faut cesser d’être le borgne guidant les aveugles et s’occuper d’abord des siens.

Dans cette affaire, tous deux ont raison. James Mattis agit en militaire. Il sait qu’une nation sans alliés est perdue d’avance. Tandis que Donald Trump pense en chef d’entreprise. Il doit épurer les filiales déficitaires qui menacent de couler son entreprise.

[1Cobra II : The Inside Story of the Invasion and Occupation of Iraq, Michael Gordon & Bernard Trainor, Atlantic Book, 2006.

[2ISIS is US : The Shocking Truth Behind the Army of Terror, George Washington’s Blog, Wayne Madsen, Webster Griffin Tarpley, Syrian Girl Partisan, Progressive Press, 2016.

[3] « Relations internationales : le calme avant quelle tempête ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 octobre 2018.

[4] « Pourquoi les États-Unis déguerpissent soudain de Syrie ? », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 20 décembre 2018.

[5] « Les projets de Kurdistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 septembre 2016.

[6] « Bernard Kouchner entre illégalement en Syrie », Réseau Voltaire, 10 décembre 2018.

[7The Pentagon’s New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.

[8] “Vladimir Putin Address to the Russian Federal Assembly”, by Vladimir Putin, Voltaire Network, 1 March 2018. « Le nouvel arsenal nucléaire russe rétablit la bipolarité du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 mars 2018. « Les moyens russes de Défense hypersonique », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 28 mai 2016.

[9] « Saisir des transnationales pour reconstruire la Syrie ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 août 2018.

[10] « Brzezinski : "Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes …" », par Zbigniew Brzeziński, Le Nouvel Observateur (France) , Réseau Voltaire, 15 janvier 1998. Charlie Wilson’s War : The Extraordinary Story of the Largest Covert Operation in History, George Crile III, Atlantic Monthly Press, 2003.

[11] “Resignation letter from James Mattis”, by James Mattis, Voltaire Network, 20 December 2018.

[12] “One core belief I have always held is that our strength as a nation is inextricably linked to the strength of our unique and comprehensive system of alliances and partnerships. While the US remains the indispensable nation in the free world, we cannot protect our interests or serve that role effectively without maintaining strong alliances and showing respect to those allies. Like you, I have said from the beginning that the armed forces of the United States should not be the policeman of the world. Instead, we must use all tools of American power to provide for the common defense, including providing effective leadership to our alliances. 29 democracies demonstrated that strength in their commitment to fighting alongside us following the 9-11 attack on America. The Defeat-ISIS coalition of 74 nations is further proof.”

Dans un message adressé au chef des catholiques du monde, le directeur du centre iranien de la culture et des relations islamiques (ICRO) a présenté ses félicitations aux chrétiens du monde et de l’Iran, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Jésus (as).
Le directeur du centre de la culture et des relations islamiques a présenté ses félicitations au Pape dans un message dont voici le contenu : 
 
« Au Pape Francis I, chef des catholiques du monde, avec mes salutations.
 
 Je suis très heureux de présenter à son excellence, mes félicitations à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Jésus (as), le prophète de l’amour et de la fraternité, et de la nouvelle année 2019.
 
Jésus (as), cité dans le Coran comme un prophète de Dieu, fait partie des grands prophètes divins dont la société actuelle a grand besoin de ses enseignements, et le fait que vous fassiez tous vos efforts pour le rapprochement des partisans de Jésus (as) et pour la réalisation de ses objectifs, est une chose très appréciable. 
 
 Dans votre discours aujourd’hui, vous avez insisté sur le fait que les intellectuels et les responsables religieux devaient dialoguer et travailler ensemble pour lutter contre la pauvreté et aider les émigrés, les victimes des guerres et les opprimés. Tout le monde sait que grâce à nos nombreuses convergences, nous pouvons venir en aide aux adeptes de ces deux religions révélées. 
 
 Heureusement, grâce à vos efforts et aux efforts des responsables de la République islamique d’Iran, les activités de dialogue progressent et ont ouvert de brillantes perspectives. 
 
 Je profite donc de cette occasion, pour vous présenter mes plus respectueuses salutations et mes vœux de réussite, et prier pour votre excellence et tous les vrais partisans de Jésus (as).   
L’ayatollah Khamenei a dirigé ce mercredi matin la prière mortuaire sur le feu ayatollah Hachémi Chahroudi, chef du conseil pour le discernement du bien de l’ordre islamique, dans le Moussala Imam Khomeiny (s) de Téhéran.


La cérémonie a été organisée en présence des chefs des trois pouvoirs, des responsables et les Iraniens. L’ayatollah Khamenei a sollicité, au cours de la cérémonie, la grâce de Dieu pour le feu ayatollah Chahroudi.

Le corps de l’ayatollah Chahroudi sera transporté vers la ville de Qom pour être enterré dans l’enceinte du sanctuaire de Hazrat Masoumeh (sa).

Le guide suprême de la révolution islamique a dirigé ce mercredi matin la prière mortuaire sur le feu ayatollah Chahroudi au Moussala (salle de prière) Imam Khomeiny (s) à Téhéran.