
تقي زاده
Hadith d'Imam Ali: Rappelle-toi continuellement la mort...
La mort la plus noble est la mort dans le combat! Par Celui qui détient l’âme du fils d’Abû Tâlib (Ali ibn Abi Tâlib), mille coups d’épée sont moins pénibles pour moi qu’une mort au lit dans la désobéissance à Allah.
La mort est un salut et un repos pour celui qui est esclave de sa volupté et prisonnier de ses passions, car plus sa vie se prolonge plus ses péchés augmentent et plus ses injustices envers lui-même s’aggravent.
Prenez gare à la mort, ô serviteurs d’Allah, et préparez l’équipement qui lui est nécessaire, car elle apportera une affaire grandiose et un état auguste : un bien qui ne sera jamais assombri par un mal, ou un mal qui ne sera jamais éclairci par un bien.
Vous êtes fatalement l’objet de poursuite de la mort: si vous vous arrêtez devant elle, elle vous prendra, et si vous la fuyez, elle vous attrapera, et elle est plus inhérente à vous que votre ombre.
Imam 'Ali as
A l';occasion du martyre de Imam Zeinul-Abidine le 25 muharram, son poème intitulé : « Laysa al-gharîb »
“Laysa Al-Gharib”
قال زين العابدين علي بن الحسين بن علي بن أبي طالب في قصيدته الموسومة : " ليس الغريب "
Zayn Al-‘Abidîn ‘Ali ibn Al-Hussayn ibn ‘Ali ibn Abi Talib a dit dans son poème intitulé : « Laysa al-gharîb »
لَيْسَ الغَريبُ غَريبَ الشَّأمِ واليَمَنِ *إِنَّ الغَريبَ غَريبُ اللَّحدِ والكَفَنِ
L’étranger n’est pas l’étranger du Cham ou du Yémen * L’étranger est plutôt l’étranger de la tombe et du linceul
إِنَّ الغَريِبَ لَهُ حَقٌّ لِغُرْبَتـِهِ * على الْمُقيمينَ في الأَوطــانِ والسَّكَنِ
Certes l’étranger a un droit pour son étrangeté * Sur les résidents des villes et des demeures
لا تَنهَرَنَّ غَرِيبًا حَالَ غُربَتِهِ * الدَّهرُ يَنهَرُهُ بِالذُّلِّ و الِمحَنِ
Ne repousse pas un étranger pour son étrangeté * Le temps le repousse déjà par l’humiliation et les épreuves
سَفَري بَعيدٌ وَزادي لَنْ يُبَلِّغَنـي * وَقُوَّتي ضَعُفَتْ والمـوتُ يَطلُبُنـي
Mon voyage est long et mes provisions ne me permettront pas d’atteindre ma destination * Mes forces faiblissent et la mort me demande
وَلي بَقايــا ذُنوبٍ لَسْتُ أَعْلَمُها * الله يَعْلَمُهــا في السِّرِ والعَلَنِ
Et j’ai encore des péchés que je ne connais pas * Allah les connaît, qu’ils soient secrets ou publics
مـَا أَحْلَمَ اللهَ عَني حَيْثُ أَمْهَلَني * وقَدْ تَمـادَيْتُ في ذَنْبي ويَسْتُرُنِي
Comme Allah est clément envers moi de m’impartir un délai * Et certes, j’ai persisté dans mon péché et Il me protège
تَمُرُّ سـاعـاتُ أَيّـَامي بِلا نَدَمٍ * ولا بُكاءٍ وَلاخَـوْفٍ ولا حـَزَنِ
Les heures de mes jours passent sans regrets * Sans pleurs, ni peur, ni tristesse
أَنَـا الَّذِي أُغْلِقُ الأَبْوابَ مُجْتَهِداً * عَلى المعاصِي وَعَيْنُ اللهِ تَنْظُرُنـي
Je suis celui qui ferme les portes en persistant * Dans la désobéissance et l’½il d’Allah me regarde
يَـا زَلَّةً كُتِبَتْ في غَفْلَةٍ ذَهَبَتْ * يَـا حَسْرَةً بَقِيَتْ في القَلبِ تُحْرِقُني
Ô erreurs écrites dans l’insouciance désormais envolée * Ô regrets qui restent dans le c½ur qui me consume
دَعْني أَنُوحُ عَلى نَفْسي وَأَنْدِبُـهـا * وَأَقْطَعُ الدَّهْرَ بِالتَّذْكِيـرِ وَالحَزَنِ
Laisse-moi me lamenter sur moi-même et regretter * Je passe mon temps dans le rappel et la tristesse
لو كنت تعلم ما بكنت تعذرني * دع عنك عزني يا من كان يعزلني
Garde tes excuses, toi qui m’évitais * Si tu savais combien tu devrais t’excuser
فهل عسى عبرة من أ تخلصني * دعني أسح دموع لا انقطاع لها
Laisse-moi pleurer des larmes sans fin * Y a-t-il une larme qui puisse me délivrer
كَأَنَّني بَينَ تلك الأَهلِ مُنطَرِحــَاً * عَلى الفِراشِ وَأَيْديهِمْ تُقَلِّبُنــي
Comme si je gisais parmi ces gens, * Sur le lit, et que leurs mains me retournent
وقد تجمع حولي من ينوح و من * يبكي علي و ينعاني و يندبني
Et se sont réunis autour de moi celui qui se lamente * Qui pleure sur moi, qui annonce mon décès et celui qui gémit
وَقد أَتَوْا بِطَبيبٍ كَـيْ يُعالِجَنـي * وَلَمْ أَرَ الطِّبَّ هـذا اليـومَ يَنْفَعُني
Ils sont venus avec un médecin pour me soigner * Et je ne pense pas que la médecine me profitera aujourd’hui
واشَتد نَزْعِي وَصَار المَوتُ يَجْذِبُـها * مِن كُلِّ عِرْقٍ بِلا رِفقٍ ولا هَوَنِ
Mon agonie s’intensifie et la mort m’entraîne * De chaque veine, sans douceur et sans bonté
واستَخْرَجَ الرُّوحَ مِني في تَغَرْغُرِها * وصـَارَ رِيقي مَريراً حِينَ غَرْغَرَني
On a retiré mon âme dans son dernier souffle * Et ma salive est devenue amère dans mon dernier râle
وَغَمَّضُوني وَراحَ الكُلُّ وانْصَرَفوا * بَعْدَ الإِياسِ وَجَدُّوا في شِرَا الكَفَنِ
Ils m’ont fermé les yeux et sont tous partis * Après le désespoir, ils ont fait l’effort d’acheter le linceul
وَقـامَ مَنْ كانَ حِبَّ لنّاسِ في عَجَلٍ * نَحْوَ المُغَسِّلِ يَأْتينـي يُغَسِّلُنــي
Le meilleur d’entre eux s’est levé avec empressement * Vers le laveur des morts afin de me laver
وَقــالَ يـا قَوْمِ نَبْغِي غاسِلاً حَذِقاً * حُراً أَرِيباً لَبِيبـاً عَارِفـاً فَطِنِ
Et il a dit ô gens ! Nous voulons un laveur adroit * Libre, sagace, intelligent, connaisseur, perspicace
فَجــاءَني رَجُلٌ مِنْهُمْ فَجَرَّدَني * مِنَ الثِّيــابِ وَأَعْرَاني وأَفْرَدَني
Un homme parmi eux est venu et m’a dépouillé * De mes vêtements, m’a mis à nu et m’a laissé
وَأَوْدَعوني عَلى الأَلْواحِ مُنْطَرِحـاً * وَصـَارَ فَوْقي خَرِيرُ الماءِ يَنْظِفُني
Ils m’ont allongé sur les feuilles * Et au-dessus de moi, le murmure de l’eau qui me lave
وَأَسْكَبَ الماءَ مِنْ فَوقي وَغَسَّلَني * غُسْلاً ثَلاثاً وَنَادَى القَوْمَ بِالكَفَنِ
Il versa de l’eau sur moi et me lava * Par trois fois, puis demanda aux gens qu’on lui apporte le linceul
وَأَلْبَسُوني ثِيابـاً لا كِمامَ لهـا * وَصارَ زَادي حَنُوطِي حيـنَ حَنَّطَني
Ils m’ont habillé d’un vêtement sans manche * Et lorsqu’il m’a embaumé, je n’avais plus que cela pour moi
وأَخْرَجوني مِنَ الدُّنيـا فَوا أَسَفاً * عَلى رَحِيـلٍ بِلا زادٍ يُبَلِّغُنـي
Ils m’ont sorti de ce bas-monde – désolé * D’être parti sans provisions qui me permettent d’atteindre ma destination
وَحَمَّلوني على الأْكتـافِ أَربَعَةٌ * مِنَ الرِّجـالِ وَخَلْفِي مَنْ يُشَيِّعُني
M’ont porté sur leurs épaules quatre * Parmi les hommes et derrière moi le convoi funéraire
وَقَدَّموني إِلى المحرابِ وانصَرَفوا * خَلْفَ الإِمـَامِ فَصَلَّى ثـمّ وَدَّعَني
Ils m’ont amené au mihrab et se sont mis * Derrière l’imam qui a prié puis m’a fait ses adieux
صَلَّوْا عَلَيَّ صَلاةً لا رُكوعَ لهـا * ولا سُجـودَ لَعَلَّ اللـهَ يَرْحَمُني
Ils ont accompli sur moi une prière sans ruku’ * Ni sujud, en espérant qu’Allah me fera miséricorde
وَأَنْزَلوني إلـى قَبري على مَهَلٍ * وَقَدَّمُوا واحِداً مِنهـم يُلَحِّدُنـي
Ils m’ont descendu doucement dans ma tombe * Et l’un d’entre eux s’est avancé pour m’y déposer
وَكَشَّفَ الثّوْبَ عَن وَجْهي لِيَنْظُرَني * وَأَسْكَبَ الدَّمْعَ مِنْ عَيْنيهِ أَغْرَقَني
Il a dévoilé mon visage pour me voir * Et les larmes coulèrent de ses yeux et me noyèrent
فَقامَ مُحتَرِمــاً بِالعَزمِ مُشْتَمِلاً * وَصَفَّفَ اللَّبِنَ مِنْ فَوْقِي وفـارَقَني
Puis se leva avec respect et résolution * Et aligna les briques au-dessus de moi et me laissa
وقَالَ هُلُّوا عليه التُّرْبَ واغْتَنِموا * حُسْنَ الثَّوابِ مِنَ الرَّحمنِ ذِي المِنَنِ
Et il dit : couvrez-le de terre et profitez * De la meilleure récompense du Miséricordieux qui possède tous les bienfaits
في ظُلْمَةِ القبرِ لا أُمٌّ هنــاك ولا * أَبٌ شَفـيقٌ ولا أَخٌ يُؤَنِّسُنــي
Dans les ténèbres de la tombe, pas de mère * Ni de père tendre, ni de frère qui me tienne compagnie
وَهالَني صُورَةٌ في العينِ إِذْ نَظَرَتْ * مِنْ هَوْلِ مَطْلَعِ ما قَدْ كان أَدهَشَني
J’ai été effrayé par ce que mon ½il a vu * De l’horreur de ce qui m’arrivait
مِنْ مُنكَرٍ ونكيرٍ مـا أَقولُ لهم * قَدْ هــَالَني أَمْرُهُمْ جِداً فَأَفْزَعَني
De ce que je vais dire à Mounkir et Nakir * Certes cela m a terrifié et épouvanté
وَأَقْعَدوني وَجَدُّوا في سُؤالِهـِمُ * مَـالِي سِوَاكَ إِلهـي مَنْ يُخَلِّصُنِي
Ils m’assoirent et s’acharnèrent dans leur interrogation * Je n’ai personne d’autre que Toi, mon Dieu, qui puisse me libérer
فَامْنُنْ عَلَيَّ بِعَفْوٍ مِنك يــا أَمَلي * فَإِنَّني مُوثَقٌ بِالذَّنْبِ مُرْتَهــَنِ
Accorde-moi un pardon de Toi, ô! mon espoir * Je suis ligoté par le péché, endetté
تَقاسمَ الأهْلُ مالي بعدما انْصَرَفُوا * وَصَارَ وِزْرِي عَلى ظَهْرِي فَأَثْقَلَني
En revenant, les proches se sont partagés mes biens * Mon fardeau est posé sur mon dos et pèse sur moi
واستَبْدَلَتْ زَوجَتي بَعْلاً لهـا بَدَلي * وَحَكَّمَتْهُ على الأَمْوَالِ والسَّكَـنِ
Mon épouse a pris un autre mari à ma place * Et lui a donné le contrôle des biens et de la maison
وَصَيَّرَتْ وَلَدي عَبْداً لِيَخْدُمَهــا * وَصَارَ مَـالي لهم حـِلاً بِلا ثَمَنِ
Elle a fait de mon fils un esclave afin qu’il la serve * Et mes biens leur ont été donnés sans contre-partie
فَلا تَغُرَّنَّكَ الدُّنْيــا وَزِينَتُها * وانْظُرْ إلى فِعْلِهــا في الأَهْلِ والوَطَنِ
Ne sois donc pas trompé par la vie d’ici-bas et sa parure * Et regarde ce qu’elle fait à la famille et au foyer
وانْظُرْ إِلى مَنْ حَوَى الدُّنْيا بِأَجْمَعِها * هَلْ رَاحَ مِنْها بِغَيْرِ الحَنْطِ والكَفَنِ
Regarde celui qui veut tout de ce bas-monde * Ne le quitte-t-il pas avec son seul baume et un linceul ?
خُذِ القَنـَاعَةَ مِنْ دُنْيَاك وارْضَ بِها * لَوْ لم يَكُنْ لَكَ إِلا رَاحَةُ البَدَنِ
Prends ce qui te suffit de cette vie et contente-toi de cela * Même si tu n’as pour toi que la santé
يَـا زَارِعَ الخَيْرِ تحصُدْ بَعْدَهُ ثَمَراً * يَا زَارِعَ الشَّرِّ مَوْقُوفٌ عَلَى الوَهَنِ
Ô toi qui sème le bien ! Récoltes-en les fruits * Ô toi qui sème le mal ! Tu ne reposes sur rien
يـَا نَفْسُ كُفِّي عَنِ العِصْيانِ واكْتَسِبِي * فِعْلاً جميلاً لَعَلَّ اللهَ يَرحَمُني
Ô âme ! Arrête la désobéissance et tire profit * D’une bonne oeuvre en espérant qu’Allah me fera miséricorde
يَا نَفْسُ وَيْحَكِ تُوبي واعمَلِي حَسَناً * عَسى تُجازَيْنَ بَعْدَ الموتِ بِالحَسَنِ
Ô âme ! Malheur à toi, repends toi et fait une bonne oeuvre * Afin que tu sois récompensée après la mort par un bien
ثمَّ الصلاةُ على الْمُختـارِ سَيِّدِنـا * مَا وَضَّـأ البَرْقَ في شَّامٍ وفي يَمَنِ
Et que les prières soient sur notre maître * Sur tout ce que l’éclair illumine au Cham et au Yémen
والحمدُ لله مُمْسِينَـا وَمُصْبِحِنَا * بِالخَيْرِ والعَفْوْ والإِحْســانِ وَالمِنَنِ
Et la louange est à Allah qui nous fait atteindre le soir et le matin * Dans le bien, le pardon, la bienfaisance et les faveurs
A l'occasion du décès de L’Imam-As’Sajjãd (Ali fils de l’Imam Al-Hussayn nommé Zayn Al-Abidin) (as)
Le summum de spiritualité et de dévotion
Dieu dit dans son Noble Livre: ((Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement)) (Coran XXXIII, 33). L’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussayn, Zayn al-‘Âbidîn (p) est l’un des Gens de la Famille dont nous célébrons la mémoire de sa mort au 25 ème jour du mois sacré de muharram. Avec cet Imâm (p), nous connaissons les vastes horizons de l’Imâma dans ses dimensions les plus diverses qui ont empli de science leurs raisons, d’esprit leurs cœurs et de bénédictions leurs vies.
Cet imâm (p) représente le summum de spiritualité de dévotion et d’amour de Dieu. Lorsque nous lisons ses diverses invocations, nous constatons comment sa foi le transporte vers les hauteurs de la sérénité et du bien et transporte l’homme vers la voie de l’Islam. Lorsqu’il s’adresse à Dieu dans ses invocations, il vit l’Islam dans ses concepts, dans ses moralités et dans sa spiritualité ; et lorsque nous l’écoutons, on a l’impression de fréquenter toute une école de l’Islam culturel, spirituel, gnostique et militant qui emplit notre invocation de Dieu et qui empli notre invocation d’une vie engagée dans la voie de l’Islam.
L’Imâm (p) nous apprend une nouvelle méthode de vivre avec Dieu sans pour autant s’éloigner de la vie dans ce monde.
Le message de ‘Âchourâ’
L’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p) a vécu avec son père l’Imâm al-Hussayn (p) et ses compagnons l’événement de ‘Âchourâ’ en tant que message destiné à changer la réalité et à affirmer l’humanité de l’homme dans le sens de la dignité et de la lutte contre les injustes. Il a vécu toutes les scènes du drame avec le nourrisson égorgé, avec le jeune homme tué et avec le vieillard nonagénaire martyrisé. Il les a vécues avec le deuil, la patience et le courage des femmes qui ont assisté au drame. Malade, il vivait tout cela et l’accumulait dans sa conscience sans se perturber tout en plongeant dans le profond du drame.
Dans son attitude à l’égard des Tyrans de Kûfa et de Damas, et contrairement à cette image à travers laquelle certains conteurs le présentent humilié et tout en larme, il était aussi au summum du courage et de l’honneur. Face à Ibn Ziyâd et à Yazîd, il était ferme, courageux et digne, mais certains cherchent à nous faire pleurer et non pas à ouvrir nos cerveaux pour connaître les Imâms tels qu’ils étaient réellement.
Un professeur de la culture islamique
De retour à Médine, le drame ne l’a pas empêché d’être une école pour beaucoup de savants qui ont conduit le mouvement culturel islamique. Ses biographes affirment qu’il faisait référence pour un grand nombre de jurisconsulte et de savants qui ont tenu de lui des sermons, des invocations, des discours sur les vertus du Coran, sur le licite et l’illicite ainsi que sur les expéditions guerrières et les batailles. Ses souvenirs dramatiques ne l’ont pas empêché d’assumer ses responsabilités d’Imâm qui diffusait la science, la connaissance et la spiritualité au point que certains chercheurs l’ont considéré comme le professeur de l’époque.
Un exemple de pardon et de tolérance
Au moment de la révolte de Médine contre les Umayyades, l’un de ces derniers, Marwân Ibn al-Hakam qui avait conseillé le gouverneur de tuer al-Hussayn (p) s’il refusait de prêter serment d’allégeance à Yazîd, devait s’enfuir de Médine mais il ne savait pas comment faire pour protéger les membres de sa famille, femmes, enfants et autres au nombre de 500 personnes. Aucun des notables de Médine n’a accepté de les protéger sauf l’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussayn (p) que les Umayyades avaient tué son père, ses frères, ses oncles, ses cousins et leurs compagnons. Pourtant, il a dit à Marwân : « Envoie-moi les membres de ta famille pour qu’ils soient avec les miens ». L’une des filles de Marwân a dit : « Nous avons trouvé dans la maison de ‘Alî Ibn al-Hussayn un bon traitement que nous n’avons jamais trouvé dans la maison de notre père ». Un poète a dit en parlant de la différence à ce propos, entre les Gens de la Famille et les autres :
«Nous avons gouverné avec la tolérance comme qualité,
mais quand vous avez gouverné le sang a coulé à Abtah.
Vous avez considéré comme licite le fait de tuer les prisonniers,
Alors que tant de fois nous les avons pardonnés.
Cette différence entre nous et vous suffit,
Et chaque vase laisse couler le liquide qu’il contient ».
Une autre histoire parle d’un autre gouverneur umayyade de Médine qui avait l’habitude de maltraiter l’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p). Ce gouverneur a été démis de ses fonctions et le calife a ordonné de le punir en l’exposant dans la place publique au châtiment des gens qui l’insultaient et le frappaient en passant près de lui. Mais il avait surtout peur de Zayn al-‘Âbidîn (p) et des membres de sa famille. Quant à l’Imâm (p) qui avait demandé aux siens de ne lui faire aucun mal, il ne s’est pas contenté d’aller voir le gouverneur déchu sans le maltraiter, mais il lui a demandé s’il n’avait pas besoin de quelque chose ou s’il avait des dettes à rembourser se proposant ainsi de les rembourser à sa place. Par la suite, ce gouverneur disait : « Dieu sait qui envoyer comme messagers » reconnaissant ainsi la tolérance et les bons caractères de ‘Alî Ibn al-Hussayn (p).
Une troisième histoire parle d’un personnage qui, croisant l’Imâm (p) en passant avec certains de ses compagnons, il l’a insulté avant de continuer son chemin. Après son départ, l’Imâm (p) a proposé à ses compagnons d’aller avec lui pour rencontrer ce même personnage. Ces derniers ont cru qu’il voulait le violenter mais ils ont changé d’avis lorsqu’ils l’ont entendu réciter le verset qui dit : ((Ceux qui maîtrisent leur colère et qui pardonnent aux hommes)) (Coran III, 134). A leur arrivée, ledit personnage les a reçus en s’attendant au pire, mais l’Imâm (p) lui a dit : « Tu viens de m’adresser des accusations ; si ce que tu as dit est vrai, je demande à Dieu de me pardonner. Et si ce que tu as dit n’est pas vrai, je demande à Dieu de te pardonner ». L’homme a été tellement touché puis il a reconnu son erreur tout en disant : «Dieu sait qui envoyer comme messagers».
Connaissance et spiritualité
Le voyant pleurer par crainte de Dieu, l’un de ses compagnons lui a dit : « Le Messager de Dieu et le Commandeur des Croyants sont tes grands pères, az-Zahrâ’ est ta grand- mère, al-Hassan est ton oncle et al-Hussayn ton père ! ». L’Imâm (p) a répondu : « Ne parle pas de mon père et de mon grand-père; Dieu a créé le Paradis pour ceux qui Lui obéissent mêmes s’ils sont des esclaves abyssins et Il a créé l’Enfer pour ceux qui Lui désobéissent même s’ils sont des seigneurs quraychites ». Il a signalé ainsi que la valeur en Islam ne provient pas de la parenté même très noble mais plutôt de la bonne action : ((Ceux qui sont les plus nobles d’entre vous auprès de Dieu sont les plus pieux)) (Coran XLIX, 13) . Dans le même sens, l’Imâm ‘Alî (p) disait : « Le partisan de Muhammad est celui qui obéit à Dieu même s’il n’est pas de proche parenté et l’ennemi de Muhammad est celui qui désobéit à Dieu même s’il est de proche parenté » ((Les hommes les plus proches d’Ibrâhîm (Abraham) sont vraiment ceux qui l’ont suivi)) (Coran III, 68).
En pleurant son père l’Imâm al-Hussayn (p), l’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p) ne le faisait pas par sentiment de faiblesse mais pour attirer l’attention publique sur le drame de ‘Âchourâ’ qu’il voulait conserver vivante dans la conscience des gens.
Il demandait aux gens de recommander le bien et de déconseiller le mal en disant : « Celui qui ne recommande pas le bien et ne déconseille pas le mal est comme celui qui abandonne le Livre de Dieu ». Il enseignait que parmi les gens, ceux qui se patientent, qui sont tolérants, qui pardonnent et qui se visitent les uns les autres pour Dieu gagneront le Paradis sans être jugés.
Voilà la leçon à apprendre de l’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p). Il existe beaucoup d’autres leçons à apprendre de cet Imâm et à en faire une méthode spirituelle et morale. Que la paix de Dieu, sa Miséricorde et ses Bénédictions soient sur Zayn al-‘Âbidîn, sur son père, son oncle, sa grand-mère et son grand-père ainsi que sur le Messager de Dieu (P).
Son Eminence l'Ayatollah al-'Uzmâ Muhammad Hussein Fadlullah
interrogé l’Émir des croyants, l’Imam Ali (as), sur le verset 4 de la sourate Al Muzzamil
On a interrogé l’Émir des croyants, l’Imam Ali (as), sur le verset 4 de la sourate Al Muzzamil :
« ou un peu plus. Et récite le Coran, lentement et clairement »
qui a déclaré :
- Lisez le Coran clairement
- Ne séparez pas ses mots comme des cailloux qu’on éparpille
- Ne lisez pas vite comme on récite un poème
- Arrêtez-vous lorsque vous arrivez à ses prodiges et réfléchissez
- Faites vibrer les cœurs (par votre récitation)
- Ne cherchez pas à arriver vite, à la fin de la lecture
Bihar al Anwar de l’Allameh Majlessi, volume 82 page 50
Est-ce que le hadith Tharalayn est un hadith mutawattir et est-ce que les ulémas sunnites l’ont cité dans leurs recherches ?
Le Hadith al-Thaqalayn est un Hadith célèbre et mutawattir (cela signifie qu'il a été rapporté tant de fois par tant de gens qu'il n'y a aucun doute sur son authenticité) du Prophète Mohammad (as) qui dit :
« Je suis sur le point d'être rappelé (par Allah) et de répondre (à ce rappel). "Je vous laisse les
Thaqalayn (les deux Poids) : le Livre d'Allãh et ma Famille, les Gens de ma Maison". Celui Qui est Doux (Allah) m'a informé qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi près du Bassin (jusqu'au Jour du Jugement). Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi».
Ce hadith dont les chaines de transmission remplissent toutes les conditions requises, est aussi très clair du point de vue du sens et ne laisse place à aucun doute sur son authenticité. Beaucoup d’ulémas chiites et sunnites, ont étudié ce hadith, comme Seyed Hamed Hossein Lakhnavi Hindi dans son livre « Abaqat al'anwar fi imamat al 'A'immat al'athar» qui cite plus de
300 religieux sunnites ayant cité ce hadith, et le recueil sur le hadith al-Thaqalayn du centre égyptien « Dar-ol-Targhib » d’Al Azhar.
D’après l’auteur du livre « Abaqat al'anwar fi imamat al 'A'immat al'athar», ce hadith a été rapporté par plus de 30 compagnons et 19 suiveurs, et Ibn Hajar Mecci dans son « Al Sava’egh », a cité une vingtaine de compagnons.
Parmi ces sources sunnites, citons aussi le Sahih de Muslem, le Sunan d’Al-Tirmidhî, le Sunan d’Al Darimi, le Khasā’is Amīr al-Mu’minīn Alī b. Abī Tālib (as) d’Ahmad b. Shu'ayb al-Nasa'i sur les particularités de l’Imam Ali (as), le Musnad d’Ahmad
ben Hanbal, le Mustadrak de Hakim Nechapouri, le « Dhakhā'ir al-'uqba fī manāqib dhawī al-qurba » d’Ahmad ibn Abdellah Tabari, le « Hilya al-’awliyâ’ wa tabaqât al-’asfiyâ » d’Abu Nu’aym Isfahani, le « Kanz al-Ummal » d’Ala al-Din Ali ibn Abd-al-Malik Husam al-Din al-Muttaqi al-Hindi, le Grand dictionnaire de Tabarani et le Sunan al-Kubrâ, célèbre recueil de hadîth communément appelé « Sunan Al Bayhaqî », et les commentaires coraniques « Al-Tafsir al-Kabir » de Muhammad ibn Umar Fakhr al-Din al-Razi, le commentaire d’Ahmad Ibn-Muhammad Ta’labī, celui de Nechapouri, d’Ibn Kathir, de Suyuti
et de Khazan, et des dizaines de livres d’Histoire et de sciences des hadiths.
Liste des compagnons qui ont cité ce hadith de la part du prophète Mohammad (as)
1- Ali ibn Abi Talib cité dans le « Hilya al-’awliyâ’ wa tabaqât al-’asfiyâ » et le « Kanz al-Ummal »
2- Abou Sa’id al-Khudri cité dans le Musnad d’Ahmad ibn Abdellah Tabari, le Dar al Mansur, le commentaire coranique « Mafatih al-Ghayb » et le Grand dictionnaire
3- Zayd ben Arqam cité dans le Sahih de Tirmidhî, le Musnad d’Ahmad, le Sahih de Muslim, le « Khasā’is Amīr al-Mu’minīn Alī b. Abī Tālib (as) » d’Ahmad b. Shu'ayb al-Nasa'i, le Mustadrak de Hakim, le « Al-Durr Al-Manthur Fi Tafsir Bil-Ma'thur » de Jalal al-Din al-Suyuti
4- Jaber ben Abdoullah cité dans le « Nawadir al Usul » de Tirmidhî, le Sahih de Tirmidhî et le Isti’ab
5- Hudhayfa ben Asid Ghafari cité dans le « Nawadir al Usul » de Tirmidhî, et le grand dictionnaire de Tabarani
6- Zayd ibn Thâbit cité dans le Musnad d’Ahmad, le « Lisân al-'Arab », encyclopédie d'Ibn Manzûr,
7- Abu Hurayra cité dans le « Hilya al-’awliyâ’ wa tabaqât al-’asfiyâ » de Suyuti
8- Abu Dhar al-Ghafari cité dans le recueil d’Histoire d’ibn Kathir
D’autres compagnons comme Khuzaima ibn Thabit, Sahl ibn Sa'd Abdullah ibn Omar, Abu al-Heysam ibn Tayyahan, Adi ibn Hatim et Oumm Salama bint Abi Oumaya ont aussi été cités au sujet de ce hadith.
Liste des Tabi’in (compagnons des compagnons) qui ont rapporté ce hadith
1- Atieh ben Sa’id Oufi citant Abu Sa`id al-Khudri, cité dans le Musnad d’Ahmad, le grand dictionnaire et le « Tabaqat al-Kubra » de Muhammad ibn Sa'd ibn Mani' al-Baghdadi
2- Yazid ben Hayyan citant Zayd ben Arqam, cité dans le Sahih de Muslim et le Sunan de Darimi
3- Habib ben Abi Thabit citant Zayd ben Arqam, cité dans le
Sunan d’Al Bayhaqî et par Tirmidhî
4- Abu Tufail Amr ibn Wathila al-Leethi citant Hudhayfa ben Asid Ghafari et Zayd ben Arqam, cité dans le Mustadrak de Hakim, le grand dictionnaire, le « Khasā’is Amīr al-Mu’minīn Alī b. Abī Tālib (as) » d’Ahmad b. Shu'ayb al-Nasa'i et le « Nawadir al Usul » de Tirmidhî
D’autres Tabi’in ont aussi été cités dans les ouvrages sunnites, au sujet de ce hadith, comme Asbagh b. Nubāta, Abdoullah ben Abī Rāfi, Omar ben Muslim ou Al-Ḥārith ben Abdullah al-Hamdānī.
Peut-on faire la prière en commun avec les sunnites ?
Un des grands conseils que les Ahl-ul-bayt (as) faisaient aux chiites pour l’union des musulmans, était la participation aux réunions des musulmans et surtout aux prières en commun.
Ces revayats montent le souci des Ahl-ul-Bayt (as) pour la question de l’union islamique et l’Imam Sajad (as) a déclaré à ce sujet :
مَنْ صَلَّى مَعَهُمْ فِی الصَّفِّ الْأَوَّلِ فَکَأَنَّمَا صَلَّى مَعَ رَسُولِ اللَّهِ، صلی الله علیه وآله، فِی الصَّفِّ الْأَوَّل
« Celui qui participe avec eux aux prières en commun au premier rang, sera semblable à celui qui aurait fait la prière derrière le prophète (as), au premier rang »
Eshagh ben Amar Seyrafi a aussi déclaré que l’Imam Sadegh (as) lui avait dit :
یَا إِسْحَاقُ أَتُصَلِّی مَعَهُمْ فِی الْمَسْجِدِ؟ قُلْتُ: نَعَمْ قَالَ: صَلِّ مَعَهُمْ فَإِنَّ الْمُصَلِّیَ مَعَهُمْ فِی الصَّفِّ الْأَوَّلِ کَالشَّاهِرِ سَیْفَهُ فِی سَبِیلِ اللَّهِ « Eshagh ! Est-ce que tu pries avec nos opposants dans la mosquée ? J’ai répondu que oui. L’Imam a dit alors : « Fais la prière avec eux car celui qui prie avec eux au premier
rang, sera comme celui qui aura combattu pour Dieu »
Dans une autre revayat, l’Imam Sadegh (as) a déclaré :
إِذَا صَلَّیْتَ مَعَهُمْ غُفِرَ لَکَ بِعَدَدِ مَنْ خَالَفَک « Dieu pardonne, si tu pries avec eux, un nombre de péchés égal au nombre de tes opposants.
Il est intéressant de noter que lorsqu’on interrogea l’Imam Sadegh (as) sur les raisons pour lesquelles les prières des voyageurs à la Mecque et à Médine, se font de façon complète, il déclara : « C’est pour éviter que les chiites ne quittent vite le lieu de prière car il y a des chiites qui après avoir récité
les prières raccourcies du voyageur, quittent les rangs de la prière, ce qui est considéré par les sunnites, comme un manque de respect envers eux ».
En plus de cela, les témoignages historiques et les revayats montrent que l’Imam Ali (as) participait aux prières en commun à l’époque des trois premiers califes.
Ces revayats sont si nombreuses que le Cheikh al-Hur al-Aamili, auteur du livre Wasā'il al-Shī'a, a consacré une partie de son livre à cette question et rassemblé les hadiths et les revayats sur la nécessité de faire les prières avec les sunnites.
Les jurisconsultes et les références religieuses en fonction de ces nombreuses revayats, ont toujours prononcé des fatwas favorables à la participation des chiites aux prières des sunnites, chose qui selon eux, encourage l’union des musulmans.
C’est ainsi que l’Ayatollah Khou’i, après avoir cité plusieurs de ces ravayats, précise que ces ordres ne viennent pas d’une peur ou d’une nécessité de cacher ses positions, car les amis de l’Imam (as) à cette époque, étaient connus et célèbres.
A ce sujet, il écrit : «Ces revayats nous montrent que l’ordre de participer aux prières en commun des sunnites ne vient pas d’une peur quelconque mais est dans
l’intérêt général et contribue à l’union des musulmans, alors que l’absence de participation n’aurait pas eu d’effets négatifs étant donné que les compagnons de l’Imam (as) à cette époque, étaient connus pour leur appartenance chiite. L’ordre de l’Imam (as) à ses partisans, de participer à leurs prières, ne venait pas du fait que ces gens étaient inconnus mais était une façon de les éduquer et de montrer que les chiites n’étaient pas des gens butés et obstinés, et pour que les sunnites disent que « Ja’far », c'est-à-dire l’Imam Sadegh (as), avait bien éduqué ses disciples».
L’Ayatollah Khou’i par la suite, précise aussi que cette ordre concerne toutes les époques
ajoutant : « La raison de ces revayats est que l’Imam (as) voulait par là, protéger l’union des musulmans et distinguer les chiites par leur tolérance. Ces conseils valent encore à notre époque, et la présence dans les mosquées des autres écoles permet aux chiites de se distinguer par leur tolérance et de préserver l’union des musulmans »
Pour conclure, nous dirons que ces revayats rapportées des Saints Imams (as), nous encouragent à avoir des relations avec les sunnites et en participant avec eux aux prières en commun, permettent d’attirer leur sympathie.
Il est évident que ce genre de comportement contribuera à l’union des musulmans et à un plus grand accord dans la communauté islamique.
Biographie de Maria al-Qibtiyya
Maria al-Qibtiyya était une des épouses du prophète (as), ancienne esclave envoyée par Muqawqis, gouverneur d’Égypte, au prophète de l’islam. Seul l’honneur d’être l’épouse du prophète (as) permettait à Maria al-Qibtiyya de supporter cette société remplie d’ignorance où le prophète était le seul défenseur du monothéisme et profitait de chaque occasion, pour encourager les vertus morales notamment la valeur que l’islam donne aux vertueux et non aux riches, et non les valeurs en fonction des différences sociales ou des discriminations de ce monde. Le comportement du prophète (as) envers Maria al-Qibtiyya et la place de cette femme vertueuse dans la vie du prophète (as) le montrent bien. Elle
échappa aux calomnies avec le soutien du prophète (as), calomnies qui mettaient en question sa vertu mais aussi la vérité de la mission prophétique, acquérant une telle réputation qu’elle devint, grâce à l’aide de Dieu, honorée du titre de « mère d’Ibrahim », fils du prophète (as). Maria al-Qibtiyya était la fille de Sham’un et d’une femme romaine, et naquit dans la région de Gharieh’i Hafan en Égypte.
Aucun livre d’histoire ne fait allusion à ses origines et seul le nom de son père est cité, peut-être à cause du fait que pour les Arabes, une esclave n’avait pas de statut social et aussi parce que Maria al-Qibtiyya n’appartenait à aucune grande tribu arabe. La seule information est celle de la date de son entrée en Hedjaz, c'est-à-dire la 6ème ou la 7ème année de l’hégire.
L’invitation du prophète (as) aux dirigeants des autres pays
La 6ème année de l’Hégire, le prophète (as) envoya des ambassadeurs aux dirigeants de différents pays, pour les inviter à l’islam. Il envoya donc Hatib ibn Abi Balta'ah en Égypte, auprès de Muqawqis, gouverneur d’Égypte, avec une lettre dont voici le texte :
« Au nom de Dieu, clément et miséricordieux
Lette de Mohammad Ben Abdoullah à Muqawqis, gouverneur d’Égypte, avec mes salutations aux défenseurs de la vérité.
Je vous invite à vous soumettre à l’islam si vous le faites Dieu vous récompensera le double et dans le cas contraire, vous serez considérés comme responsable du péché des
Coptes. Nous disons ceci : « Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah". Puis, s'ils tournent le dos, dites : "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis ». (Coran 3 :64) »
L’envoyé du prophète se rendit au palais de Muqawqis à qui il remit la lettre. Muqawqis lut la lettre et la plaça dans un récipient d’ivoire, puis il dit : « Si Mohammad est vraiment l’envoyé de Dieu, comment ses opposants ont-il pu l’expulser de sa terre natale et l’obliger à s’installer à
Médine ? Pourquoi ne les a-t-il pas maudits et exterminés ? »
L’émissaire répondit que Jésus (as) était l’envoyé de Dieu auquel ils croyaient et qu’il n’avait pas non plus maudits les fils d’Israël qui voulait l’assassiner.
Muqawqis reconnut qu’il avait raison et dit : « Bravo ! Tu es un homme intelligent, envoyé par un homme intelligent ! »
L’émissaire ajouta : « Avant vous, quelqu’un (le pharaon) régnait dans ce pays, qui se prenait pour Dieu. Dieu l’a anéanti et en a fait un exemple pour les nations. Tachez de ne pas devenir (comme lui) un exemple pour les gens ! Le prophète (as) nous a invités
à une religion pure et les Koraïchites l’ont combattu de façon injuste, ainsi que les juifs. Les gens les plus proches de lui sont les chrétiens. Je jure par Dieu, que Moise (as) a annoncé la prophétie de Jésus (as) comme Jésus a annoncé la prophétie de Mohammad (as). Nous vous invitons à l’islam comme vous avez invité les partisans de la Bible (les juifs) à l’Évangile. Tout peuple qui entendra l’invitation du prophète (as) doit le suivre. Je vous ai transmis l’invitation de Mohammad (as) et il vaudrait mieux que vous et votre peuple répondent à cette invitation ».
Après plusieurs jours, Muqawqis invita Hatib ibn Abi Balta'ah à lui parler de l’islam et du prophète, et à présenter ses particularités.
Hatib ibn Abi Balta'ah déclara que Mohammad invitait à l’adoration du Dieu unique et ordonnait de faire les prières cinq fois par jour, de jeûner un mois dans l’année, de faire le pèlerinage à la «Maison de Dieu », de respecter ses engagements et de s’abstenir de consommer du sang et des animaux morts. Puis il présenta certaines particularités du prophète de l’islam (as).
Muqawqis fut agréablement surpris et déclara qu’il pensait auparavant que le dernier prophète viendrait de Cham qui est la terre des prophètes mais qu’il avait compris qu’il était apparu en Hedjaz. Il ordonna ensuite à ses scriptes de rédiger une lettre en arabe qui disait :
« À Mohammad fils d’Abdoullah, de la part de Muqawqis, chef des Coptes.
Avec mes salutations. J’ai lu ta lettre et ce que tu avais écrit, et entendu ton invitation. Je pensais que le dernier prophète viendrait de Cham. J’ai bien reçu ton envoyé et j’envoie avec lui, deux esclaves, des habits tissés dans la grande région des Coptes et des montures, et termine cette lettre en te saluant ».
Muqawqis donna cette lettre à Hatib en s’excusant de ne pas pouvoir accepter l’invitation du prophète (as), lui conseillant de ne pas divulguer ce qu’il avait vu et entendu. Hatib revint à Médine avec deux esclaves nommées Maria et Sirin, un eunuque, 4000 grammes d’or, vingt vêtements tissés en Égypte, un mulet gris, du miel, de l’encens, du musc et des parfums.
Maria et sa sœur pleuraient à chaudes larmes sur la route de Médine, pensant que leur vie s’arrêterait et qu’elles ne connaitraient jamais le bonheur. Hatib se rendit compte de leur peine et leur raconta des récits sur la Mecque et Hedjaz, leur parla de l’islam et du prophète, et en entendant ces paroles sur la grandeur de l’islam, le prophète et sa grande bonté, elles se convertirent à l’islam. Ce groupe arriva à Médine la 7ème année de l’hégire, alors que le prophète venait de rentrer d’Éthiopie.
Hatib se rendit auprès du prophète (as) pour lui faire le rapport de son voyage et lui remettre les cadeaux du gouverneur égyptien. Le prophète (as) épousa Maria peu de temps après, et maria sa sœur à Hesan ben Thabet qui était un poète célèbre, puis distribua les cadeaux aux compagnons.
Un an après, Maria qui était très satisfaite de la place qu’elle avait auprès du prophète (as) dont elle recherchait constamment la satisfaction, accoucha d’un fils au mois de Zil Hadjah. La sage femme nommée Salami, annonça la naissance à son mari Abou Rafe’ qui l’annonça au prophète (as) qui lui offrit un esclave et nomma son fils Ibrahim, du nom de son ancêtre Abraham. Il tua un
mouton le 7ème jour, et offrit le poids de ses cheveux en argent aux pauvres.
Anas ibn Malik a déclaré : « Quand Ibrahim est né, l’Ange Gabriel s’est adressé au prophète (as) de cette manière : « Salut à toi, père d’Ibrahim ».
Après la naissance d’Ibrahim, le prophète (as) dit : « Hier soir, j’ai eu un fils que j’ai nommé Ibrahim, du nom de mon père (mon ancêtre Abraham)»
Les femmes de Médine se disputaient l’honneur d’allaiter Ibrahim pour se rapprocher de Maria et ce fut Umm Khuleh bint Manzar ben Zeid qui eut cet honneur. Mais Ibrahim tomba
gravement malade et le prophète (as) très affligé déclara :
يا إبراهِيم لَو لا اَنَّهُ اَمْرٌ حَقٌّ وَوَعْدٌ صِدقٌ، وَأنَّ آخِرَنا سَيَلْحَقُ بِأوَّلِنا، لَحَزِنّا عَلَيْكَ حُزْناً هُوَ اَشَدُّ مِنْ هذا، تَدْمَعُ الْعَيْنُ وَ يَحْزَنُ الْقَلْبُ وَ لا نَقُولُ إلاّ ما يَرضي رَبَّنا وَاللهُ يا إبْراهِيم، إنّا بِكَ لَمَحْزُونُون.
« Ibrahim, si la mort n’était pas une promesse et une volonté divines, et si nous n’étions pas à la fin, destinés à ce qui avait été écrit au début, nous serions plus peinés par ce qui t’arrive, nos yeux sont remplis de larmes et nos cœurs de tristesse, mais nous ne dirons rien qui déplaise à Dieu bien qu’Ibrahim, ta disparition et ta mort nous rendent très tristes »
Certains s’étonnèrent de ce discours et dirent au prophète (as) qu’il leur avait auparavant interdit de pleurer, le
prophète (as) leur répondit qu’il ne leur avait pas interdit de pleurer lors de la perte de leurs proches car cela était un signe de bonté et que celui qui n’avait pas de chagrin face à la peine des autres, n’obtiendrait pas la grâce divine.
Le prophète (as) ordonna qu’on lave et qu’on mette Ibrahim dans un linceul, puis il prit son corps et l’enterra au cimetière de Baghi où se trouve sa tombe actuellement.
Le jour de la mort d’Ibrahim, il y eut une éclipse solaire à Médine, les gens prétendirent que c’était à cause du décès d’Ibrahim. Le prophète (as) entendant ces paroles, monta en chaire et déclara :
اَيُّهَا النّاس إنَّ الشَّمْسَ وَ الْقَمَرَ آيَتانِ مِنْ آيات ِاللهِ لاتَخْسِفانِ لِمَوْتِ اَحَدٍ وَلا لِحَياتِهِ.
« Le soleil et la lune sont deux signes du pouvoir de Dieu et sont sous Son contrôle, et une éclipse n’arrive pas à cause de la mort ou de la naissance de quelqu’un ».
Des revayats ont rapporté qu’il a dit :
إنَّ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ لايَنْكَسِفانِ لِمَوْتِ اَحَدٍ وَلا لِحَياتِهِ فَإذا رَأيْتُمْ فَصَلُّوا وَادْعُوا الله.
« Une éclipse du soleil ou de la lune n’arrive pas à cause de la mort ou de la naissance de quelqu’un. Si vous assistez à une éclipse, faites la prière ».
Maria fut très attristée par la mort d’Ibrahim et répétait sans cesse le verset de la sourate Baghara :
"اِنّا لِلّه وَاِنّا اِلَيهِ راجِعُون" (156)
Maria aimait beaucoup le récit d’Adjar que Dieu avait aidée alors qu’elle était
seule en faisant jaillir la source de Zamzam. Elle savait que le récit d’adjar resterait dans l’histoire et que son parcours entre Safa et Marwa deviendrait une des principales cérémonies du Hadj. Elle comparait sa vie à celle d’Adjar, deux esclaves devenues épouses d’un prophète, avec la seule différence qu’Adjar était la mère d’Ismail et que Maria n’avait pas s’enfant du prophète (as). Après le décès de Khadija, le prophète (as) n’eut aucun enfant de ses autres épouses, c’est seulement de Khadija qu’il eut six enfants dont deux fils, Abdoullah et Ghassem qui décédèrent dans l’enfance.
Maria resta un an dans la maison de Hareth ben Na’man, puis sur sa demande partit au nord de Médine, dans une petite palmeraie nommée
actuellement « Mashrabeh Umm Ibrahim » où elle accoucha d’Ibrahim et où les pèlerins sont invités à faire une prière lors du hadj. Cet endroit est aujourd’hui, devenu un cimetière abandonné où se trouve la tombe de la mère de l’Imam Reza (as), de descendants des Saints Imams (as) et de partisans des Ah-ul-bayt (as). Actuellement de hauts murs ont été construits pour empêcher que les pèlerins viennent dans ce lieu.
Au sujet des grandes qualités morales de Maria, on a dit qu’elle était une femme vertueuse et généreuse, que le prophète aimait beaucoup. Le prophète (as) avait dit à son sujet : « Comportez vous bien avec les Égyptiens, lors de la conquête de l’Égypte, car je suis leur gendre »
Hazrat Ali (as) et Fatemeh Zahra (as) avait pour Maria une attention particulière et furent très heureux lors de la naissance d’Ibrahim. Après le décès du prophète (as), les deux premiers califes lui accordèrent un salaire pour lui permettre de vivre.
Il ne fait aucun doute que le premier verset de la sourate al-Tahrim a été révélé au sujet de Maria al-Qibtiyya dont les qualités et l’attention que lui vouait le prophète (as) avaient attiré la jalousie de certaines autres épouses. Ce verset s’adresse au prophète (as) en ces termes :
"يا ايّها النّبيّ لم تحرّم ما أحلّ الله لک تبتغي مرضات أزواجک و الله غفورٌ رحيم".
1. Ô Prophète! Pourquoi, en recherchant l'agrément de tes femmes,
t'interdis-tu ce qu'Allah t'a rendu licite? Et Allah est Pardonneur, Très Miséricordieux.
Les hadiths de certains livres chiites disent que les versets 11 à 13 de la sourate Noor :
11. Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme pêché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment. 12. Pourquoi, lorsque vous l'avez entendue [cette calomnie], les croyants et les croyantes n'ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n'ont-ils pas dit : "C'est une calomnie évidente? "
concernent ceux qui avaient fait des déclarations au sujet de Maria, selon lesquelles Ibrahim ne serait pas le fils du prophète (as) mais le fils d’un copte nommé Jarih, esclave envoyé au prophète (as) par Muqawqis, avec Maria.
Ce verset interdisait toute critique de la famille du prophète (as) et de Maria qui décéda cinq ans après le prophète (as), au mois de Muharrem de la 16ème année de l’hégire, et fut enterrée après la prière mortuaire dirigée par le second calife, au cimetière de Baghi.
lavage de cerveau, pour effectuer des attentats suicides chez des groupes takfiris
Au nom de Dieu, clément et miséricordieux
Comme vous le savez, les musulmans actuellement, sont dans une situation particulière, avec l’éveil islamique, la chute des dictatures en Tunisie, en Égypte, en Libye et au Yémen, et les complots du front de l’arrogance dirigé par les États-Unis et leurs alliés, pour développer l’islamophobie et des conflits ethniques et religieux, qui ont créé des situations difficiles et dangereuses.
Des gens ignorants et trompés, dans des attaques et des explosions terroristes dans les régions habitées, ont tué un grand nombre de musulmans, chiites et sunnites, détruit leurs habitations et pillé leurs biens, créant ainsi une crise très sérieuse.
Les chiites opprimés d’Irak, du Pakistan, du Liban, du Bahreïn, de Syrie, d’Afghanistan, d’Indonésie et d’autres pays, sont les plus visés et ces dernières semaines, des centaines d’entre eux, sont tombés en martyrs ou ont été blessés, lors d’attaques terroristes, ont vu leur maison détruite ou ont été forcés à l’exil.
Les raisons des groupes takfiris dont certains membres ont subi un lavage de cerveau, pour effectuer ces attentats suicides, sont les mensonges portés contre les chiites, accusés d’insulter les compagnons et les valeurs des musulmans sunnites, accusations qui rendent à leurs yeux, licite et nécessaire le meurtre des chiites. Malheureusement selon cette logique, jusqu’à présent, des milliers de chiites ont été tués dans différentes régions du monde, et cette pratique, contraire aux enseignements évidents de l’islam, se poursuit.
Ceci alors que la Révolution islamique, dirigée par l’imam Khomeiny, a toujours défendu l’union de l’ummah islamique, et que les grandes Références religieuses jusqu’à présent, ont fait des pas importants et sérieux dans ce domaine.
C’est la raison pour laquelle nous avons demandé l’avis de ces religieux sur les personnes qui insultent les valeurs des musulmans, à savoir les épouses et les compagnons du prophète (as), qui sèment la division dans les rangs des adeptes du prophète de l’islam (as), et effectuent ces attaques suicides et destructrices, un avis qui pourra servir à la défense des musulmans spécialement des chiites, et mettre un terme à
ces tueries et à ces violences.
Je demande à Dieu, qu’Il vous accorde la santé, une longue vie et des réussites successives
Le représentant du Vali-e-Faghi aux affaires du Hadj et responsable des pèlerins iraniens
"Tout blocus maritime US est une déclaration de guerre à la Russie"
Selon un sénateur russe, tout blocus maritime instauré par les États-Unis à l’encontre de la Russie pourrait être considéré comme une déclaration de guerre.
Ryan Zinke, secrétaire à l’Intérieur des États-Unis, a prétendu vendredi dernier que les États-Unis étaient en mesure d’imposer un blocus maritime et d’empêcher ainsi l’entrée de la Russie sur le marché de l’énergie.
Les responsables russes n’ont pas tardé à fournir une réponse aux allégations de Ryan Zinke.
Le sénateur russe, Alekseï Pouchkov, a estimé ce dimanche que tout blocus maritime instauré par les États-Unis serait considéré comme une déclaration de guerre.
Vers une capitulation israélienne au Golan ?
Israël serait-il en passe de lâcher du lest ? La Russie a entamé la livraison de S-300 à la Syrie, amenant Israël à réfléchir à un véritable compromis, notamment sur le Golan.
La livraison de S-300 russes à l’armée syrienne est une nouvelle des moins désopilantes pour Israël. Elle signifie, en premier lieu, la fin de sa suprématie militaire au Moyen-Orient, et deuxièmement, l’ébauche de véritables négociations pour arriver à un compromis, notamment sur la situation du Golan, peut-on lire dans la récente édition du journal panarabe Al-Quds al-Arabi.
L’histoire a montré que dans une guerre, la victoire appartient à la partie qui est avantagée par sa puissance militaire, faisant donc de l’armement un marqueur indétrônable du pouvoir d’un pays. Il forme aussi un bouclier en temps de paix.
Les États-Unis et les pays européens ont fourni les armes les plus avancées à Israël avant que ce dernier ne devienne une grande puissance régionale. Le gouvernement israélien posséderait aussi entre 60 et 80 ogives nucléaires, bien qu’officiellement, il maintienne une « position ambiguë », ne confirmant ni ne niant la possession d’armes nucléaires.
Par ailleurs, l’échec des pays arabes résultait de l’impossibilité d’acquérir des armes sophistiquées à l’époque de l’ex-Union soviétique.
La Russie a armé la Syrie de ses systèmes de défense antiaérienne S-300 pour deux raisons : premièrement, le monde est entraîné vers une nouvelle guerre froide. La Russie ne possède pas autant de bases militaires à l’étranger que les États-Unis. Les plus importantes sont celles de Tartous et de Hmeimim en Syrie. Deuxièmement, selon les dires du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, Moscou n’approuve guère le plan de paix américain, le « Deal du siècle », destiné à résoudre le conflit israélo-palestinien. Or, la livraison de systèmes de défense avancés à la Syrie permettrait de contrer les desseins stratégiques de Washington au Proche-Orient.
Ces raisons énoncées sont celles-là mêmes qui déconcertent les régimes israélien et américain et qui ont suscité l’établissement de nouvelles sanctions contre la Russie.
Après la guerre de 2006, le Hezbollah, fort d’une panoplie incroyable de missiles, a réussi à renverser l’équilibre des pouvoirs. Depuis, Israël réfléchit à deux fois avant d’entreprendre toute autre offensive contre le Liban.
Le Hezbollah a acquis une puissance militaire telle qu’il est capable de viser la totalité des territoires occupés par Israël avec ses missiles. Son arsenal en 2018 n’est plus comparable à celui de 2006.
« Les S-300 russes ramèneront la paix en Syrie, affirme Al-Quds al-Arabi. Si Israël envisage de frapper le pays, Moscou fournira sans hésitation des S-400 à Damas. »