تقي زاده

تقي زاده

Ils étaient des centaines à défiler dans les rues de Washington pour protester contre la conférence d’AIPAC, le soutien américain à Israël et exigeant la justice et la liberté pour la Palestine. 
 
Des centaines de manifestants se sont rassemblés, dimanche 4 mars, devant la Maison Blanche pour exprimer leur protestation contre la tenue de la conférence de l’AIPAC à Washington.

Le rassemblement a été organisé à l’appel des organisations arabo-américaines au moment de la tenue de la conférence annuelle de l’AIPAC pour protester contre le soutien sans ambages des États-Unis au régime occupant israélien et ses politiques répressives à l’encontre des Palestiniens.

Les protestataires, rassemblés devant la Maison Blanche, frappaient sur les barrières qui les séparaient de l’entrée du centre de convention où se déroulait l’événement d’une semaine et criaient : « L’AIPAC doit partir ».

L’AIPAC est un des lobbies les plus puissants des États-Unis, créé en 1951 avec comme objectif de soutenir Israël. Il organise chaque année une conférence à Washington réunissant des lobbyistes pro-israéliens et des législateurs américains pour discuter de la politique américaine à propos d’Israël.

Les participants au rassemblement réclamaient la justice et la liberté pour la Palestine.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour montrer au monde que la cause palestinienne ne mourra jamais », a déclaré une protestataire au reporter de la chaîne Al-Mayadeen.

Des images sur les réseaux sociaux ont montré des gens brandissant des pancartes en soutien à la Palestine.

« Trump et son gouvernement ne respectent pas les droits internationaux des autres nations », a dit un autre manifestant.

Les manifestants dénonçaient le soutien apporté par le Congrès US à Israël et exigeaient la fin de l’occupation de la Palestine.

« L’AIPAC achète les hommes politiques américains pour en faire des représentants d’Israël. Nous leur disons Non », a noté un autre manifestant.
 
Les manifestants réclamaient, aussi, le rapatriement des réfugiés palestiniens.

Israël, qui bénéficie depuis des lustres du soutien sans faille des États-Unis, envisage d’obtenir, lors de cette conférence 2018 de l’AIPAC, plus de concessions à l’administration Trump et au Congrès US.
La première exposition de films et de photos consacrée à Arba’in en 2018 a été organisée par l’Association Eurpéenne d’Arba’in à Eindhoven au Sud-est des Pays-Bas.
Alireza Rajabi, responsible de l’Association Européenne d’Arba’in a indiqué lors d’une interview à IQNA que cette exposition a été favorablement accueillie samedi 3 mars, malgré un froid qui dominait la ville d’Eindhoven.


Il a ajouté : “Cette exposition sera organisée bientôt dans d’autres villes néerlandaises.” 

 
Le president nigérian a qualifié le Coran de la plus grande encyclopédie qui traite toutes les dimensions de la vie humaine.  
Muhammadu Buhari, président de la République fédérale du Nigeria, le 3 mars 2018, lors de la cérémonie de clôture des 32èmes compétitions nationales coraniques du Nigéria, a déclaré que le Coran enseignait comment bien se comporter avec les autres et notamment avec les non musulmans.


« Tous les livres révélés conseillent de vivre en paix et conseillent la tolérance. Nous l’avons vu dans la vie du prophète (as) qui a ordonné aux musulmans, opprimés par les Quraychites, de se rendre en Abyssinie ou régnait un roi chrétien », a-t-il dit.


Ces compétitions qui ont duré huit jours, ont commencé le 23 février 2018, et c’est Amiru Bunes, lecteur de 20 ans, de la région de  Bauchi qui a obtenu la première place.   

Le Coran est le livre céleste le plus haut et le plus durable, envoyé par Dieu à la meilleure de ses créatures, le prophète de l’islam (as). Dès le début de la révélation, les compagnons du prophète (as) ont cherché à en comprendre le sens et lui posaient des questions pour mieux comprendre.

Les siècles suivants, avec l’apparition des commentaires coraniques, les chercheurs ont travaillé dans ce sens et ont cherché chacun à leur mesure, de prouver par les versets, les sens personnels qu’ils donnaient au Coran. Certains commentateurs ont travaillé sur le lexique et la rhétorique, pour montrer l’aspect miraculeux du Coran.

Cependant au 13ème siècle de l’hégire, une nouvelle approche est apparue dans le commentaire social avec Sayed Jamal al-Din al-Asad Abadi qui avec le slogan de « retour à l’islam originel », dénonçait les problèmes sociaux des sociétés musulmanes, et propageait l’islam face aux pouvoirs occidentaux.

Un siècle après environ, Sayed Qutb Seyed Ghotb, écrivit le commentaire«فی ظلال القرآن» dans la même optique sociale, qui présente les bases d’une société islamique fondée sur le gouvernement, la lutte contre l’ignorance, le djihad et la défense de la paix. Sayed Qutb avec six membres des Frères musulmans, fut condamné à mort en 1387 de l’hégire pour sa doctrine fondée sur le concept de Jahiliya (état d'ignorance) et leur volonté de créer un État islamique fidèle au Coran, en remplaçant les hommes à la tête du pouvoir, grâce à une révolte sociale. Les deux premières parties de son commentaire furent traduites en persan par

l’Ayatollah Khamenei, guide de la révolution islamique d’Iran.

L’Ayatollah Taleghani dans son commentaire, eut aussi cette vision sociale et politique du Coran, et écrivit à ce sujet le livre « «پرتوی از قرآن en six volumes, qui était une œuvre originale dans le domaine du commentaire, et permit aux universitaires d’entrer dans des domaines réservés jusqu’alors aux religieux. Son commentaire porte une attention spéciale aux questions sociales et politiques, et propose des réponses coraniques aux besoins de la société touchée par la montée du communisme et du marxisme, aux étudiants. L’Ayatollah Taleghani continua ce combat pendant la révolution islamique et fut condamné à plusieurs peines de prison sans que cela l’empêche de poursuivre ses

travaux de recherches et de commentaire.

Le Guide de la révolution, l’Ayatollah Khamenei, eut aussi cette vision sociale et politique dans ses travaux de commentaires et ses réunions coraniques, et la volonté de sortir de la dépendance intérieure et étrangère, en se référant au Coran et à ses enseignements.

Dans un de ses souvenirs des réunions coraniques, l’Ayatollah Khamenei a raconté : «Nous avons connu dans le passé, une époque très éloignée du Coran qui commençait à disparaitre partout. Avant cela, les écoles traditionnelles coraniques enseignaient le Coran aux enfants mais elles disparurent à l’époque des Pahlavis. Les écoles publiques n’avaient aucun

enseignement du Coran et les gens se contentaient de quelques réunions dans les grandes villes. Tous les progrès qui ont été faits, ont été faits après la révolution, cependant nous avons l’impression d’être encore en retard dans ce domaine. Avant la révolution, j’avais des réunions de commentaire coranique à Machhad, et je conseillais toujours aux jeunes d’avoir un Coran dans leur poche, pour pouvoir le lire même quelques minutes dans la journée. Ceux qui avaient suivi ce conseil comprenaient mieux les sciences islamiques et étaient différents des autres ».

Le Guide suprême comme l’Ayatollah Taleghani, eut des problèmes avec le régime à cause de ces réunions, mais cela ne les a jamais découragés, car l’esprit révolutionnaire exigeait qu’ils

luttent contre le régime et l’idéologie dominante de cette époque. A ce sujet, il a déclaré : «Dans ma jeunesse, je côtoyais beaucoup d’étudiants et j’ai commencé à donner des cours de commentaires coraniques pour les étudiants en sciences islamiques, auxquels participaient des étudiants d’universités qui souhaitaient trouver des arguments solides contre le marxisme qui se développait à l’époque. J’ai donc organisé des cours spéciaux dans une autre mosquée, pour les étudiants, le vendredi. Tous ceux qui ont vu ces jeunes étaient étonnés de l’accueil fait par ces étudiants à ces réunions ».

Faisant allusion aux problèmes causés par le régime à cause de ces réunions, il a déclaré : « J’ai donné des cours à partir de 1950 à Machhad, pour les

étudiants, sur le début de la sourate Baqara et l’histoire des fils d’Israël. La Savak (police du Shah) m’a appelé et on m’a demandé pourquoi je parlais des fils d’Israël. J’ai répondu que c’était une partie des versets du Coran que j’avais traduite et expliquée, mais ils refusé disant qu’il s’agissait d’une insulte à Israël et ont interdit que je poursuive mes cours à cause du simple nom « d’Israël » !

Molawi Sharaf-e-din Jami al-Ahmadi, membre du Conseil de programmation des centres d’enseignement religieux sunnites, et

imam de la prière du vendredi de Torbat Jam, a présenté ses félicitations à l’occasion de l’anniversaire de la victoire de la révolution islamique et déclaré :

« La région de Torbat Jam n’avait

rien avant la révolution, mais aujourd’hui, les gens de cette région sont reconnaissants au régime et au guide. Après la révolution, étant donné la montée de l’immigration, cette région frontalière a connu de nombreux

progrès mais il reste encore beaucoup à faire. Avant la révolution, Torbat Jam n’avait que 12 mosquées chiites et sunnites, et deux centres d’enseignement islamique dans les quartiers de Mahdieh et du Cheikh-ol-islam

Ahmad Jami. Aujourd’hui, grâce à la révolution, nous avons 40 mosquées et plus de 10 centres islamiques sunnites. Nous avons aujourd’hui, six universités avec plus de 6000 étudiants et 50000 élèves aux différents niveaux

d’instruction. Avant la révolution, les élections n’étaient qu’une formalité et tout se faisait par piston et par intermédiaires. Aujourd’hui, les gens élisent leurs responsables. Le niveau d’hygiène s’est amélioré,

beaucoup d’opérations chirurgicales sont effectuées par les médecins de la région et des dispensaires existent dans les villages les plus reculés.

Une des plus importantes

réalisations de la révolution a été la création du Basij (mobilisation populaire) pour la construction qui a pu, en peu de temps, effacer les traces de pauvreté, moderniser les villages et construire des mosquées pour

les chiites et les sunnites. Grâce à la révolution, les villages ont des écoles, des centres d’hygiène, des routes, de l’eau potable, l’électricité et de quoi se chauffer pendant l’hiver. Le gouvernem

autorisé le creusement de puits profonds et a donné des terres aux habitants qui sont devenus leurs propres chefs et des propriétaires. La pauvreté a diminué. Les religieux, chiites et sunnites, ont résisté aux complots

pour diviser les chiites et les sunnites, ont informé les gens et n’ont pas laissé la région devenir le lieu de crises et d’insécurité.

La sécurité existe actuellement grâce aux forces de l’ordre et au basidj, à

l’ombre de l’union dans cette région frontalière et sensible, et tant que nous serons vivants, nous ne laisserons pas des extrémistes nuire à cette union ».

dimanche, 04 mars 2018 17:04

Venezuela, l’intervention illégale

Après avoir violemment critiqué le gouvernement de Nicolás Maduro et demandé une élection présidentielle anticipée, le Groupe de Lima, rassemblant 12 États américains, exige qu’il y renonce. Cette volte-face participe de la campagne internationale initiée par les États-Unis contre la République bolivarienne. Il s’agit de faire accroire en une faillite du pays d’Hugo Chávez, en une situation humanitaire catastrophique et, partant de là, de justifier une intervention militaire. Le diplomate panaméen Julio Yao Villalaz réfute cette argumentation.

Le 14 février 2018, les douze ministres des Affaires étrangères du Groupe de Lima se sont opposés à l’élection présidentielle anticipée au Venezuela. Selon eux, et bien qu’ils la réclamaient encore la veille de sa convocation, les conditions n’en sont pas réunies. Identiquement, en 2014, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe avaient dénoncé l’élection présidentielle en Syrie, la qualifiant à l’avance de « farce ». Pourtant, tous les observateurs étrangers présents sur place avaient attesté de son caractère démocratique.

Les États-Unis veulent faire accepter une intervention contre le Venezuela avec la complicité du « Groupe de Lima » qui se compose de 12 pays, soit moins de la moitié des membres de l’OEA (Organisation des États américains) parmi lesquels figure le Panama ; mais c’est une entreprise illégitime et impossible, dans la mesure où cela bafoue scandaleusement la Charte de l’OEA, celle de l’Onu, et le droit international.

La violation du droit international se pratique depuis qu’Hugo Chávez était arrivé au pouvoir au Venezuela, et que les États-Unis ont commencé à perdre là des privilèges et une véritable manne pétrolière.

Illégalité d’une intervention au Venezuela au regard de la Charte de l’OEA

L’OEA a perdu de son prestige, mais sa charte consacre bel et bien certains principes du droit international qui rendent impossible une intervention individuelle ou collective de ses membres dans les affaires internes et externes d’autres États ; ce sont, mutatis mutandi, les principes mêmes de la Charte de l’Onu, entre autres :

- 1. Chaque État a le droit de choisir, sans ingérence extérieure, son système politique, économique et social, et le mode d’organisation qui lui convient le mieux. Il a pour devoir de ne pas intervenir dans les affaires des autres États. Sous réserve des dispositions précédentes, les États américains coopèrent largement entre eux, indépendamment de la nature de leurs systèmes politiques, économiques et sociaux (Article 3 e).

- 2. Les différends de caractère international qui surgissent entre deux ou plusieurs États américains doivent être réglés par des moyens pacifiques ; (Art. 3, i).

- 3. Aucun État ou groupe d’États n’a le droit d’intervenir directement ou indirectement, pour quelque motif que ce soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre État. Le principe précédent exclut l’emploi, non seulement de la force armée, mais aussi de toute autre forme d’ingérence ou de tendance attentatoire à la personnalité de l’État et aux éléments politiques, économiques et culturels qui la constituent. (Art. 19).

- 4. Aucun État ne peut appliquer ou prendre des mesures coercitives de caractère économique et politique pour forcer la volonté souveraine d’un autre État et obtenir de celui-ci des avantages d’une nature quelconque. (Art. 20).

- 5. Le territoire d’un État est inviolable, il ne peut être l’objet d’occupation militaire ni d’autres mesures de force de la part d’un autre État, directement ou indirectement, pour quelque motif que ce soit et même de manière temporaire. (Art. 21).

- 6. Les États américains s’engagent dans leurs relations internationales à ne pas recourir à l’emploi de la force, si ce n’est dans le cas de légitime défense, conformément aux traités en vigueur, ou dans le cas de l’exécution desdits traités. (Art. 22).

- 7. Aucune des stipulations de la présente Charte ne sera interprétée comme une diminution des droits et obligations des États membres, et ce, conformément à la Charte des Nations unies. (Art. 131).

La charte dite démocratique de l’OEA ne saurait être invoquée contre le Venezuela parce que la « démocratie représentative » qu’elle prétend sacraliser entre en conflit avec l’article 103 de la Charte de l’Onu, qui prévaut sur celle de l’OEA.

« En cas de conflit entre les obligations des Membres des Nations unies en vertu de la présente Charte et leurs obligations en vertu de tout autre accord international, les premières prévaudront. »

La Charte de l’Onu ne mentionne pas la « démocratie représentative » (objectif primordial de la Charte démocratique interaméricaine de l’OEA) en tant que modèle ou système politique obligatoire pour ses membres, parce qu’elle reconnaît qu’il existe de par le monde diverses formes d’organisation politique ou de gouvernement, telles que les républiques et les monarchies (démocratiques ou non, présidentialistes ou parlementaires), les principautés, etc.

Mais la République bolivarienne du Venezuela va bien au-delà des « démocraties représentatives » de la région, car le Venezuela est une démocratie participative, et c’est l’un des pays les plus démocratiques au monde, comme le prouvent son histoire et son expérience actuelle, tels que constatés par l’Onu, par des organismes internationaux des droits humains, par des personnalités et des associations prestigieuses, telle la Fondation Carter, entre autres.

Qui sont les membres du « Groupe de Lima » ?

Cependant les États-Unis et leurs satellites du Groupe de Lima persévèrent dans la violation du droit international, et cela malgré le fait qu’ils n’ont même pas obtenu au sein de l’OEA le soutien espéré pour cette aventure impérialiste, car les pays indépendants du bassin caraïbe et d’autres les en ont empêchés ; en effet, presque tous les membres du Groupe de Lima bafouent les normes qui pourraient permettre une gouvernance démocratique élémentaire.

- De quel droit les États-Unis se réclament-ils pour piller le Venezuela, alors que c’est le premier pays à violer la charte de l’Onu et le négateur absolu du droit international ? Les États-Unis constituent le pays qui a rejeté le plus grand nombre de traités relatifs aux droits humains, ou a refusé de les ratifier au plan mondial ; les États-Unis ont le plus grand nombre de condamnations à mort au monde ; le budget de la « Défense » y est plus élevé que celui des six États qui le suivent dans la liste ; c’est le pays qui a le plus de bases militaires au monde, plus de mille ; c’est le pays qui a divisé le monde en 10 zones de commandement militaire, sans autorisation ni consentement d’aucun des pays concernés ; c’est le pays qui accapare la plus grande part des richesses mondiales ; selon la FAO, il suffirait de 1 060 millions de dollars pour en finir avec la faim dans le monde, mais les États-Unis dépensent un milliard de dollars en guerres diverses.

De quel droit cet État voyou refuse-t-il au peuple vénézuélien son droit à l’existence ?

- De quel droit la Colombie est-elle en tête de l’agression contre le Venezuela, alors que sur le plan extérieur, la Colombie est un pays occupé par les États-Unis (qui y ont implanté sept bases militaires) et qui ne jouit donc pas de l’indépendance ? Au plan interne, la Colombie est un narco-État dont un citoyen sur dix est contraint de vivre à l’étranger, suivi en cela par le Brésil et le Pérou ; la Colombie a trahi les Accords de paix signés avec la guérilla, assassine, et permet à des paramilitaires de liquider systématiquement les défenseurs droits des pauvres et des droits de l’homme. La Colombie tolère le harcèlement et l’agression de mouvements politiques qui participent à la politique nationale, comme les Farc.

- De quel droit le Pérou allègue-t-il le manque de démocratie au Venezuela, alors que son président, Pedro Pablo Kuczynski, a failli se voir destitué par le Congrès pour « incapacité morale » à exercer le gouvernement, après avoir reçu des pots-de-vin d’Odebrecht, et avoir amnistié illégalement l’ex-président Alberto Fujimori, qui reconnaît avoir pratiqué le génocide, et tandis que le gouvernement péruvien est assiégé en permanence par des réclamations des travailleurs de la Santé et de l’Éducation ?

- De quel droit l’Argentine remet en question la transparence au Venezuela, alors que le président Mauricio Macri est mouillé jusqu’au cou dans le scandale Odelbrecht et celui des Panama Papers [1] ? Son gouvernement est en butte aux réclamations quotidiennes du peuple, des indiens Mapuches, des retraités et des classes moyennes ; c’est un pays qui stagne, alors qu’il parvenait à remonter la pente du progrès sous le mandat de Cristina Kirchner.

- De quel droit le Brésil offre-t-il son territoire comme tremplin pour une intervention et pour dénoncer la « dictature » au Venezuela, alors que le président non élu Michel Temer est parvenu à son poste grâce à un coup d’État « en douceur » contre la présidente Dilma Roussef, et qu’il est accusé par le Procureur général de l’État de « corruption passive, obstruction à la justice et organisation criminelle », tandis qu’il bloque de façon antidémocratique la candidature de Luis Inacio Lula da Silva à la présidence ?

- De quel droit le Mexique dénonce-t-il au Venezuela une « crise humanitaire » alors que le président Enrique Penia Nieto préside un gouvernement corrompu et qui ne se maintient que grâce au narcotrafic et au crime organisé, un gouvernement qui a livré les richesses du pays aux transnationales des États-Unis et alors que le Mexique possède le record mondial de journalistes assassinés et disparus ?

- Quant au Honduras, de quel droit conteste-t-il la légitimité de l’Assemblée nationale constituante du Venezuela, alors que son « président » inconstitutionnel et non élu mais installé au pouvoir par une fraude de dimensions cosmiques, José O. Hernandez, s’accroche au pouvoir en s’appuyant sur les baïonnettes du SouthCom des États-Unis [2] et fait tirer sans états d’âme sur son propre peuple ?

Le cas particulier du Panama

De quel droit le Panama remet-il en question l’indépendance et la démocratie du Venezuela, alors que le Parti panaméen du président Juan Carlos Varela est arrivé au pouvoir dans les bras des envahisseurs, les États-Unis (qui avaient reconnu Guillermo Endara comme président du Panama sur une base militaire états-unienne), à la suite de l’invasion de 1989 [3] ? Il convient de se souvenir qu’en droit international, les accords signés sous occupation militaire sont ipso facto nuls et non avenus.

De quelle moralité se réclame le Panama pour détruire le droit du Venezuela à l’autodétermination alors que Guillermo Endara, le premier président fantoche en poste après l’invasion et président du Parti panaméen (le parti de l’actuel président Juan Carlos Varela) a souscrit à l’accord dit Arias Calderón-Hinton (1991) qui est à la base des traités Salas-Becker de 2002, traités qui ont livré le Panama à seize agences fédérales des États-Unis, parmi lesquelles le Pentagone, l’US Army, l’US Air Force, l’US Navy et le Service de garde-côtes des États-Unis ? Ces instances états-uniennes peuvent faire à nouveau de Panama une plateforme pour le SouthCom avec des objectifs d’agression.

De quel droit le Panama s’ingère-t-il dans les affaires vénézuéliennes, alors que les gouvernements panaméens ont toléré sans objection les manœuvres Panamax (2003-2018) réalisées tous les ans entre les pays de la région et les puissances membres de l’Otan sur la base d’un traité entre le Chili et les États-Unis ? Ce traité, signé en 2003, viole le Traité de neutralité et la Constitution panaméenne. Panama ne le reconnaît pas et ne l’a pas ratifié.

De quel droit le président panaméen Juan Carlos Varela a-t-il souscrit aux accords « Nouveaux Horizons 2018 », qui peuvent servir à couvrir une intervention contre le Venezuela, dans la mesure où ce traité bafoue le Traité de neutralité, la Constitution du Panama et le droit international ?

De quel droit le président du Panama peut-il entreprendre des actions contre le Venezuela, dans la mesure où les traités Salas-Becker, dont font partie les accords Nouveaux Horizons, n’ont jamais été soumis à l’approbation de l’Assemblée législative ou nationale panaméenne, de sorte qu’il n’existe pas d’obligation constitutionnelle pour leur application ?

L’ex-présidente du Panama, Mireya Moscoso, membre du Parti panaméen, s’est déshonorée en souscrivant à la totalité des traités Salas-Becker (entre 2001 et 2004, à l’exception de celui de 1991) et en amnistiant illégalement, sur la demande du général Colin Powell (qu’on appelle « le boucher du Panama [4]), le terroriste avoué Luis Posada Carriles, qui avait tenté d’assassiner le président cubain Fidel Castro en 2002. Cette amnistie a été annulée par la Cour suprême de justice après qu’il en ait profité pour disparaître.

L’ex- président Moscoso est celui qui avait autorisé le traité Alemán-Zubieta-Becker (du 1er avril 2002), signé par l’administrateur de l’autorité chargée du Canal, Alberto Alemán Zubieta, qui n’était nullement habilité à signer des traités et qui, le comble, l’a entériné et signé en anglais, alors que la Constitution consacre l’espagnol comme la langue officielle de Panama : tous deux ont donc outrepassé leurs prérogatives (voir la Constitution nationale de la République du Panama, art. 191).

Nonobstant l’incapacité morale ou légale du groupe de Lima pour attaquer le Venezuela, les États-Unis insistent pour l’envahir avec la complicité de gouvernements non représentatifs, anachroniques, délinquants et ennemis du droit international, en profitant du carnaval de ces jours-ci (mardi 20 février) qui fait diversion, tandis qu’ils se déhanchent dans le sillage de leur dieu Momo, les États-Unis, sous le drapeau infâme d’une nouvelle « intervention humanitaire ».

Le détournement de la « responsabilité de protéger » sous un prétexte humanitaire

On veut nous faire croire qu’il y a au Venezuela une « crise humanitaire » qui exige de faire s’affronter les peuples de la région entre eux, des pauvres contre d’autres pauvres, des frères contre leurs frères, pour satisfaire les appétits de Washington, en interprétant au profit des États-Unis les recommandations du génial stratège chinois Sun Tzu, qui conseillait d’économiser ses propres forces et utiliser celles d’autres peuples.

Les interventions humanitaires, qui répondent à la nécessité de protéger les victimes des guerres, quand n’existe ni volonté, ni capacité, de la part du souverain pour assumer cette responsabilité, ont été détournées par les pouvoirs hégémoniques afin de masquer leurs vilenies prédatrices [5]

Personnellement je me suis opposé, en tant que président de la SERPAJ-Panama, à l’adoption en bloc du projet, lors de la réunion de l’Onu en Amérique centrale (San José, 2005), convoquée par la Fondation Arias. Parfois on confère le « droit de protéger » inhérent à l’intervention humanitaire au Conseil de sécurité de l’Onu, à une entente régionale comme l’Otan ou à un groupe d’États.

En Yougoslavie avait été mise en place une « intervention humanitaire » censée empêcher un nettoyage ethnique que Slobodan Milosevic aurait mis en œuvre en Bosnie, mais l’Otan (autrement dit les États-Unis), avait envahi la Yougoslavie, seul pays européen qui n’était pas membre de cette organisation militaire, l’avait démembrée en fonction des intérêts géopolitiques de l’Empire, et l’a plongé dans la ruine.

La vérité est apparue trop tard :

« Dix ans après que Slobodan Milosevic, ex-président de la Yougoslavie disparu, fut retrouvé mort dans des circonstances étranges (alors qu’il était en détention), la Cour pénale internationale a exonéré l’homme politique serbe de la responsabilité des crimes de guerre supposément commis en Bosnie…

Slobodan Milosevic a été vilipendé de façon systématique par toute la presse occidentale et par la classe politique des pays de l’Otan. Les moyens de communication de l’époque l’avaient qualifié de « boucher des Balkans » et comparé à Hitler. Il avait été accusé illégalement de génocide, en tant que « monstre assoiffé de sang », faisant les gros titres des principaux médias européens et états-uniens d’alors.

C’est grâce à ce cliché falsifié qu’on tenta de justifier les sanctions économiques contre la Serbie mais aussi les bombardements de l’Otan en 1999 sur la Serbie, ainsi que la guerre acharnée contre le Kosovo [6]. »

En Libye, fut mise en place une « intervention humanitaire » destinée à en finir avec la violation des droits de l’homme perpétrée par le « dictateur » Mouammar Kadhafi. Mais l’Otan appliqua son « droit de protection » à la population « sans défense ». En sept mois, 40 000 bombes et missiles furent largués sur la population, et avec l’aide d’espions, de terroristes et de mercenaires étrangers, 120 000 Libyens furent tués ; on assassina Kadhafi de façon atroce et particulièrement perverse, les actifs et le pétrole du pays furent expropriés, et le pays sombra dans un enfer perpétuel ; les Libyens « à la peau sombre » furent éliminés du gouvernement malgré le fait que le Conseil des droits humains à l’Onu avait félicité précisément cette année-là (en 2011) Kadhafi pour les progrès de la Libye en matière d’égalité raciale. C’est plus tard que l’on apprit que la tentative de Kadahafi pour remplacer le dollar par une monnaie commune africaine constituait l’une des raisons véritables de l’intervention « humanitaire ».

Dans le cas du Panama, les États-Unis n’ont même pas pris la peine d’informer l’OEA ni l’Onu, encore moins le Sénat états-unien, qu’ils seraient tenus d’approuver l’invasion de 1989, mais le général Manuel Antonio Noriega fut diabolisé à coup de mensonges, ce qui ressort de documents « secrets et sensibles » du Conseil de sécurité nationale états-unien, documents qui fixaient comme objectif l’abrogation des traités sur le canal et le projet de mettre un terme aux négociations entre le Japon et Panama en vue de l’ouverture d’un nouveau canal. [7].

Mais au Venezuela il n’y a pas de crise humanitaire ni de guerre civile, pas plus qu’il n’y en avait au Panama. Il y a une intervention externe dans les affaires internes et externes du peuple, une intervention qui se manifeste sous forme de guerres ultramodernes et multiformes, avec l’appui transnational d’États, d’organisations non-gouvernementales et de personnalités qui tentent de détruire la Nation vénézuélienne, d’abolir les conquêtes de sa Révolution et de lui voler ses prodigieuses richesses naturelles.

Une intervention contre le Venezuela serait une agression contre l’Amérique latine et le Bassin caribéen, un retour en arrière dans la construction de l’unité latino-américaine, un coup porté à la mémoire des libertadores de Notre Amérique ; pour toutes ces raisons, une telle intervention est juridiquement impossible et ne saurait réussir.

[1] « Le cabinet Mossak-Fonseca, vu du Panama », par Julio Yao Villalaz, Traduction Maria Poumier, La Estrella de Panamá , Réseau Voltaire, 27 avril 2016.

[2] L’auteur se réfère au commandement régional des forces armées états-uniennes en charge des troupes déployées dans les nombreuses bases militaires US en Amérique du Sud, en Amérique centrale et dans les Caraïbes (Note du Réseau Voltaire).

[3] L’auteur fait référence à l’intervention militaire états-unienne justifiée officiellement par Washington en brandissant une implication supposée du général panaméen Manuel Antonio Noriega dans le narcotrafic international et parce qu’il aurait constitué une « menace » contre la libre circulation grâce au canal interocéanique. À ce jour, il est impossible de préciser le nombre des civils morts lors des bombardements « chirurgicaux » de l’US Air Force contre les quartiers populaires de la capitale panaméenne, déclenchés, tout comme l’invasion, sans la moindre déclaration de guerre de la part de Washington (Note du Réseau Voltaire.)

[4] Le général Colin Powell connu en tant que secrétaire d’État de l’administration Bush Jr., pour avoir exhibé devant le Conseil de sécurité de l’ONU des « armes de destruction massive » (sous la forme d’une fiole de cinq centimètres) qui rendaient « nécessaire » l’invasion contre l’Irak, était le chef d’État-major conjoint des États-Unis au moment de l’invasion du Panama (Note du Réseau Voltaire).

[5] Depuis 2005, l’Onu a posé la responsabilité pour chaque État de protéger sa population et, lorsque cet État est failli, le droit des autres États d’intervenir à la place du défaillant (Note du Réseau Voltaire).

[6] « El Tribunal Internacional de La Haya reconoce tardíamente la inocencia de Slobodan Milosevic », Canarias-Semanal.org (España), 27 de juillet 2016.

[7] Voir le prochain ouvrage de Julio Yao El Monopolio del Canal y la Invasión a Panamá, EUPAN, 2018.

Le Drian est attendu ce dimanche soir à Téhéran. Il espère pouvoir maintenir l'accord nucléaire tout en forçant l'Iran à négocier ses capacités balistiques.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, arrivera à Téhéran dimanche soir pour s'entretenir avec de hauts responsables iraniens.

Au cours de sa visite de deux jours, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian devra rencontrer le président iranien Hassan Rohani et le ministre des Affaires étrangères Mohammad-Javad Zarif pour s'entretenir des questions d'intérêt bilatéral, régional et international.

Emboîtant le pas aux États-Unis, la France est à la tête des pays européens qui exigent que le programme balistique de l'Iran ainsi que son rôle régional soient négociés.

Le ministre multiplie ses prises de position hostiles dans les médias en soutien aux positions de Riyad et de Washington.

En visite, le 27 février, en Russie, Jean-Yves Le Drian a qualifié le programme balistique iranien de "très inquiétant" et de "contraire aux résolutions de l'ONU". Il a promis même de restreindre les activités balistiques de l'Iran pour qu'il ne devienne pas "une menace pour les acteurs régionaux". C'est la question qu'il a même promis de "soulever lors de sa visite à Téhéran".

La position de Téhéran

En réaction à ce discours hostile, Ali Akbar Velayati, le haut conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales, a souligné qu'aucun pays ne pouvait décider à la place de l'Iran pour sa défense nationale.

M. Velayati a réitéré que la défense était non négociable. " Il ressort du droit de toute nation de renforcer sa puissance défensive. Aucun pays y compris la France ne peut nous dicter quelle sorte de missile ou d'armes nous pouvons détenir", avait-il ponctué.

Soulignant le principe d'entente et de bon voisinage qui fondent la politique iranienne envers tous les pays du monde, Velayati a conseillé au ministre français des Affaires étrangères d'éviter de prendre de telles positions négatives s'il voulait renforcer les relations de son pays avec l'Iran.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi avait, lui aussi, réagi aux ingérences de la France en disant que la République islamique d'Iran ne permettrait à aucun pays d'affaiblir sa puissance défensive, surtout aux pays qui fournissent eux-mêmes des armes mortelles aux pays de la région.

La mission de Le Drian en Iran

Après avoir reporté à plusieurs reprises sa visite, Le Diran se rend, ce dimanche soir, à Téhéran dans le but, disent les analystes, de parvenir à une "solution médiane" : il souhaite, d'une part, faire de sorte que le Plan global d'action conjoint soit maintenu et satisfaire, d'autre part, les exigences illégitimes du président américain Donald Trump qui a conditionné le maintien US dans l'accord nucléaire à ce que le texte soit modifié.  

Existe-t-il vraiment une solution médiane?  

À Téhéran, Le Drian ne recevra qu'une réponse négative dans la mesure où la RII était résolue à préserver ses capacités de défense nationale. La France devrait, plutôt, s'inquiéter pour ses investissements commerciaux en Iran, selon les experts.

La France a-t-elle réellement intérêt à emboîter le pas aux Américains?

Les deux groupes français, le géant pétrolier Total et le constructeur automobile Renault ont de larges intérêts à défendre en Iran.Total a signé en juillet dernier un accord en vue de développer la phase 11 de Pars Sud, le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Le groupe français reste "pleinement engagé" dans ce projet évalué dans sa première étape à quelque deux milliards de dollars, comme l'a dit Patrick Pouyanné, le PDG du géant pétrolier. Aux termes de l'accord, Total est l'opérateur du projet et son actionnaire à 50,1%, aux côtés de Petropars, filiale de la compagnie nationale iranienne NIOC (19,9%) et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30%).

Le PDG de Total ,Patrick Pouyanné. ©swiss-image.ch

Cet engagement est si large que Pouyanné a demandé en personne, lors d'une rencontre, le mois dernier à Davos, en Suisse, au président américain Donald Trump de conserver l'accord nucléaire avec l'Iran.

Quant au constructeur automobile Renault, presque mis en faillite après les sanctions imposées à l'Iran, il a signé un accord "historique" en août 2017 avec l'Iran d'une valeur de 660 millions d'euros. Grâce à ses deux marques les plus vendues en Iran, les actions de cette entreprise connaissent désormais une croissance d'ordre 3.5% à la bourse.

Signe de grands intérêts apportés par les industriels français au marché iranien, les deux groupes précités ont financé et organisé, de A à Z, une exposition du Musée du Louvre au siège du Musée national d'Iran, à Téhéran laquelle devra être inaugurée en présence du ministre iranien des Affaires étrangères et son homologue français.

En 2017, la France était le deuxième partenaire commercial de l'Iran au sein de l'Union européenne. Selon le ministère français des Finances, le volume des échanges commerciaux de l'Iran avec la France s'est élevé à 3,8 milliards d'euros.

La Russie, va-t-elle réagir, cette fois-ci, à l’agression américaine contre la Syrie ? Va-t-elle utiliser ses S-400 pour détruire les missiles de croisière ou les avions de combat qui sont impliqués dans l’agression contre la Syrie ?

Abdel Bari al-Atwan, rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm, a écrit un article au sujet d’une possible confrontation entre la Russie et les États-Unis en Syrie.

« À l’issue d’un contact téléphonique entre le président américain Donald Trump, son homologue français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, le vendredi 2 mars, l’administration américaine a intensifié sa campagne d’intoxication et ses attaques verbales contre le gouvernement syrien et menacé Damas d’ouvrir une enquête pour ses “attaques” contre la Ghouta orientale, sous la protection aérienne et politique de la Russie.  

Cela fait quelques jours que les responsables de la Maison-Blanche ont commencé à parler à voix basse de la possibilité accrue d’une attaque américaine contre les cibles militaires en Syrie, tout comme ce qui s’était passé en avril 2017 dans le sud de Homs, où la base militaire de Shayrat avait été prise pour cible par les missiles de croisière américains. C’est ainsi que s’explique la demande adressée par Washington au Conseil de sécurité pour ouvrir une enquête sur les responsables des attaques au chlore contre la Ghouta orientale.

Les menaces américaines ne visent pas uniquement le président syrien Bachar al-Assad, mais aussi son homologue russe Vladimir Poutine qui vient de se vanter des armes sophistiquées dont dispose la Russie, des armes difficiles à contrer, comme les missiles balistiques intercontinentaux capables de porter les ogives nucléaires ou les drones qui se déplacent sous l’eau.

Dans ce droit fil, les initiatives russes telles que l’instauration d’un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, cinq heures par jour, et la création d’un corridor humanitaire permettant l’évacuation des habitants civils de la Ghouta orientale n’ont pas bien fonctionné en raison du refus par les groupes terroristes de laisser sortir les civils afin de pouvoir les utiliser comme boucliers humains.

En effet, il est peu probable que Donald Trump attende la formation d’une commission d’enquête internationale pour examiner l’usage des armes chimiques dans la Ghouta orientale, car cela prend pas mal de temps alors que Donald Trump n’a guère de patience. Cela nous rappelle l’attaque contre la base militaire de Shayrat, qui a eu lieu juste après l’incident chimique à Khan Cheikhoun.

Il y a deux semaines, le chef du Pentagone James Mattis a parlé de l’usage par le gouvernement syrien d’armes chimiques dans la Ghouta orientale, soulignant pourtant que l’administration Trump ne disposait d’aucun document authentique qui lui permette de lancer des représailles. Ces déclarations ont été reprises par le président français Emmanuel Macron qui a, pour sa part, déclaré que la France ne pourrait pas réagir faute des preuves valides. Mais il est très probable que les documents dont parlent Trump et Macron ont déjà été montés de toutes pièces et qu’ils n’attendent qu’une couverture internationale pour être révélés. Le point important est que les attaques aériennes et balistiques de l’Occident précéderont la révélation de ces preuves !

Bref, le front syrien se transforme, petit à petit, en une scène de confrontation entre les États-Unis et la Russie, d’autant plus qu’Israël pourrait rejoindre lui aussi cette confrontation. Cette théorie est renforcée par les récentes déclarations du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui vient de menacer d’attaquer les bases militaires iraniennes en Syrie.

Les avions syriens, appuyés par l’aviation russe, bombardent les positions des terroristes dans la Ghouta orientale pour les chasser de cette zone située dans la banlieue de la capitale, dont la sécurité et la stabilité sont sérieusement menacées par les tirs de roquette des terroristes, instrumentalisés par les États-Unis et leurs alliés. Ça, c’est une décision prise conjointement par la Russie, la Syrie et l’Iran, une décision sur laquelle ils ne reviendront pas.

C’est par cette question que je finis l’article : “La Russie va-t-elle réagir, cette fois-ci, à une agression américaine contre la Syrie ? Va-t-elle utiliser ses S-400 pour détruire les missiles de croisière ou les avions de combat qui sont impliqués dans l’agression contre la Syrie ?”

La réponse deviendra claire pendant les semaines, voire les jours à venir, qui s’annoncent pleins de surprises, car les tensions vont battre leur plein et nul ne le sait mieux que M. Trump. »

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que la théorie du complot ne résoudrait pas le conflit entre le gouvernement bahreïni et ses citoyens et a conseillé aux autorités de Manama de favoriser les échanges avec le peuple plutôt que de se focaliser sur les questions sécuritaires.

Bahram Qassemi a rejeté la déclaration du ministère bahreïni de l’Intérieur et indiqué : « La théorie du complot et les accusations infondées ne résoudront en rien le problème du gouvernement bahreïni avec son peuple. Nous recommandons une nouvelle fois aux autorités de Bahreïn de favoriser le dialogue avec le peuple plutôt que de se focaliser sur les questions d’ordre sécuritaire. »

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a récemment fait état dans une déclaration de l’arrestation de 116 personnes jugées « terroristes », prétendant que 48 de ces détenus avaient été formés dans les camps du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran) et ses filiales étrangères en Irak et au Liban.

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a également annoncé la neutralisation d’un certain nombre d’opérations terroristes, ajoutant que les détenus impliqués dans ces opérations avaient joué différents rôles, notamment dans la conception, la préparation, l’exécution des opérations ou la fabrication des explosifs.

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a également accusé le CGRI de former une bande terroriste composée de ces groupes, selon l’agence de presse bahreïnie BNA. « Le groupe envisage de cibler les dirigeants et les agents de sécurité, les installations pétrolières et vitales dans le but de perturber l’ordre public et la sécurité, et de handicaper l’économie nationale », a-t-il prétendu.

La déclaration ajoute que les groupes terroristes susmentionnés sont « dirigés par leurs dirigeants en fuite, exilés en Iran, en Irak et au Liban ».

Les brigades Kataeb Hezbollah, aussi appelées Hezbollah irakien, ont publié un communiqué dans lequel elles ont apporté leur soutien au nouveau plan adopté par le Parlement irakien sur la fixation d’un calendrier pour le retrait des forces étrangères d’Irak avant d’insister sur le départ des troupes américaines. Le Hezbollah irakien estime que les États-Unis cherchent à former un nouveau groupe terroriste en Irak.

« Il n’y a l’ombre d’aucun doute que l’ingérence américaine dans les affaires intérieures irakiennes et les questions de la région ne vise qu’à faire avancer ses propres plans destinés à étendre sa zone d’influence et à réaliser ses objectifs sataniques et ses priorités dont la protection d’Israël et sa suprématie dans la région », ont affirmé les Kataeb Hezbollah dans ce communiqué daté du samedi 3 mars.

Selon le Hezbollah irakien, « attiser le feu de la guerre et de la sédition dans la région », telle est la politique suivie par les États-Unis afin d’affaiblir les nations et pouvoir les dominer par la suite.

Ledit communiqué qualifie de « courageuse et honnête » la prise de position du Parlement irakien, appelant le gouvernement de Bagdad à céder aux revendications populaires et à ne pas ajourner l’application de ce plan ; nous savons tous que l’administration américaine insiste sur le maintien de ses troupes en Irak et pour y arriver, elle se sert de divers prétextes et justifications pour légaliser et légitimer sa présence sur le sol irakien.  

Des soldats américains à Bagdad. (Archives)

Dans ce droit fil, le porte-parole des Kataeb Hezbollah, Mohammad Yahya a déclaré que pour justifier leur présence en Irak, les Américains cherchaient à créer un nouveau groupe terroriste dans ce pays.

Interviewé par la chaîne Al-Mayadeen, il a fait allusion au nouveau plan adopté par le Parlement irakien sur un calendrier de retrait de forces étrangères d’Irak et précisé que les troupes américaines cherchaient à s’imposer au gouvernement irakien. Mohammad Yahha a également estimé nécessaire de réagir face à la prolongation de la présence des forces étrangères en Irak au lieu d'observer le silence.

Il y a peu, la commission de défense et de sécurité au sein du Parlement irakien avait également demandé dans une lettre au Premier ministre Haïder al-Abadi de fournir des explications sur la présence des forces américaines en Irak en dépit de la défaite du groupe terroriste Daech.

À l’heure actuelle, les troupes américaines sont présentes sur six bases militaires, de manière conjointe avec les forces gouvernementales irakiennes. Il s’agit des bases d’Aïn al-Assad et d’al-Habaniyah dans l’ouest de l’Irak ainsi que d’Aïn Kaveh près d’Erbil, d’al-Matar à Bagdad et enfin d’al-Qayyarah à Mossoul.

Selon Sky News, il y a sur ces bases près de 11 700 soldats, dont 2 500 font partie des forces spéciales. Le reste d’entre eux sont des conseillers, des officiers, des techniciens, du personnel logistique, etc.