
تقي زاده
L’Iran ne cherche pas une escalade des tensions dans la région (Nasser Kanaani)
L’opération de représailles de l’Iran contre Israël était une mesure « nécessaire et proportionnée » prise pour défendre la sécurité nationale du pays, a déclaré, le lundi 15 avril, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
« L’action de l’Iran était nécessaire et proportionnée et visait des sites militaires. L’Iran a agi pour défendre sa sécurité nationale et ses intérêts face à l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU et au comportement irresponsable des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France », a-t-il indiqué.
La République islamique ne cherche pas une escalade des tensions régionales, a-t-il précisé, ajoutant toutefois que le pays agira « plus fortement » dans le cadre de la Charte des Nations unies pour dissuader et punir tout agresseur qui franchirait ses lignes rouges.
L’Iran met en garde Israël contre une réponse beaucoup plus sévère si les actes pervers se poursuivent
Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a mis en garde contre une « réponse beaucoup plus dure » à toute nouvelle action d'Israël au lendemain des opérations de représailles de la République islamique contre les territoires occupés.
Dans un communiqué publié dimanche, le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a déclaré que l'Iran avait mené cette attaque de représailles, baptisée Promesse honnête, parce qu'Israël avait « franchi les lignes rouges » en attaquant les locaux diplomatiques iraniens à Damas, en Syrie, le 1er avril.
Il a déclaré que l'opération était conforme à l'article 2 de la Charte des Nations Unies qui exhorte tous les membres de l'ONU à s'abstenir de la menace ou du recours à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État.
« Si le régime israélien envisage de poursuivre ses actions ignobles contre l’Iran, par quelque moyen ou méthode que ce soit ou à n’importe quel niveau, il recevra une réponse dix fois plus dure », a-t-il prévenu.
L'Iran frappe l'entité sioniste: l'ère des délits de fuite est révolue
Par Shabbir Rizvi
Peu avant minuit dimanche, l’Iran a lancé une série de drones suicides et de missiles sur les territoires palestiniens occupés en réponse à la lâche frappe du régime sioniste contre le consulat iranien à Damas réalisée le 1er avril 2024.
Le troupeau de drones pouvait être entendu bourdonner au-dessus de l’espace aérien irakien, un son caractéristique que beaucoup ont attribué à la famille de drones Shahed, extrêmement efficace et mortel.
Peu après la première vague, une autre vague a été lancée environ 30 minutes plus tard. Les responsables du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont confirmé dans un communiqué ce qu’ils ont appelé l’Opération « Promesse honnête », fidèle à leur promesse de vengeance définitive contre le régime de l’apartheid.
Selon le CGRI, l'opération « Promesse honnête » sera menée en plusieurs étapes jusqu'à ce que les conditions nécessaires soient remplies pour que les représailles deviennent complètes.
Le ministre iranien de la Défense, Mohammed Reza Ashtiani, a également mis en garde les pays de la région contre l’ouverture de leur espace aérien ou de leur sol au régime israélien pour des attaques contre l’Iran, les mettant en garde contre une réponse décisive.
Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayyed Ali Khamenei, avait promis, dans son sermon de l’Aïd al-Fitr, de « punir » le régime israélien pour « l’erreur » commise et ayant consisté à avoir ciblé l’un des locaux diplomatiques iraniens.
Il a lancé un avertissement similaire un jour après l'attaque du début du mois, affirmant que le régime sera puni. Et il n’a pas tourné au tour du pot [avec ses mots].
Depuis lors, le régime sioniste est dans un état de paralysie ; ses colons vivant entre de fausses alertes et des réserves de provisions comme le gaz, la nourriture et l’eau. Les vols ont été annulés et enfin, l’économie du régime a subi un choc considérable alors qu’elle était déjà en difficulté.
Il est important de noter que de nombreux pays de la région auraient refusé que leur territoire soit utilisé par les États-Unis comme rampe de lancement d’attaques contre la République islamique d’Iran ; ce qui témoigne d’une dynamique régionale changeante.
Ces derniers jours, le téléphone du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, n’a cessé de vibrer, plusieurs responsables occidentaux implorant l’Iran de reculer sur sa position, de faire preuve de retenue.
Cependant, la décision d’exercer des représailles est devenue définitive dès l’instant où le missile israélien a été largué sur Damas. Israël a dû payer pour son imprudence.
Les sionistes ont commis la plus grave erreur de calcul de leur vie honteuse. Il n’y avait aucun objectif stratégique à atteindre en frappant le consulat iranien, tuant en martyr plusieurs officiers du CGRI à l’occasion de l’anniversaire du martyre de l’Imam Ali (béni soit-il).
Les États-Unis, principal soutien du régime sioniste, sont terrifiés par une guerre régionale car ils se sont déjà rendus militairement au Yémen, plaidant auprès d’Ansarullah pour une solution diplomatique.
Israël comptait sur le soutien américain pour dissuader les représailles iraniennes. Ils avaient tort.
Mais la République islamique d’Iran n’était pas censé reculer. Malgré les avertissements des États-Unis, quelques heures seulement avant le lancement de l’essaim de drones et de missiles, le Corps des gardiens de la Révolution islamique a saisi un navire lié à Israël dans le détroit d’Hormuz, incitant les États-Unis à se mettre en état d’alerte dans la région.
Cela peut probablement être interprété comme un message adressé aux responsables américains selon lequel l'Iran attaquera les navires dans le détroit d'Hormuz, qui contrôle 20 à 30 % du flux pétrolier mondial, si les États-Unis s'impliquent et tentent d'empêcher les représailles de l’Iran, ou s’ingèrent de quelque manière que ce soit.
Le régime de Tel-Aviv est encore plus déstabilisé par une série d’attaques virtuelles désactivant les réseaux énergétiques et les systèmes de défense aérienne israéliens – pendant que le Kataib Hezbollah irakien, l’Ansarallah du Yémen et le Hezbollah libanais lancent leur propre série d’attaques de drones et de roquettes, épuisant les systèmes militaires israéliens.
Les défenses aériennes syriennes sont en état d’alerte maximale uniquement contre les avions du régime sioniste. Ce ne sont que des forces en dehors de la Palestine occupée – il y a, bien sûr, la Résistance palestinienne à la fois à Gaza et en Cisjordanie occupée, qui affronte activement le régime sioniste sur de multiples fronts.
L’Axe de la Résistance, créé grâce à la planification et à la coordination minutieuses du défunt pilier antiterroriste, le général Qassem Soleimani, démontre pour la première fois un front coordonné contre l’occupation israélienne.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été transféré dans un bunker à Qods occupée tandis que les manifestations typiques du week-end contre lui à Tel-Aviv ont été dispersées en prévision de la frappe iranienne.
Le voyage du week-end du président américain Joe Biden a été annulé pour qu'il puisse rencontrer son équipe de sécurité nationale et planifier les moyens de défendre l'entité mandataire à Tel-Aviv.
Les représailles iraniennes entrent dans le cadre du droit international qu’Israël a violé à maintes reprises. Une attaque contre un consulat constitue une ligne rouge à laquelle n’importe quel pays serait en mesure de répondre par des moyens militaires.
S’il s’agissait d’une attaque contre un régime occidental, celui-ci aurait répondu avec une force disproportionnée. La réponse de l’Iran est proportionnelle et juste et elle intervient après beaucoup de patience face à ce régime voyou.
Il est important de noter que les drones Shahed sont plus difficiles à abattre avec les systèmes de défense aérienne classiques en raison de leur faible signature thermique.
Les drones eux-mêmes étaient très probablement destinés à choquer le régime sioniste et à le distraire ; les missiles de croisière iraniens ayant eux été lancés peu de temps après.
Des vidéos de la terreur des colons lorsque les explosions retentissaient dans le ciel de Tel-Aviv circulent en ligne. L’Iran a montré qu’il était plus que capable de choquer l’entité sioniste ; les forces sionistes ayant déclaré aussi avoir sous-estimé la réponse iranienne.
Comme l’a dit à maintes reprises le Leader de la Révolution islamique d’Iran : « L’époque des délits de fuite est révolue ».
Nous sommes à un tournant de l’histoire, où l’entité sioniste se trouve confrontée à la réalité même de son extinction. Des célébrations éclatent devant la mosquée Al Aqsa et dans toute la Cisjordanie occupée. Il y a même eu des feux d'artifice sur l'emblématique tour Milad à Téhéran après les attaques de samedi soir.
Le moral du monde islamique est en train d’être restauré, alors que l’Iran agit comme un signe avant-coureur de la stabilité régionale.
Nous n'en sommes qu'à la première heure du 14 avril 2024. L’opération « Promesse honnête » est loin d’être terminée, les dés sont jetés. Alors que les drones et les missiles iraniens percent le ciel de Tel-Aviv et du reste de la Palestine occupée, pour la première fois depuis près de sept mois, aucun avion de guerre israélien ne survole Gaza.
Shabbir Rizvi est un analyste politique basé à Chicago qui se concentre sur la sécurité intérieure et la politique étrangère des États-Unis.
Haut responsable yéménite: cette opération serait un prélude à une bataille d’une envergure encore plus grande
Le secrétaire du Conseil politique suprême du Yémen a exprimé que les frappes de missiles et les attaques de drones, menées en représailles par la République islamique d’Iran contre les territoires occupés, ont infligé une humiliation sans précédent au régime sioniste.
Selon Yasser al-Houri, cette action a plongé Israël dans une situation d’instabilité accrue, exacerbant ainsi les tensions au sein du régime israélien.
« Israël a été sévèrement réprimandé devant les nations du monde et cette action iranienne a marqué un tournant majeur dans les équations régionales ; et si Tel-Aviv persiste dans sa folie, cette opération serait un prélude à une bataille d’une envergure encore plus grande », a-t-il indiqué.
Dans un entretien avec l’agence de presse IRNA, Yasser al-Houri a ajouté que l’Opération Promesse honnête menée par la République islamique d’Iran a révélé la véritable nature du régime sioniste.
L’Iran réagit aux déclarations des trois pays européens
Après la prise de position irresponsable de certains responsables britanniques, Français et Allemands quant aux représailles iraniennes aux actions criminelles du régime sioniste contre les ressortissants et les intérêts iraniens, les ambassadeurs de leurs pays respectifs à Téhéran ont été convoqués au ministère des Affaires étrangères.
En réaction aux prises de position irresponsables de certaines autorités britanniques, françaises et allemandes à l’égard de la réplique militaire de la République islamique d’Iran à une série d’actions criminelles du régime sioniste contre les ressortissants et les intérêts de l’Iran, la dernière en date étant la lâche attaque contre la section consulaire de l'ambassade d’Iran à Damas, Simon Shercliffe, Nicola Resch et Hans Odo, respectivement ambassadeurs britannique, français et allemand à Téhéran, ont été convoqués dimanche matin 14 avril au ministère des Affaires étrangères par le directeur général du département d’Europe occidentale.
Président Raïssi : "l'agresseur a été puni comme le Leader l'avait promis"
Le président iranien a salué l'attaque de représailles du CGRI contre les territoires occupés par Israël.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a salué l'attaque de représailles du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) contre les territoires occupés par Israël, soulignant que l'opération hybride avait donné une leçon inoubliable au régime occupant.
Dans un communiqué publié dimanche, Raïssi a réaffirmé que l'attaque aux drones et aux missiles avait ouvert un nouveau chapitre dans l'histoire de l'autorité iranienne et concrétisé la promesse sincère du Leader de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, de punir l'agresseur.
L'Iran dit avoir mis fin à ses représailles sans manquer de mettre en garde contre une riposte israélienne
Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de brigade Mohammad Baqeri, a déclaré que l'Iran avait mis fin à ses frappes de représailles sur les territoires occupés, mettant en garde contre une réaction « plus forte » si le régime israélien répondait.
« De notre point de vue, l'opération est terminée, mais les forces armées sont prêtes et nous agirons si nécessaire », a déclaré Baqeri dimanche matin.
Ses remarques interviennent quelques heures après que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé de vastes frappes de missiles et de drones contre les territoires occupés en réponse à l’attaque terroriste d’Israël contre les locaux diplomatiques iraniens en Syrie au début du mois.
Baqeri a minimisé l’ampleur de l’opération par rapport à ce dont l’Iran est capable, affirmant qu’il s’agissait simplement d’une punition et que la réponse du pays à toute nouvelle action militaire du régime israélien « sera encore bien plus grande ».
« Cette opération a été accomplie à cause du franchissement de la ligne rouge [iranienne] par le régime sioniste, ce qui ne peut en aucun cas être toléré pour nous », a-t-il affirmé.
Le général Baqeri a souligné que l'Iran pourrait mener une opération à plus grande échelle, mais que l'attaque « s'est limitée » aux bases militaires du régime sioniste, du plateau du Golan au désert du Néguev, qui ont été utilisées dans l'attaque terroriste contre le consulat iranien à Damas.
Selon le général, l’opération a été « plus réussie que prévu ».
Amir-Abdollahian: l'Iran n'hésiterait pas à riposter à toute éventuelle agression
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que l’Iran n’avait pas l’intention de poursuivre ses opérations défensives au stade actuel, mais qu’il n’hésiterait pas à riposter à toute éventuelle agression.
Dans un message sur X, Hossein Amir-Abdollahian a écrit dimanche 14 avril que l’Iran avait fait preuve d’une approche responsable envers la paix et la sécurité régionales et internationales en exerçant son droit à la légitime défense.
« À ce stade, la République islamique d’Iran n’a pas l’intention de poursuivre ses opérations défensives, mais si nécessaire, Téhéran n’hésitera pas à protéger ses intérêts légitimes contre toute nouvelle agression », a-t-il ajouté.
Les remarques d’Amir-Abdollahian interviennent quelques heures après que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé de vastes frappes de missiles et de drones contre les territoires occupés en réponse à l’attaque meurtrière d’Israël contre les locaux diplomatiques iraniens en Syrie au début du mois.
L'Iran a durement giflé Israël (Président du Parlement iranien)
En réaction à la récente attaque de représailles iranienne contre des cibles en Palestine occupée, le président du Parlement déclare que l’Iran a giflé Israël avec son opération.
Le président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, a en effet affirmé que l’Iran avait giflé Israël avec son opération de représailles, décrivant l’attaque comme une réponse « de dissuasion et de regret » aux actes d’agression du régime usurpateur sioniste.
Qalibaf a fait ces remarques lors d'une session parlementaire publique à Téhéran dimanche après que les forces armées iraniennes ont lancé des centaines de missiles et de drones sur des bases militaires des territoires occupés et en représailles à l'attaque terroriste israélienne du 1er avril contre la mission diplomatique de la République islamique en Syrie.
« La gifle du peuple iranien à l'ennemi sioniste qui avait attaqué le consulat iranien, faisant partie du sol iranien, a été une leçon forte et dure », a-t-il déclaré.
Le commandant du CGRI a averti Israël sur tout aventurisme à l’encontre de l’Iran
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d'Iran a réaffirmé que l'opération anti-israélienne menée tôt dimanche a eu plus de succès que prévu.
« Nous avons mené une opération limitée et cette opération était à la mesure des malveillances du régime sioniste et elle aurait pu être étendue ; nous avons limité cette opération à la partie que le régime sioniste a utilisé pour attaquer la section consulaire de notre ambassade », a déclaré dimanche le commandant en chef du CGRI, le général de division Hossein Salami.
« L'opération a eu plus de succès que prévu », s’est-il félicité, ajoutant que les habitants des territoires occupés, les responsables sionistes et les États-Unis sont [maintenant] plus conscients des effets dévastateurs des frappes iraniennes.