تقي زاده

تقي زاده

lundi, 14 octobre 2013 07:27

La Vie de l'Imam Muhammad al-Baqir (P)

Le cinquième Imam est Mohammed surnommé Al Bâqir (P). Son père est l’Imam Ali fils de Al Hussein (P), plus connu sous le nom de Zein El Abédine (P). Sa mère est Fatima (P), fille de l’Imam Al Hassan (P).

Il est né le lundi 1er Rajab de l’an 57 de l’Hégire. Son père et sa mère étaient respectivement le petit-fils et la petite-fille de l’Imam Ali Ibn Abi Talib (P) donc du Prophète (P).Ainsi, il était le premier à être descendant de l’Imam ‘Ali (P) des deux côtés en plus d’être totalement imprégné de l’environnement éducationnel du Prophète de l’Islam (P).

Il eut également le malheur de vivre à l’âge de quatre ans le massacre de Karbala où fut martyrisé son grand-père Al Hussein (P).

Citons pour mieux cerner son caractère quelques passages du « Guide islamique des enfants » de Abbas Ahmad Al Bostani (pages 30 et 31).

« Il fut un homme de beaucoup de qualités de grandeur, de révérence et de piété. Il était la quintessence du savoir, de la courtoisie et des dispositions au bien. Il fut dévot, humble et généreux.

Les récits ci-après sont révélateurs de la qualité de son caractère :

Un jour, un chrétien insulta l’Imam en le traitant de Baqar (une vache). L’Imam lui répondit : « Je suis Al Bâqir (celui qui exhume la connaissance) ». Le chrétien rétorqua : « Tu es le fils d’une cuisinière ». L’Imam répondit : « C’était son travail ». Le chrétien, injurieux, répliqua : « Tu es le fils d’une mère barbare ». L’Imam lui dit : « Si tu as dit la vérité qu’Allah lui pardonne, et si tu as menti, qu’Allah te pardonne ».

Ayant constaté cette bonté chez l’Imam, le chrétien se convertit à l’Islam.

Jabir Ibn Abdullah Al Ansari, un compagnon du noble Prophète raconta : « Un jour j’étais avec le Prophète (P), qui gardait son petit-fils Hussein (P) sur ses genoux et jouait avec lui. Le Prophète me dit alors : « O Jabir ! Ce fils des miens engendrera un fils ayant pour nom ‘Ali qui à son tour engendrera un fils appelé Muhammad. O Jabir ! Lorsque tu le rencontreras, transmets-lui mes salutations. Après quoi tu ne vivras plus longtemps. »

L’Imam Al Bâqir (P) était un océan de connaissances et pouvait répondre à toute question sans hésitation. Ibn Ata Al Makki dit à ce propos : « Je n’ai jamais vu de grands savants se sentir aussi inférieurs devant quelqu’un, qu’ils le sont devant Muhammad Al Bâqir (P). Ainsi j’ai assisté à son entretien avec Hakim Ibn Utayba : celui-ci était comme un enfant face à son instituteur ».

 

Muhammad, fils de Muslim relate : « jamais une question ne m’est venue à l’esprit sans que je manque de la poser à l’Imam Muhammad Al Bâqir (P), jusqu’à ce que le nombre de questions que je lui ai posées ait atteint 30 000. »

A Médine où il était la référence ultime en matière de Connaissance, il arrivait que les gens évitassent de le rencontrer de peur de subir des représailles des dirigeants Ommeyades de l’époque. ‘Umar Ibn Abdel ‘Aziz, après s’être rendu compte de l’affaiblissement de la dynastie Ommeyyade à la suite de multiples coups portés par les révoltes des populations, décida d’interdire les injures qui étaient proférées tous les vendredi à l’encontre des descendants du Prophète(P) depuis l’Imam ‘Ali (P). Egalement il prit la décision de rendre aux descendants du Prophète le champ de dattiers connu sous le nom de Fadâk que Fatima Zahra (P), qui l’avait hérité de son père le Prophète (P), avait réclamé à Abû Baker pendant son règne.

De telles décisions encouragèrent les Musulmans de l’époque à rendre visite à l’Imam Al Bâqir (P) sans plus aucune crainte. Cette ère fut appelée pour sa fécondité Al Asr Azahab ou l’époque d’Or.

L’Imam Muhammad Al Bâqir (P) se rappelait toujours Allah. Son fils, l’Imam Ja’far Al Cadiq (P) raconta : « Mon père se rappelait Allah à tout moment ; partout où je l’accompagnais, je le voyais évoquer Allah; même lorsqu’il conversait avec les gens, il gardait Allah dans la mémoire; il accomplissait la prière de Tahajjud (surérogatoire de minuit) régulièrement, était dévoué à l’adoration d’Allah, et pleurait d’amour d’Allah.

Jusqu’au règne de l’Ommeyyade ‘Abdul Malick Ibn Marwan, la monnaie utilisée par les musulmans était la monnaie byzantine. Un conflit éclata, et l’empereur byzantin voulut utiliser l’arme économique, et envoya un ultimatum après quoi les musulmans seraient privés de la monnaie byzantine.

Embarrassé et craignant le pire, le calife demanda conseil à tous les notables mais la situation étant tellement imprévisible ils se déclarèrent tous dépourvus de solutions. C’est alors que l’imam Bâqir (P) voyant que la réputation de l’islam allait être atteinte et que l’état islamique risquait d’être déstabilisé par ses ennemis , conseilla au calife de collecter suffisamment d’or et d’argent de toutes les provinces islamiques afin de frapper une monnaie islamique pour remplacer la monnaie byzantine.

Il (P) indiqua le poids adéquat et les inscriptions qu’il fallait mettre sur la nouvelle monnaie.

Il mourut empoisonné le lundi 7 dhul-hijja de l’an 114 après l’Hégire, à l’âge de 57 ans et fut inhumé à Bâqia à Médine. »

Plus de 400 combattants partis de la France en direction de la Syrie et d’autres pays en feu du monde musulman…

Les chiffres présentés dans le nouveau livre Les Egarésdu grand journaliste d’investigation Jean-Michel Vernochet font peur.

Il se trouve que l’on étale maintenant au grand jour la triste vérité sur la préparation des jihadistes dans les camps d’entraînement de l’Europe occidentale. Une frontière passoire, l’argent qatari qui déferle, le silence pudique des autorités ne font que contribuer à la propagation du conflit syrien dans l’esprit des musulmans européens, en l’occurrence français et belges. Le wahhabisme est à cent lieues de l’islam pacifique nord-africain qui ne reconnaît pas le prosélytisme sous la menace et reste attaché à ses saints et à ses racines multiculturelles. Le mouvement takfiriste qui engloutit le monde musulman est déjà aux portes des grandes villes françaises, mais toujours ignoré de façon ostentatoire par les responsables de l’administration.

Anne-Marie Lizin est Présidente honoraire du Sénat de Belgique. Elle raconte sa perception du problème syrien et le lien entre le wahhabisme et le recrutement des terroristes en Europe : « En considérant comme acquise la connaissance de la situation de guerre actuelle en Syrie, nous nous voyons depuis la Belgique ou la France d’ailleurs, le recrutement qui a eu lieu et qui continue, des jeunes et moins jeunes qui sont faits pour les opérations de jihad, mais qui n’ont rien de religieux, qui sont vraiment des actions rémunérées. Donc nous sentons vraiment à quel point aujourd’hui les puissances qui ont payé ces gens qui sont des Sunnites et qui sont de plus en plus extrémistes au fur et à mesure que la guerre se développe, ces puissances doivent cesser maintenant de donner cette capacité financière à ces gens. Et c’est plus important que de stopper les armes. C’est au moins aussi important que de stopper des armes chimiques en Syrie, de réussir à arrêter le financement des extrémistes. Et le financement des extrémistes sunnites est clairement fait par l’Arabie saoudite.

Donc je pense sur l’Arabie saoudite les pressions doivent être faites ; nous avons vu circuler de différentes positions saoudiennes aujourd’hui affirmant qu’ils pourraient continuer même si les Etats-Unis prenaient clairement position contre ce financement. Mais je pense que c’est plutôt factice et qu’en fait ils ont peur de recevoir l’ordre de ne plus continuer.

Nous pensons qu’il existe aujourd’hui dans les semaines qui vont venir d’ici à la Conférence de Genève que nous espérons, dans ces semaines-ci il faut montrer que pendant toutes ces années, c’est-à-dire deux années de guerre civile de plus en plus brutale, il y a eu une opposition qui a osé refuser ces mercenaires jihadistes. Et qui a dit : « Nous ne voulons pas ça ! Nous ne le voulons pas à Damas ! Nous ne le voulons pas dans Homs, Alep, dans aucune des villes ! Nous voulons garder la citoyenneté syrienne ! » Et c’est la façon d’aider les chrétiens comme c’est la façon d’aider les Alaouites, comme c’est la vraie et bonne façon d’aider les Kurdes ! Les Kurdes ont des milices ; Ils ont eu des négociations plus militarisées avec le pouvoir et lesdits jihadistes. Mais ce qu’il faut pousser c’est l’idée qu’il y a une position, favorable aujourd’hui, après deux ans de clandestinité et de difficultés, à la citoyenneté syrienne, donc au maintien d’un Etat. Et cela a aidé M. Brahimi à mettre au point cette conférence de Genève 2 ; cela s’appelle le comité de coordination de changement démocratique en Syrie. Voilà seulement que l’on commence à oser en parler en France. Ils méritent qu’on en parle parce qu’ils ont été d’une correction pendant ces 2 ans en refusant l’action militaire et le financement des jihadistes et en disant pertinemment : « Nous allons changer le pouvoir, mais le changer de façon qui respecte l’Etat syrien. Et c’est ça qui est au cœur du débat aujourd’hui.

Donc ce Comité de Coordination de changement démocratique est vraiment le modèle de ce qui peut réussir à maintenir un Etat – un Etat laïque mais pas dans le sens de la sécularité militante qu’on peut voir par exemple en Belgique, mais clairement la laïcité en fait à la française ! Et je crois qu’en les soutenant et en leur donnant une grande place par rapport au travail qu’ils ont fait, on arrivera à mener à bien la pacification et la neutralisation d’une guerre qui a été complètement exportée en Syrie en utilisant des arguments religieux, mais tellement factices qu’ils n’ont trompé personne. »

Dans le nouveau livre de J.-M. Vernochet Les Egarés on lit notamment de longs passages sur la nouvelle propriété du Qatar sur le sol français y compris le club Paris Saint-Germain, Total, Vinci et autres.

Et s’il y a des Français qui croient qu’il suffit de jouer au collaborationnisme comme pendant la période du Vichy, ils se trompent vraiment sur toute la ligne. Il faudra changer le pays de fond en comble pour être conformes aux normes takfiristes : renoncer au vin, raser les églises, détruire les lieux saints, voiler les filles, prier 5 fois par jour, soutenir et payer pour la lutte sainte des wahhabites dans d’autres pays. Ce sera une occupation sans fin jusqu’au jour où la France comprendra qu’il n’y a qu’un seul salut : combattre pour sa propre religion qui était autrefois chrétienne, et pour sa souveraineté. Ce jour-là ce sera une autre France.

Certains pensent que la date d’utilisation du Coran est dépassée. Nous devons expliquer que le Coran est un programme de vie qui ne doit pas être envisagé uniquement dans la lecture et la mémorisation.

Seyed Hamze al Mousavi Al Kufi, directeur du Centre coranique de Koufa en Irak, et du Centre culturel « Al Hikmat » de Najaf, dans un entretien avec l’Agence Internationale de Presse Coranique, a déclaré que la présentation des idées du Coran en marge des compétitions, permettait de neutraliser la propagande anti islamique et de donner des réponses aux critiques faites au Coran.

« Certains pensent que la date d’utilisation du Coran est dépassée. Nous devons expliquer que le Coran est un programme de vie qui ne doit pas être envisagé uniquement dans la lecture et la mémorisation. Nous devons expliquer les idées du Coran sur la femme, la communauté et d’autres sujets sociaux, pour éviter les critiques et les fausses accusations.

Certaines habitudes et restrictions faites aux femmes, sont le résultat de préjugés et d’une mauvaise compréhension de l’islam. Nous espérons que les activités coraniques féminines ne se limiteront pas aux compétitions, les femmes au début de l’islam avaient un rôle social et en islam, l’éducation est un droit pour tous mais les activités des femmes doivent rester dans le cadre du respect de la pudeur et de la morale, pour éviter la corruption morale.

Les femmes qui jouent un rôle d’éducatrice doivent plus que les autres, être informées sur les enseignements coraniques. Heureusement malgré les attaques culturelles des ennemis, nous sommes face à une augmentation des activités coraniques spécialement dans les milieux chiites. Bien entendu, une lecture du Coran sans compréhension et application des règles n’est pas souhaitable. Certains accusent les chiites d’être éloignés du Coran.

Les compétitions sont une bonne réponse mais ne peuvent pas excuser des comportements non islamiques de la part des musulmans dans le monde. Le Coran est notre constitution, nous avons besoin d’écoles qui enseignent comment appliquer ses enseignements. Les riwayats et les hadiths rapportés des saints Imams (AS) ont tous des racines coraniques que nous devons enseigner et mettre en parallèle », a-t-il dit.

vendredi, 11 octobre 2013 14:07

Pas de raison de priver l'Iran de ses droits

Il n'y a aucune raison de priver l'Iran de son droit de développer un programme d'énergie nucléaire pacifique et a déclaré le chef de l’Assemblée consultative islamique d'Iran, Ali Larijani, dans une interview mercredi à la chaîne américaine CNN.

Soulignant que la République islamique d’Iran est l'un des signataires du Traité de Non Prolifération (TNP), a dit qu'il n'y a aucune raison de refuser au peuple ses droits légitimes Persique.

Pour reprendre les mots du président de l'Iran, Hassan Rohani, parlementaire persan a souligné que les problèmes du monde ne peuvent être résolus par la voie diplomatique et pour cela il faut l'aide des institutions et des organisations telles que les Nations unies internationales.

En ce qui concerne la demande de Washington pour l'Iran de suspendre son programme nucléaire pacifique, Larijani a déclaré que cette question pourrait avoir une solution rapide, aussi longtemps que, USA et ses alliés n'ont pas d'arrière-pensées, et que Téhéran est en mesure de démontrer qu'il cherche des armes nucléaires fabriquent tout.

 

Bien que le gouvernement iranien affirme que l'objectif de son programme nucléaire est de produire de l'énergie à des fins civiles pacifiques, les Etats-Unis et certains de leurs alliés accusent Téhéran insiste sur le fait que ses activités nucléaires ont été détournées de l'armée.

Le prochain round de négociations entre l'Iran et mai Groupe 1 (USA, Russie, Royaume-Uni, la France et la Chine, plus l’Allemagne) aura lieu les 15 et 16 de ce mois à Genève, en Suisse.

La République islamique d’Iran exigeait la cessation de l'appui pour le réseau terroriste israélien », comme une première étape concrète pour éradiquer le terrorisme dans le monde", a déclaré jeudi le directeur du représentant permanent iranien à l'ONU, Hussein Qaribi.

Cela a été souligné par la parole des délégués Persique lors d'une réunion de la Sixième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU) pour traiter des mesures visant à éliminer le terrorisme international.

En réponse aux fausses accusations de représentation israélienne, à la même séance, pointant vers l'Iran en tant que sponsor du terrorisme, Qaribi a attiré l'attention des participants de se rappeler les coups qu'il a reçus le pays perse en raison de ce phénomène.

" Il est surprenant que le représentant d'un régime (sioniste), considéré comme un terroriste car il a été créé illégalement, condamner un pays (l’Iran) au cours des 34 dernières années, a ajouté plus de 17 000 victimes d'actes de terrorisme "surbrillance.

Aujourd'hui, l'Iran a ajouté le ministre, il ne fait aucun doute que le régime sioniste est responsable des attentats perpétrés en Palestine, y compris le meurtre d'enfants et de femmes, de génocide, de crimes et massive des citoyens armés expatriation palestinienne.

A également rendu hommage aux « nombreux scientifiques iraniens au cours des dernières années sont morts du terrorisme », que sous le rempart de la «lutte pour le développement de leur pays» et a averti d'attaques terroristes continues et sont immunitaire.

Après la victoire de la Révolution islamique de 1979, l'Iran a subi d'innombrables attaques des groupes terroristes, financé et dirigé de l'étranger.

Le dernier cas a été le assassiner de quatre scientifiques nucléaires dans les éléments dépendant du champ de l'intelligence USA et le régime israélien.

Le gouvernement égyptien a retiré mardi la confrérie des Frères musulmans de la liste des organisations non gouvernementales autorisées, ont rapporté les médias officiels, sur fond de répression implacable des autorités contre les islamistes.

Sur le terrain, les violences se sont poursuivies. Un homme armé a tué un soldat et blessé un autre à Port-Saïd, sur le canal de Suez, selon l'agence officielle Mena.

Lundi, neuf soldats et policiers avaient déjà été tués à Ismaïliya (nord) et dans la péninsule du Sinaï, deux régions en proie à une multiplication des attaques de groupes islamistes.

Un centre de communication satellitaire au Caire avait également été visé par des roquettes, une attaque revendiquée mardi par le groupe Al-Furqan, qui a affirmé qu'il s'agissait d'un porte-voix pour les autorités installées par l'armée.

Ces attaques intervenaient au lendemain de heurts sanglants en marge de manifestations réclamant le retour de l'ancien président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et destitué par l'armée le 3 juillet.

Au moins 57 personnes ont été tuées, en majorité au Caire, et 391 blessées dans ces violences entre islamistes et forces de l'ordre, selon Khaled al-Khatib, un responsable au sein du ministère de la Santé.

La justice a interdit le 23 septembre les activités des Frères musulmans et ordonné la confiscation des biens de l'influente confrérie.

Cette interdiction s'applique à la confrérie --qui n'a aucune existence juridique-- ainsi qu'à l'Association des Frères musulmans, une ONG accusée de servir de façade aux Frères, ainsi qu'à toute organisation qui en émane ou est financée par eux.

M. Morsi est maintenu depuis le 3 juillet au secret, et ses partisans manifestent régulièrement pour protester contre sa destitution, qu'ils considèrent comme un coup d'Etat.

Les autorités installées par l'armée les répriment sévèrement. Depuis la mi-août, plus d'un millier de personnes ont été tuées et plus de 2.000 islamistes arrêtés, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans.

Le président égyptien Adly Mansour s'est rendu mardi en Arabie saoudite puis en Jordanie, deux pays qui ont soutenu les nouvelles autorités égyptiennes après le renversement de M. Morsi.

Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé jeudi à l'aube par un groupe armé, a annoncé le gouvernement à Tripoli. Les ravisseurs pourraient être des anciens rebelles, selon les autorités libyennes.

"Le chef du gouvernement de transition Ali Zeidan a été conduit vers une destination inconnue pour des raisons inconnues par un groupe" d'hommes qui seraient des ex-rebelles, a indiqué le gouvernement dans un bref communiqué sur son site internet.

mardi, 08 octobre 2013 13:30

LE SERMON D’Al-GHADIR

Le dernier sermon adressé par le Prophète(S)

à l’humanité, à Ghadir Khom

Au Nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux

Eloges et Reconnaissance

Louanges à Allah, l’Exalté dans Son unicité, l’Allié dans Sa particularité, le Glorifié dans Son omnipotence, l’Excellent dans Ses soutiens. Il comprend tout avec connaissance alors qu’Il est à cette occasion, et est au-dessus de toutes les créatures par Son aptitude et Son signe. Il est en permanence élogieux, et loué pour longtemps, et Glorieux de façon permanente. Il est le Créateur, Celui qui réitère, à Lui tout appartient. Il est l’Auteur des objets compacts, l’Excellent des choses globulaires, l’Impérieux des terres et des cieux, le Sacré, le Glorifié, le Seigneur des anges et l’Esprit. Il honore tout ce qu’Il érige, et est Prédominant sur tout ce qu’Il crée. Il observe tous les regards, tandis que les regards L’observent.

Il est Généreux, Tranquille et soulage. Sa compassion entoure toute chose, et Son élégance couvre tout le monde. Il n’expédie pas Sa punition, ni ne prend d’initiative dans Sa juste torture.

Il assimile le caché, et discerne les esprits. Ni le mystérieux ni l’invisible ne peuvent se masquer devant Lui. Il a une prévalence sur tout, et une suprématie sur tout, et un pouvoir sur tout, et une compétence sur tout, et rien ne Lui ressemble. Il est l’Omniscience des choses lorsqu’elles ne sont rien. Il est Eternel et jugeant avec justice. Il n’y a d’autre divinité que Lui, le Tout-Puissant, le Sage.

Qu’il soit exalté contre le fait d’être compris par la vue. Il comprend la vue et Il est le Subtil, l’Informé. Personne ne peut Le décrire par l’observation, et personne ne peut imaginer comment Il est si secrètement ou accessoirement sauf par des moyens auxquels Il, le Tout-Puissant le Majestueux, se réfère.

J’atteste l’existence d’Allah dont le refuge occupe toute la surface, et dont l’illumination concerne l’éternité, et qui implémente Ses affaires sans conférer toute consultation. Aucun associé ne partage Son règlement ou ne participe à Son administration.

Voulant des formes, Il mène Ses somptueuses choses à la création, Il crée Ses créatures. Elles ne sortent que quand Il édifie, et ne surgissent que lorsqu’Il crée. Il est Allah, point de divinité autre que Lui. Il est le Bon Créateur et Celui qui favorise bien. Il est le Juste Qui traite sans commettre de faute et le plus Bienveillant à Qui appartiennent toutes les affaires.

J’atteste que c’est Allah à Qui toute chose se soumet à Sa splendeur, et à Qui toute chose se soumet à Sa sublimité, et à Qui toute chose se rend à Sa compétence, et à Qui toute chose succombe à Sa renommée. Il est le Roi des rois, Celui qui répartit les corps célestes, et Celui qui exploite le soleil et la lune, chacun tournant selon une période identifiée. Il fait couvrir le jour par la nuit et fait s’abattre le jour sur la nuit, ce qui continue incessamment. Il est le Destructeur de tout oppresseur obstiné et l’Annihilateur de tout démon rebelle.

Il n’a pas de confident et pas de parent. Il est Un et Auto-suffisant Qui n’engendre pas, ni n’est engendré, et personne n’est comme Lui. Il est un Dieu solitaire et un Magnifique Seigneur, Qui fait incessamment ce qu’Il veut, et accomplit ce qu’Il souhaite, et évalue ce qu’Il sait, et cause la mort et donne la vie, et appauvrit et enrichit, et fait rire et fait pleurer, et approuve et bannit, et retient et accorde. A Lui est la majesté, et à Lui est la gloire. Dans Sa main se trouve la santé, et Il est capable de tout.

Il fait changer le jour en nuit, et fait changer la nuit en jour. Il n’y a de divinité que Lui, le Puissant, le Pardonneur. Il répond aux supplications et donne abondamment. Il rassemble les souffles, et Il est le Seigneur des djinns et de l’humanité. Rien ne le dérange, et Il n’est pas ennuyé par les cris de ceux qui crient au secours, et Il n’est pas dérangé par l’insistance de ceux qui supplient. Il est le Protecteur des vertueux, et Celui qui mène au succès le juste, et le Maître des croyants et le Seigneur des mondes. Chaque créature doit impérativement Le remercier et Le louer en toute circonstance.

Je le loue beaucoup, et Le remercie perpétuellement dans les bonnes et mauvaises et plaisantes et irritantes circonstances. Je crois en Lui, Ses anges, Ses Livres et Ses messagers. J’écoute Ses ordres et prends l’initiative de faire tout ce qui Lui plaît, et cède à Ses affaires, pour mon désir de soumission à Lui et pour ma crainte de Sa punition, étant donné qu’Il est Allah Dont les affaires soudaines ne sont pas imprévues, et Dont le préjudice n’est jamais anticipé.

Un Mandat Divin d’une Affaire Remarquable

J’admets être Son esclave et reconnais Sa seigneurie, et transmets ce qu’Il m’a révélé, et si je ne le fais pas, je prévois qu’un inévitable malheur me frappera si fortement que personne n’aura la capacité de me défendre. Il est l’auguste Planificateur et le meilleur Ami. Il n’y a de divinité que Lui. Il a prévenu que si je m’abstiens de transmettre ce qu’Il m’a révélé, concernant ‘Ali, je ne devrais pas être considéré comme ayant transmis Sa mission. Il a aussi assuré de me séparer des gens. Il est Allah, le Capable et le Généreux.

Il m’a révélé : {Au Nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux. Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens}.

Ô les gens ! Je n’ai pas montré de défaut dans la transmission de ce qu’Allah l’Exalté m’a révélé. Je vais expliquer le motif au-delà de la révélation de ce Verset. L’ange Gabriel m’est descendu trois fois. Il apportait des ordres de mon Seigneur, l’Agréable, pour que je me tienne parmi un tel nombre de gens, et que j’avertisse chaque homme, qu’il soit blanc ou noir, que ‘Ali Ibn Abi Talib est mon frère, mon héritier, mon successeur sur cette nation et l’imam après moi. Sa position par rapport à moi est telle que celle de Haroun pour Moïse, sauf qu’il n’y aura pas de prophète après moi. Il est votre maître après Allah et Son Messager. A ce sujet, Allah, le Pur l’Exalté, a révélé un Verset dans Son Livre : {Vous n’avez pas de Maître en dehors d’Allah et de Son Messager et de ceux qui croient : qui s’acquittent de la prière et qui font l’aumône tout en s’inclinant [devant Allah]}. C’était ‘Ali Ibn Abi Talib qui a continué la prière et a payé l’aumône alors qu’il s’agenouillait. Tout était offert pour Allah dans toutes les situations.

J’ai demandé à Gabriel de chercher à ce que le Seigneur me libère de cette déclaration car je réalise la rareté des pieux, et du grand nombre d’hypocrites, et la critique des réprobateurs et les ruses des railleurs contre l’Islam qui sont décrits, dans le Livre d’Allah, par : {Ils disent avec leurs langues ce qui n’est pas dans leurs cœurs}, et ils le négligent alors que c’est une affaire sérieuse pour Allah. Ils m’offensent si fréquemment qu’ils m’ont appelé, une fois, « l’oreille ». Ils ont dit ainsi lorsqu’ils ont remarqué son adhérence à moi à maintes reprises, et mon amour pour lui, et sa soumission à moi. Allah, le Puissant le Glorifié, a révélé un Verset à cet égard : {Et il en est parmi eux qui font du tort au Prophète et disent : « Il est tout oreille » - quelqu’un qui croit tout ce qu’il entend -. Dis : « Une oreille pour votre bien. Il croit en Allah et fait confiance aux croyants »}. Je peux vraiment me référer à des noms et identifier leurs identités. Mais, par Allah, je suis trop noble pour faire cela.


Tout cela et Allah ne reconnaît ma mission que si je transmets ce qu’Il m’a révélé concernant ‘Ali. {Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens}.

La Décision Formelle du Commandement et de l’Imamat des Douze Imams

Ô les gens ! Il vous est ordonné de reconnaître et de comprendre ce rang de ‘Ali. Vous devez connaître qu’Allah l’a assurément désigné en tant que votre dirigeant et imam, et a imposé de l’accepter au-dessus des Muhajir, des Ansar, de leurs partisans justes, de ceux des villes qui obéissent, de ceux des déserts qui obéissent, des étrangers, des Arabes, des hommes libres, des esclaves, des enfants, des adultes, du blanc, du noir et de tout monothéiste. Ses décisions doivent être implémentés et ses dires doivent être obéis et ses ordres doivent être mis à exécution. Sont maudits ceux qui le contrediront, et sont bénis ceux qui le suivront et lui transmettront leur confiance. Allah pardonnera les péchés de ses disciples, partisans et ceux qui lui obéissent.

Ô les gens ! Ceci sera ma dernière rencontre générale avec vous ; par conséquent, écoutez et obéissez et soumettez-vous au mandat d’Allah, votre Seigneur. Allah est réellement votre Maître et votre Dieu, suivi par Son Messager et Prophète qui est en train de vous parler. Après moi, ‘Ali sera votre chef et imam. Ceci est le mandat d’Allah, votre Seigneur. Après cela, l’imamat sera consacré à ma progéniture ; ses fils jusqu’au jour où vous rencontrerez Allah et Son Messager.

Rien n’est licite autre que ce qu’Allah et Son Messager et ceux-là – les imams – ont estimé de licite, et rien n’est illicite autre que ce qu’Allah et Son Messager et ceux-là ont estimé illicite. Allah, le Puissant le Glorifié, m’a instruit ce qui est licite et ce qui ne l’est pas. J’ai communiqué tout ce que mon Seigneur m’a instruit, dont le savoir de Son Livre, les affaires licites et illicites, à lui - ‘Ali-.

Ô les gens ! Soutenez-le. Il n’y a pas de savoir qu’Allah ne m’ait pas donné. J’ai donné tout savoir que j’ai appris, à l’imam des pieux, ‘Ali. Il est le registre explicite au sujet duquel Allah a révélé : {Et Nous avons dénombré toute chose dans un registre explicite}.

Ô les gens ! Ne vous écartez pas de lui, et ne soyez pas loin de lui, ne dédaignez pas d’être loyaux envers lui. Il guide et agit avec droiture, et il ne fait pas d’injustice et prévient contre elle.

Pour Allah, il n’est pas affecté par la critique. Il a été premier à avoir cru en Allah et Son Messager. Personne ne l’a précédé à avoir confiance en moi. Il s’est sacrifié pour le Messager d’Allah. Il était en effet le seul homme à accompagner le Messager d’Allah, et à participer avec lui dans l’adoration d’Allah. Il a été le premier individu qui a accompli la prière et les rites d’adoration avec moi. Je lui ai transmis l’ordre d’Allah de passer cette nuit dans mon lit, et il l’a fait, sacrifiant son âme pour moi.

Ô les gens ! Soutenez-le. Allah l’a soutenu. Et acceptez-le, étant donné qu’Allah l’a désigné en tant que votre dirigeant.

Ô les gens ! Il est en vérité un imam nommé par Allah. Allah ne pardonnera ni n’acceptera la repentance de ceux qui renient son commandement. Allah devrait faire ainsi à ceux qui défient cet ordre, et Il les enverra dans un supplice acrimonieux éternel. Prenez garde à ne pas vous opposer à lui, de peur que vous souffrirez d’un feu dont le bois sont les gens et les pierres, préparé pour les athéistes.

Ô les gens ! Par Allah je jure, de réjouissantes nouvelles concernant le lendemain de ma vie ont été transmises aux premiers prophètes et messagers. Je suis, par Allah, le sceau des prophètes et des messagers. Je suis l’argument auprès de toutes les créatures, habitants des cieux et des terres. Quiconque doute de cela est compté avec les athéistes des premiers ignorants. Quiconque soupçonne une de mes déclarations, est défini comme soupçonnant tout ce qui m’a été révélé. Celui qui soupçonne un des imams est défini comme les ayant tous soupçonnés. Celui qui nous soupçonne sera dans le feu.

Ô les gens ! Allah m’a exclusivement donné ce bien, en raison de Sa gloire et de Sa bienveillance envers moi. Il n’y a de divinité que Lui. Louanges à Lui éternellement en toutes circonstances.

Ô les gens ! Préférez ‘Ali. Il est la meilleure personne après moi, à tout moment où Allah fait descendre des biens et fait endurer les créatures. Doublement maudits et condamnés sont ceux qui renient et réfutent mon propos. Gabriel m’a en effet informé de ce jugement provenant d’Allah, l’Exalté. Il a dit : « Ma malédiction et condamnation sont sur ceux qui s’opposent et renoncent à la fidélité de ‘Ali ». {Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. Et craignez Allah, - soyez attentifs à ce que vos pieds ne se déclinent pas après avoir été fermes lorsque vous brisez l’ordre de fidélité à ‘Ali - car Allah est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites}.

Ô les gens ! ‘Ali est le parti d’Allah considéré dans Son Noble Livre. L’Exalté a dit concernant ceux qui s’opposent à lui : {avant qu’une âme ne dise : « Malheur à moi pour mes manquements envers Allah »}.

Ô les gens ! Regardez profondément dans le Coran, et comprenez ses Versets, et examinez les Versets décisifs, et ne suivez pas ceux qui sont allégoriques. Par Allah, je jure que personne n’aura la compétence d’expliquer les affaires d’avertissement, et d’expliquer les exégèses du Coran excepté celui dont je suis en train de saisir la main et d’élever, dont j’élève le bras, et que je suis en train d’élever avec mes deux mains. Et je vous informe que de qui je suis le maître, celui-ci doit être son maître. Il est ‘Ali Ibn Abi Talib, mon frère et mon héritier. La fidélité à lui est le mandat d’Allah qu’Il m’a révélé.

Ô les gens ! ‘Ali et mes fils immaculés, qui sont les descendants de ‘Ali, sont le poids mineur. Le Coran est le poids majeur. L’un explique et est d’accord avec l’autre. Ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rencontrent au Bassin Divin. Ils sont assurément les représentants d’Allah pour Ses créatures, et Ses chefs en Sa terre.

J’ai assurément accompli. J’ai assurément transmis. J’ai assurément communiqué. J’ai assurément expliqué. Allah, le Puissant le Glorifié, a dit. Et j’ai transmis les propos d’Allah. Très assurément, il n’y a de « Prince des Croyants » autre que mon frère. Le commandement des croyants est illicite pour tout un chacun excepté pour lui.

Le Prophète Elève ‘Ali(AS) Avec Ses Mains

Les mains du Prophète(S) saisirent le bras de ‘Ali Ibn Abi Talib(AS), qui se tenait un étage au-dessous à droite du Prophète(S) depuis le début du prêche. Il le prit par les bras et ouvrit ses paumes vers le haut, et le souleva jusqu’à ce que les pieds de ‘Ali(AS) atteignirent les genoux du Prophète(S). Puis il dit :

Ô les gens ! Celui-ci est ‘Ali, mon frère et mon héritier et mon meilleur disciple, et mon successeur dans ma communauté sur toute personne qui croit en moi. Il est aussi l’exégète, le défenseur et l’accepteur du Livre d’Allah, le Puissant le Glorifié. Il ne fait que ce dont Allah est satisfait, et est en hostilité contre les ennemis d’Allah, et approuve en Lui obéissant et est celui qui interdit Sa désobéissance. Il est le successeur du Messager d’Allah et est le Prince des Croyants et le guide, imam désigné par Allah. Il sera le tueur des violateurs du traité, des déviateurs et des déserteurs. Ceci sera par le mandat d’Allah.

Allah dit : {Chez moi, la parole ne change pas}. Par la parole de Dieu je déclare : Ô Allah ! Agrée celui qui l’agrée, et oppose-Toi à quiconque s’oppose à lui, et donne la victoire à quiconque le soutient, et déçois quiconque le déçoit, et maudis celui qui le renie et sois en colère contre celui qui rejette son droit.

Ô Allah ! Tu as révélé les Versets : {Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous}, {Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’Au-Delà, parmi les perdants}, pour ‘Ali, Ton disciple, pour expliquer ainsi et le désigner ce jour.

Ô Allah ! Je cherche à ce que Tu attestes que j’ai transmis.

Accentuation Sur l’Intérêt du Peuple Sur la Question de l’Imamat

Ô les gens ! Allah, le Puissant le Glorifié, a parachevé votre religion exclusivement par son imamat. Celui qui ne le prendra pas lui et ses successeurs, qui sont ses fils, jusqu’au Jour de la Résurrection et qui se retrouve devant Allah, le Puissant l’Exalté, fait partie de ceux dont les actes sont négligés dans ce monde et dans l’Au-Delà, et demeurera dans le feu pour de bon. {Le châtiment ne leur sera pas allégé, et on ne leur accordera pas de répit}.

Ô les gens ! Celui-ci est ‘Ali. Il est le meilleur de mes soutiens, et celui qui mérite le plus mes droits, et le plus cher pour moi. Allah, le Puissant le Glorifié, et moi l’approuvons. Tous les Versets d’accord général le concernent particulièrement. Il est aussi celui qui est principalement désigné par toute parole Coranique commençant par « Ô vous qui croyez ». Tous les Versets de compliment le concernent principalement. Allah atteste qu’il demeurera au Paradis, dans la Sourate de {S’est-il écoulé pour l’homme un laps de temps}. Le compliment dans cette Sourate est dédié à lui.

Ô les gens ! Il est assurément l’appui de la religion d’Allah, et celui qui débat au nom du Messager d’Allah. Il est le pieu, le pur, le guide et celui qui dirige. Votre Prophète est le meilleur Prophète, et le successeur de votre Prophète est le meilleur successeur, et ses fils sont les meilleurs successeurs.

Ô les gens ! La descendance de chaque Prophète est de sa propre progéniture. Ma descendance est de la progéniture du Prince des Croyants ‘Ali.

Ô les gens ! Le Satan a causé le renvoi d’Adam du Paradis, en raison de son envie. Ne l’enviez pas, de peur que vos actes soient négligés et que vos pieds soient inclinés. Pour une seule faute, Adam a été descendu sur la terre, alors qu’il était l’Elu d’Allah, le Puissant le Glorifié. Comment devez-vous faire au moment où vous êtes à ce stade, et que des antagonistes d’Allah se trouvent parmi vous ?

J’affirme qu’excepté les malheureux, personne ne doit mépriser ‘Ali. Et seuls les pieux l’agréent. Et seuls les croyants fidèles sincères croient en lui. Pour ‘Ali, par Allah, la Sourate Al-‘Asr a été révélée : {Ô Nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux. Par le Temps ! L’homme est certes, en perdition,} sauf ‘Ali qui a cru et a accepté la justice et la patience.

Ô les gens ! J’ai assurément cherché l’attestation d’Allah. Et je vous ai transmis cette mission. Et les missions des messagers ne sont que transmission.

Ô les gens ! {Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission}.

Indication des Intentions des Hypocrites

Ô les gens ! {Croyez en Allah et Son Messager et la lumière qui lui a été révélée, avant que Nous effacions des visages et les retournions sens devant derrière, ou que Nous les maudissions comme Nous avions maudit les gens du Sabbat}. Par Allah, ceux qui sont désignés dans ce Verset ne sont autres qu’un groupe de mes compagnons dont je connais les noms et la lignée. Mais j’ai été donné l’ordre de les passer sous silence. Que chacun fasse selon ce qu’il porte à l’esprit envers ‘Ali, que ce soit de l’amour ou de la méchanceté.

Ô les gens ! La lumière d’Allah, le Puissant le Glorifié, est, respectivement, consacrée à moi, ‘Ali Ibn Abi Talib et sa descendance jusqu’à l’apparition d’Al-Mahdi qui établira les droits de tout individu, dont les nôtres. Allah, le Puissant le Glorifié, nous a choisis en tant que témoins des injustes, des obstinés, des contestataires, des traîtres, des oppresseurs et des usurpateurs parmi tous les gens.

Ô les gens ! Je vous préviens que je suis le Messager d’Allah avant qui ont précédé des messagers. Si je meurs ou suis tué, vous retournerez-vous sur vos talons ? Et retourner sur ses talons ne porte nullement préjudice à Allah, et Allah récompensera ceux qui remercient, les patients. ‘Ali est en effet celui qui est décrit par la patience et le remerciement. Il est suivi par sa descendance, ses fils.

Ô les gens ! Ne discutez pas sur moi parce que vous êtes Musulmans. Et ne vous rappelez pas d’Allah avec arrogance de votre islamisation, de peur que vos actes soient négligés, et vous rencontrerez la colère, et des fragments de feu et de cuivre. Votre Seigneur attaque toujours de façon inattendue.

Ô les gens ! Après moi, il y aura assurément des guides menant en enfer, et ils ne seront pas soutenus le Jour de la Résurrection.

Ô les gens ! Allah et moi sommes affranchis d’eux.

Ô les gens ! Eux et leurs partisans, leurs compagnons et leurs appuis seront à l’étage le plus bas de l’enfer. L’enfer est le pire endroit des arrogants. Ils sont assurément les gens du feuillet. Chacun d’entre vous doit regarder dans ce feuillet.

Excepté quelques-uns, les gens ne comprirent pas la signification du feuillet.

Ô les gens ! Je vais laisser l’imamat et l’héritage à ma descendance jusqu’au Jour de la Résurrection. J’ai transmis ce qui m’a été ordonné. C’est un argument contre les présents, tout comme les absents, et contre tout individu qui est témoin ou qui n’est pas capable d’être témoin et qui est né ou qui n’est pas encore né. Ceux qui sont présents et les pères devront transmettre ceci aux absents et à leurs fils jusqu’au Jour de la Résurrection.

Après moi, la royauté et l’usurpation substitueront cet imamat. Allah maudira les usurpateurs, les expropriateurs. A ce moment, des fragments de feu et de cuivre vous seront lancés, les deux catégories, et vous n’obtiendrez plus jamais de victoire.

Ô les gens ! Allah, le Puissant le Glorifié, ne vous laissera jamais de la façon actuelle pour qu’Il distingue le mal du bien. Et Il ne vous informera jamais de l’invisible.

Ô les gens ! Il n’y aura pas une seule communauté échappant à la destruction d’Allah, pour leur détournement, avant le Jour de la Résurrection. Toutes ces communautés seront gouvernées par l’Imam Al-Mahdi. Et Allah effectue Sa promesse.

Ô les gens ! La majorité de ceux qui ont précédé ont dévié. Allah a détruit ceux qui ont précédé. Et Allah détruira les innovateurs. Allah, l’Exalté, a dit : {N’avons-nous pas fait périr les premières [générations] ? Puis ne les avons-Nous pas fait suivre par les derniers ? C’est ainsi que nous agissons avec les criminels. Malheur, ce jour-là, à ceux qui criaient au mensonge}.

Ô les gens ! Allah m’a ordonné des choses et interdit contre d’autres. J’ai ordonné à ‘Ali ces choses, et l’ai interdit contre les autres. Le savoir des ordres et des interdits est en lui. Ecoutez ses instructions pour que vous soyez sauvés. Et obéissez-lui pour que vous soyez guidés. Et abstenez-vous de ce qu’il interdit pour que vous soyez dirigés. Et suivez son but et ne vous égarez pas en différentes voies.

Partisans et Ennemis des Gens de la Maison du Prophète(S)

Ô les gens ! Je suis le droit chemin d’Allah qu’Il vous a instruit de suivre. ‘Ali sera le prochain après moi. Mes fils et la descendance de ‘Ali sont les imams de la guidance. Ils guident à la justice et agissent selon elle.

Le Prophète(S) récita ensuite la Sourate Al-Fatiha entièrement.

Cette Sourate les concerne et me concerne, je jure cela. Elle les désigne de façon générale et particulière. Ceux-ci sont les partisans d’Allah. Ils sont courageux et ne sont jamais peinés. Le parti d’Allah sera assurément triomphant.

Leurs ennemis sont les faibles d’esprit, les égarés et les frères des démons qui inspirent à mauvais escient avec tromperie.

Les vrais disciples d’Allah sont ceux qui sont cités par les dires suivants d’Allah, l’Exalté le Glorifié, dans Son Livre : {Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs} jusqu’à la fin du Verset.

Les vrais disciples d’Allah sont ceux qui sont décrits par Allah, l’Exalté le Glorifié, par ces dires : {Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par quelque iniquité, ceux-là ont la sécurité ; et ce sont eux les bien-guidés}.

Les vrais disciples d’Allah sont ceux qui croient et ne soupçonnent jamais.

Les vrais disciples d’Allah sont ceux qui entreront au Paradis en paix, en sécurité. Les anges les recevront, disant : « Que la paix soit sur vous. Jouissez-en pour toujours ».

Sera accordé aux vrais disciples d’Allah le Paradis. Il leur sera accordé librement.

Les ennemis des disciples d’Allah subiront les flammes.

Les ennemis des disciples d’Allah entendront l’exhalation de l’enfer alors qu’il bouillonnera, et ils verront sa fumigation.

Les ennemis des disciples d’Allah sont ceux au sujet desquels Allah a dit : {Chaque fois qu’une communauté entrera, elle maudira celle qui l’aura précédée}.

Les ennemis des disciples d’Allah sont ceux au sujet desquels Allah a dit : {Toutes les fois qu’un groupe y est jeté, ses gardiens leur demande : « Quoi ! ne vous est-il pas venu d’avertisseur ? » Ils dirent : « Mais si ! un avertisseur nous était venu certes, mais nous avons crié au mensonge, et avons dit : Allah n’a rien fait descendre, vous n’êtes que dans un grand égarement »} jusqu’à {Que les gens de la Fournaise soient anéantis à jamais}.

Les vrais disciples d’Allah sont ceux qui craignent leur Seigneur tandis qu’ils ne Le voient pas. A eux le pardon et la grande récompense.

Ô les gens ! Il y a une grande distance entre le feu et la grande récompense.

Ô les gens ! Nos ennemis sont ceux qui sont critiqués et maudits par Allah. Et nos disciples sont ceux qui sont bénis et aimés par Allah.

Ô les gens ! Je suis assurément l’avertisseur, et ‘Ali est l’annonciateur.

Ô les gens ! Je suis celui qui prévient et ‘Ali est le guide.

Ô les gens ! Je suis le Prophète et ‘Ali est mon successeur.

Ô les gens ! Je suis le Messager et ‘Ali est ses fils qui lui succèdent sont les imams et mes successeurs. Je suis véritablement leur père alors qu’ils sont de la progéniture de ‘Ali.

L’Imam Al-Mahdi (Qu’Allah hâte sa réapparition)

Le sceau des imams sera le sauveur, Al-Mahdi. Il sera celui qui prédominera sur la religion. Il sera celui qui pénalisera les injustes. Il sera le conquérant et le destructeur des citadelles. Il triomphera et guidera toutes les tribus des polythéistes.

Il vengera tout disciple d’Allah ayant subi une injustice. Il sera l’appui de la religion d’Allah.

Il sera le marin des profonds océans. Il reconnaîtra les vertus du juste, et l’ignorance de l’ignorant. Il est le meilleur et l’élu d’Allah. Il est l’héritier de tout savoir et de la connaissance de toute notion.

Il informera des affaires de son Seigneur, l’Exalté le Glorifié, et des meilleurs exemples de Ses signes. Il est le bien-guidé, l’érudit. Il aura l’autorité. Ceux qui le précèderont prédiront son avènement. Il est l’argument continuel. Il n’y aura pas d’argument après lui. La justice sera exclusivement avec lui, et la lumière ne sera ailleurs qu’avec lui.

Il sera triomphant de façon prévalente et personne ne le vaincra. Il sera le représentant d’Allah en Sa terre et Son juge de Ses créatures, et Son subalterne dans les affaires cachés et visibles.

Préparation du Terrain Pour la Déclaration de Fidélité

Ô les gens ! Je vous ai assurément montré et instruit. ‘Ali vous montrera et vous instruira après moi.

Immédiatement après avoir fini ce sermon, je vous appelle à me serrer la main, en tant que signe de serment d’allégeance à ‘Ali, et de lui serrer la main par la suite.

J’ai juré ma fidélité à Allah, et ‘Ali m’a juré fidélité. Je vous ordonne de lui prêter serment d’allégeance. C’est le mandat d’Allah, l’Exalté le Glorifié : {Ceux qui prêtent serment d’allégeance ne font que prêter serment à Allah : la main d’Allah est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment, ne le viole qu’à son propre détriment ; et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense}.

Le Licite et l’Illicite, l’Obligatoire et l’Interdit

Ô les gens ! Le pèlerinage et le petit pèlerinage font partie des rites d’Allah : {Donc, quiconque fait pèlerinage à la Maison ou fait la ‘Umra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts}.

Ô les gens ! Faites le pèlerinage à la Sainte Maison. La richesse et l’agrément sont l’excroissance certaine des pèlerins de cette Maison. La coupure et l’appauvrissement sont les conséquences certaines de ceux qui se dérobent au pèlerinage.

Ô les gens ! Allah pardonnera certainement tous les péchés préalables de tout croyant qui effectue le rituel de la participation à la halte générale du pèlerinage. Ses actes seront nouvellement évalués seulement après avoir accompli tous les rituels du pèlerinage.

Ô les gens ! Les pèlerins seront nourris, et leurs déboursements seront compensés, et Allah ne délaissera pas la rémunération de ceux qui font du bien.

Ô les gens ! Faites le pèlerinage à la Maison pour la perfection de la religion et du savoir. Ne partez du sacrement que lorsque vous sentez la repentance et l’éloignement des mauvais actes pour les bons.

Ô les gens ! Accomplissez les prières et payez l’impôt pour les pauvres étant donné qu’Allah, le Puissant le Glorifié, vous les a instruits. Si vous témoignez d’un soupçon lors de la longue période d’inclinaison, votre dirigeant ‘Ali expliquera pour vous. Allah, le Puissant le Glorifié, l’a désigné en tant que gardien de Ses créatures après moi. Il est une partie de moi, et je suis une partie de lui. Sa descendance héritière, et ma progéniture, et lui vous informent sur vos questions et vous enseignent ce que vous ignorez.

Les affaires licites et illicites sont trop nombreuses pour être comptées, enjointes et interdites dans cette déclaration actuelle. Mais j’ai été ordonné de prendre votre fidélité et de serrer vos mains en tant que signe de votre reconnaissance que j’ai transmis par Allah, l’Exalté, concernant l’Emir des Croyants ‘Ali et ses légataires lui succédant, qui sont une partie de moi et de lui. Leur imamat règne jusqu’à ce qu’il soit scellé par Al-Mahdi, jusqu’au jour où Allah, qui ordonne et juge, sera rencontré.

Ô les gens ! Je n’ai retiré ou abrogé aucune des affaires licites et illicites que j’ai montrées.

Je vais répéter ! Accomplissez les prières et payez les aumônes et ordonnez le bien et interdisez le mal.

La principale ordonnance du bien est votre soumission à mes dires et la transmission aux absents, à qui vous devez ordonner d’obéir à mes propos et d’interdire de les nier. C’est un mandat d’Allah, l’Exalté le Glorifié, et de moi. Ordonner le bien et interdire le mal n’est pas valide sans l’existence d’un imam infaillible.

Ô les gens ! Le Coran vous introduit le fait que les fils de ‘Ali seront les imams qui lui succèdent. Ce sont les dires d’Allah dans Son Livre : {Et il en fit une parole qui devait se perpétuer parmi sa descendance}. Je vous ai déjà informé du fait que ces imams sont de moi, ainsi que de ‘Ali. J’ai dit : « Vous ne serez jamais égarés tant que vous adhérez aux deux ».

Ô les gens ! Soyez fermes à craindre Dieu. Prenez garde à l’Heure, comme Allah, l’Exalté le Glorifié, a dit : {Le séisme [qui précédera] l’Heure est une chose terrible}.

Souvenez-vous de la mort, le rendez-vous, le jugement et l’évaluation devant le Seigneur des mondes. De même, rappelez-vous de la récompense et de la punition. Celui qui apporte du bien sera récompensé et celui qui apporte du mal sera puni pour cela, et il n’aura pas de place au Paradis.

La Déclaration Formelle de Fidélité

Ô les gens ! Vous êtes trop nombreux pour me serrer la main en une fois. Allah, l’Exalté le Glorifié, m’a ordonné de prendre vos paroles de reconnaissance à ce que j’ai accrédité au Prince des Croyants ‘Ali, et aux imams succédant de sa progéniture et de la mienne, exclusivement et de façon engageante. Je vous ai informés que ma progéniture sera de sa lignée.

En conséquence, vous devez prononcer :

« Nous entendons, obéissons, satisfaisons et nous soumettons à ce que tu as transmis par ton Seigneur, ainsi que le notre, concernant notre imam l’Emir des Croyants ‘Ali, et les imams de ta progéniture et de la sienne.

Par les cœurs, par les âmes, par les langues et par les mains, nous te prêtons serment d’allégeance. Sur cette reconnaissance nous vivons, mourons et serons ressuscités. Nous ne changeons pas, ne recherchons pas de remplaçant, ne suspectons pas, ne doutons pas, ne nous rétractons pas de notre pacte, ni ne rompons notre engagement.

Tu nous as assurément prévenu de l’avertissement d’Allah concernant le Prince des Croyants ‘Ali et les imams que tu as identifiés, de ta progéniture et de ses fils après lui, Al-Hassan, Al-Hussayn et ceux désignés par Allah après eux. Le pacte et l’engagement envers eux sont pris par nos cœurs, âmes, langues, esprits et mains. Si ce n’est réalisé par la main, ce sera par la langue.

Nous ne cherchons ni un remplaçant ni ne témoignons aucun changement. Nous transmettons ceci aux proches, ainsi qu’à ceux qui sont lointains, dont nos fils et nos parents. Nous demandons le témoignage d’Allah sur ceci. Nous suffisent Allah et toi pour le témoignage ».

Ô les gens ! Que dites-vous ? Allah comprend tous les sons et ce qui est caché à l’intérieur. {Quiconque se guide [le fait] pour son propre bien ; et quiconque s’égare, s’égare à son détriment}. Celui qui prêtera serment de fidélité prête serment d’allégeance à Allah. {La main d’Allah est au-dessus de leurs mains}.

Ô les gens ! Prêtez serment d’allégeance à Allah, à moi, au Prince des Croyants ‘Ali, à Al-Hassan, à Al-Hussayn et aux imams leur succédant en ce monde et dans l’Au-Delà. Ce sont des mots restant à jamais. Allah éradiquera les trompeurs et sera miséricordieux aux fidèles. {Quiconque viole le serment, ne le viole qu’à son propre détriment, et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense}.

Ô les gens ! Répétez ce que j’ai communiqué, et adressez « Prince des Croyants » à ‘Ali. Et dites : {Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C’est à Toi que sera le retour}. Et dites : {Louanges à Allah qui nous a guidés à ceci. Nous n’aurions pas été guidés, si Allah ne nous avait pas guidés}.

Ô les gens ! Les mérites de ‘Ali Ibn Abi Talib chez Allah, le Puissant le Glorifié, sont trop nombreux pour être comptés en cette circonstance. Ils sont mentionnés dans le Coran. Vous devez donner confiance à ceux qui vous en parlent et les identifier à vous.

Ô les gens ! Celui qui se soumet à Allah, Son Messager, ‘Ali et les imams dont je viens de faire référence, parviendront à une grande victoire.

Ô les gens ! Ceux qui se concurrencent à lui prêter serment d’allégeance et de loyauté, et qui s’adressent à lui par « Prince des Croyants », seront les vainqueurs dans les somptueux paradis.

Ô les gens ! Ne dites que ce qui plaît à Allah. Si vous ainsi que tous les occupants de cette terre niez, ceci ne nuira en rien Allah.

Ô Allah ! Pardonne les croyants fidèles du fait que j’ai transmis et ordonné, et maudis ceux qui nient et les athées. Louange à Allah, Seigneur des mondes.

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Depuis maintenant quelque quatorze siècles, un message qui se veut universel a traversé les âges et dépassé les frontières pour que les peuples vivent en harmonie, entre eux et à l’intérieur de leur propre personne. Ce mouvement révolutionnaire et spirituel a réussi à s’imposer dans les cœurs grâce à la position d’un homme divin, le noble prophète de l’islam Mohammed (que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille).

Ce message d’une nature céleste doit être préservé dans toute sa splendeur pour garder son caractère divin, d’où le rôle des Imams purs de la sainte famille du Prophète (paix sur eux), qui ont donné de leur vie pour que le souffle authentique de cette religion soit transporté par le vent des siècles jusqu’à nos oreilles.

Les années passent et de nombreux érudits et chercheurs ne cessent de s’inspirer de ce souffle éternel pour pouvoir à leur tour faire profiter les hommes et femmes de tout bord de ses nombreux enseignements.

C’est donc dans ce cadre que s’inscrit l’œuvre de l’association Terre d’émeraude créée fin 2008, soucieuse de faire véhiculer ce savoir intarissable à travers les moyens adéquats qui sont à sa disposition. Avec l’aide du Seigneur, son premier projet devrait voir le jour dès le mois de janvier 2009 avec le lancement des éditions Zamarat, dont l’objectif est de mettre à disposition du public des réflexions et des essais permettant d’amener à une compréhension de la sagesse divine qui nous a été léguée.

Nous demandons à Dieu l’aide nécessaire pour qu’un tel projet aboutisse et pour que seules les intentions nobles guident les démarches entreprises.

Ahmed M.

La vérité de la révolte de Hussayn

Les différents phénomènes varient au niveau de leurs réalités. De la même manière, tout soulèvement ou révolte est unique quant à la vérité sous-jacente à son apparition.

Afin de comprendre une question particulière, ou l’état de certaines affaires, vous devez connaître les raisons profondes subalternes à sa forme existante et les caractéristiques qui lui ont donné son apparence spécifique. Vous devez aussi être conscients des causes essentielles de cette affaire, ou de ce problème, c’est-à-dire ses composants ou ingrédients. En d’autres termes :

Les causes qui ont produit la révolte ou le soulèvement, qui signifient sa vérité, sont appelées « les causes en action ».

La nature de la révolte et son aspiration représentent « ses intentions et objectifs ».

Le véritable plan d’action, son exécution, et tout ce qui va avec représentent « ses causes essentielles ».

Le résultat final que la révolte est parvenue à produire représente « son image complète ».

Le soulèvement de l’Imam al-Hussayn(as) était-il le résultat d’une explosion de colère ?

L’islam est différent de quelques autres mouvements pour le changement ou la réforme qui ont eu lieu à la suite de certaines circonstances qui ont alors conduit à des éruptions. La dialectique, par exemple, encourage l’intensification des différends, l’incitation au mécontentement, et la manifestation de l’opposition même pour de sérieuses réformes afin de mener les choses à une collision frontale, c’est-à-dire à une révolution explosive, non consciente.

L’islam ne souscrit pas à ces types de révolutions. L’histoire de la plupart des révoltes ou soulèvements islamiques parle du motif qui se trouve derrière de telles révoltes, ayant lieu suite à une entière compréhension du statu quo qu’elles étaient déterminées à changer. Ainsi, la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) n’était pas le résultat d’une explosion de colère, animée par les pressions exercées par le gouvernement omeyyade, notamment durant les règnes de Mu’awiya et de son fils Yazid. C’était plutôt un mouvement très bien calculé. Ce qui confirme la position que l’Imam(as) a adopté à cet égard, ce sont les lettres qu’il a échangées avec ces deux hommes, et les sermons qu’il a délivrés à différentes occasions, notamment celui qu’il a adressé aux compagnons du Prophète(s) à Mina. Toutes ces preuves pointent dans la direction d’une seule conclusion. Celle-ci est que l’Imam était complètement conscient de ce qu’il était résolu de faire, à savoir s’occuper des institutions gouvernantes. Sa révolte était affranchie de toute réaction de colère ; elle était plutôt un soulèvement purement islamique.

En observant la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) d’un autre point de vue, c’est-à-dire la façon dont il traitait ses partisans, on ne peut que reconnaître une seule conclusion. Il était déterminé à ne pas laisser les sentiments de ses compagnons s’élever, dans un but d’éviter que sa révolte ne remporte toute description de révolte explosive. Adoptant cette stratégie, il a appelé à de nombreuses reprises ses compagnons à quitter sa compagnie, afin d’épargner le sort qui les attendait tous, lui inclus. Il leur rappelait de temps en temps qu’ils ne devaient pas espérer un gain matériel dans leur marche. Seul la mort les attendait. Après avoir fait l’éloge de ses compagnons, les décrivant comme étant parmi les meilleurs amis, il les a implorés une dernière fois, à la veille du 10 muharram, de s’en aller s’ils le souhaitaient, leur disant clairement qu’ils seraient en sécurité, étant donné que les omeyyades n’en étaient qu’après sa tête.

Vous trouverez difficilement un dirigeant qui aspire à utiliser le mécontentement de ses gens pour les pousser à la révolte parler de la même façon que l’Imam al-Hussayn(as) parlait à ses compagnons. Il est vrai qu’il avait la responsabilité de leur esquisser leur devoir religieux pour se soulever contre le gouvernement despotique ; en cela, résister à l’injustice et à la répression est une obligation certaine qu’ils doivent remplir. Cependant, il cherchait à ce que ses compagnons remplissent leur responsabilité de leur propre accord, sans contrainte. C’est pourquoi il leur a réitéré la possibilité de disparaître du champ de bataille en profitant de l’obscurité de la nuit, car l’ennemi n’allait pas les poursuivre s’ils prenaient la fuite, et il ne voulait pas non plus les forcer à se battre. Il les a aussi informés qu’il les aurait libérés de leur serment d’allégeance s’ils l’avaient abandonné ; il les a alors laissés à leurs propres consciences. Cela signifie que quelque soit la direction qu’ils décidaient, elle devait être dictée en soutenant la justice, sans compulsion, ni de sa part ni de celle de l’ennemi. Celle décision devait se faire de leur propre choix seulement. De la sorte, leur décision de rester avec l’Imam a donné aux martyrs de Karbala la grande estime qu’ils maintiennent.

Pour établir une comparaison entre les positions prises par l’Imam al-Hussayn(as) et par Tariq ibn Ziyad dans la bataille de Jabal Tariq, nous dirons que l’action à laquelle ibn Ziyad a fait appel est représentative d’un dirigeant avec une mentalité de politicien, tandis que l’Imam al-Hussayn(as) était conscient qu’il ne fallait pas forcer ses camarades en armes à se battre.

Ce qu’ibn Ziyad a fait était de brûler toutes les provisions de nourritures, excepté celles qui allaient fournir ses troupes durant vingt-quatre heures. Il s’est ensuite adressé à eux dans un sermon pour leur annoncer qu’ils n’avaient d’autre choix que de remporter la bataille ; il était donc clair que s’ils ne la remportaient pas, le résultat serait l’un de ces deux : ils seraient soit mis en déroute par l’armée de l’ennemi, soit noyés dans la mer s’ils choisissaient de fuir. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussayn(as) a laissé le choix à son petit groupe de partisans d’affronter l’ennemi au combat ou de retourner sur leurs talons, en cela que ni l’ennemi ni lui ne les forçaient à se battre.

En effet, la révolte de l’Imam prenait ses racines dans l’entière compréhension, par toutes les parties de son camp, de son inévitabilité. Ainsi, elle ne doit pas être décrite comme un mouvement occasionné par un homme contrarié. Cette révolte responsable avait une multitude de facteurs, et n’était donc un mouvement ni à une seule facette, ni à un seul objectif.

D’entre les différences qui existent entre les affaires du monde physique et du monde social, il se trouve que les minéraux montrent toujours une seule essence dans le monde matériel. Par exemple, vous ne pouvez trouver, en tant que matière première, de l’or et du cuivre en une seule entité. A l’opposé, dans un phénomène social, il est bien possible qu’un unique phénomène puisse montrer une variété de réalités et d’essences. L’homme est de la sorte une merveille, car il peut porter plusieurs essences à la fois.

Le philosophe et écrivain existentiel français Jean-Paul Sartre (1905-1980) soutenait que l’existence de l’homme précède son essence. Il a raison dans cette affirmation-là. En plus de cela, l’homme peut posséder différents aspects en même temps. Par exemple, il peut montrer une apparence d’ange, de porc et de tigre.

D’après ceci, il peut être dit que le phénomène social pourrait exposer des réalités multidimensionnelles. La révolte de l’Imam al-Hussayn(as) est vraiment un événement à multi-facettes, non moins du fait que plusieurs facteurs étaient conjointement en action pour le produire. Par exemple, une révolte peut éclater en réaction à un fait particulier, sous l’impulsion du moment. Elle peut aussi être une réaction positive à une certaine direction et une réaction négative face à autre direction. Tous ces facteurs étaient présents dans la révolte de l’Imam al-Hussayn(as), d’où la description de « révolte à multi-facettes ».

Historiquement, le premier facteur dans le soulèvement de l’Imam était la demande omeyyade à ce qu’il prête serment d’allégeance à Yazid. Dans un but d’assurer le soutien de la totalité des musulmans à son fils Yazid, Mu’awiya a envoyé un émissaire à Médine pour assurer la promesse d’une telle allégeance de l’Imam al-Hussayn(as). En agissant ainsi, Mu’awiya désirait établir un précédent pour ces dirigeants qui le suivraient pour désigner leurs successeurs, transformant le califat en un gouvernement dynastique. Il est important de noter qu’insister à assurer le serment d’allégeance de l’Imam signifiait le don de légitimité au califat. Quelle a été la réponse de l’Imam al-Hussayn(as) à cette demande ? Naturellement, elle a été rejetée, non moins car Hussayn(as) était le petit-fils du Prophète(s) et qu’il était largement connu pour sa piété et son désintéressement pour les plaisirs terrestres.

En recevant les nouvelles du refus de l’Imam, les institutions au pouvoir lui ont lancé des menaces. Sa réponse était qu’il mourrait plutôt qu’il n’approuve la succession de Yazid au califat. Jusqu’à ce moment-là, la réaction de l’Imam était du type passif à une demande illégitime. En d’autres termes, une réaction basée sur la piété et une réalité provenant de la devise « Il n’y a de divinité que Dieu », qui rend nécessaire au croyant de dire « Non » à toute demande illégitime.

Ce refus n’était pas la seule raison de la révolte de l’Imam. Il y avait une autre question, qui a donné le principe à la base de sa révolte ; c’était une réaction positive. Après la mort de Mu’awiya, les gens de Kufa projetèrent leurs mémoires quelques vingt années en arrière, aux jours du califat de l’Imam Ali(as). En dépit du fait que de nombreux disciples de Ali(as) eussent été liquidés par la machine de terreur omeyyade, tels que Hijr ibn Adi, Amr ibn Hamq al-Khuza’i, Rashid al-Hijri, et Maytham at-Tammar, juste pour rendre Médine dépourvue des poids lourds parmi les compagnons du Prophète, les gens se sont rappelés de l’exemple du vrai musulman qu’était l’Imam Ali(as) et de la direction juste de son gouvernement. Ainsi, ils se sont réunis à Kufa et se sont mis d’accord entre eux de refuser l’approbation de Yazid comme calife, tournant leur attention vers l’Imam al-Hussayn(as), lui proposant de devenir leur calife islamique. Ils ont écrit à l’Imam pour cette raison, exprimant leur empressement à l’accueillir pour rétablir le gouvernement islamique à Kufa. Une centaine de milliers de personnes ont signé ces lettres. En conséquence, ces personnes n’ont laissé d’autre choix à l’Imam que d’accéder à leur requête. Cela était la réaction positive. En conclusion, il peut être dit sans risque que la vraie nature du mouvement de l’islam en était une légitime, du fait qu’un groupe de musulmans aient lancé l’action et que l’Imam dût leur fournir cette réponse positive.

Maintenant, quant à son obligation religieuse, l’Imam n’avait d’autre choix que d’annoncer son refus absolu de l’autorisation de la nomination de Yazid en tant que calife, ainsi que de dresser sa pure personne au-dessus de cette tache avec laquelle ils voulaient le teindre. Cependant, s’il avait consenti à la proposition de Abdullah ibn Abbas de se retirer dans les montagnes du Yémen pour échapper aux troupes de Yazid, il aurait assuré sa sécurité. D’autre part, il se serait gardé d’approuver la nomination de Yazid en tant que calife. Et pourtant, étant donné que le sujet en était un qui se rapportait à l’appel que cette centaine de milliers de personnes lui avaient lancé, il n’avait pour alternative que de consentir à cet appel par obligation religieuse. C’est-à-dire en dépit du fait que toutes les indications lui dissent que les habitants de Kufa n’étaient pas capables de s’en tenir au devoir et qu’ils étaient inactifs et inquiets. Néanmoins, son sens de responsabilité lui a rendu nécessaire de répondre à leur appel et ainsi de fournir la bonne réponse à l’histoire. S’il avait choisi d’ignorer la demande des Kufites, nous aurions subi aujourd’hui des critiques contre lui pour « ne pas avoir agi ainsi ».

La révolte de l’Imam al-Hussayn(as),

les causes

Comme nous l’avons déjà mentionné, l’invitation des Kufites à l’Imam al-Hussayn(as) de venir à Kufa et d’installer un gouvernement islamique représentait ici le troisième côté du triangle des causes de sa révolte. La requête des omeyyades à l’Imam lui demandant qu’il approuve la nomination de Yazid au poste du califat résumait la « stratégie défensive ». Toutefois, comme cela est connu, l’Imam a par conséquent rejeté cette requête, et il s’est opposé aux institutions corrompues en fonction avec tous les moyens à sa disposition, par souci de maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Cet élément devrait être surnommé « la stratégie d’attaque » de la révolte de l’Imam.

Etendons-nous maintenant un instant sur ces facteurs pour vérifier lequel d’entre eux portait plus de poids que les autres. Il va sans dire que chacun des trois facteurs est différents des autres dans sa valeur et son importance globales pour la révolte. Cela veut dire que chacune des causes présentes a ajouté, dans son propre droit, une dimension unique et significative à la révolte. Par exemple, l’acceptation de l’Imam de l’invitation des Kufites à se rendre à Kufa est aussi significative que les deux autres facteurs, et aussi en accord avec leur importance et leur impact sur le résultat général de la révolte. Parmi les facteurs se trouve celui qui met en valeur le sens d’un certain mouvement de réforme. De manière analogue, le dirigeant du mouvement peut influencer ce facteur particulier, au moyen de l’élévation de son profil.

L’être humain, par exemple, est bien conscient de plusieurs choses auxquelles il attache de l’importance. Par exemple, son apparence peut être regardée comme un bien ; ses bijoux convoités peuvent être considérés d’une autre grande valeur. Il y a aussi d’autres choses matérielles et abstraites que l’homme souhaiterait acquérir du fait qu’elles soient estimées comme des objets de beauté. Et sans aucun doute, le pouvoir et le haut profil, notamment les positions divines, sont vus par l’homme comme des sources de fierté, de splendeur et de valeur. Même les apparences matérielles externes, qui dénotent ces valeurs ajoutées, confèrent à l’homme une valeur ajoutée.

Pour illustrer ceci, prenez une personne qui s’est vêtue de la tenue spéciale du clergé. Bien qu’en soi, le vêtement ne soit pas indicatif de la piété de la personne qui la porte, n’étant pas un critère par lequel l’érudition de celui qui la porte peut être mesurée, ni le niveau de sa piété, il peut cependant donner une telle impression à la personne qui s’habille d’une telle tenue. De même, la personne qui porte de tels habits peut remporter le respect et l’attention des autres. De la même façon, un tel vêtement devient une source de fierté pour la personne qui en est élégamment habillé. Ceci peut être comparé aux bijoux portés par les femmes, étant donné la manière dont les bijoux peuvent embellir les femmes et la satisfaction et la fierté dont elles peuvent tirer en les portant.

La même comparaison peut être appliquée aux révolutions, car il peut y avoir des facteurs qui soient capables d’accroître leurs richesse et exigence. Ceci est le résultat des différences théoriques entre une révolution et une autre. Certaines sont dépourvues de la dimension morale et caractérisées par la bigoterie, alors que d’autres peuvent être purement matérialistes, leur donnant leurs traits distinctifs. Néanmoins, si une révolution est caractérisée par les aspects moraux, humains et divins, elle s’élèvera et s’imposera au-dessus de toutes les autres révolutions.

Ainsi, l’ensemble des trois facteurs qui ont contribué au commencement de la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) lui ont donné le sens qu’elle possède, notamment le troisième facteur. Parfois, une personne spécifique avec un sens particulier dans un soulèvement précis peut lui ajouter une nouvelle valeur, c’est-à-dire une valeur ajoutée et un sens particuliers. Dans la mesure où un certain facteur ajoute une nouvelle valeur à l’importance de la personne, il donne en retour une élévation à cette importance. Par exemple, le vêtement de la personne spirituelle ou d’un professeur d’université peut donner de la fierté et de l’esthétique à ceux qui portent ces uniformes. L’opposé est aussi vrai, du fait que la personne ainsi vêtue soit la source de fierté et d’esthétisme dus à son caractère pur, sa droiture et son savoir.

Sa’sa’a ibn Sawhan était un des compagnons de l’Imam Ali(as) et un orateur renommé et accompli ; il était loué par le célèbre homme de lettres al-Jahidh. Lorsqu’il a voulu féliciter l’Imam lors de son élection au poste de califat, il a dit à l’Imam quelque chose qui était différent de ce que toutes les autres personnes avaient dit. Voici ses termes : « Ô Ali ! Tu as orné le califat avec splendeur. Tu es la source de sa fierté. Il ne t’a accordé ni la grandeur ni la fierté. Le califat avait besoin d’une personne de ton éminence, et pourtant, tu n’avais pas besoin de son allure. Par conséquent, je félicite le califat, car ton nom lui est devenu synonyme ; je ne t’applaudis pas parce que tu es devenu calife ».

En conséquence, on peut dire que le facteur de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » avait donné à la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) un sens supplémentaire. Et par son sacrifice absolu et celui de sa famille et de ses compagnons, l’Imam a élevé le profil de son institution. Il y a beaucoup de gens qui pourraient revendiquer le maintien de cette obligation religieuse. L’Imam al-Hussayn(as) a démontré ceci sur cette base : « Je cherche à ordonner ce qui est bien et à interdire ce qui est mal et à suivre les traditions de mon grand-père et de mon père ». Ceci est la parabole de l’islam qui peut être une source de fierté pour beaucoup de gens. Et il y a eu aussi des musulmans que l’islam chérit et dont il se sent fier. Les différents titres, qui ont été mérités par plusieurs brillantes personnalités, tels que Fakhr-ul-Islam (La fierté de l’islam), ‘Izz-ud-Din (La Gloire de la Religion) et Sharaf-ud-Din (L’honneur de la religion) sont indicatifs de ce sens. Abu Dhar, ‘Ammar ibn Yassir, parmi les compagnons du Prophète(s), et ibn Sina (Avicenne)[1], ont été éduqués selon les idéaux de l’islam et en sont ainsi devenus une source de fierté. L’islam, en retour, se sent fier de certains de ses fils, qui avaient été moulus à son image, de telle sorte qu’ils ont remporté un renom international, non moins car ils ont laissé leur marque sur la civilisation humaine. Le monde ne peut nier la contribution de Khwaja Nassiruddin at-Tussi[2] à la civilisation humaine, car le mérite lui revient pour certaines découvertes relatives à la lune.

Il peut alors être dit que l’Imam al-Hussayn ibn Ali(as) a en réalité donné l’élan requis pour la tradition de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ». Et lorsqu’il est maintenu que cette institution rehausse le poids des musulmans, ceci ne vient pas d’un vide. Le saint Coran a affirmé ceci :

{Vous êtes la meilleure communauté qu’il y ait eu chez les hommes : vous ordonnez ce qui est bien, interdisez ce qui est mal et croyez en Dieu}[3].

Méditez juste à la formulation de ce verset, notamment pour ce qui est de la caractéristique accordée à « la meilleure communauté ». Cela signifie que c’est seulement en vertu de leur maintien du devoir religieux de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » qu’ils ont mérité ce splendide éloge. La valeur de cette communauté est donc dans le maintien de cette obligation.

Toutefois, concernant la révolte de l’Imam al-Hussayn(as), c’est l’Imam qui a conféré cet honneur sublime à cette obligation par les sacrifices qu’il a personnellement faits, ajoutés à ceux de sa famille et de ses compagnons. Cependant, il n’est pas correct pour nous, musulmans, de ne pas être capables d’endurer la responsabilité du maintien de cette obligation religieuse ; nous prouvons que nous sommes en dette vis-à-vis d’elle. Il est regrettable que les gens aient donné plus d’attention à des choses pas tellement importantes, tel que grandir la barbe et interdire le port de l’or pour les hommes, et aient dit des paroles sans conviction à des affaires significatives qui doivent être maintenues. Contrairement à cela, l’Imam al-Hussayn(as) s’est révolté pour faire vivre le principe de « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal » dans toutes les sphères de la vie. Il disait que Yazid était le résumé du rejet et qu’il devait être effacé du monde de l’islam. Il a aussi affirmé que l’Imam des musulmans devait être celui qui maintient les injonctions contenues dans le Livre de Dieu, qui rend justice, et qui suit la vraie religion.

L’Imam al-Hussayn(as) a tout sacrifié dans le chemin de la sauvegarde et du renfort ce cette institution. L’Imam a donné un sens plus sobre à la mort dans cette cause. Elle s’est transformée pour impliquer la grandeur et l’honneur. Alors qu’il préparait son trajet de Médine à Karbala, il parlait toujours au sujet de la mort dans la dignité et l’honneur, la mort dans la cause du droit, de la vérité, et de la justice. Une telle mort est semblable à un magnifique collier qui orne le cou d’une jeune femme. L’Imam récitait souvent un vers de poésie en route vers Karbala, dans son voyage fatidique. Le poème disait quelque chose comme ceci : « Bien que la vie soit douce et belle, la vie prochaine est cependant plus douce et plus belle ». Du fait qu’à la fin, l’homme laisse derrière lui, après la mort, toutes les possessions terrestres, le bien vient du don de sa richesse dans de bonnes causes, au lieu de l’amasser. De la même façon, étant donné que le corps humain se transformera en poussières après la mort, pourquoi l’homme ne devrait-il pas mourir d’une mort douce et honorable ? Ainsi, mourir avec l’épée dans la cause de Dieu est bien plus grandiose et splendide.

De l’autre côté de l’équation, l’exemple d’Abu Salama al-Khallal, qui était surnommé « le ministre de la famille de Mohammed » dans la cour du calife abbasside, sert d’exemple inverse de celui de l’honorable défunt mentionné ci-dessus. Son histoire est comme ceci : lorsqu’il a perdu la faveur du calife abbasside, un incident qu’il a plus tard payé de sa vie, il a écrit deux lettres, l’un à l’Imam Ja’far as-Sadiq(as) et l’autre à Mohammed ibn Abdallah al-Mahdh, leur offrant ses services et ceux de Abu Muslim. Tel était son message à leur intention : « Si vous vous préparez à cela (la prise du califat) et acceptez notre offre, nous tuerons ces personnes (les dirigeants abbassides) ».

L’impression immédiate que donne le contenu de cette lettre est que l’auteur est déloyal, car il a adressé sa lettre à deux personnes différentes, mais uniquement lorsque sa relation avec ses maîtres s’est détériorée.

Dès que l’Imam as-Sadiq(as) a reçu la lettre et l’a lue, il l’a brûlée devant les yeux de l’émissaire qui l’avait apportée. Lorsque le messager a interrogé l’Imam quant à sa réponse, l’Imam l’a informé qu’il n’avait rien à ajouter à ce que le messager venait de voir.

L’Abbasside a tué Abu Salama avant qu’il n’ait pu revoir son messager. Certaines personnes semblent soulever une objection quant à la réponse négative de l’Imam à l’invitation de Abu Salama, qui l’avait appelé à se soulever pour assumer le pouvoir avec son aide. Mais l’intention de Abu Salama était bien connue : il n’était pas sincère dans son appel lorsqu’il avait écrit cette lettre, immédiatement après avoir perdu les faveurs du calife abbasside, qui était sûr qu’il ne pouvait plus lui faire confiance. Ainsi, il a rencontré une mort violente peu après.

Néanmoins, si l’Imam al-Hussayn(as) avait fermé les yeux devant toutes ces lettres qu’il avait reçues des habitants de Kufa, l’invitant à les retrouver et à installer un gouvernement islamique chez eux, il n’aurait jamais échappé à une critique similaire. Dans le cas de l’Imam al-Hussayn(as), il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa lorsqu’il a réalisé qu’ils étaient sérieux dans leur invitation. Ainsi, il lui incombait de leur répondre.

Examinons laquelle de ces deux questions suivantes est venue en premier et laquelle avait donc une préséance sur l’autre. Est-ce que le rejet de l’Imam de l’appel omeyyade l’invitant à approuver le califat de Yazid vient en premier, c’est-à-dire avant l’invitation des habitants de Kufa l’appelant à venir à Kufa pour former un gouvernement islamique ? Il va sans dire que la première proposition vient en premier, car c’est immédiatement après le décès du père de Yazid, Mu’awiya, qu’il a été exigé de l’Imam al-Hussayn(as) qu’il prête allégeance à Yazid.

Le messager qui a apporté les nouvelles du décès de Mu’awiya au gouverneur de Médine a apporté avec lui une lettre comportant une exigence que l’Imam al-Hussayn(as), et quelques autres personnalités, approuvent la succession de Yazid au califat. Il est fort probable que les habitants de Kufa ne fussent pas au courant des nouvelles du décès de Mu’awiya à ce moment-là. Des événements historiques soutiennent cette théorie. Il est à noter que plusieurs jours s’étaient écoulés après le refus de l’Imam al-Hussayn(as) d’accepter de prêter allégeance à Yazid avant qu’il n’ait été forcé sous la pression de quitter Médine et de commencer finalement son mouvement d’opposition, à savoir le 27 rajab, sur le chemin pour la Mecque. Il est arrivé à la Mecque le 3 sha’ban. Il a reçu les lettres des habitants de Kufa le 15 ramadan. Cela veut dire un mois et demi après que les Omeyyades ont fait connaître leur intention d’exiger l’allégeance de l’Imam, et après son refus absolu conséquent. L’Imam al-Hussayn(as) est resté à la Mecque pendant quarante jours. Par conséquent, il n’a pas rejeté l’appel omeyyade l’invitant à approuver Yazid comme calife en raison de l’appel des habitants de Kufa lui demandant de partir pour Kufa pour former le prochain gouvernement islamique. Il a fait connaître sa position manifestement, il a fait savoir qu’il ne céderait pas devant Yazid, même si plus aucun accès ne lui était laissé sur la terre entière. Ceci est la seconde raison du soulèvement de Hussayn(as).

Le troisième pilier du soulèvement de l’Imam est le maintien du devoir islamique, qui est d’enjoindre au bien et d’interdire le mal. L’Imam(as) a commencé son mouvement d’opposition de Médine, déterminé à soutenir la responsabilité de ce devoir. Toutefois, même s’il ne lui était pas demandé de prêter serment d’allégeance à Yazid et s’il n’était pas invité à se rendre à Kufa pour y installer un califat rival, il était résolu à supporter son devoir et à soutenir cette tradition, au moins parce que la corruption allait à ce moment s’imposer sur le monde islamique.

Pour récapituler, dans chacun des trois aspects de sa révolte, l’Imam(as) devait faire face à une question particulière, et il avait un devoir à accomplir. Concernant le premier aspect, c’était sa décision de refuser la demande omeyyade d’approuver la succession de Yazid au califat. Quant à la deuxième facette, il a répondu positivement à l’appel des habitants de Kufa pour qu’il aille installer un califat rival à Kufa. Pour ce qui est du troisième aspect, il a pris l’action nécessaire pour contrer l’établissement d’un gouvernement corrompu. Ainsi, on peut facilement le qualifier de révolutionnaire. Lorsque nous disons donc que la révolte de l’Imam al-Hussayn(as) possède plusieurs facettes, ceci est clairement manifesté dans les positions requises qu’il a prises vis-à-vis des trois aspects. Par exemple, le devoir de l’Imam envers l’allégeance à Yazid était un refus absolu ; et s’il avait accepté la proposition d’ibn Abbas de choisir un exil auto-imposé dans les montagnes du Yémen, un tel refus aurait été matérialisé. C’était donc une décision personnelle, c’est-à-dire qu’il ne lui incombait pas de demander aux autres de s’associer à lui sur ce point. Pour ce qui est de l’appel des habitants de Kufa, aucun choix ne lui était laissé si ce n’est d’y répondre, tant qu’ils restaient fidèles à leur engagement. S’ils le brisaient, l’Imam serait affranchi de toute entreprise, comme le problème du califat n’en serait plus un, c’est-à-dire qu’il cesserait d’être un devoir religieux.

Mais pourquoi l’Imam a-t-il continué sur cette voie ? Ceci suggère que son obligation religieuse n’était pas limitée à la question litigieuse du califat. L’appel des habitants de Kufa s’est prouvé être un simple point, comme les nouvelles du meurtre de Muslim ibn Aqil, son cousin et émissaire pour les habitants de Kufa, lui sont parvenues alors qu’il était en route pour Kufa, en Irak. Il y a aussi eu une autre évolution : l’Imam a rencontré, avant son arrivée, al-Hurr ibn Yazid ar-Riyahi (rencontre pendant laquelle il a été révélé que les habitants de Kufa avaient changé d’avis et qu’ils ne le soutenaient plus pour qu’il devienne calife avec leur aide). Avec l’appel des habitants de Kufa tombant donc à l’eau, l’Imam était alors libéré de toute obligation. Pour leur rendre la situation absolument claire, il leur rappellerait qu’il retournerait de là où il était venu, en cela qu’il était venu à eux en réponse à leur appel. Cependant, cela ne signifiait pas qu’il avait changé d’avis concernant le califat de Yazid, question sur laquelle il était inflexible, persistant à ne pas l’approuver. En ce qui le concernait, sa position de rejet de Yazid en tant que calife était irréversible, d’où son affirmation volontaire de non-soumission à l’exigence de l’établissement au pouvoir, même si toutes les routes étaient fermées devant lui. Quelles autres options avait-il ? La réponse est son maintien du principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal.

D’entre les erreurs de l’auteur du livre Al-shahid-ul-khalid (Le martyr immortel), il y a l’exagération du facteur de l’invitation des habitants de Kufa, à tel point qu’il donne l’impression que c’était le stimulant primordial pour la révolte de l’Imam al-Hussayn(as). En réalité, ce facteur n’était pas le plus important ; il était plutôt le moins important parmi les facteurs qui ont contribué à la révolte de l’Imam. Même si nous assumons que c’était la cause principale de la révolte, l’Imam, après avoir su que les habitants de Kufa n’avaient pas gardé leur engagement, aurait pu se résigner au fait qu’il n’y eût plus besoin de poursuivre ses projets, envisager de prêter serment d’allégeance à Yazid et abandonner sa volonté de soutenir le principe de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. L’opposé est précisément ce qui s’est produit. Les sermons les plus enflammés de l’Imam étaient ceux qui ont été délivrés à la suite de la tombée de Kufa aux mains des Omeyyades. En cela, il y avait un message clair : il agissait en accord avec l’obligation de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal, et il savait pertinemment que c’était son premier motif pour le lancement de sa révolte. Pour sa part, c’était une action de révolutionnaire contre l’établissement au pouvoir du moment.

Alors qu’il se dirigeait vers l’Irak, il a rencontré par chance deux hommes venant de la direction de Kufa. Il leur a demandé de s’arrêter afin d’avoir une conversation avec eux. Au moment où ils ont su que c’était Hussayn(as), ils se sont détournés et ont disparu, pour éviter de lui parler. Entre-temps, un homme d’entre les compagnons de l’Imam, qui avait rencontré les deux hommes, est arrivé à cet endroit. Il a transmis à l’Imam les nouvelles de l’assassinat de Muslim ibn Aqil et de Hani ibn Irwah, les ayant reçues des deux hommes qu’il avait rencontrés plus tôt. C’est à travers ces mêmes hommes, bien qu’indirectement, que l’Imam a pris connaissance de la tombée de Kufa entre les mains des Omeyyades. Son compagnon a aussi informé Hussayn(as) que les deux hommes se sentaient honteux de donner ces terribles nouvelles à l’Imam, notamment pour ce qui est de parler du corps sans tête de Muslim qui a été traîné dans les rues de Kufa. En entendant ces informations, les yeux de l’Imam se sont remplis de larmes, et il s’est mis à réciter ce verset coranique :

{Il y a des croyants qui ont été fidèles à leur pacte conclu avec Dieu. Tel d’entre eux a atteint le terme de sa vie, et tel autre attend, mais ils n’ont en rien changé}[4].

L’Imam(as) voulait prouver aux gens qu’il n’était pas venu uniquement pour Kufa. Si cette province tombait donc entre les mains de l’ennemi, cela ne changeait rien. Il n’a pas lancé son mouvement uniquement en réponse à l’appel des habitants de Kufa. Cet appel faisait partie des facteurs qui l’ont poussé à marcher vers l’Irak. L’Imam al-Hussayn(as) avait bien précisé qu’il se voyait responsable de l’accomplissement d’un devoir plus important. Si Muslim ibn Aqil obtenait donc le martyre, il allait honorer son contrat et s’en aller par conscience du devoir. Ainsi, l’Imam doit continuer à emprunter le même chemin qu’il avait tracé pour son mouvement.

Comme l’Imam avait décidé de prendre une position attaquante contre le gouvernement omeyyade et s’était mis à marcher sur cette voie révolutionnaire, la raison de son action était différente de celle d’une personne qui tient une position défensive ou même soumise. La position d’une personne qui résiste à un attaquant, qui est par exemple venu lui dérober ses possessions, serait de reprendre ce qui lui a été volé et de le protéger. La personne dont l’intention est de se charger de son rival a un objectif différent ; elle n’accepterait rien d’autre que la destruction de l’ennemi et la réalisation de son objectif, même si elle se faisait tuer dans ce projet. La conduite de l’Imam al-Hussayn(as) était celle du maintien de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. C’était l’intention d’un martyr et la voie sur laquelle il avait décidé de marcher.

Celui qui souhaite que son appel atteigne sa communauté soutient la logique du martyr. Cet appel porte une signature faite de son sang. Les exemples de gens qui souhaitaient que leur message parvienne aux autres abondent. Dans de nombreux endroits à travers le monde, nous trouvons des reliques de personnalités qui souhaitaient que les gens se rappellent de leurs exploits, à tel point que certaines d’entre elles avaient de tels accomplissements écrits en épitaphes sur leurs pierres tombales. Des centaines d’années plus tard, de telles reliques sont retrouvées après des fouilles archéologiques et exposées dans des musées, un héritage pour les générations futures. En comparaison, l’Imam al-Hussayn(as) a écrit son épopée sur des ondes de fréquences éternelles. Son message est estampillé sur les cœurs des gens, car il était entrelacé avec du sang, y laissant ainsi une marque indélébile. Les cœurs de millions de gens, qu’ils soient arabes ou non-arabes, qui ont compris le message de l’Imam, sont conscients de la sincérité de ce message, notamment lorsqu’il a déclamé : « Je regarde la mort comme une félicité et considère la vie à l’ombre des oppresseurs comme rien que du chagrin ». Cela veut dire que vivre dans l’indignité, dans les centres de l’injustice et de la répression, et survivre avec difficulté, cela n’est pas le genre de vie qu’un homme libre voudrait avoir. Ainsi, « mieux vaut mourir avec honneur que vivre dans la honte », telle était sa devise, c’est-à-dire celle des martyrs.

L’Imam al-Hussayn(as) a choisi la position de laquelle il allait attaquer le régime ; son intention était celle d’une personne courant vers le martyre. A partir de la terre inhospitalière de Karbala, en Irak, il voulait que le monde entier prenne connaissance de son rejet du gouverneur de ce temps. Il n’avait pas les instruments pour écrire son appel, et pourtant, son message a transcendé les barrières du temps, les lieux, et s’en est allé se reposer dans les cœurs et esprits des gens. A l’accoutumée, chaque année vient muharram et la lumière de l’Imam al-Hussayn(as) brille alors en nous comme des rayons de lumière émanant du soleil. Son message est entendu d’une voix haute et claire : « La mort de l’homme est inévitable, et elle est comparable à un collier porté par une jeune femme. Je désire alors être réuni avec mes prédécesseurs, de la même façon que Jacob désirait être réuni avec Joseph », et avec cette éclatante déclaration : « L’enfant illégitime et fils d’enfant illégitime ne nous a laissé que deux choix : soit le recours au sabre, soit la capitulation. Que c’est absurde ! L’humiliation n’est pas de notre goût ! Dieu ne laissera jamais cela nous arriver ; il en est de même pour le Messager, les croyants, les cœurs chastes et purs et les belles âmes. Pour ces idéaux, nous préférerions mourir dans l’honneur que de céder à l’ignoble ». Il y a une référence dans ce sermon à ibn Ziyad, qui avait proposé à l’Imam un de ces deux choix, soit l’épée, soit l’ignominieuse reddition.

Tel était le message que l’Imam souhaitait faire vivre à travers les âges et les générations : ni Dieu ni Son Messager ni les croyants ne laisseraient un croyant pieux subir l’expérience amère de la disgrâce. Les générations et les croyants allaient connaître la résistance de l’Imam, et aucun d’entre eux n’aurait accepté la notion de la reddition de l’Imam face à l’ennemi. Il était inconcevable qu’une personne comme l’Imam, un homme pur élevé sous l’aile de Fatima, la fille du Prophète, puisse s’abandonner à l’humiliation.

Lorsqu’il a quitté Médine, armé de son refus d’approuver la succession de Yazid au califat comme une raison de son attaque contre le régime répressif, il a écrit un testament et l’a laissé à son frère Mohammed ibn al-Hanafiya. Il y était notamment écrit : « Je ne me suis pas soulevé en étant conduit par l’arrogance ou la témérité, ou par un désir de répandre la corruption ou l’injustice. Tout ce à quoi j’aspire est la réforme de la communauté de mon grand-père ».

Tel était le motif derrière le mouvement de l’Imam.

Dans la lettre qu’il a écrit à son frère ibn al-Hanafiya, l’Imam a mentionné l’incident de la demande omeyyade l’appelant à donner son allégeance à Yazid, mais il n’y a pas une seule référence à l’appel des habitants de Kufa.

Ce refus sans équivoque soulignait la détermination de l’Imam à marcher sur la voie du martyre jusqu’à la fin. Si sa logique avait en partie été l’amour de la défense de sa propre personne, il aurait été logique qu’il ne donne pas le choix à ses compagnons, la veille du dixième jour de muharram, soit de quitter sa compagnie, soit de persévérer et de rester avec lui. Tout au long du parcours, sa décision était claire et il était sincère avec eux, leur disant que l’armée d’ibn Ziyad en avait après lui seulement, c’est-à-dire que soit il abandonnait et acceptait Yazid en tant que calife, soit il allait être tué sur le champ de bataille. Selon son jugement, sa position de rejet du gouvernement de Yazid était dictée par son sens de devoir religieux, car il pensait que Yazid n’était pas apte à gouverner. Mais ses compagnons ont choisi, de leur propre gré, de rester avec lui jusqu’à la fin, préférant obtenir le martyre plutôt que de se séparer de sa compagnie. Pour cette noble position, l’Imam s’est tourné vers son Seigneur et a prié pour ses compagnons, Lui demandant de les récompenser pour lui.

Cela est renforcé par le fait qu’au cours de la même nuit, l’Imam ait demandé à Habib ibn Mudhahir al-Assadi de partir demander l’aide de membres de sa tribu. Supposons que Habib ait réussi à rallier quelque cinquante ou soixante combattants. Quelle différence représente ce nombre en comparaison à quelque trente milliers de soldats de l’autre côté ? Cela n’aurait certainement fait aucune différence pour basculer la bataille en faveur du parti de l’Imam. Quelle était donc la raison de cette requête ? L’Imam voulait remporter la guerre “médiatique” afin que la nouvelle de sa révolte se répande partout. Ceci est le plan des révolutionnaires et des martyrs. Telle était la raison du commencement de ce mouvement, dans son propre cercle direct : il avait emmené avec lui tous les membres de sa famille, voulant qu’ils soient les messagers de sa révolution.

[1] 980-1198 après J.C. ; célèbre philosophe et médecin musulman.

[2] 597-672 de l’hégire, 1201-1274 après J.C. ; philosophe et théologien musulman.

[3] Le Coran, sourate 3, verset 110.

[4] Le Coran, sourate 33, verset 23.

Dieu dit dans le saint coran : «lorsqu’Issa fils de Mariam dit aux enfants d’Israël : « je suis l’envoyé de Dieu vers vous, je confirme la véracité de la thora qui est face à moi et je vous annonce également qu’après moi viendra un grand messager dont le est Ahmad »[1]. Dans la sourate A’raaf également, il est écris : «ceux qui suivent le prophète, le messager (qui n’est jamais allé à l’école) mentionné dans la thora et l’évangile en leur possession trouve son nom et ses caractéristiques (dans ce livre). Ils savent que ce prophète leur ordonnera le convenable et leur interdira le blâmable »[2]. Ainsi, les musulmans croient que les prophètes précédents ont annoncé la venue du messager de l’islam. Et la plupart des savants juifs et Nazaréens attendaient la venue du dernier prophète (ç) bien avant qu’il soit élevé à ce titre. C’est pour cette raison que certains juifs avaient élu domicile dans les environs de Médine et attendaient la venue du prophète promue. Nous avons comme exemple palpable le Rabbin Nazaréen ou chrétien Rahib et nous avons également un prêtre qui s’appelait Bouheira. Lorsqu’il vit le prophète (ç) lorsqu’il était enfant, il dit à Abou Talib son oncle paternel : «cet enfant à un avenir brillant. C’est lui le prophète promue dont on parle de sa mission prophétique universelle et son gouvernement étendu dans les livres sacrés. C’est le prophète dont j’ai lu le nom du père et des membres de la famille dans les livres religieux je sais où il apparaitra et de quelle manière sa religion se rependra dans le monde »[3]

Le coran confirme que les gens du livre avaient une connaissance du prophète (ç) tels qu’ils l’ont pour leurs enfants. Ce verset montre qu’ils connaissaient très bien le prophète (ç). Dieu affirme : «ce à qui nous avons envoyé le livre connaissent le messager comme si c’était leur enfant. Bien qu’un groupe parmi eux essaye de cacher la vérité alors qu’ils la connaissent »[4]

Ce verset montre que les explications sur les traits physiques et moraux, la région où le prophète (ç) apparaitra étaient mentionnés dans les livres précédents de manière si évidente que cela était bien encré dans la mémoire des savants de cette époque. Il en est de même pour le récit de comment Salman Farsi est devenu musulman. Or nous sommes sans ignorer que Salman Farsi était l’un des grands savants chrétiens et son histoire montre qu’on lui avait annoncé la venue du messager de l’islam et lui avait également donné certaines caractéristiques physiques de ce messager.[5]

De plus, par rapport à ce qui apparait dans nos traditions fiables, les chiites pensent que tous les prophètes précédents ont également annoncé l’autorité des successeurs du messager (qui ne sont rien d’autre que les Ahl-ul-bayt (as)).

Nous avons pleins de hadiths qui montrent comment les prophètes précédents passent par le billet des Ahl-ul-bayt (as) pour faire certaines prières et également les convictions absolues qu’ils avaient par rapport à leurs succession. La plupart de ces hadiths se trouvent dans les sources de références chiites. L’imam Sadiq (as) dit : «aucun messager n’a reçu la mission prophétique si ce n’est avec la connaissance de notre droit et notre mérite par rapport aux autres »[6]. Il est également écris dans un des hadiths que les prophètes précédents passaient par le billet de la prophétie du messager de l’islam ainsi la succession de l’imam Ali (as) et des autres imams pour se sortir de certains pétrins.[7] Moïse et les enfants d’Israël sont passés par le billet du messager de Dieu et de la succession d’Ali (as) pour traverser la mer.[8] C’est en s’accrochant aux noms des Ahl-ul-bayt (as) qu’Adam (as) demanda pardon à Dieu.[9] Et tout cela grâce au statu élevé des imams purifiés auprès de Dieu.

En se fondant sur un ha dith, Allamah Majelisi écris : «tous les messagers savaient qu’après eux viendra un prophète qui sera le dernier des prophètes et leur législation sera abrogée et remplacée par la législation du nouveau messager et ils savent également que le prophète de la fin des temps prime sur tous les autres prophètes et ils avaient également la certitude que ses successeurs viendront pour préserver sa législation, protéger sa religion. Alors cela était une obligation pour eux de proclamer de reconnaitre la mission prophétique du dernier des messagers ainsi que celle de ses successeurs »[10]

Sous le commentaire du verset 115 de la Sourate Taha on note : «nous avons pris de l’homme un engagement qu’il a oublié et nous ne l’avons pas trouvé ferme et accroché par rapport à cet eng agement » .des interprétations extraites des hadiths par rapport eu terme engagement (Aht) – dont certains hadiths sont authentiques – prouve bien qu’il s’agit de l’engagement par rapport à Mohammad (ç) et les imams qui viendront après lui. Et qu’il n’avait pas été ferme par rapport à cet engagement. C’est dans ce sens qu’on donné de Oul-ul-Azm à certains grands prophètes car ils ont été ferme à l’engagement pris par rapport aux successeurs du dernier des prophètes plus particulièrement au sujet de Mahdi (as). Non seulement ils ont pris et engagement, mais ils sont restés fermes et loyaux face à cela »[11]

Un autre hadith de l’imam Baqir (as) montre que cet engagement et ce pacte ont été pris dans le monde des particules. Après avoir expliqué comment Adam (as) a été créé à partir de la terre, l’imam Baqir (as) se fonde sur le verset suivant : «ne suis pas votre Dieu ? Ils répondirent : « bien sûr » afin qu’ils ne disent pas que nous savions ne rien et que nous étions ignorants »[12] explique et témoigne que : «ensuite Dieu prit des prophètes l’engagement en disant : « suis-je vous Dieu ? Mohammad n’est il pas mon messager ? Ali n’est t-il pas le prince des croyants ? Ils dirent : «oui et leurs prophéties furent confirmées. Et l’engagement a été pris avec les grands prophètes ou les prophètes Oul-ul-Azm avec la question suivante : « je suis votre Dieu, Mohammad est mon messager et Ali est le prince des croyants et les successeurs après lui sont mes commandeurs et ceux qui sont le dépôt de ma science. Et j’aiderai ma religion à travers Mahdi et je rétablirai mon gouvernement et je me vengerai de mes ennemis par son intermédiaire et à travers lui, je serai avec engouement ou malgré la contestation. Ils dirent : oui nous témoignons que tu es notre Dieu. Adam n’avait no renié ni proféré. Et c’est ainsi que le poste d’Oul-ul-Azm a été confirmé pour ces cinq personnes…c’est sous la forme suivante qu’apparait l’interprétation de cette parole dans laquelle il est dit : «et nous pris d’Adam l’engagement face auquel nous ne l’avons pas trouvé ferme et accroché par rapport par à cet engagement…»[13]

Ce hadith et pleins d’autres hadiths ayant un contenu similaire apparait dans les livres de Tafsir chiites. Après avoir rapporté ces hadiths, Allamah Tabataba’i au verset 115 de la Sourate Taha : «la signification présentée par rapport à l’expression pacte revêt une dimension exotérique dans le hadith de l’imam Baqir et cela ne relève pas d’une simple interprétation du mot dans le verset »[14]

L’imam Sadiq (as) déclare : « notre autorité est l’autorité de Dieu pour laquelle tous les prophètes ont été envoyés »[15]

Nous lisons également dans un autre hadith : «la succession est écrite dans les livres sacrés des autres prophètes et Dieu n’a promue aucun prophète si ce n’est avec la croyance en la mission prophétique de Mohammad et de l’imamat d’Ali »[16]. Par rapport aux hadiths évoqués, on peut confirmer que Dieu a pris des prophètes précédents l’engagement par rapport à l’autorité et l’imamat des imams Ahl-ul-bayt (as). Mais en ce qui concerne les détails le plus d’explications au sujet de cela, on ne peut comprendre plus que ceci.

LE MESSAGER DE L’ISLAM ET SES SUCCESSEURS DANS LA BIBLE

L’autre point qu’il convient d’évoquer est que tous les livres sacrés en dehors du coran ont été falsifiés et ce que nous avons aujourd’hui comme la thora et les évangiles entre en possession des chrétiens et des juifs, ne sont vraiment pas les livres qui ont été révélés à Moussa (as) et à Issa (as). Ce sont juste des livres que leurs compagnons et certaines personnes après eux ont rédigés. Même les chrétiens et les juifs confessent cela.[17] Raison pour laquelle s’ils suppriment le nom du prophète dans leurs livres, il certain qu’ils supprimeront également les noms de ses successeurs.

Mais en dépit de cela, on trouve qu’à même des indices évoquant la mission prophétique du dernier messager ainsi que l’autorité de ses successeurs. Certains chercheurs musulmans se sont efforcés d’extraire des livres sacrés précédents des éléments confirmant la mission prophétique de Mohammad (ç) et l’autorité de ses successeurs. Sayyed Mahmoud Sihalakouti dans le livre «Ali et les prophètes » écris : «dans l’évangile par exemple de Gazal Gouzalat la version imprimée à Londres en mil huit cents chapitre 5, verset 1 hadith. On note des propos implicites de Souleymane qui parle du sceau des prophètes et du prince des croyants et il dit clairement à la fin : «Mohammad est mon ami et mon bien aimé » mais, dans les évangiles qui été imprimés après mil huit cents, ce passage a été supprimé. Il en est de même pour le mot : «Eiliya » ou «Ailée » ou encore « Alia » mentionnés dans les livres sacrés précédents. Les gens qui sont contre la vérité s’efforcent à vouloir démontrer qu’en faite cela signifie Dieu, Iliass, le Messie ou Jean et non Ali. N’oublions pas de mentionner que certains prêtres ont dévoilé la vérité après des recherches au sujet des expressions « Eiliya », « Ailée » ‘Alia » en démontrant que cela ne correspondaient pas avec les caractéristiques de Jésus et cela leur a valu le séjour dans la prison des fanatiques. Monsieur J B Galidon est l’un de ces savants qui écris : «dans la langue hébreux antique, le mot Eiliya ou Ailée ne s’employaient pas pour signifier Dieu ou « Allah ». Les mots évoqués montrent que dans le futur ou à la fin du temps viendra quelqu’un dont le nom sera Eiliya ou Alia »[18]

Pour plus d’informations, nous vous renvoyons à deux livres :

1 – Ali et les prophètes écris par Sayyed Mahmoud Sihalakouti, traduction de Mohammad Moktari, les éditions Darul Sekafat, 1384 hégire solaire.

2 – Ahl-ul-bayt Fi Kitabil Mouqaddas écris par Kazim Nasiri, 1ère impression les éditions Sadr, 1997.


[1] - Sourate Safr : 6

[2] - Sourate A’raaf: 157.

[3] - Histoire du prophète de l’islam, Ja’far Sobhani, page 71 en citant Tarikh Tabari et Siratoul ibn Hisham, 3ème impression, les éditions Machhar, Téhéran, 1374 hégire solaire.

[4] - Sourate Baqarah: 146.

[5] - Tafsir Nemouneh, Nasir Makarim Shirazi, vol 1, page 193.

[6] - Ousoul ul Kafi, Koleiny, vol 3, page 245, 8ème impression, les éditions Ouswat, Qom, 1385 ; Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 18, page 299, 1ère impression, Mo’assassa Al wafa, Liban, 1404 hégire lunaire.

[7] - Behar ul anouar, vol 13, page 138, vol 14, page 402.

[8] - Id, vol 14, page 402.

[9] - Id.

[10] - Id, vol 18, page 299.

[11] - Ousoul ul Kafi, vol 3, page 176.

[12] - Sourate A’raaf: 172.

[13] - Ousoul ul Kafi, vol 4, page 29, Mohammad ibn Hasan Safar, Basairoul Darajat, page 90, les éditions A’lami, Téhéran, 1362 hégire solaire ; Gayatoul Mouram de Hachim Barani, vol 1, page 93, recherche d’Ali Achouri.

[14] - Traduction de Tafsir Al Mizane, vol 14, page 322.

[15] Ousoul ul Kafi, vol 3, page 245.

[16] - Ousoul ul Kafi, vol 3, page 246.

[17] - Tafsir Nemouneh, vol 23, page 72.

[18] - Ali et les prophètes de Mahmoud Sihalakouti, traduction de Sayyed Mohamad Moktari, Darul Sekafat, 1309