
تقي زاده
"Non à l'ingérence étrangère dans les affaires syriennes"
Le patriarche Grégoire III Lahham, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les Grecs Catholiques a réitéré son rejet catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie.
Dans une interview télévisée, le patriarche Lahham a condamné les actes de meurtre et d'enlèvement perpétrés par les groupes terroristes armés contre les citoyens innocents, soulignant que deux curés ont été disparus depuis plus de 70 jours.
Le patriarche Lahham a souligné avoir visité nombre de villes et de régions syriennes, soulignant qu'il communique quotidiennement avec les citoyens syriens qui affirment la présence des personnes armées étrangères dans les rangs des groupes terroristes armés.
Il a mis en exergue l'importance de la consécration de la réconciliation nationale, tout en mettant l'accent sur la création d'un ministère chargé des affaires de la réconciliation nationale entre les différents courants en Syrie.
Jeux d’influence derrière « L’Innocence des musulmans »
Le grand jeu israélien se poursuit derrière les manifestations et réactions au film « L’Innocence des musulmans ». Cependant l’entrée en scène du Hezbollah renverse la donne et pourrait conduire Tel-Aviv à interrompre cette opération.
Les réactions internationales au film de « Sam Bacile » sont de plus en plus incompréhensibles si on les prend au premier degré, en ignorant qui sont les commanditaires et quels sont leurs objectifs.
Cette provocation au choc des civilisations est très différente des précédentes. Il ne s’agit pas ici de stigmatiser l’islam auprès des populations occidentales pour susciter une haine à l’encontre des musulmans, mais de s’adresser aux musulmans pour les injurier et susciter chez eux une haine des occidentaux. Ce n’est pas de l’« islamophobie », mais de l’« islam bashing ». L’objectif est de provoquer la colère des musulmans et de l’orienter vers des cibles précises : ceux qui aux USA ou parmi leurs alliés veulent interrompre le cycle de guerres débuté le 11 septembre 2001.
On ignore toujours si L’Innocence des musulmans existe en entier. Pour le moment, on ne connaît que 13 minutes de ce film qui sont devenues injurieuses à l’encontre de l’islam après que l’on en ait modifié la bande sonore. D’abord placée sur YouTube, cette bande vidéo n’a eu l’impact attendu que lorsqu’elle a été diffusée en arabe par la télévision salafiste Al-Nas. Des groupes salafistes ont alors réagi avec violence, mais au lieu d’attaquer leur télévision ou ses financiers saoudiens… ils s’en sont pris aux représentations diplomatiques états-uniennes.
Le département d’État avait été averti le 9 septembre —c’est-à-dire deux jours avant la diffusion du film par la télévision salafiste— que plusieurs de ses ambassades seraient attaquées le 11. Cependant cette alerte n’a pas été prise au sérieux et le personnel diplomatique n’a pas été informé du danger. Le département d’État s’attendait à des manifestations anti-américaines commémoratives des attentats du 11 septembre 2011, pas à la relance de cette logique.
Il est désormais établi que, derrière la foule de Benghazi, un commando était prêt pour attaquer le consulat, puis, à attaquer la villa sécurisée prévue pour servir de position de repli en cas de problème grave.
La cible de cette opération était l’ambassadeur US en Libye, Chris Stevens. Ce spécialiste des affaires proche-orientales au département d’État était connu pour ses positions certes impérialistes US, mais anti-sionistes. Ainsi que l’a confirmé le négociateur spécial palestinien Saeb Erekat en déplorant la mort d’un diplomate qui avait beaucoup fait pour comprendre et faire entendre à Washington le point de vue du peuple palestinien.
Une seconde cible devrait être choisie pour punir la France de s’être alignée sur les positions US. Paris refuse en effet de se laisser entraîner dans une guerre contre l’Iran et refuse également de s’engager un peu plus dans le bourbier syrien. À cet effet, une nouvelle provocation a été ourdie en utilisant une revue satirique qui relaie depuis des années le point de vue néo-conservateur dans les milieux de la gauche française. Anticipant les conséquences, la France a immédiatement interrompu le fonctionnement de vingt de ses ambassades et déployé un lourd système de sécurité.
Dans son pays, le gouvernement français s’est présenté comme garant de la liberté d’expression. À ce titre, il défend le droit des adversaires de l’islam à la caricature blasphématoire. Toutefois, se contredisant lui-même, le même gouvernement a annoncé l’interdiction de toute manifestation hostile au film ou au journal déniant ainsi la liberté d’expression des défenseurs de l’islam.
Pourtant, dans la tradition française, la liberté d’expression s’entend comme une condition préalable de la démocratie. Elle s’accompagne donc de l’interdiction de l’injure et de la diffamation qui viennent perturber le débat démocratique. Or, la caractéristique principale de L’Innocence est qu’il ne rapporte aucun fait historique et ne présente aucune critique de l’islam. Il se compose exclusivement de scènes injurieuses. Et l’insulte n’est pas un droit de l’homme.
Revenons au plan géopolitique. L’Innocence des musulmans rappelle l’opération conduite autour des Versets sataniques. C’était en ١٩٨٨, l’Iran venait de triompher seul de l’Irak, massivement soutenu par les Occidentaux. En quelques années, l’imam Khomeini avait transformé un peuple colonisé en une nation de guerriers. Il puisait dans sa religion la force qui lui avait permis de transformer son pays et de vaincre. Pour casser cette dangereuse révolution islamique, le MI٦ avaient commandé un ouvrage à l’écrivain britannique Salman Rushdié. Rouhollah Khomeini publia immédiatement un décret religieux le condamnant à mort. La campagne s’arrêta instantanément et la condamnation, bien que maintenue, ne fut pas exécutée.
Cette fois, Téhéran se devait de réagir avec la même promptitude. Mais il était piégé : en condamnant le film, il faisait le jeu de ceux qui font pression pour que Washington entre en guerre contre l’Iran. La solution tactique réside dans l’intervention de nouveaux protagonistes. Dans un premier temps, l’Ayatollah Ali Khamenei a condamné le film en rappelant que l’ennemi, c’est le sionisme. Puis, dans un second temps, Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, s’est positionné pour prendre la tête du mouvement. À Beyrouth, dans un discours enflammé, devant une foule galvanisée, il a placé ceux qui répandent ces insultes devant leurs responsabilités.
L’entrée en lice du Hezbollah modifie profondément la donne. On passe d’exactions commises par des groupuscules salafistes désordonnés, facilement manipulés par Israël, à une mise en garde par une vaste organisation structurée, disposant de cellules en ordre de bataille dans de nombreux pays. Cette fois, c’est Tel-Aviv qui est piégé : il a perdu le contrôle du mouvement de protestation qui peut à tout instant se retourner contre lui.
De son côté, pour se sortir d’affaire, l’administration Obama a multiplié les déclarations apaisantes à l’intention des musulmans. Mais, avec un manque total de solidarité, elle a aussi condamné les contradictions françaises en espérant détourner ainsi vers Paris la foudre qui la frappe.
Quoi qu’il en soit, Benjamin Netanyahu ne relâche pas la pression. Il a sommé Barack Obama de tracer une ligne rouge devant les ambitions nucléaires militaires qu’il attribue aux Iraniens, et d’entrer en guerre lorsque Tel-Aviv pensera qu’ils la franchissent.
Un journaliste de la chaîne iranienne Press TV tué en Syrie
Un journaliste de la chaîne anglophone iranienne Press TV a été tué par un tireur embusqué et le chef du bureau de la télévision arabophone Al-Alam à Damas a été blessé mercredi dans la capitale syrienne, ont rapporté leurs employeurs.
Le correspondant de Press TV (...) a été tué par un tir de sniper des robelles dans la capitale syrienne, annonce Press TV sur son site. Press TV et Al-Alam indiquent sur leur site que le chef du bureau d'Al-Alam à Damas Hussein Mortada a été blessé.
Obama : « la pression que mène Israël est un vacarme que j’ignore »
Pour la première fois le président américain Barack Obama révèle ouvertement le conflit de son pays avec le gouvernement de l’occupation sioniste pour prouver à Netanyahu et l'entité que la sécurité nationale américaine est la plus importante que les décisions téméraires des dirigeants israéliens. Décrivant la pression qu’exerce l’entité israélienne comme le vacarme qui doit être ignoré.
De nombreuses données et faits, indiquent la profondeur du conflit israélo-américain à propos de la question iranienne et du nucléaire pacifique qui soulève la spéculation et des questions sur l'avenir de la région qui se penche tantôt vers le calme et tantôt vers l'escalade militaire et politique !
Bien que tout au long de l'histoire les candidats américains essayaient en permanence de courtiser l'entité sioniste afin de remporter les votes du lobby sioniste aux Etats-Unis, la politique que le président américain Barack Obama entame aujourd'hui a tendance à ne plus se soumettre à la volonté de Netanyahou à propos de l'Iran.
Les tentatives israéliennes n'hésite pas à mendier les américains parfois, et faire pression sur eux à d'autres moments, dans ce cadre l'ambassadeur sioniste en Amérique est arrivé à Tel Aviv pour consulter les dirigeants sioniste sur la manière de convaincre l'Amérique d'adopter des lignes rouges sur la base de trois piliers relatifs à l'uranium iranien: la quantité, la fréquence et le degré d'enrichissement, ce qui garantit selon les sionistes que l’Iran ne se procure pas d’une puissance nucléaire.
En revanche, pour la première fois, le président américain a révélé explicitement la crise de son pays avec le gouvernement de l'entité sioniste dans une interview sur la chaîne américaine CBS dans un programme intitulé «٦٠ Minutes», Obama a déclaré fermement que «quand il s'agit de décisions relatives à la sécurité nationale, la pression que je ressens est celle qui me pousse à tout faire pour le bien du peuple américain et j'ai l'intention de repousser tout vacarme qui résonne. "
Par ailleurs Obama avait évité de rencontrer Netanyahu en marge de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies et auquel ils participent malgré cela il a annoncé hier lors d’une interview que l’entité sioniste est «l’un des alliés les plus proches ».
Sur le champ, Mit Romney, le candidat républicain a critiqué la négligence de Netanyahu de la part du président Obama en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, en disant: «La décision du président de ne pas rencontrer Netanyahu, le premier ministre d'Israël, à l'Assemblée générale des Nations Unies, est une mauvaise décision qui envoie un message à travers le Moyen- Est que nous nous éloignons de nos amis »
L'entité sioniste disparaitra en cas de guerre avec l'Iran
Les Israéliens redoutent la disparition de leur Etat, en cas de guerre contre l’Iran
La majorité des Israéliens ont craignenet sur l’existence de l’entité sioniste à l’issue d’une guerre avec l’Iran dont ils prédisent le déclenchement l’année prochaine.
Selon un sondage d’opinion, publié par le journal israélien Haaretz ce jeudi, les résultats révèlent que le public a peur et terrorisé, et que cela doit susciter l’inquiétude de Benyamin Netanyahu qui promet d’attaquer l’Iran, et d’Ehud Barak qui prétend que le nombre des tués israéliens lors d’une guerre avec l’Iran ne dépassera pas les 500 victimes.
Parallèlement, les chefs de l’armée et des appareils sécuritaires ont mis en garde contre les résultats catastrophiques d’une guerre, menée d’une manière unilatérale par l’entité sioniste.
Outrage à la religion : de la domination du sionisme jusqu’au déclin de la pensée en Occident
Téhéran- Dès les années 70 et à la suite des efforts menés par le lobby sioniste qui cherchait en offensant les sacro-saints et en menaçant les penseurs indépendants, à priver les autres cultures de leur identité, la place de la pensée a décliné fortement en Occident.
Lors d’une interview accordée à l’Agence Internationale de Presse Coranique, le conseiller du ministre iranien de la culture et de l’orientation islamique aux affaires internationales, Mohammad Ali Azarchab a évoqué les origines des offenses aux sacro-saints en Occident, indiquant : « A la première moitié du 20e siècle, jusqu’aux années 60, la pensée jouissait d’une place élevée en Occident, les penseurs, les philosophes et les experts occupant une place privilégiée, mais à présent, la place de la pensée et des penseurs a décliné dans le monde Occidental.»
« A l’époque, a-t-il dit, les politiciens étaient obligés de changer de politique sous pression des penseurs et des scientifiques, à titre d’exemple De Gaule a été contraint à changer de politique en Algérie, sous pression des penseurs français et nous avons été témoins d’une telle attitude en Angleterre, en Allemagne et dans certains d’autres pays européens. »
Le professeur de la langue et de la littérature arabe de l’université de Téhéran a précisé : « Dès les années 70, la place des penseurs a diminué dans les européens et il semble que le plus important facteur en est la grande influence du lobby sioniste en Occident et notamment aux Etats-Unis. »
« Les sionistes, a-t-il ajouté, ont essayé d’influencer l’opinion publique mondiale en dominant les centres scientifiques, intellectuels et culturels, et pour arriver à leurs objectifs, ils ont même menacé les penseurs indépendants. Par exemple, une personnalité libre comme Roger Garaudy, considéré comme l’un des plus grands penseurs de son époque, a été jugé et pénalisé, en raison de ses idées sur l’holocauste. »
Le conseiller du ministre iranien de la culture et de l’orientation islamique aux affaires internationales a souligné : « Le sionisme international cherche à dominer le monde entier. Il n’est pas seulement l’ennemi du monde de l’Islam, mais de l’humanité entière. Les sionistes se considèrent comme le peuple élu et les autres comme les hommes de seconde zone qui doivent être dominés par eux. »
Faisant allusion à ce que le sionisme cherche à priver les autres nations et cultures de leur identité, il a ajouté : « Le courant des films pervers et les centres de corruption internationaux sont soutenus par les sionistes qui cherchent à éloigner les nations de l’humanité et de l’identité. »
Présentant les outrages aux sacro-saints comme l’une des actions entreprises par les sionistes pour dénaturer les autres nations, Azarchab a indiqué : « Les offenses des sacro-saints est un instrument très efficaces employés par eux pour priver les nations de leur identité et les détruire. Le courant sioniste prend pour cible de ses attaques non seulement les sacro-saints islamiques, mais ceux du christianisme. Les sacro-saints chrétiens ont été visés à plusieurs reprises et à présent, les offenses sont dirigées vers les musulmans. »
En ce qui concerne les origines des offenses envers les sacro-saints islamiques, il a expliqué : « Le premier facteur c’est la révolution islamique en Iran qui se trouve à l’origine de l’éveil islamique chez les nations de la région. De même, les victoires remportées par le Hezbollah libanais et la récente vague de l’éveil dans les pays islamiques ont joué leur rôle. Les sionistes essaient par différents procédés à faire face à ces mouvements et les outrages à l’Islam interviennent dans ce même cadre. »
Il faut distinguer entre l’éveil islamique et le printemps arabe
Téhéran- Le haut conseiller du Guide Suprême de la Révolution Islamique aux affaires internationales a évoqué la nature des récents mouvements révolutionnaires dans les pays islamiques et arabes de la région, indiquant : « L’éveil islamique est employé de manière erronée comme un équivalant pour le printemps arabe, parce que l’éveil islamique est d’une nature islamique, alors que le printemps arabe attache de l’intérêt à son aspect arabe. »
S’exprimant le mardi 25 septembre, aux clôtures de la sixième conférence des radiotélévisions islamiques, le haut conseiller du Guide Suprême de la Révolution Islamique aux affaires internationales a déclaré : « Au cours d’un an et demi écoulé depuis le lancement du mouvement de l’éveil islamique dans la région, chaque personne en a fourni une définition vue son propre point de vue. »
« Dans les conditions actuelles, a-t-il ajouté, il vaut mieux d’examiner la nature de ce mouvement dans le monde arabe et islamique. »
Faisant allusion à ce que l’éveil islamique date d’il y a 200 ans, Velayati a indiqué : « Mirza Chirazi et son décret sur l’interdiction du tabac se trouvent à l’origine de ce mouvement qui a fait échouer l’accord colonial imposé par la Grande-Bretagne et jeté les bases de l’actuel éveil islamique. »
Évoquant les propos du fondateur des Frères Musulmans, Hassan al Bana, il a ajouté : “La definition qu’il présente des différentes étapes de l’éveil islamique est la plus complète, parce que pour lui, Seyed Jamaleddin Assadabadi était un intelligent, le cheikh Mohammad Abdoh, un philosophe, Rachid Reza un historien et les Frères Musulmans est un Djihad. »
Le haut conseiller du Guide Suprême de la Révolution Islamique aux affaires internationales a précisé : « Les médias ont pour devoir de transmettre le message de l’éveil islamique, en organisant des tables rondes pour analyser les événements, ce qui jouerait un impact important sur les musulmans et non musulmans. »
Imàm Al Mahdi Sàhébouzzamàne(as)
Le Mahdi promis, qui est habituellement désigné par ses titres de Imam al Asr (l'Imam <
Après le martyre de son père il devint Imam et sur Ordre divin entra en occultation (ghaybat). Dès lors il n'apparut plus qu'à ses représentants (nâ'ib) et seulement dans des circonstances exceptionnelles.
Les représentants spéciaux de l'Imam:
L'Irnam choisit comme représentant spécial Othman Ibn Sa'id Amri, un des compagnons de son père et de son grand-père qui était son intime et son ami de confiance. Par son représentant, l'Imam répondait aux question et demandes des shi'ites.
Après Othman ibn Sa'id, son fils Mohammad Ibn Othman Amri fut désigné comme représentant de l'Imam. Après la mort de Mohammad Ibn Ossman, ce fut Abu al Qâsim Hossain Ibn Rouh Nawbakhti qui assuma la tâche de représentant spécial; et après sa mort ce fut Ali Ibn Mohammad Sammari.
Quelques jours avant la mort d'Ali Ibn Mohammad Sammari en 329/939 une information vint de la part de l'Imam annonçant que dans six jours Ali Ibn Mohammad Sammari mourrait. Il en résulterait que la représentation spéciale de l'Imam cesserait et que la grande occultation (ghaybat-é-Koubrâ) commencerait et continuerait jusqu'au jour où Dieu permettrait à l'Imam de se manifester.
L'occultation du l2ème Imam se divise donc en deux parties: la première, l'occultation mineure (ghaybat-é-Soughrâ) qui commença en 260/872 et finit en 329/939 durant environ soixante dix ans. La deuxième, l'occultation majeure, qui commença en 329/939 et qui continuera aussi longtemps que Dieu le voudra: Dans un hadiçe sur l'authenticité duquel tout le monde est d'accord, le Prophète a dit:
Sur l'apparition du Mahdi:
Dans la discussion sur la prophétie et l'Imamat, on a dit que, par suite de la loi du gouvernement général qui régit toute la création, l'homme possède nécessairement le pouvoir de recevoir la révélation par la prophétie, laquelle le dirige vers la perfection et le bien être de l'espèce humaine. II est clair que si cette perfection et ce bonheur n'étaient pas possibles pour l'homme, dont la vie contient un aspect social, le fait d'être investi de ce pouvoir serait un nonsens et une futilité. Mais il n'y a pas de futilité dans la création.
En d'autres mots, depuis que l'homme est sur terre, il a eu le désir d'une vie sociale heureuse au plein sens du mot, et s'est évertué à l'obtenir. Si un tel désir n'avait pas de réalisation objective, il n'aurait jamais été imprimé dans la nature intime de l'homme, de même que s'il n'y avait pas eu de nourriture, il n'y aurait pas eu de faim. Ou encore s'il n'y avait pas eu d'eau il n'y aurait pas eu de soif, et sans l'existence de la reproduction il n'y aurait pas eu de désir sexuel.
Par conséquent, par nécessité interne et détermination, viendra un jour où la société humaine sera comblée de justice et où tous les hommes vivront dans la paix et la tranquillité, où les êtres humains seront en pleine possession de la vertu et de la perfection. L'établissement d'une telle condition sera l'oeuvre de l'homme, mais avec le secours divin. Et le chef d'une telle société ,qui sera le sauveur des hommes, est nommé, dans le langage du hadiçe, le Mahdi.
Dans les différentes religions qui gouvernent le monde telles que l'Hindouisme, le Bouddhisme, le Judaïsme, le Christianisme, le Zoroastrisme et l'Islam, existent des références à un personnage qui viendra comme le sauveur de l'humanité. Ces religions ont habituellement annoncé la bonne nouvelle de sa venue, bien qu'il existe naturellement certaines différences dans les détails, quand on compare attentivement les enseignements. Le hadiçe du Prophète, sur lequel tous les musulmans tombent d'accord: " Le Mahdi est de ma progéniture>> se réfère à la même vérité.
Il y a de nombreux hadiçe, rapportés dans les sources sunnites et shi'ites du Prophète et des Imams, au sujet de l'apparition du Mahdf, spécifiant qu'il est de la descendance du Prophète et que son apparition rendra la société humaine capable d'atteindre la vraie perfection et la pleine réalisation de la vie spirituelle. De plus, il y a de nombreuses autres traditions déclarant que le Mahdi est le fils du onzième Imam, Hassan al-Askari. Ils s'accordent pour dire qu'après sa naissance et après une longue occultation, le Mahdi apparaîtra, remplissant le monde de justice, après que celui-ci eût été corrompu par l'iniquité.
Par exemple, Ali Ibn Mussâ al-Ridâ (le huitième Imam) a dit: <
Safr Ben Abi Dolaf a dit: Après ces paroles l'Imam resta silencieux. Je lui dis: L'Imam s'écria: < Moussâ Bin Dja'far al-Baghdâdi a dit: " J'ai entendu l'Imam Abou Mohammad al-Hassan Bin 'Ali (le onzième Imam) dire: Je prévois qu'après moi il y aura des divergences au sujet de mon successeur. Celui qui accepte les Imams après le Prophète mais refuse mon fils est comme ceux qui acceptent tous les prophètes mais refusent la prophétie de Mohammad - sur lui la paix et le salut -. Qui refuse le Prophète de Dieu est comme celui qui refuse tous les prophètes car obéir au dernier d'entre nous est comme obéir au premier et refuser le dernier d'entre nous est comme refuser le premier. Mais prenez garde! En vérité pour mon fils il y aura une occultation pendant laquelle beaucoup seront en proie au doute hormis ceux que Dieu protège Les adversaires du shi'isme font remarquer que selon les croyances de cette école, l'Imam caché devrait être âgé de douze siècles ce qui est impossible pour un être humain. En réponse il faut dire que cette remarque est fondée sur l'invraisemblance d'un tel événement et non sur son impossibilité. Naturellement une si longue durée de vie est invraisemblable. Mais ceux qui étudient les hadiçes du saint Prophète et des Imams savent qu'ils se rapportent à un personnage doué de qualités miraculeuses. Les miracles ne sont certainement pas impossibles ni ne peuvent être niés par des arguments scientifiques. On ne pourra jamais prouver que les causes et les agents qui se manifestent dans notre monde sont uniquement ceux que nous pouvons voir et connaître. Ainsi il est possible que dans un ou plusieurs membres de l'humanité opèrent des causes et des agents qui leur permettent une très longue vie de plusieurs milliers d'années. La médecine n'a pas encore perdu l'espoir de découvrir un moyen pour atteindre à des limites de vie beaucoup plus reculées. De toute manière de telles critiques de la part des " gens du Livre " comme les Juifs, les Chrétiens ou les Musulmans sont beaucoup plus étranges puisqu'ils acceptent les miracles des prophètes, en accord avec leurs saintes Ecritures. Les adversaires du shi'isme disent aussi que si ce dernier considère l'Imam comme indispensable pour l'interprétation des ordres et des vérités de la religion et pour guider le peuple, son occultation représente la négation de ce but puisqu'on ne peut pas communiquer avec un Imam en occultation: celui-ci ne peut par conséquent exercer aucune influence effective. Ils disent encore que si Dieu veut faire surgir un Imam pour réformer l'humanité, il peut le susciter au moment voulu, sans qu'il soit nécessaire de le faire des milliers d'années auparavant. La réponse est que ces gens n'ont pas vraiment saisi la signification de l'Imam, dont la tâche n'est pas uniquement d'expliquer les sciences religieuses et de guider le peuple dans le monde d'ici-bas. De même qu'il a la tâche de guider les hommes dans l'autre monde l'Imam assume aussi la fonction de la walâyat et de la direction ésotérique des hommes. Il est celui qui dirige la vie spirituelle de l'homme et qui oriente vers Dieu les aspects intérieurs de l'action humaine. Il est clair que sa présence physique ou son absence n'a pas de conséquences sur ces choses. L'Imam veille sur les hommes de l'intérieur et se maintient en communion avec leur âme et leur esprit, même s'il reste caché à leurs yeux. Son existence est toujours nécessaire même si le temps de sa manifestation et de la réintégration universelle qu'il doit opérer n'est pas encore arrivé. les sciences religieuses et de guider le peuple dans le monde.
Imàm Hassan Al Askari (as)
L'Imam Hassan Ibn Ali (al-Askan`), le fils du dixième Imam, est né en 232/845 et, selon les sources shi'ites, fut empoisonné en 260/872 sur ordre du calife Abbasside Mu'tamid. Le onzième Imam accéda à l'imamat, après la mort de son noble père, sur Ordre divin et par décret des Imams précédents. Pendant les sept années de son imamat, et à cause des restrictions qui lui étaient imposées par le califat, il vécut en secret, pratiquant la dissimulation (taqiyah). Il n'eut aucun contact social même avec le commun de la population shi'ite. Seule l'élite des shi'ites pouvait le fréquenter. Il passa la plus grande partie de sa vie en prison. Une répression extrême sévissait à cette époque, la population shi'ite étant devenue nombreuse et ayant par la même un certain pouvoir. Chacun savait que les shi'ites croyaient en l'imamat et l'identité des Imams shi'ites était également connue. En conséquence, le califat garda les Imams sous une surveillance plus étroite que jamais. Il essaya par tous les moyens et par des plans secrets, de les éliminer. De plus, le califat apprit que l'élite des shi'ites croyait que le onzième Imam, selon des traditions transmises par lui même et par ses prédécesseurs, aurait un fils qui serait le Mahdi promis.
La venue du Mahdi, a été prédite par des hadiçes authentiques du Prophète rapportés par des sources tant shi'ites que sunnites. Pour cette raison, le onzième Imam, plus que les autres Imams, fut tenu sous étroite surveillance par le califat. Le calife de ce temps avait décidé de mettre un terme définitif à l'imamat dans le shi'isme.
Par conséquent, dès que la nouvelle de la maladie du onzième Imam parvint à Mo'tamid, il envoya un docteur et quelques uns de ses agents de confiance à la maison de l'Imam pour être près de lui et observer continuellement ses faits et gestes. Après la mort de l'Imam, ils firent fouiller la maison et examiner toutes les esclaves femmes par une sage-femme. Pendant deux ans, les agents secrets du calife cherchèrent le successeur de l'Imam, jusqu'à ce qu'ils perdissent tout espoir. Le onzième Imam fut enterré dans sa maison à Samarrah près de son noble père.
Rappelons ici que durant leur vie les Imams formèrent plusieurs centaines de savants du hadiçe et des sciences religieuses et que ce sont eux qui nous ont transmis les informations concernant les Imams. Afin de ne pas trop surcharger le sujet, la liste de leurs noms et de leurs œuvres, ainsi que leurs biographies, n'ont pas été mentionnés ici.
Imàm 'Aliyounn Naqi (as)
L'Imam Ali Ibn Mohammad Naqi (parfois désigné comme al-Hâdi) est le fils du neuvième Imam. Il est né en 212/827 à Médine et, selon des traditions shi'ites, fut empoisonné par Mu'tazz, le calife Abbasside, en 254/868.
Le dixième Imam était contemporain de sept calife Abbassides: Ma'mûn, Mu'tasim, Wâthiq, Mutawakkil, Muntasir, Musta'in et Mu'tazz. Ce fut sous le règne de Mu'tasim que son noble père mourut empoisonné à Baghdâd. A ce moment, Ali Ibn Mohammad Naqî se trouvait à Médine.
Il y devint Imam par Ordre divin et par décret des Imams précédents. Il demeura à Médine, y enseignant les sciences religieuses jusqu'à l'époque de Mutawakkil. En 243/857, à la suite de fausses accusations lancées contre lui, Mutawakkil ordonna à l'un de ses officiers d'inviter l'Imam à Samarrah qui était alors la capitale. I1 écrivit lui même à l'Imam une lettre pleine de délicatesse, l'invitant à venir à la capitale oû ils pourraient se rencontrer. A son arrivée à Samarrah, on fit preuve d'un certain respect et de courtoisie à son égard. Simultanément, Mutawakkil essaya par tous les moyens possibles de le troubler et de le déshonnorer. Plusieurs fois il convoqua l'Imam dans le but de le tuer ou de le disgracier, et fit fouiller sa maison.
Plus que tout autre, Mutawakkil était un ennemi déclaré de la famille du Prophète. Il vouait un haine spéciale envers Ali, qu'il insultait ouvertement. Il ordonna même à un bouffon de ridiculiser Ali à des banquets licencieux. En l'an 237/850, il ordonna que le mausolée de l'Imam Hossain à Karbala et plusieurs maisons alentours fussent détruits complètement. De l'eau fut amenée par canal vers la tombe de l'Imam. Il ordonna que le sol de la tombe fût retourné et cultivé afin que toute trace de celle ci disparaisse.
Durant le califat de Mutawakkil, les conditions de vie des descendants d'Ali dans le Hidjâz devinrent misérables, au point que leurs femmes ne possédaient pas même un voile pour se couvrir. Plusieurs d'entre elles n'avaient qu'un vieux voile qu'elles portaient pour les prières quotidiennes. Des pressions similaires furent exercées sur les descendants d'Ali vivant en Egypte. Le dixième Imam accepta avec patience les persécutions du calife Abbasside Mutawakkil jusqu'à la mort de celui ci qui fut remplacé par Muntasir, puis Musta'in et finalement Mu'tazz dont les intrigues aboutirent à l'empoisonnement de l'Imam.