تقي زاده

تقي زاده

Le secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a reconfirmé que l’Iran avait respecté le Plan global d’action conjoint (PGAC) et qu’il avait autorisé l’inspection de ses sites.  

Dans son premier rapport depuis le retrait des États-Unis du PGAC, l’AIEA a confirmé pour la énième fois que l’Iran avait accompli parfaitement les engagements qu’il avait pris dans le cadre de l’accord nucléaire.

Selon le ministre israélien du Renseignement, Israël exerce des pressions sur les États-Unis pour que ce pays reconnaisse sa souveraineté sur le Golan.

Le ministre israélien du Renseignement, Yisrael Katz, a prédit que ces pressions porteraient leurs fruits d’ici quelques mois.

L’éditorialiste du journal Raï al-Youm, Abdel Bari Atwan, a écrit un article intitulé « Le mauvais calcul des États arabes du golfe Persique concernant le changement du régime en Iran ».

Dans son article, Atwan souligne que dans les deux cas, qu’il y ait une guerre ou non, Israël sera le grand perdant de l’aventurisme anti-iranien de Trump au Moyen-Orient.

L’auteur reproduit la réponse du président iranien Hassan Rohani aux douze conditions que le nouveau secrétaire d’État américain Mike Pompeo a voulu imposer à l’Iran en menaçant Téhéran de nouvelles sanctions. « Qui êtes-vous pour décider pour l’Iran et le monde ? » a réagi le lundi 21 mai le président Rohani aux propos de Pompeo.

D’après Abdel Bari Atwan, la réaction du président Rohani aux menaces du secrétaire d’État américain prouve que les Iraniens, qu’ils soient considérés comme « modérés », « réformateurs » ou « conservateurs », s’accordent pour faire face aux nouvelles menaces de sanctions politiques et économiques ou même militaires des États-Unis. De son côté, le vice-président iranien, Eshaq Jahanguiri, a déclaré : « Pompeo a 40 ans de retard. La nation iranienne a depuis eu sa Révolution, qui fait que personne ne puisse lui dicter quoi faire. »

D’après l’éditorialiste de Raï al-Youm, l’Iran dispose des moyens qui lui permettraient de tenir tête aux menaces politiques, militaires et économiques des États-Unis.

« Les forces armées iraniennes sont bien entraînées et bien équipées, et ont l’expérience d’opérations militaires réelles », a écrit Atwan. Selon l’auteur, Téhéran possède aussi des dispositifs suffisants pour menacer les forces américaines non seulement à ses frontières, mais aussi les bases américaines dans les pays arabes du sud du golfe Persique.

Abdel Bari Atwan ajoute que les pressions américaines sur l’Iran pourraient avoir un effet inverse à celui qui est escompté, en persuadant les Iraniens à renforcer leur présence sur le territoire syrien pour rester proches de la Palestine occupée, en cas de menace militaire américaine ou israélienne.

Enfin, l’Iran a des alliés puissants dans la région comme le Hezbollah libanais, sans oublier l’influence considérable de Téhéran en Irak, en Syrie et ailleurs.

L’auteur ajoute que Téhéran dispose aussi d’une position diplomatique forte, car Téhéran reste engagé envers l’accord nucléaire avec les grandes puissances, de sorte que même les alliés européens de Washington soutiennent la position diplomatique de Téhéran et condamne la décision du président Donald Trump de sortir de l’accord nucléaire avec l’Iran. Il ne faut pas non plus oublier que le retour des sanctions américaines contre l’Iran infligerait des pertes économiques importantes aux entreprises européennes.

Abdel Bari Atwan écrit : « Même si les Européens finissent par se ranger totalement du côté des États-Unis, les sanctions occidentales, aussi dures soient-elles, ne pourront pas changer le régime politique en Iran. Il est impossible que ces sanctions puissent pousser les Iraniens ou les minorités ethniques du pays vers une révolution comme le souhaitent les dirigeants américains. Les Iraniens ont tiré une leçon des révolutions du Printemps arabe et des malheurs des peuples arabes. »

La Palestine, déjà membre de l'Unesco depuis 2011 au grand dam des Etats-Unis, a rejoint deux nouvelles agences de l'ONU, a indiqué mercredi au Conseil de sécurité le coordonnateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov. 
 
"Le 15 mai, la Palestine a adhéré à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced)" et "à l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi)", a-t-il précisé lors d'une réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
 
Nickolay Mladenov a aussi rappelé que la Palestine avait rejoint la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (OIAC) basée à La Haye. Cette adhésion avait été au préalable annoncée aux Pays-Bas par un communiqué mercredi de l'OIAC, précisant que la Palestine en était devenue "le 193e Etat signataire".

Basée à Genève, la Cnuced est un organe subsidiaire de l'Assemblée générale des Nations unies ayant pour objectif d'intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale. Cette instance intergouvernementale facilite le dialogue et les négociations et fournit des conseils concernant les questions de développement.

Basée à Vienne, l'Onudi est une agence spécialisée de l'ONU chargée de promouvoir le développement industriel pour la réduction de la pauvreté et le développement durable à l'échelle internationale.

Les Palestiniens disposent d'un statut d'Etat observateur non-membre auprès de l'ONU depuis 2012 et ont déjà rejoint plus de 50 organisations internationales et accords, selon le ministère palestinien des Affaires étrangères. Parmi eux, la Cour pénale internationale (CPI) et l'Unesco.

Après l'adhésion palestinienne à cette dernière agence, les Etats-Unis avaient interrompu leur contribution annuelle à l'Unesco dont ils se sont retirés en 2017.

"Les efforts des Palestiniens pour rejoindre des organisations internationales sont prématurés et contre-productifs", a réagi auprès de l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat.

En septembre, les Palestiniens avaient obtenu le statut de membre à part entière d'Interpol, l'organisation de coopération policière internationale.

Lors de son intervention, Nickolay Mladenov a aussi implicitement critiqué les deux pays --Guatemala et Paraguay-- qui ont récemment transféré leur ambassade de Tel Aviv à Al-Qods (Jérusalem) dans le sillage de la décision de Donald Trump qui a provoqué l'ire du monde arabe et d'une majorité d'alliés européens de Washington.

"La position des Nations unies est qu'Al-Qods fait partie du statut final qui doit être résolu via des négociations entre les parties, sur la base des résolutions de l'ONU", a souligné le responsable de l'ONU.
Les talibans afghans ont invité lundi la population de Kaboul à se tenir écartée des "sites militaires" qu'ils pourraient attaquer, dans le souci "d'éviter les victimes civiles". 
 
 
''Les Moudjahidines ont soigneusement veillé à réduire le nombre de victimes civiles dans les différentes régions du pays. Mais le seul endroit encore touché est la ville de Kaboul", écrivent les insurgés sur leur site internet.
 
"La raison est que les principaux centres militaires et de renseignements des envahisseurs sont situés à Kaboul" justifient-ils, accusant "les forces spéciales, le NDS (renseignements afghans, ndlr) et autres services militaires" de se servir des civils comme de "boucliers humains".

Les talibans annoncent de nouvelles attaques dans le cadre de leur offensive de printemps et affirment: "Nous ne voulons pas qu'un seul civil innocent soit tué".

"Par conséquent (...) nous appelons les habitants de Kaboul à se tenir à l'écart des sites militaires et des centres de renseignements".

Selon la mission de l'ONU en Afghanistan (Manua) qui décompte depuis 2009 les victimes civiles, la capitale est devenue depuis 2017 le lieu le plus dangereux du pays pour les civils en raison de la multiplication des attentats revendiqués par les talibans ou le groupe Daech.

Au premier trimestre 2018, les attaques contre la population ont fait deux fois plus de victimes qu'au premier trimestre 2017, notait-elle en avril, avec 763 civils tués et 1.495 blessés entre janvier et mars, dont 39% dans des attentats - contre 30% lors d'engagements au sol.

Fin janvier, les talibans avaient revendiqué un attentat à l'ambulance piégée en pleine journée au cœur de Kaboul, qui avait fait au moins 105 morts et plus de 200 blessés, principalement civils.

Les insurgés avaient alors affirmé que seuls des policiers avaient été tués, et accusé la presse de mentir.

Pour l'analyste Nik Mohammad, ce message relève de "la propagande: si vous combattez en ville, vous savez que vous tuerez des victimes, aucun moyen de l'éviter".

"Kaboul est surpeuplée, les installations militaires sont situées dans le centre, au milieu des maisons: le gouvernement devrait les déménager en périphérie", estime-t-il.

Mais outre les sièges des ministères de la Défense et de l'Intérieur, du NDS, de la police, de l'opération de l'Otan Resolute Support et de nombreux commissariats, Kaboul est ponctuée d'innombrables barrages qui sont autant de cibles potentielles, très difficiles à éviter pour les habitants.
Les services culturels iraniens à Madrid, ont annoncé l’organisation le 4 juin 2018, d’une réunion à l’association des musulmans pour la paix, à l’occasion du 29ème anniversaire de la disparition du leader de la révolution islamique.
 Ali Reza Ismaili, attaché culturel iranien, a déclaré que l’Hodjat-ol-islam Seyed Ali Moussavi, chercheur dans le domaine de la philosophie et du mysticisme, Raúl  Gonzalez Burnes, islamologue espagnol, le cheikh Ibrahim Amal, chercheur en sciences islamiques, et Ali Reza Ismaili, feront des discours sur leurs visions du mysticisme et les idées du leader de la révolution islamique.
 

Alors que les médias globaux traitent des événements au Moyen-Orient élargi comme des faits disjoints, Thierry Meyssan les interprète comme des coups successifs sur un même échiquier. Il comprend les conflits autour d’Israël comme un tout organique et s’interroge sur les possibilités du président Trump de parvenir à une paix régionale.

Jared Kushner a déjà réglé la question du soutien aux jihadistes et celle de la succession saoudienne. Le président Trump devrait prochainement révéler les détails de son plan pour la paix autour d’Israël.

Le Moyen-Orient est une région où se croisent et s’enchevêtrent de nombreux intérêts. Déplacer une pièce peut provoquer une réaction à l’autre bout de l’échiquier. Les tentatives de Donald Trump pour rompre avec la stratégie de l’amiral Cebrowski [1] et pacifier une zone particulièrement meurtrie provoquent pour le moment des conséquences contradictoires qui l’empêchent d’aboutir.

Il est irréaliste d’aborder des problèmes d’une telle complexité en termes d’affinités et d’inimitié alors que chaque protagoniste se bat pour sa survie. Il faut au contraire comprendre chacun et n’oublier personne.

Comme ses prédécesseurs Reagan et Bush père, le président Trump intervient face à l’Iran en gênant les « réformateurs » (selon l’expression occidentale) au profit des « conservateurs » (c’est-à-dire des partisans de l’imam Khomeiny). Cependant, ces derniers réagissent en marquant des points en Syrie, au Liban et à Gaza, ce qui, en retour, gêne les efforts de leur allié de la Maison-Blanche en Palestine.

Lorsque Donald Trump a annoncé le retrait US de l’accord JCPoA, le président Rohani (réformateur, c’est-à-dire opposé à la propagation de la Révolution anti-impérialiste chez ses voisins) a réagi d’une part en faisant appel aux Européens et d’autre part en menaçant certains d’entre eux de dévoiler leur corruption [2]. Pourtant, il est peu probable que Bruxelles respecte sa signature. Au contraire tout porte à croire que l’Union européenne agira comme en 2012 et se conformera aux exigences de son suzerain états-unien.

Les Gardiens de la Révolution, quant à eux, ont réagi en convaincant leur allié syrien de mener l’opération contre les Renseignements israéliens au Golan occupé ; puis en faisant annoncer par le Hezbollah libanais que cette opération marquait un changement de stratégie régionale ; et enfin en poussant le Hamas à organiser une manifestation à la frontière de sécurité israélienne de Gaza.

Si l’opinion publique occidentale n’a pas compris le lien entre ces trois événements, Israël en a conclu que les Gardiens de la Révolution étaient désormais prêts à l’attaquer à la fois depuis la Syrie, le Liban et Gaza.

La stratégie des Gardiens de la Révolution a porté ses fruits, puisque les peuples arabe, perse et turc ont unanimement condamné la répression des manifestants palestiniens (plus de 60 morts et 1 400 blessés en une seule journée). La Ligue arabe —dont plusieurs membres conduits par l’Arabie saoudite entretiennent des relations officieuses étroites avec Tel-Aviv— a soudain repris sa rhétorique anti-sioniste.

Au plan intérieur iranien, les Gardiens de la Révolution ont montré que l’accord JCPoA conclu par cheikh Hassan Rohani était une impasse, et que seule leur ligne politique fonctionnait : ils sont efficacement implantés en Irak, Syrie, Libye et à Gaza, ainsi qu’au Yémen, en Arabie saoudite et au Bahrein.

Il ne sera donc pas possible pour Donald Trump de négocier la paix autour d’Israël sans l’aide des Gardiens de la Révolution.

On doit se souvenir qu’au cours des 70 ans du conflit israélien, les États-Unis ne furent en position de négocier la paix entre tous les protagonistes qu’une seule fois. C’était en 1991, après l’opération « Tempête du désert ». Le président George Bush père et son homologue soviétique Mikhaïl Gorbatchev réunirent à Madrid Israël, les Palestiniens (mais pas en tant qu’OLP), l’Égypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie.

George Bush père s’était préalablement engagé par écrit à revenir aux frontières de 1967 et à garantir la sécurité d’Israël, à ne pas créer d’État palestinien indépendant et à reconnaître l’autorité palestinienne sur la Cisjordanie et Gaza. Il pensait possible de faire accepter par tous cette solution conforme aux résolutions du Conseil de sécurité, en s’appuyant sur l’autorité de son partenaire Hafez el-Assad. La conférence de Madrid fonctionna. Un processus de négociation et un calendrier pour résoudre progressivement les nombreux litiges furent déterminés. Mais les réunions suivantes furent un échec car le Likoud mena campagne aux États-Unis contre le secrétaire d’État James Baker et parvint à empêcher la réélection du président Bush père. En définitive, Israël conclut séparément les accords d’Oslo avec le seul Yasser Arafat. Ils ne prévoyaient de régler que les problèmes des Palestiniens. Ils ne furent jamais acceptés par les autres protagonistes et donc jamais appliqués. Puis, le président Bill Clinton tenta de poursuivre bilatéralement les négociations avec la Syrie en organisant les négociations Ehud Barak-Hafez al-Assad. Elles échouèrent du fait du retournement de Barak, mais elles n’auraient pas pu non plus régler l’ensemble des problèmes en l’absence des autres protagonistes.

27 ans plus tard, la situation est plus complexe encore. Les Palestiniens sont divisés en deux camps, les laïques de Cisjordanie et les islamistes de Gaza. L’Iran est un nouveau protagoniste qui sponsorise désormais le Hamas. Enfin, les États-Unis de Bush fils ont reconnu les annexions réalisées par Israël après 1967 en violation des résolutions du Conseil de sécurité.

Les conflits autour d’Israël ne se résument donc pas à la seule question palestinienne et n’ont rien à avoir avec la fitnaopposant sunnites et chiites.

Le plan concocté par Jared Kushner ne vise qu’à stopper la progression territoriale israélienne, plus à respecter le droit international et donc à revenir aux frontières de 1967. Il suppose que les Arabes acceptent ce qui deviendrait leurs « défaites antérieures ». C’est peu probable.

[1] L’amiral Cebrowki conçut en 2001 un plan de destruction des Etats et des sociétés du Moyen-Orient élargi. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.

[2] Lorsque Hossein Jaberi Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, a évoqué cette question, il n’a précisé s’il menaçait des politiciens corrompus pour soutenir ou pour s’opposer au JCPoA.

Qui de l’Iran et d’Israël sera plus fort en cas d’une éventuelle guerre ? Dans une analyse, l’agence de presse russe Sputnik estime, toutefois, très peu probable qu’une confrontation directe soit déclenchée entre l’Iran et Israël, surtout que les deux pays se situant entre eux sur la carte géographique sont considérés comme étant des amis de l’Iran.

L’analyse publiée ce mardi 22 mai par Sputnik appelle pourtant à imaginer la perspective d’une confrontation directe israélo-iranienne, d’autant plus que Téhéran et Tel-Aviv mesurent régulièrement leurs marges de manœuvre réciproques en Syrie.

L’article estime que dans les guerres contemporaines, c’est les forces aériennes et la DCA qui déterminent le dénouement de tout conflit et qu’au premier abord, la suprématie de l’aviation israélienne semble certaine ; « l’armée de l’air iranienne, comme beaucoup d’autres secteurs, a fait l’objet pendant des années de sanctions occidentales et le nombre des avions d’assaut iraniens datant des années 60, 70 et 80 est limité ».

Les sources d’information d’Israël ont fait part des frappes israéliennes au sud de la Bande de Gaza, ainsi que d’une opération de représailles des Palestiniens à Ramallah.

L’armée israélienne a annoncé que l’unité d’artillerie de l’armée israélienne avait pris pour cible un poste de contrôle du mouvement Hamas dans le sud de la bande de Gaza.

 

Elle a déclaré que cette frappe avait été lancée en riposte de l’incendie d’un poste militaire israélien, déclenché par de jeunes Palestiniens.

« Ces derniers ont pu s’infiltrer via la bande de Gaza à l’intérieur d’Israël [c.-à-d. les territoires occupés de 1948, NDLR] où ils ont incendié un poste militaire de l’armée. L’armée est en train d’étudier l’incident », selon des sources proches de l’armée.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a pour sa part déclaré qu’un véhicule militaire israélien avait été pris pour cible ce mardi à proximité du village de Kafar al-Na’ima, à Ramallah en Cisjordanie.

« Les forces israéliennes ont débuté l’opération de fouille dans la région », a-t-il fait savoir.

Quelques heures après l’annonce de la stratégie iranienne de Trump, l’armée de l’air israélienne affirme avoir activé ses F-35. Israël se réjouit de la perspective d’une guerre à venir. Il va vite en besogne. 

Après sept ans de guerre sans merci contre l’État syrien, guerre qui visait à provoquer en deux semaines la chute de la capitale Damas, les forces de sécurité syrienne viennent de pénétrer dans la dernière localité de la banlieue sud de Damas encore aux mains des terroristes, al-Hajar al-Aswad. Or, le drapeau national qui flotte désormais au-dessus de la ville est porteur d’une réelle menace. Non seulement pour les groupes terroristes qui courent à leur perte, mais aussi pour le pays qui s’en servaient pour empêcher l’armée syrienne et ses alliés de descendre plus au sud.  

Al-Hajar al-Aswad n’est pas une localité quelconque. Elle est placée sur l’autoroute menant à Deraa. Tout au long de sept ans de guerre, Israël a tenté, en apportant son appui indirect au Front al-Nosra, d’empêcher les opérations de l’armée syrienne et du Hezbollah de s’étendre à Deraa et, partant, au Golan. Désormais les choses iront autrement. Et comment ? 

 

Si les rodomontades de Pompeo sur l’Iran et la stratégie US à l’égard de ce pays ont laissé sans voix les chancelleries occidentales, ne serait-ce que par sa grossièreté extrême, son irréalisme et sa confusion, elle a fait des heureux en Israël, où les va-t-en-guerre sont au pouvoir. Si bien que le commandant en chef de l’armée de l’air, Amikam Nurkin, est sorti des limbes pour affirmer que les F-35 israéliens traversaient jour et nuit les pays du Moyen-Orient et qu’ils avaient même bombardé des cibles en Syrie à deux reprises. La prétention est grossière, puisqu’elle laisse supposer que les explosions de ces derniers jours à Hama, ou encore dans la banlieue de Damas seraient l’œuvre des F-35 israéliens, qui auraient échappé à la vigilance des radars syriens et surtout russes. Ce coup de bluff est d’autant plus insensé que l’avion en question passe pour un appareil défectueux et à ranger bientôt dans les placards de son concepteur américain. En fait, par cette annonce, Israël a voulu faire passer un message à Poutine : nos F-35 seraient parfaitement capables de cibler non seulement les sites syriens et « iraniens », mais aussi les sites russes.