"La Côte d’Ivoire devrait bientôt devenir un « important » producteur de pétrole en Afrique. Les dés seront jetés dès 2023, date butoir pour la mise en production du gisement offshore ‘’Baleine’’, découvert par Eni, il y a un peu plus de 3 mois.
Au plus tard en 2023, c’est la limite que se fixe Eni pour mettre en production le gisement pétrolier ‘’Baleine’’ en Côte d’Ivoire. Un délai que la major italienne mettra à profit pour forer des puits supplémentaires sur le site, et construire un pipeline pour acheminer le gaz. La formation de techniciens ivoiriens pour mener le projet est également prévue, à l’Institut national polytechnique Houphouet-Boigny."
Présent à Abidjan hier vendredi pour discuter des détails opérationnels avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara, le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, s’est félicité de l’entente rapide avec le gouvernement : « En deux mois, on a approuvé le plan de développement, et on s’est engagé en seize mois après la découverte à mettre en production la première phase du projet ».
Pour rappel, le gisement ‘’Baleine’’ a été découvert début septembre dans le bassin de Tano, sur le puits Baleine-1x du prospect Baleine, bloc CI-101. Ce site offshore possède une capacité estimée entre 1,5 et 2 milliards de barils, et entre 1800 et 2400 Tcf de gaz associé. De quoi booster la production ivoirienne de brut qui est actuellement d’environ 35 000 barils par jour.
C’est ainsi que la presse atlantiste fait état de la méga stratégique transformation de l'Etat ivoirien en un Etat pétrolier.
Très bonne nouvelle pour l'ensemble des peuples de l'Afrique de l'ouest à condition que les puissances voraces occidentales et surtout leurs alliés le permettent.
En effet c’est dans des moments pareils que ces mêmes puissances se mettent à déstabiliser les Etats, à y provoquer des violences terroristes, manière de justifier le déploiement militaire et derrière ce déploiement qui n'est qu'un masque, puisque c'est cette présence militaire qui alimente le terrorisme, piller les richesses on shore et offshore.
C’est ainsi que se comprennent les attaques du dit Daech contre le nord ivoirien.
Ou encore ce curieux regain d'intérêt de l'entité sioniste pour la côte d’Ivoire qui surfant sur la vague de normalisation ratée avec les émirats du Golfe persique tente de se greffer sur le contexte et de s'infiltrer en côte d'Ivoire par lq voie de l'agriculture, et de cyber sécurité notamment. Voici comment l'ambassadeur de l'entité parle désormais aux Ivoiriens dont une grande partie est musulmane et ultra-sensible à la question palestinienne :
« En ce qui concerne le terrorisme, l’ambassadeur considère que l’État hébreux a la même vision que la Côte d’Ivoire et les pays du Sahel. « La menace que nous avons au Moyen-Orient est la même en Côte d’Ivoire », explique-t-il. D’où l’importance de « travailler ensemble ».
« Nos ennemis, ce ne sont pas les Palestiniens. Nos vrais ennemis ce sont les terroristes », dit-il. Il en veut pour preuve, le fait que son pays travaille avec de nombreuses organisations de la société civile palestinienne dans divers domaines comme la santé, l’agriculture... et même, la sécurité.
Reste à savoir si le président Ouattara, un vrai animal politique se laissera piéger quitte à faire de cette richesse inouïe et de son pays un nouveau Mozambique ou alors il saura contourner encore ce coup.
Mali: sanctions de la CEDEAO, objectifs ?
Depuis que le Mali s’est rapproché de l’axe de l’Est à savoir la Chine, la Russie et l’Iran, les pressions occidentales se multiplient de part et d’autres et cette fois, c’est la CEDEAO qui s’y met. Le directeur du projet Sahel au sein de l'ONG internationale Crisis group, Hervé Jézequel, a indiqué, vendredi, que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pourrait durcir sa position contre le Mali, lors de son prochain sommet prévu dimanche à Abuja au Nigeria.
"Ce qui est en jeu aujourd'hui, ce sont des sanctions plus dures", a-t-il expliqué dans un entretien accordé à la radio française RFI.
"Il serait tout à fait envisageable pour la CEDEAO de recourir par exemple à la fermeture des frontières", a redouté l'expert de Crisis group, ajoutant que "la CEDEAO espère surtout que les autorités maliennes vont découpler la tenue des assises nationales de la réconciliation du processus électoral".
Que cherche la CEDEAO à travers ces sanctions ? Surtout quand on sait que la CEDEAO s’est littéralement transformé en un levier de pression économique des occidentaux qui de par leur néolibéralisme infectent et pillent les économies africaines et en font d’ailleurs un prétexte pour des ingérences militaires.
Mais il est bel et bien clair que ce n’est pas le processus électoral qui pose problème à la CEDEAO, mais plutôt un changement de cap de l’État malien constaté dans le nord, changement de cap qui n’est pas sans lien avec un approfondissement rapide des liens avec le voisin algérien, un déploiement des forces russes dans le nord et un rapprochement de plus en plus renforcé avec la Chine et l’Iran.
D’ailleurs, lors de leur manifestations anti-Barkhane et anti-Occident, les Maliens ont à maintes reprises souligné qu’ils sont contre les ingérences de la communauté internationale en particulier les ingérences de la France à travers sa politique de dépendance, sa politique de colonisation et de mépris.
« C’est aussi le lieu de rappeler à la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) que le Mali, certes, est un membre, mais avant tout le Mali est un pays souverain. Donc la CEDEAO doit respecter la souveraineté du peuple malien sinon elle va aller avec le vent des peuples », avait alors souligné le vice-président du Collectif pour la Refondation du Mali et membre du Conseil National de Transition (CNT), dans son allocution prononcée devant les manifestants.
On comprend donc mieux le blacklistage et les sanctions de la CEDEAO.
Le Mali étant un pays musulman et ayant un vif attachement à l’identité et à la religion et à l’intégrité de la nation, a tracé son chemin et ce chemin se dirige vers les pays de l’Est.
Et bien évidemment, tout ceci est inquiétant pour des puissances comme la France qui ont peur d’une interconnexion de la Résistance avec le Sahel.
Cameroun: qui veut semer la zizanie ?
Les médias mainstream ne cessent ces derniers jours de parler des conflits opposant des éleveurs à des pêcheurs au Cameroun. Des conflits qui ont poussé selon la presse mainstream les camerounais à trouver refuge au Tchad depuis le week-end dernier.
Mais que se passe-t-il réellement au Cameroun ?
Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international publié à Douala, afin d’en savoir un peu plus sur le sujet.