Les négociations d'expertise entre l'Iran et les 5+1, à Istanbul

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La cheffe de la diplomatie de l'UE a demandé aux 5+1 d'agir, de manière constructive, lors des négociations avec l'Iran.

Catherine Ashton, responsable de la politique étrangère de l'UE et coordinatrice des 5+1 aux négociations avec l'Iran, a appelé, hier, samedi, dans des propos, les 5+1, à agir, de manière constructive, et à s'employer à établir une relation efficace avec l'Iran, en instaurant un climat de confiance avec ce pays, a indiqué Press TV. Le dernier tour des négociations entre l'Iran et les 5+1 a eu lieu, les 26 et 27 février, à Almaty, le prochain tour aura lieu, d'ici 3 semaines, les 5 et 6 avril, au même endroit. Mais avant ces négociations, il y aura, demain, lundi, à Istanbul, d’autres négociations, au niveau des experts, pour examiner les détails des propositions techniques et juridiques des deux parties. Une délégation iranienne d'experts a quitté, aujourd'hui, dimanche, dans l'après-midi, Téhéran, pour Istanbul. Toute pronostic sur ces négociations est difficile, mais les observateurs sont d'avis que, si les négociations se poursuivent, de la part des 5+1, avec bonne volonté, elles pourraient enregistrer des progrès notables. Les négociations d'Almaty, pour la première fois, depuis de multiples tours, ont été positives. Mais pour que les lueurs d'espoir se transforment en un processus durable de coopérations constantes, il faudra que les décisions que prendront les parties négociatrices, lors des négociations des prochaines semaines, soient rationnelles. Certains observateurs sont d'avis que, pour instaurer la confiance, un accord, même minime, mais important, doit avoir lieu, pour dissiper les principales inquiétudes des deux parties, tandis que les questions secondaires devront être reportées aux négociations ultérieures. Les 5+1 ont perdu, jusqu'à présent, de multiples occasions d'interaction avec l'Iran. Or, si l'Occident souhaite, vraiment, interagir, elle doit franchir des pas, pour gagner la confiance de l'Iran, ce qui nécessite la dissipation de certaines sanctions illégales. Il n'y a aucune preuve établissant une dérive militaire, dans le programme nucléaire iranien. Le chef de la CIA, JamesKlapper avait déclaré, en mars 2011, qu'il était sûr que l'Iran n’en avait pas pris la décision. "L'Iran n'a jamais violé le Traité de Non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et il n'y aucune preuve établissant que l'Iran est en train de se doter d'une bombe atomique", a déclaré l'ancien inspecteur de l'Agence internationale de l'Energie atomique, (AIEA), Hans Blix. Mais certaines parties des négociations, en fermant les yeux sur les réalités et en faisant fi des droits légitimes de l'Iran au nucléaire, avancent des exigences qui pourraient faire sortir les négociations de la bonne voie. Certains pays membres des 5+1 insistent pour que l'Iran adopte, volontairement, le protocole annexe, qui permet à l'Agence d’effectuer des inspections plus inopinées. Auparavant, l'Iran avait donné son accord à de telles demandes, et même, à un moment, avait suspendu, de manière volontaire, l'enrichissement de l'uranium. En 2005, il avait autorisé la visite de Partchin, qui est un site militaire, bien que cela ne soit pas défini, dans les engagements de l'Iran et de l'AIEA. Mais, en revanche, l'Agence n'a pas tenu ses engagements et la fuite d’informations confidentielles et sécuritaires de l'Iran, via l'AIEA, a conduit à des attaques cybernétiques et à l'assassinat des savants atomistes iraniens. L'Occident a, aussi, intensifié les sanctions contre l'économie et les autorités iraniennes, sans aucune raison valable et rationnelle.

 

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