Il a fallu 100 ans à la région pour comprendre les nouveaux Hébreux. Il a fallu un siècle pour se familiariser avec leur hédonisme, leur cupidité, leur nature contradictoire : le fait qu'ils ne peuvent jamais décider s'ils sont des abuseurs ou des victimes, ou ce sentiment d'omnipotence mêlé à la lâcheté et à l'insécurité. Plus important encore, il a fallu un siècle aux Palestiniens et à leurs alliés régionaux pour concevoir une stratégie adaptée pour vaincre Israël et ses mercenaires anglo-américains.

Voici les règles qui guident la résistance :

Règle numéro un : les Arabes prennent leur temps.

« La précipitation vient de Satan et le calme vient de Dieu, » est un enseignement islamique de base. La doctrine des FDI, en revanche, repose sur une opération militaire rapide, ou Blitzkrieg si vous voulez. Le temps est shekels et Israël ne peut pas supporter de voir son tas de shekel tomber. Cette guerre prend trop de temps, et du point de vue de la résistance, elle n'a même pas encore commencé. Israël, pour sa part, ne peut pas soutenir cette guerre régionale plus longtemps. Cette semaine, ses unités de réserve d'élite ont été appelées à servir à Gaza pour la 3e fois en 7 mois. Les FDI sont essentiellement vaincus par le soi-disant ennemi le plus faible d'Israël. Le Hezbollah n'a même pas commencé à explorer ses capacités destructrices. Il en va de même pour les milices chiites en Jordanie (la plus longue frontière d'Israël). Aujourd'hui, des roquettes ont tiré de la Cisjordanie vers le centre d'Israël. Israël, bien sûr, réagit dans la panique, mais il n'y a rien qu'il puisse faire, même pas admettre sa défaite. Même cette fenêtre s'est fermée.

Règle numéro deux : garder Israël dans un état de panique, ce qui apparemment ne demande pas beaucoup. Israël réagirait alors de façon disproportionnée. Ça va pousser pour la guerre mondiale. Il commettra des crimes de guerre odieux que le monde n'a jamais vus auparavant, et cela, bien sûr, provoquera un outrage Israël perd ses alliés et ses lobbies dévoués à travers le monde sont ouvertement castigés comme l'ennemi à l'intérieur.

Règle numéro trois : Investir dans le droit d'Israël. Pour les arabes, Netanyahu est la bonne personne au bon endroit. Avec ses horribles alliés politiques, il maintient Israël à la fois divisé et paralysé. De plus, près de 3 décennies de Netanyahou à la barre ont laissé Israël sans élite politique alternative. Les gens à droite de Netanyahu sont à la fois psychotiques et sans talent unique. Ceux qui sont un peu plus centristes sont divisés et, bien sûr, sans talent unique. Les FDI qui injectaient du sang neuf dans la politique israélienne ne l'ont pas fait pendant 40 ans. La raison est simple. Les Israéliens doués ne restent pas dans l'armée, ils s'installent dans la Silicon Valley et le font pour eux-mêmes. D'autres jouent juste du jazz dans différentes capitoles culturelles.

Israël tel que nous le connaissons est confronté à une fin inévitable. De plus en plus d'Israéliens l'admettent en public. Ils le disent fort : « pour la première fois dans notre courte histoire israélienne, nous sommes confrontés à une menace existentielle immanente. ” Avigdor Lieberman l'a dit hier à la télévision israélienne. Certains de mes analystes militaires israéliens préférés l'admettent en public. L'aspect le plus intéressant de tout cela est qu'Israël ne peut rien faire à ce stade.

Le 8 octobre, j'ai écrit qu'Israël ne pouvait rien faire pour gagner cette guerre. J'ai écrit que si Israël suivait son instinct collectif, il ne pourrait que s'attirer plus d'ennuis. La seule chose qu'Israël aurait pu faire pour se sauver c'était de tendre l'autre joue, de faire face à son propre mal et de comprendre enfin comment il s'est infligé la catastrophe du 7 octobre, il aurait dû s'excuser à toute la région, les Palestiniens en particulier, pour un siècle de total abus.

Pour qu'Israël et les Israéliens fassent la bonne chose, ils auraient dû devenir des agneaux du Christ. À leurs yeux, c'est l'ultime option non casher. Ça ne pourrait jamais arriver et ça n'arrivera pas...
Gilad Atzmon.
C'est un juif.
Il a une critique acerbe et objectif vis à vis de l'état sion et de leur caractère cynique