Kevin Barret, islamologue et professeur d'université américain de renom croit que les Etats-Unis envisagent de concrétiser un nouveau 11 septembre en Syrie. Plus de détails, dans un article paru par le site Press TV, reproduit en français dans des lignes qui suivent...
''On pourrait comparer l'éventuelle guerre en Syrie aux attentats du 11 septembre 2001 au cours desquels c'était la force de l'air qui était en œuvre. En cas d'une intervention militaire américaine contre la Syrie, l'armée US jouera le rôle de l'armée de l'air d'Al-Qaïda. L'ancien congressiste et candidat aux élections présidentielles américaines, Denis Kusinic estime que les Etats-Unis sont sur le point de devenir la force aérienne d'Al-Qaïda. Il ajoute, aussi, que les rebelles soutenus par les Américains, opérant en Syrie, sont guidés par Al-Qaïda. Même le célèbre journal New York Times a reconnu que le plus important groupe anti-Assad est le groupe affilié à Al-Qaïda qu'est Al-Nosra. Ceci dit, une action militaire américaine en Syrie serait considérée comme un appui aux Qaïdistes.
Il est probable que le Congrès américain émette, demain ou après-demain, l'autorisation de la guerre contre la Syrie. Ainsi, les conditions seraient-elles préparées au bombardement que les Américains auraient planifié pour aider Al-Qaïda à assurer son contrôle sur la Syrie. Et le bombardement pourrait commencer le 11 septembre.
Mais les va-t-en-guerre américains oseront-ils vraiment de choisir exactement le 11 septembre, comme la date de la frappe anti-syrienne ? Les néo-conservateurs manquent peut-être d'argent, mais jamais d'insolence. Il n'est donc pas exclu que l'USAF se mette le 11 septembre au service d'Al-Qaïda.
Mais pourquoi certains hommes politiques américains souhaitent aider les Qaïdistes à prendre la Syrie ? Premièrement, parce qu'ils veulent faire un modèle d'Assad, comme ils ont fait auparavant un modèle de Saddam Hussein, de Hugo Chavez, de Salvador Allende, de Patrice Lumumba, de Manuel Noriega, d'Omar Torrijos, de John et Robert Kennedy, de Soekarno, de Mohammad Mosaddeq et de de beaucoup d'autres leaders qui n'avaient pas obéi à leurs diktats.
Deuxièmement, ils veulent paralyser l'axe de la résistance contenant l'Iran, la Syrie et le Hezbollah. Malgré ses prétentions anti-impérialistes et antisionistes, Al-Qaïda n'a jamais frappé Israël mais restera l'ennemi juré de la résistance. Troisièmement, ils veulent déstabiliser la Syrie, pour se rassurer que qu'aucun régime syrien ne soit pas en mesure de défendre l'intégrité territoriale de ce pays. Cela permettra au Qatar de construire un gazoduc, depuis la Syrie, vers la Turquie, et à la compagnie gazo-pétrolière de Lord Rothschild et Rupert Murdoch, de pouvoir exploiter du pétrole dans le plateau du Golan. Quatrièmement, les israéliens qui contrôlent la politique moyen-orientale de Washington veulent que la Syrie se divise en trois petits pays, de sorte que les alaouites prennent le contrôle du secteur occidental, c'est-à-dire, la région côtière et un corridor en direction de Damas, et que les deux autres secteurs Nord et Est soient dirigés par les kurdes et les sunnites, comme l'a déjà décrit Moshe Yaalon. Cinquièmement, détruire la Syrie porterait un coup dur à son allié russe. Sixièmement, une victoire d'Al-Qaïda en Syrie pourrait, de nouveau, imposer ce réseau, comme étant une menace sérieuse à l'Occident et revivifier la lutte contre le terrorisme. Et septièmement, un Al-Qaïda ressuscité resterait l'allié secret de l'Occident, dans d'éventuelles attaques contre la Russie, l'Iran, l'Irak ou d'autres pays qui n'accepteront pas d'obéir.
En réalité, Al-Qaïda a été l'allié et pas l'ennemi de l'Occident. L'avant-projet de la création d'Al-Qaïda a été rédigé lors de la conférence internationale de Qods en 1979 et Bernard Lewis, historien et spécialiste britannique du Moyen-Orient, et surtout, sioniste, est considéré le père spirituel d'Al-Qaïda. Al-Qaïda a été créé par les services de renseignement occidentaux pour lutter contre la Russie sur le sol afghan. Depuis, Al-Qaïda, a effectué des opérations terroristes, contre les pays musulmans mais aussi occidentaux, par l'appui de ses alliés, à savoir, des éléments désobéissants au cap des services de renseignement des pays occidentaux.
A ce sujet, Nafis Ahmed, expert renommé des questions liées à Al-Qaïda, ôte le voile à une réalité : Selon le journal turc Zaman, le leader qaïdiste Sakra n'était pas un musulman pratiquant. Lorsque les responsables sécuritaires d'Ankara lui ont dit qu'il serait autorisé de s'acquitter de ses devoirs religieux, en cas de coopération avec les inspecteurs turcs, Sakra a répondu qu'il ne faisait pas la prière et qu'il buvait la boisson alcoolique.
Les experts de renseignement turc ont alors réalisé-écrit Zaman- qu'une organisation nommé Al-Qaïda n'existait pas. Le nom d'Al-Qaïda accompagne, en fait, presque toutes les opérations secrètes d'espionnage. Dans le monde unipolaire, la guerre contre le terrorisme est l'arrière-plan de la conflictualité. L'objet, même, de cette stratégie de tension s'appelle Al-Qaïda.
Il est devenu clair, aussi, que Sakra, l'un des 5 figures importantes d'Al-Qaïda, était un salarié de la CIA. Tout comme Ben Laden, avec Tim Osman, pour pseudonyme, Sakra était un élément d'espionnage en faveur de l'Occident, chargé de fomenter « le terrorisme islamiste », artificiel d'ailleurs, et au service des objectifs géostratégiques de l'Occident et du Sionisme.
Le 11 septembre 2001, les commandants de l'armée US ont fait voler leurs avions téléguidés au-dessus des cibles déterminés. Le Pentagone a été bombardé et le World Trade Center a été détruit par des explosifs. Ces opérations se sont effectuées, de façon à ce que le journaliste et l'historien américain, Webster Tarpley a nommé « Manœuvres, jeux et opérations 46 », afin que les attentats du 11 septembre puissent se réaliser. Par conséquent, si l'US AIR FORCE devient, le 11 septembre de cette année, la force aérienne d'Al-Qaïda, il ne s'agira pas de la première fois de l'histoire...''
