La Tunisie est toujours sous l'emprise des tensions politiques, suscitées par les attentats terroristes, et le chaos dans ce pays de l'Afrique maghrébine suscite à son tour la réaction des pays de la région et de la communauté internationale. Le Front Populaire de Tunisie (gauche) a annoncé qu'il se retire provisoirement du dialogue national. Les responsables de ce parti d'opposition ont annoncé que pour retourner à la table du dialogue national, ils exigent que le Premier ministre Ali Larayedh confirme officiellement la démission de son gouvernement en trois semaines. Le Front populaire de Tunisie prétend que les déclarations du Premier ministre confirmeraient que son gouvernement était contre le dialogue avec les partis d'opposition. C'est pourquoi le Front populaire de Tunisie a demandé aux opposants de continuer leurs manifestations pacifiques pour ainsi forcer le gouvernement d'Ali Larayedh à démissionner.
En effet, la démission du gouvernement est la raison principale des divergences entre Ennahda et l'opposition, d'où le report du dialogue national. Pourtant le Premier ministre a déjà annoncé que conformément à la « feuille de route » pour mettre fin à la crise politique en Tunisie, le gouvernement sera prêt à s'écarter du pouvoir. Mais les opposants estiment que les propos d'Ali Larayedh étaient « ambigus », et lui ont demandé d'annoncer clairement qu'il démissionnerait en trois semaines. En outre, la poursuite des attentats terroristes constitue un obstacle majeur devant le lancement officiel du dialogue national. Ces derniers jours, plusieurs effectifs des forces de sécurité ont été tués dans un accrochage avec des individus armés dans la province de Sidi Bouzid. En réaction à la reprise des attentats terroristes, le Premier ministre a déclaré que le but des auteurs de ces attentats est d'entraver le dialogue national. Il a annoncé que son gouvernement luttera contre les terroristes et démantèlera leurs groupes. Ali Larayedh a insisté aussi sur l'importance de l'élaboration de la Constitution, réitérant que malgré les pressions de l'opposition, le gouvernement ne démissionnera pas avant l'élaboration de la nouvelle Constitution, car cela pourrait provoquer un vide institutionnel en Tunisie. La communauté internationale réagit à son tour contre la montée de la violence en Tunisie, le secrétaire général de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) a condamné l'attaque des individus armés contre les forces de sécurité tunisienne., tandis que le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde contre l'intensification de la crise politique et économique dans ce pays.