"Pas de bon ou de mauvais accord, mais un accord durable" (Zarif)

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Est-ce que les négociations sur le programme nucléaire iranien courent un danger ? Est-ce que ces négociations seront dévoyées, en raison des divergences entre la Russie et l’Occident, sur l’Ukraine ? Ou bien, est-ce qu’elles offrent une opportunité historique et réelle, pour parvenir à un accord d’intérêts communs ? Lors d’une interview de Mohammad-Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, diffusée, ce dimanche, sur son site, la chaîne de télévision CNN lui a demandé ses points de vue, sur la perspective des négociations nucléaires. Lors de son interview, Zarif a qualifié ces négociations, d’une opportunité historique, pour tout le monde, mais en réponse à une question de savoir si, finalement, un accord sera possible, il s’est exprimé en ces termes : "Nous ne parlons pas d’un bon ou d’un mauvais accord, mais, plutôt, d’un accord durable, car l’objectif est de s’assurer que le programme nucléaire de l’Iran est à vocation pacifique. Théoriquement, le programme nucléaire, en Iran, dans toutes ses étapes, depuis la transformation du Yellow cake en gaz, jusqu’à la transformation du gaz en uranium enrichi, constitue un objectif précis et sans équivoque, qui est planifié, conformément aux règlements de l’Agence internationale de l’Energie atomique, (AIEA), pour assurer le combustible du réacteur et de la centrale. Il y a des raisons techniques et scientifiques, pour savoir pourquoi l’Iran a besoin d’un nombre précis de centrifugeuses avec des capacités définies. Certes, pour instaurer la confiance mutuelle, à ce propos, on peut employer des méthodes scientifiques et techniques. Dans le cadre de l’Ordre international, l’Iran a mis en application le mécanisme international, pour garantir qu’il ne se dotera jamais d’armes nucléaires. Cela pourra constituer un des piliers de l’accord final, tandis que des divergences de vue existent sur la question de savoir quelles sont les actions que l’autre partie doit entreprendre". Les parties négociatrices n’ont pas encore, aux dires de Zarif, présenté un paquet d’actions censé satisfaire l’Iran, tandis que la question la plus importante est celle de la levée des sanctions. En plus de cette question, le plan d’action commun, adopté à Genève, comprend d’autres éléments, qui nécessitent une coopération. Ces coopérations comprennent l’interaction, en matière d’énergie nucléaire, la coopération, pour ouvrir à l’Iran l’accès aux marchés internationaux de l’énergie, et toutes les actions qui se situent dans ce domaine. Or, lorsqu’on parle de l’accord, il ne s’agit pas d’un bon ou d’un mauvais accord, tandis que l’objectif est de parvenir à un accord équilibré et durable. Les dix ans de sabotage des Etats-Unis et de l’UE, notamment, ces dernières années, lorsque les Etats-Unis ont imposé de sanctions soi-disant paralysantes, n’ont pas abouti aux résultats escomptés par les Etats-Unis, car leur objectif est dépourvu de tout critère rationnel et scientifique. Ils veulent mettre aux oubliettes le droit de l’Iran au nucléaire pacifique. Une exigence maximaliste qui est rejetée. Il faut, donc de l’avis de Zarif, regarder la question d’une manière différente, mais réaliste, avant de parvenir à un accord durable.

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