Branle-bas de combat.
L'ONU s'est emparée du sujet. Les ministres de la Santé de l'Union européenne tiendront, jeudi prochain, une réunion extraordinaire. Les Etats-Unis n'ont pas attendu, pour intervenir, militairement, au Libéria. Il est même question de créer un OTAN «médical». La France a institué des contrôles sanitaires, dans ses aéroports. C'est tout l'Occident, qui s'apprête à partir en guerre contre... le virus Ebola. Ce n'est, malheureusement, pas, dans le sens figuré. Des interventions militaires, à l'instar de celle des Etats-Unis, au Libéria, dans les pays d'Afrique de l'Ouest, touchés par l'épidémie, sont en cours de préparation. L'OMS a annoncé que le virus a fait plus de 4.000 morts. Elle prévient, également, que le taux de létalité du virus peut atteindre 90%. Elle déclare qu'il y a cinq espèces d'Ebola. Celui qui sévit, en Afrique de l'Ouest, est de l'espèce «Zaïre». Les premiers «producteurs» du virus seraient les chauves-souris, qui ont contaminé l'homme. Depuis, c'est la transmission interhumaine. C'est que ce virus ne date pas d'hier. Sa première apparition date de 1976, avec près de 500 morts, en RDC et au Soudan. Puis, il y a comme une accalmie, jusqu'en 1995, où il ressurgit, brusquement, en RDC, entraînant la mort de plus de 250 personnes. Autre accalmie et résurgence, cette fois, en Ouganda, où il contamine plus de 400 personnes et en tue la moitié. C'était en 2000. Il re-flambe, en 2003, au Congo, avec 128 morts. «Rémission» de quatre années, puis, il revient, en 2007, en RDC et en Ouganda. Plus de 200 morts. Il se «repose» 7 ans et revient, cette fois, en Afrique de l'Ouest, où il sévit, actuellement, avec, au «compteu», plus de 4.000 morts. Un parcours difficile à expliquer, scientifiquement. Un parcours, qui ressemble à des «sorties» ratées. La dernière étant la plus mortelle. De plus, et 38 ans après sa première apparition, aucun traitement, ni vaccin, n'ont pu être mis au point. Ce n'est que très récemment, que le monde a appris l'existence, en Occident, de traitements expérimentaux. Ce qui a permis d'utiliser quelques spécimens, dans des cas précis. Autre particularité de la version 2014 du virus Ebola, des pays occidentaux et non des moindres, comme les Etats-Unis, le Canada, l'Espagne, l'Allemagne, ont eu, sur leur sol, des cas. Très peu. Un ou deux cas. Mais cela a suffi pour faire monter la mayonnaise. Et surtout justifier les «aides». Humanitaires. Financières. Et même...militaires. D'où l'évocation d'un Otan «médical». Avec une formule plus nuancée, l'Union européenne parle «d'un mécanisme de transport aérien stratégique», pour évacuer les travailleurs de la santé des organisations humanitaires. Autres signes de mauvais augure. Les couvertures médiatiques appuyées des «grèves» des croque-morts, qui réclament d'être payés, sinon ils n'enterreront plus les malades du virus. Un malade du virus, qui «s'échappe» d'un centre de confinement, pour semer la panique, dans les rues. Sans compter des villes entières, où la population n'a pas le droit de sortir plusieurs jours. Autant d'ingrédients, qui nécessitent, effectivement, des forces d'intervention, pour assurer l'ordre. Et pour clore ce tableau noir, l'OMS annonce, presque à voix basse, qu'une gamme de traitements, ainsi que deux vaccins «potentiels», sont en cours d'évaluation de «l'innocuité», chez l'homme. Par qui et où? L'OMS ne le dit pas. Par contre, la Russie, par la voix du vice-Premier ministre, Olga Golodets, a annoncé, lundi dernier, que «le développement d'un vaccin contre le virus Ebola touche à sa fin». En outre, la Russie va envoyer, en Afrique de l'Ouest, un antiviral, efficacement, utilisé contre «un cousin» d'Ebola. Cette voix d'espoir n'est pas répercutée par les médias occidentaux. Ni par l'OMS. Pourquoi? Cela gênerait-il les préparatifs militaires en cours? Aucun autre argument n'est avancé!
Ebola répand une odeur de poudre, par Zouhir Mebarki
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