L'exécution, par le Front Al-Nosra, de cinq ingénieurs, dans le domaine de l'énergie nucléaire et atomique, ne fut pas une surprise, puisque ces groupes avaient adopté cette méthode, dans des opérations similaires.
Les cinq ingénieurs assassinés étaient à bord d'un véhicule, qui fut la cible des tirs, dans la région El-Tall, dans le Rif de Damas.
Les ingénieurs martyrs travaillaient dans un centre de recherches scientifiques, à Barzé. Selon des sources bien informées, la nature du travail de ces hommes était confidentielle. Ils furent assassinés, à la suite d'une période de surveillance.
Ce n'est pas la première fois que des experts, des scientifiques et académiques syriens sont liquidés. Le Front Al-Nosra s'est, en effet, transformé en un bras du Chef du Mossad, Tamir Bardo, qui fournit à cette organisation les données et les renseignements, ainsi que le soutien logistique, en contrepartie des opérations d'assassinat. Ce Front avait, aussi, visé une élite de pilotes des avions de chasse syriens, détruit les centres de recherches scientifiques et les centres d'alerte précoce, qui protègent le pays des offensives extérieures.
Avec le début de la guerre contre la Syrie, un groupe armé relevant d'Al-Nosra, muni d'engins de télécommunications sophistiqués, a été démantelé par l'armée syrienne. Les renseignements syriens, à ce propos, ont été confirmés par des rapports russes et chinois, pour révéler un rôle effectif des SR sionistes et de la CIA, au sein du groupuscule en question, dirigé par le général américain, Richard Cleveland. Les informations ont fait état de forces spéciales, entraînées pour perpétrer des assassinats, sous la supervision de la CIA. Ces forces sont entrées, en Syrie, via la frontière de la Jordanie et du Golan occupé, et se sont déployées sur le territoire syrien. En outre, le Mossad a joué un rôle important, dans l'installation des chambres d'opérations et des casernes d'entraînement, en Jordanie, en Turquie et dans le Kurdistan de l'Irak. Les équipes entraînées dans ces lieux, en coopération avec la force israélienne «Maglan», spécialisée dans les offensives contre les aéroports, et la force «Beta IR», spécialisée dans les assassinats, coordonnent, étroitement, leurs actions avec les SR israéliens.
Le parrainage de ces groupes ne s'est pas limité à l'entraînement. Les Israéliens ont assuré le soutien à Al-Nosra, sur le terrain, dans plusieurs lieux, en Syrie, notamment, où se situent les postes militaires et académiques, comme Homs et son rif, le rif de Deraa, El-Ghouta-Est et le Qalamoun. Les groupes armés y ont reçu tout genre de soutien technique sophistiqué, dont les moyens de télécommunications, d'espionnage et même l'assistance directe.
L'assassinat des pilotes militaires syriens entraînés sur les avions modernes, dans le rif de Homs, en est une preuve. En effet, en fin de novembre 2011, six pilotes, techniciens et officiers ont été assassinés par les groupes armés, baptisés, plus tard, «Front Al-Nosra». Les assassinats des cadres et des experts syriens se sont poursuivis plus tard. Le général Abdallah Khaldi fut tué, ainsi qu'un certain nombre de pilotes militaires, pris en otage, puis, décapités, et leurs corps, mutilés.
Dans la période suivante, ces groupes ont entamé une série d'assassinats systématiques, visant plusieurs chercheurs, académiciens, dont, notamment, le général Nabil Zougheib, responsable du développement du programme des missiles syriens. En plus, Alep fut le lieu de l'assassinat de Dr Samir Rkieh, ingénieur aéronautique, enlevé par Al-Nosra, en 2012. Une vidéo a montré plus tard son corps mutilé par les traces de la torture.
Dans le domaine des centres de recherches scientifiques et académiques, les groupes armés ont laissé leurs empreintes, dans toutes les régions syriennes. Ils ont adopté la méthode du Mossad, dans la prise pour cible des installations scientifiques, des bases aériennes, et des radars, notamment, installés, dans la région de Marj el-Sultan, dans la Ghouta-Est, et ceux installés dans le rif de Deraa.
Bref, d'après la nature des missions exécutées par le bras du Mossad, en Syrie, et l'ampleur des pertes, dans les infrastructures économiques et militaires, comprenant, aussi, les cerveaux et les expertises humaines, les radars, les stations d'alerte précoce, les systèmes de défense aérienne et les pilotes, on peut déduire que le bénéficiaire n'est que l'ennemi principal de l'axe de la Résistance. En effet, l'entité sioniste avait, toujours, l'objectif de démanteler la structure militaire, scientifique et technique de l'armée syrienne, par le meurtre des cadres habilités, en prélude à l'exclusion de cette armée du cadre du conflit. D'ailleurs, c'est ce que prouve un article, publié dans "Yediot Ahronot", et écrit par le journaliste sioniste, Ben Yachay, le 14-1-2012. Ben Yachay avait affirmé que les assassinats en question étaient caractérisés par le statut et la qualité des hommes tués, sources de connaissances, de renseignements et d'expertises. «On ne doit pas être expert, pour en déduire que les assassinats et les explosions, en Syrie, sont l'œuvre d'organisations secrètes, liées à des pays bénéficiant de leur action. Seules, des organisations dirigées par de tels pays, sont capables d'exécuter ce genre de meurtres», a-t-il écrit.