Lors d’une rencontre avec la délégation libanaise, au Caire, le Président Al-Sissi a prévu des événements majeurs, qui se produiront, bientôt, en Syrie, et a proposé aux Libanais de mettre fin, immédiatement, à leurs divergences politiques.
La délégation de haut rang, qui accompagnait le Premier ministre libanais, Tammam Salam, lors de son voyage, en Egypte, a rencontré le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Des sources proches de la délégation libanaise disent que, lors de cette rencontre, le Président Al-Sissi a proposé aux Libanais d’être vigilants envers les événements dramatiques de la Syrie. «Il est possible que des événements très graves se produisent, de manière inattendue, en Syrie. Je vous propose, donc, d’améliorer votre situation et de vous préparer à la chute de Bachar al-Assad», aurait déclaré le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Selon le site d’informations et d’analyses «Middle East Online», le Président Al-Sissi a demandé aux membres de la délégation libanaise de se préparer, pour dans un tout proche avenir, en ce qui concerne les évolutions syriennes.
Le retrait des forces de l’armée syrienne devant les terroristes de Daech et les rebelles armés, dans des régions stratégiques, comme Jisr al-Choughour et Louzeh, semble inquiéter les observateurs des événements de la Syrie, qui se disent préoccupés par l’avenir de ce pays. Les Egyptiens et les Libanais sont inquiets d’une éventuelle chute du gouvernement du Président Bachar al-Assad, en Syrie, et croient qu’elle pourra affecter, très étroitement, leurs pays respectifs, notamment, en ce qui concerne la menace du terrorisme des groupes extrémistes, comme Daech.
Le Président Abdel Fattah al-Sissi aurait dit aux Libanais d’essayer de mettre fin à la crise institutionnelle, au Liban, avant la chute du gouvernement du Président Assad, en Syrie, car cet événement pourrait affecter, considérablement, le Liban, et créer de sérieux problèmes, dans ce pays. Il a mis, ainsi, en garde contre la contamination du chaos syrien vers le Liban.
En réalité, les courants politiques libanais sont très divisés, et cette division est, en partie, liée aux événements de la Syrie. Le courant "Al-Mustaqbal", proche du régime saoudien, s’oppose à la présence des combattants du Hezbollah et de la Résistance libanaise, en Syrie, et prétend que cela risquerait de renforcer les tendances radicales et fanatiques, à l’intérieur du Liban. Or, le Hezbollah, allié de l’Iran, est un ami proche du gouvernement du Président Bachar al-Assad, en Syrie, et estime que sa présence militaire, au Liban, et son combat contre les groupes terroristes ont empêché les terroristes de propager leurs activités, à l’intérieur du Liban.
Mais la Syrie n’est pas le seul sujet de discorde, parmi les courants et les partis politiques libanais. Depuis le printemps 2014, les partis politiques du Liban n’ont pas pu se mettre d’accord sur la nomination du nouveau président de la République. Le Courant du 8 mars de Saad Hariri et le Courant du 14 mars, proche de la Résistance et du Hezbollah. Ces deux courants rivaux n’ont pas pu se mettre d’accord sur le choix de la personnalité chrétienne, qui, selon la Constitution libanaise, devra occuper le poste de président de la République.
Des sources proches de la délégation libanaise disent que, lors de cette rencontre, le Président Al-Sissi a proposé aux Libanais d’être vigilants envers les événements dramatiques de la Syrie. «Il est possible que des événements très graves se produisent, de manière inattendue, en Syrie. Je vous propose, donc, d’améliorer votre situation et de vous préparer à la chute de Bachar al-Assad», aurait déclaré le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Le président égyptien a estimé que l’existence d’un très grand nombre de réfugiés syriens, au Liban, est l’élément, qui pourrait accélérer le transfert du chaos syrien, à l’intérieur du Liban, après la chute éventuelle du gouvernement du Président Bachar al-Assad. Les déclarations du président égyptien interviennent, alors qu’il y a deux semaines, les hauts responsables saoudiens ont visité le Caire. La semaine dernière, les rebelles syriens, soutenus par Riyad, se sont réunis au Caire. Certaines sources disent que le contenu des négociations avec les représentants des opposants syriens a inquiété les autorités syriennes, de sorte que le président Al-Sissi a préféré avertir les hauts responsables libanais, quant à l’avenir de la Syrie.