L'Occident s'oppose à ce que le mandat du mécanisme de l'OIAC s'étende à l’Irak

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L'Occident s'oppose à ce que le mandat du mécanisme de l'OIAC s'étende à l’Irak

«Vu son parti pris contre Damas, l'Occident refuse d'étendre à l'Irak le mandat du mécanisme d'enquête de l'Organisation, pour l'interdiction des armes chimiques, (OIAC), sur l'utilisation d'armes chimiques, en Syrie», estime un diplomate russe haut placé.

L'OIAC a découvert que plusieurs Syriens auraient pu, à un moment donné, être exposés à du gaz sarin ou à "une substance similaire", a annoncé le Directeur général de l'organisation, Ahmet Üzümcü, insistant sur une enquête, pour établir le temps, la localisation et les circonstances des incidents.

"Le rapport de M.Üzümcü constate que des traces du sarin ou d'une substance similaire ont été découvertes, dans le sang de plusieurs Syriens, et que les circonstances de cette contamination nécessitaient un examen ultérieur. Il ne faut, toutefois, pas oublier que la mission de l'OIAC établit des faits, mais pas les coupables, cela ne faisant pas partie de son mandat", a déclaré Mikhaïl Oulianov, Directeur du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.

Et de rappeler que, pour enquêter sur des rumeurs d’utilisation d’armes chimiques, l'ONU et l'OIAC ont mis en place un mécanisme conjoint, qui s'est mis à fonctionner récemment.

L'Occident ne cesse d'insister sur l'implication de Damas, dans les attaques chimiques, en Syrie.

"C'est toujours la même rengaine. Quoi qu'il arrive, en Syrie, Bachar el-Assad et les troupes gouvernementales en sont accusés. On leur impute, notamment, l'usage de substances chimiques (…) Je ne pense pas que cela change, car nos partenaires occidentaux ont un parti pris contre le président syrien", a indiqué le diplomate.

Selon ce dernier, c'est, justement, la raison pour laquelle ils ont, longtemps, fermé les yeux sur les crimes, perpétrés par le groupe terroriste Daech, y compris, sur l'utilisation de substances chimiques, à des fins militaires.

"C'est, aussi, la raison pour laquelle, l'Occident refuse d'étendre le mandat d'enquête évoqué du territoire syrien à celui de l'Irak, bien que le fait d'utilisation, par Daech, d'armes chimiques, contre les Kurdes irakiens, ait été établi", a souligné M. Oulianov.

La résolution, prévoyant la mise en place d'un mécanisme conjoint de l'Organisation, pour l'interdiction des armes chimiques et des Nations unies, pour enquêter, sur l'utilisation d'armes chimiques, en Syrie, a été adoptée, à l'unanimité, le 7 août dernier.

Cette structure est chargée d'identifier les personnes, les organisations, les groupes et les gouvernements, coupables d'avoir utilisé ou financé l'utilisation d'armes chimiques, en Syrie.

Après une attaque à l'arme chimique, près de Damas, en août 2013, la Syrie a accepté de déclarer et de remettre son arsenal chimique, dans le cadre d'un accord, supervisé par l'OIAC.

Faisant le bilan du programme d'élimination des armes chimiques syriennes, l'OIAC indique que 99,6% de l'arsenal, déclaré par Damas, ont été détruits. Néanmoins, l'organisation se déclare, "gravement, inquiète" de l'utilisation continue d'armes chimiques, en Syrie.

 

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