Les dépenses économico-politiques de la crise migratoire en Europe

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Les dépenses économico-politiques de la crise migratoire en Europe

La crise migratoire sévissant en Europe et un éventuel plan de la suppression de l’espace des Schengen censé gérer cette crise ont poussé des milieux politiques, sociaux, médiatique et de recherche de l’Europe à se pencher sur lles impacts de l’annulation de l'espace de Schengen.

La fin de l’espace de libre circulation européen de Schengen coûterait a minima 470 milliards d’euros en dix ans aux pays de l’Union européenne, et plusieurs dizaines de milliards aux Etats-Unis et à la Chine, selon une étude effectuée par l’institut Prognos pour le compte de la Fondation Bertelsmann.

Les dépenses imposées à l’économie de l’UE dépasseraient les 1.4 trillions d’euros, ce qui risquerait de ralentir la croissance de l’Europe en vue de sortir de la crise de stagnation.

La crise migratoire a mis en tenaille l’UE et notamment l’Allemagne.

L’Allemagne, en tant que plus grande puissance économique de l’UE subira de plus grandes pertes de la suspension ou de l’annulation des espaces Schengen. Ce pays européen subit également la principale charge de la crise migratoire.

Le gouvernement allemand tente de prendre sous son contrôle la crise des réfugiés de son point de départ à savoir la Turquie.

La chancelière, Angela Merkel s’est rendue deux fois en Turquie en 4 mois. Elle a octroyé des paquets financiers et des avantages politiques aux autorités turques pour encourager les Turcs à recourir aux contrôles plus renforcés des frontières de ce pays. Il semble que les mesures adoptées par Mme. Merkel n’apportent pas les résultats escomptés pour réduire l’afflux des migrants vers l’Europe.

Il existe de sérieux obstacles pour gérer la crise migratoire dont la Turquie étant membre de l’Otan et aspirant à adhérer à l’UE.

La Turquie plaide pour que les Européens l’aident dans ses politiques interventionnistes en Syrie. Ankara juge insuffisantes les aides financières de l’UE afin de donner refuge à des centaines de milliers de migrants syriens. Or, il ne semble pas que la Turquie, en tant que membre de l’Otan permette que l’Union des 28 se serve de l’Alliance afin de faire retourner les migrants dans ce pays pour une durée indéterminée.

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