L’ancien ambassadeur d’Iran, en Chine, Hossein Malaek, estime que le processus actuel, en Syrie, a pour but de priver le gouvernement de Damas de sa souveraineté et de la transférer au Conseil de sécurité des Nations unies ou, plus précisément, à la Russie et aux Etats-Unis.
L’ancien ambassadeur d’Iran, en Chine, croit que l’implication de près et de loin des pays, comme les Etats-Unis, la Russie, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie, qui ont, chacun, leurs propres points de vue, sur les événements de la Syrie, met en évidence la situation très compliquée de ce pays et la crise dont il souffre, depuis 5 ans. Hossein Malaek estime que la solution de la crise syrienne prendrait beaucoup de temps et qu’elle ne sera pas unilatérale, c’est-à-dire, que le règlement de la crise, en Syrie, ne pourra pas être conforme aux intérêts d’une puissance et au détriment des autres.
Le 27 février, le Conseil de sécurité de l’ONU a publié sa résolution, conformément au texte, coécrit par les Etats-Unis et la Russie, pour l’application du plan de cessation des hostilités, en Syrie. Le texte américano-russe avait été publié, le 24 février, et demandait à tous les belligérants de respecter le cessez-le-feu, à partir du 27 février.
Dès le début, les Américains ont montré leur méfiance, quant à la réussite de ce processus, et ont préféré que ce soient les Russes, qui jouent le rôle de médiateur, étant donné que Moscou a investi beaucoup plus que Washington, dans cette affaire. Le Président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que l’application de cette trêve serait un tournant important, dans la crise syrienne. Or, les Américains ne se montrent pas aussi optimistes. En tout état de cause, 97 groupes armés, ainsi que l’armée syrienne et l’aviation militaire russe, ont annoncé qu’ils respecteront, tous, l’accord de cessation des hostilités.
Premier résultat de ce processus : les deux groupes se montrent confiants et disent qu’ils peuvent se mettre d’accord sur beaucoup de points. Il s’agit, d’abord, d’un groupe, dirigé par les Etats-Unis, puis, celui du gouvernement de Damas et de son allié russe.
L’ancien ambassadeur d’Iran, en Chine, Hossein Malaek, estime que le processus actuel, en Syrie, a pour but de priver le gouvernement de Damas de sa souveraineté et de la transférer au Conseil de sécurité des Nations unies ou, plus précisément, à la Russie et aux Etats-Unis. Cela signifie que le gouvernement de Damas ne pourra plus dire à Moscou de faire ou de ne pas faire quoi que ce soit, en Syrie. En ce qui concerne les Etats-Unis et la Russie, le terrain sera favorable à ce que ces deux puissances puissent trouver un mécanisme approprié, pour faire avancer le processus du dialogue, afin de mettre fin à la crise, en Syrie. En outre, avec l’arrêt des attaques de l’armée syrienne et de l’aviation russe contre certains groupes armés, souvent, considérés, comme «modérés», ces groupes seront renforcés et trouveront une sorte de légitimité, auprès des Etats organisateurs du dialogue intra-syrien, selon l’ancien ambassadeur d’Iran, en Chine.
D’après M. Hossein Malaek, c’est le résultat de ce nouveau processus, qui pourra déterminer la politique de la République islamique d’Iran, dans l’avenir, surtout, en ce qui concerne les relations politiques entre l’Iran et des pays, comme la Turquie, l’Arabie saoudite ou le Liban. Certains analystes estiment que cela pourra se traduire, à l’avenir, par une sorte d’équilibre et de compréhension entre les Etats-Unis et l’Iran, sur la scène politique de la région du Moyen-Orient, d’autant plus que l’avenir des relations entre l’Iran et l’Irak serait, également, défini et redéfini, par ce mécanisme.
Mais, pour le moment, la seule chose qui est certaine, c’est que les Etats-Unis et la Russie sont parvenus à établir un mécanisme pratique et faisable, pour l’arrêt des hostilités et le début des négociations. Sinon, pour Moscou et Washington, le reste est, encore, flou et inconnu, comme pour les autres acteurs régionaux.