"Le président américain Donald Trump a forgé neuf mensonges tout au long de différentes déclarations hostiles contre l'Iran pour tromper le monde", a indiqué l'analyste néo-zélandais Gordon Campbell dans un article sur le site d’information Scoop.
Campbell estime que les politiques américaines, en particulier ses sanctions injustes, ne profitent pas à la Nouvelle-Zélande et que les médias du pays se devaient de faire la lumière sur les mensonges de Trump.
1. « L’Iran soutient le terrorisme »: Campbell dit que ce n'est pas l’Iran qui soutient le terrorisme. C’est l'Arabie saoudite, qui directement ou par l'intermédiaire de ses « fondations caritatives », est le fondateur d'Al-Qaïda, de Daech, du Front Al-Nosra, des Taliban et d’autres groupes similaires.
2. « L'Iran est le premier soutien des terroristes au Moyen-Orient »: Trump mentait en disant que l'Iran soutient les terroristes. Campbell a fait ensuite référence aux pays qui poursuivent leurs politiques de manière complètement indépendante ajoutant que l'influence de l'Iran dans ces pays est sans fondement.
3. « L'Iran crée des troubles en Syrie et au Yémen »: c'est une autre distorsion étrange et une interprétation abusive de la réalité par Trump et son équipe néoconservatrice. Oui, l'Iran est activement engagé en Syrie, mais il s'est battu contre Daech. A côté du l’armée syrienne, il a lutté contre d’autres groupes terroristes financés par l'Arabie saoudite qui veulent renverser le pouvoir de Damas, a-t-il dit.
4. « Israël a fourni des preuves sur la construction clandestine d'armes nucléaires par l'Iran »: pour Cambpell, le fait de se référer à la mise en scène théâtrale du 1er mai du Premier ministre israélien qui accuse l’Iran de dissimuler un programme nucléaire, est ridicule. Ces propos, malgré les nombreux rapports de l'Organisation internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon lesquels l'Iran a respecté ses obligations internationales, montre qu’Israël et les États-Unis sont à des kilomètres de la réalité.
5. « L'Iran cherche à reprendre son programme de fabrication d’armes nucléaires »: c'est faux, car « rien ne prouve que l'Iran a l'intention de fabriquer l'arme nucléaire, et l'engagement de l'Iran envers PGAC approuvé par 12 rapports de l’AIEA, le confirme également ».
6. « Déchirer l'accord avec l'Iran rendra la région plus sûre »: en réponse à cette allégation du président Trump, Campbell a écrit que l'accord nucléaire assurait la communauté internationale de la nature pacifique du programme nucléaire de l'Iran. « Mais avec la mort de l’accord, les tensions monteront d’un cran dans la région », a-t-il ajouté.
7. « Les partisans de la ligne dure en Iran ont été mis en garde »: le président Trump prétend, en adoptant de telles mesures, avoir visé les conservateurs iraniens, mais ce sont les modérés, y compris le président Hassan Rohani et ses partisans, qui auraient été les principales victimes des décisions de l’administration américaine.
8. « Le peuple américain est unanime pour s'opposer à l’accord nucléaire »: les sondages publics démentent cette allégation de la Maison Blanche. La plupart des interrogés ont exprimé leur soutien à l'accord avec l'Iran qui est considéré comme un acquis par de nombreux pays.
9. « La Corée du Nord sera impressionnée par cette dernière démonstration de force américaine»: le retrait unilatéral de Washington des accords internationaux met sérieusement en péril la confiance de la Corée du Nord qui se dit prête à négocier avec les États-Unis.
Dans une dernière déclaration, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a prétendu que le Plan global d’action conjoint (PGAC) avait des « défauts mortels » et que l’Iran ne devait plus soutenir ceux qu’il a qualifiés de « paramilitaires et groupes terroristes dans la région ». Or, il est de notoriété publique que l’Axe de la Résistance à laquelle l’Iran n’a jamais dissimulé son appui, a joué un rôle axial dans la lutte contre les terroristes qui, rappelons-le, ont toujours bénéficié de l’appui des États-Unis.
Le chef de la diplomatie américaine a aussi posé douze conditions pour conclure un éventuel « nouvel accord » avec l’Iran.
Certains analystes disent que par son discours, Mike Pompeo a rendu quasiment impossible la rude mission de convaincre les alliés des États-Unis d'un rétablissement des sanctions contre l’Iran.