POÈME

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POÈME

« Hussaïn

Après son père, après son frère,

Tous deux martyrs et saints,

Sous le règne de l’arbitraire, fut tué par les assassins.

Les siens étaient soixante-douze.

Derrière un tertre il avait mis

Ses jeunes enfants, son épouse.

Dix mille étaient les ennemis.

Sous un ciel de feu, rien à boire.

Dix jours, le monde eut ce tableau.

Les hommes y gagnaient la gloire.

Les enfants demandaient de l’eau.

Enfin, haché, méconnaissable,

Hussaïn à terre roula.

 Et le sang fut bu par le sable

Dans le désert de Kerbéla.

Aussi, depuis l’aube, les bêtes

Pleurent dans les bois ; et du ciel

Les gouttes tombant sur nos têtes, sont amères comme le sel.

Seul, je ne pleure pas, j’envie

Celui qui pour l’amour d’Allah,

Vint souffrir et donner sa vie

Dans le désert de Kerbéla».

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