Infaillibilité(8): L’infaillibilité d’Adam

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Infaillibilité(8): L’infaillibilité d’Adam

L’infaillibilité d’Adam
قال سبحانه: وَقُلْنَا يَا آدَمُ اسْكُنْ أَنْتَ وَزَوْجُكَ الْجَنَّةَ وَكُلا مِنْهَا رَغَداً حَيْثُ شِئْتُما وَلا تَقْرَبَا هَذِهِ الْشَّجَرَةَ فَتَكُونا مِنَ الظَّالِمِينَ * فَأَزَلَّهُمَا الشَّيْطَانُ عَنْهَا فَأَخْرَجَهُما مِمَّا كَانَا فِيهِ وَقُلْنَا اهْبِطُوا بَعْضُكُمْ لِبَعْضٍ عَدُوّ وَلَكُمْ فِي الاََرْضِ مُسْتَقَرّ وَمَتاعٌ إِلَى حِين * فَتَلَقَّى آدَمُ مِنْ رَبّهِ كَلِمَاتٍ فَتَابَ عَلَيْهِ إِنَّهُ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ
ويقول سبحانه: وَيَا آدَمُ اسْكُنْ أَنْتَ وَزَوْجُكَ الْجَنَّةَ فَكُلا مِنْ حَيْثُ شِئْتُما وَلا تَقْرَبَا هَذِهِ الشَّجَرَةَ فَتَكُونَا مِنَ الظَّالِمِينَ * فَوَسْوَسَ لَهُمَا الشَّيْطَانُ لِيُبْدِىَ لَهُمَا مَا وُرِىَ عَنْهُمَا مِنْ سَوْءاتِهِما وَقَالَ مَا نَهَاكُمَا رَبُّكُمَا عَنْ هِذِهِ الشَّجَرَةِ إلاّ أنْ تَكُونَا مَلَكَيْنِ أَوْ تَكُونَا مِنَ الْخَالِدِينَ * وَقَاسَمَهُمَا إِنّي لَكُمَا لَمِنَ النَّاصِحينَ * فَدَلاّهُمَا بِغُرُورٍ فَلَمَّا ذَاقا الشَّجَرَةَ بَدَتْ لَهُمَا سَوْءاتُهُما وَطَفِقَا يَخْصِفَانِ عَلَيْهِمَا مِنْ وَرَقِ الْجَنَّةِ وَنَادَاهُما رَبُّهُمَا أَلَمْ أَنْهَكُمَا عَن تِلْكُمَا الشَّجَرَةِ وَأَقُلْ لَكُمَا إِنَّ الشَّيْطَانَ لَكُمَا عَدُوّ مُبينٌ * قَالا رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِر لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الخَاسِرِينَ * قَالَ اهْبِطُوا بَعْضُكُمْ لِبَعْضٍ عَدُوّ وَلَكُمْ فِي الاَرْضِ مُسْتَقَرّ وَمَتَاعٌ إِلَى حِينٍ
ويقول سبحانه: وَلَقَدْ عَهِدْنَا إِلَى آدَمَ مِنْ قَبْلُ فَنَسِىَ وَلَمْ نَجِدْ لَهُ عَزْماً * وَإِذْ قُلْنَا لِلمَلائِكَةِ اسْجُدُوا لآدَمَ فَسَجَدُوا إلاّ إِبْلِيسَ أَبَى *
Les opposants à l’infaillibilité abusent de l’histoire d’Adam racontée dans le coran :
Il y a des mots qui font allusion au péché d’Adam :
وَلا تَقْرَبَا هَذِهِ الْشَّجَرَةَ فَتَكُونا مِنَ الظَّالِمِينَ (1
(2فَأَزَلَّهُمَا الشَّيْطَانُ
Question: Il y a une interdiction, Dieu a interdit Adam et sa femme لا تقربا et Adam a désobéi l’interdiction de Dieu, il a donc fait du péché, alors il n’est pas infaillible.

Réponse :
Il faut définir le concept du péché au sens technique du terme. Le péché n’est pas n’importe quelle désobéissance, pourtant, il le signifie littéralement. Le péché est la désobéissance à Dieu au sujet de ses devoirs actuels arrivés au serviteur. Tous les devoirs consistent de deux prescriptions : l’obligation et l’interdiction. La désobéissance devant les prescrits surérogatoires ou abominables de Dieu est significative mais cela ne consiste pas le péché.
Le mode impératif du verbe ne connote pas toujours une obligation ou une interdiction. Il y a des cas que ce mode présente une recommandation ou un surérogatoire ou un abominable. Le mode impératif seulement dans le contexte de seigneur- serviteur serait une formule seigneuriale qui connote l’obligation et l’interdiction. le mode impératif dans le contexte d’amitié, de conseil, et cetera est une formule consultative et non-seigneuriale et ne connote point l’obligation, ni l’interdiction, par exemple : l’ordonnance du médecin qui est un ordre consultatif et dans le cas de désobéissance le malade tombe davantage en maladie et aurait seulement de mauvaises conséquences sur sa santé et il ne subira pas une contravention à cause de son désobéissance.
Alors, il faut examiner que Dieu, dans ses ordres, ait manifesté en tant qu’un seigneur devant son serviteur ou bien comme un conseil, un ami, un médecin et cetera.
La différence entre les ordres seigneuriaux et consultatifs est significative :
La désobéissance aux ordres consultatifs ne compte pas parmi les péchés.
La conséquence de la désobéissance à l’ordre seigneurial est le châtiment divin qui sera aboli par le repentir, alors que les conséquences de la désobéissance à l’ordre consultatif n’est pas le châtiment divin, mais il s’agit des conséquences réelles et sont donc impossibles d’être abolies et elles restent même après le repentir. Ex. imaginez un malade qui n’a pas respecté le régime ordonné par son médecin, s’il se repent et se regrette, on ne peut pas empêcher les conséquences réelles de ses comportements.

L’histoire d’Adam est le cas de l’interdiction consultative. La preuve en est ces versets suivants :
فَقُلْنا يا آدَمُ إِنَّ هذا عَدُوٌّ لَكَ وَ لِزَوْجِكَ فَلا يُخْرِجَنَّكُما مِنَ الْجَنَّةِ فَتَشْقى‏
Alors Nous dimes:" O Adam, celui-là est vraiment un ennemi pour toi et ton épouse. Prenez garde qu'il vous fasse sortir du Paradis, car alors tu seras malheureux.
إِنَّ لَكَ أَلاَّ تَجُوعَ فيها وَ لا تَعْرى
Car tu n'y auras pas faim ni ne sera nu,
وَ أَنَّكَ لا تَظْمَؤُا فيها وَ لا تَضْحى‏
Tu n'y auras pas soif ni ne seras frappé par l'ardeur du soleil".
فَوَسْوَسَ إِلَيْهِ الشَّيْطانُ قالَ يا آدَمُ هَلْ أَدُلُّكَ عَلى‏ شَجَرَةِ الْخُلْدِ وَ مُلْكٍ لا يَبْلى‏
Puis le Diable le tenta en disant:" O Adam, t'indiquerai-je l'arbre de l'éternité et un royaume impérissable?"
فَأَكَلا مِنْها فَبَدَتْ لَهُما سَوْآتُهُما وَ طَفِقا يَخْصِفانِ عَلَيْهِما مِنْ وَرَقِ الْجَنَّةِ وَ عَصى‏ آدَمُ رَبَّهُ فَغَوى‏
Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s'égara
ثُمَّ اجْتَباهُ رَبُّهُ فَتابَ عَلَيْهِ وَ هَدى‏
Son Seigneur l'a ensuite élu, agréé son repentir et l'a guidé.
قالَ اهْبِطا مِنْها جَميعاً بَعْضُكُمْ لِبَعْضٍ عَدُوٌّ فَإِمَّا يَأْتِيَنَّكُمْ مِنِّي هُدىً فَمَنِ اتَّبَعَ هُدايَ فَلا يَضِلُّ وَ لا يَشْقى‏
Il dit:" Descendez d'ici, (Adam et Eve), Vous serez tous avec vos descendants ennemis les uns des autres. Puis, si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s'égarera ni ne sera malheureux.

Une autre preuve pour dire que cette interdiction n’était pas une interdiction seigneuriale, c’est que toute cette histoire s’est passée avant la vie terrestre de l’homme, la demeure de devoirs sur l’homme. La religion et les devoirs descendent après la descente d’Adam et sur terre.
Dans le cas où il y a eu apparemment une interdiction, elle est une pesudo-interdiction qu’on appelle sa désobéissance « rater une priorité, une préférence » et elle n’est point un péché. Le péché au sens du mot est absolu, c’est-à-dire ; pour tout le monde est péché tandis que la perte du meilleur, ou manque d’une préférence est un péché relatif, c’est-à-dire il est seulement une infraction pour certains gens. Alors, il n’est pas un péché dans son sens technique de jurisprudence islamique et ne met pas en cause l’infaillibilité d’Adam.

Et finalement, le point important pour les théologiens dans la discussion de l’infaillibilité, c’est l’infaillibilité des péchés interdits après la descente des charias et non avant…

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