Dans l’évaluation du "calcul des forces", ces dirigeants aux dents longues, mais aux idées courtes croient que les "forces" se résument au nombre de missiles et aux milliards que les chameliers arabes, assis sur leurs réserves d’hydrocarbures, peuvent déverser sur des dirigeants aux finances en berne.
Je ne parle pas d’une Europe anesthésiée par la quasi totalité de ses médias, mais les peuples du bassin de la Méditerranée, récemment débarrassés des tyrans qui s’étaient incrustés au pouvoir depuis des dizaines d’années, ne sont pas encore suffisamment repris en main par leurs nouveaux maîtres pour accepter passivement le spectacle des massacres actuels d’une population encagée et tirée comme dans un ball-trap. L’instinct de justice naturel aux peuples qui se pensent libérés de leurs dictateurs, empêchera leurs dirigeants de laisser mourir Gaza, notamment en Egypte et en Turquie. Le Président Morsi est en train d’en faire l’expérience. Quelques discours blablateurs ne suffiront pas à calmer la rue. Ces hommes politiques n’agiront pas par grandeur d’âme, mais ils savent que leur sort personnel est en balance.
Quant aux héroïques résistants de Gaza, ils ont déjà réservé quelques surprises militaires à leur prétentieux agresseur, à commencer par M. Netanyahou que la peur cloue dans un bunker.
Lorsque l’équation deviendra insoluble, que les terroristes djihadistes qui défigurent la Syrie et sont une offense aux authentiques opposants, auront été éliminés, que le boulet des crimes d’un allié qui se réclame du mythe que vous brandissez haut et fort deviendra trop lourd à assumer et portera un préjudice mortel aux intérêts de l’empire et des Etats dits "démocratiques" d’Occident, l’oncle Sam cessera de tapisser le berceau de son vorace nourrisson de billets verts, d’ailleurs de plus en plus dévalués, le confetti qatari retournera à son désert et à son harem et les pays européens qui avaient espéré se "refaire", comme on dit d’un joueur de casino, en pillant les ressources énergétiques des pays arabes, seront grosjean comme devant.
Le destin du rêve sioniste est étroitement lié à celui de l’invention monétaire maffieuse de son protecteur. Le sionisme, l’empire américain et les Européens vassalisés se soutiennent aujourd’hui, demain, ils s’écrouleront ensemble.