L’Imam al-Mahdî (ajf) et la « Pierre noire »

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L’Imam al-Mahdî  (ajf) et la « Pierre noire »

« J’arrivai à Bagdad en l’an 337 pour aller au Hajj. C’était l’année où les Qarâmitat (ou Qarmatians)* devaient rendre la Pierre Noire à la Maison de Dieu (al-Ka‘abah) et ma grande préoccupation était de savoir qui allait replacer la pierre, car il avait été dit, dans un des livres qui avaient relaté ce triste épisode, que celui qui allait replacer la Pierre Noire serait l’Argument du Temps –comme cela avait été à l’époque d’al-Hajjâj, quand l’Imam ‘Alî(p) fils de Hussein(p) Zein al-‘Abidine la remit à sa place–.

Malheureusement, je tombai gravement malade au point de craindre pour ma vie. Je ne pouvais pas faire ce que je voulais [aller au Hajj]. Je remis une enveloppe fermée à une personne du nom d’Ibn Hisham, dans laquelle je demandais combien de temps j’allais vivre et si j’allais mourir de cette maladie, et lui dis de se rendre à La Mecque pour la remettre à celui qui allait replacer la Pierre Noire dans la Ka‘abah. J’insistais sur le fait que j’attendais sa réponse. »

Ibn Hisham se rendit à La Mecque au moment où il fut décidé que la Pierre Noire devait être remise. Il raconta ce qu’il lui arriva.

« Beaucoup de monde assistait à ce grandiose évènement, signe du retour de la paix et de la sécurité en cet endroit. Je donnai de l’argent à des gardiens de la Maison de Dieu pour qu’ils me laissent près de la Ka‘abah de sorte à pouvoir voir celui qui poserait la Pierre Noire et pour qu’ils me protègent de la bousculade.

Chaque fois qu’un homme essayait de poser la pierre, la foule retenait son souffle. Mais la pierre vacillait et ne restait pas en place. Alors, une autre personne essayait à sa place jusqu’à ce qu’enfin arrivât un jeune homme au teint brun, avec un beau visage. Le silence se fit à nouveau. Il avança, prit la pierre et la posa dans la Ka‘aba.. La pierre se stabilisa, comme si elle n’avait jamais été retirée. Alors, des voix d’approbation s’élevèrent de toutes parts. Le jeune homme se retira tout aussitôt, sortant par une des portes de la mosquée sacrée.

Je bondis de ma place et me mis à le suivre, repoussant les gens à droite et à gauche au point que les gens pensaient que j’étais devenu fou. Les gens me regardaient et moi je ne le quittais pas des yeux. Je courais très vite derrière lui, laissant les gens loin derrière moi, alors que, lui, semblait marcher lentement. Mais je n’arrivais pas à le rattraper.

Quand il arriva à un endroit où personne ne pouvait le voir, il s’arrêta et se tourna vers moi. Il me dit : « Donne-moi ce que tu as. » Je lui donnai l’enveloppe. Sans même regarder à l’intérieur, il me dit : «
Dis lui qu’il n’a pas à avoir peur de cette maladie. Ce qui doit arriver inévitablement
[la mort] arrivera dans trente ans. »

J’étais comme paralysé. Des larmes coulaient de mes yeux et je ne pouvais pas bouger. Il me laissa et s’en alla. »

[ Bihâr al-Anwâr, vol.52 p58-59 H41 ]

#Angel313
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