La Russie a déclaré dimanche que l'éviction du président syrien Bachar al-Assad du pouvoir ne figurait pas dans les accords internationaux et a jugé qu'elle était impossible à mettre en oeuvre.
Nos partenaires sont convaincus qu'il est indispensable préalablement d'évincer Bachar al-Assad du processus politique, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par les agences russes.
C'est une condition préalable qui n'est pas contenue dans le communiqué de Genève (adopté en juin par les grandes puissances, ndlr) et qui est impossible à mettre en oeuvre, car cela ne dépend de personne, a-t-il ajouté, à l'issue d'une rencontre en Ukraine avec son homologue ukrainien, Leonid Kojara.
Moscou avait déjà insisté samedi sur l'importance du plan de Genève adopté le 30 juin par le Groupe d'action sur la Syrie réunissant notamment les grandes puissances.
Ce plan prévoit la mise en place d'un processus de transition politique réunissant toutes les parties au conflit, et il est désormais promu par l'émissaire international Lakhdar Brahimi.
Mais il prête à des interprétations divergentes, Washington estimant qu'il ouvre la voie à l'ère post-Assad, tandis que Moscou et Pékin, soutiens de Damas, affirment qu'il revient aux Syriens de décider de leur avenir.