Les inspecteurs de l'AIEA retournent mercredi à Téhéran pour signer un accord visant à faire toute la lumière sur son programme nucléaire, une rencontre suivie de près avant la reprise prochaine de négociations avec les grandes puissances.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, gendarme de la non-prolifération nucléaire, a toutefois douché les espoirs d'une percée: Je ne suis pas forcément optimiste, a confié le Japonais Yukiya Amano lors d'une conférence de presse à Tokyo vendredi.
Le chef des inspecteurs de l'agence de l'Organisation des Nations Unies (ONU), le Belge Herman Nackaerts, était pourtant revenu de mission à Téhéran à la mi-décembre en proclamant sa confiance de signer dès le 16 janvier un accord de vérification -- ou approche structurée dans le jargon de l'AIEA -- de tous les points en suspens soulevés par l'agence dans son rapport de novembre 2011, y compris une visite à la base militaire de Parchin.
De récentes déclarations du chef du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi Davani, semblant exclure une visite à Parchin dès janvier, ont refroidi l'atmosphère.
Ainsi l'Iran insiste pour avoir accès aux documents cités par l'AIEA dans son sévère rapport de novembre, requête refusée par l'agence. La République islamique lui reproche de fonder ses conclusions sur des preuves falsifiées provenant de services secrets comme la CIA américaine ou le Mossad israélien.