Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Ramin Mehmanparast, a affirmé que l'Iran est prêt à aider la résolution de la crise malienne.
"Le Mali est un pays à majorité musulman, alors nous devons aider à résoudre fondamentalement ses problèmes", a déclaré Ramin Mehmanparst en soulignant l'intervention militaire française contre les rebelles dans ce pays.
Précisant que l'Iran est attristé par la situation actuelle de Mali, il a ajouté que Téhéran est prêt à envoyer des aides humanitaires pour les innocents maliens.
Cinq jours après le lancement de l'offensive française contre des rebelles occupant le Nord du Mali, le Président français, François Hollande, entame une visite aux Emirats, qui pourraient apporter leur aide à l'opération Serval. Le chef de l'Etat est ce mardi en voyage officiel aux Emirats arabes unis. Un déplacement éclair prévu de longue date, dont le programme a été modifié.
La France a informé hier le Conseil de sécurité des détails de son intervention au Mali tout en procédant à des échanges de vues avec les membres du Conseil et du secrétariat général de l'ONU.
Devant le conseil de sécurité, la France met en avant l'article 51 de la charte de l’ONU, qui mentionne " le droit de la légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée".
Elle justifie ainsi comme l'annonçait déjà vendredi la lettre adressée au conseil par les autorités de Paris pour agir au Mali.
Selon le représentant permanent de la France près l'Onu, Gérard Araud, son pays a été obligé d'intervenir à cause des attaques conduites par les rebelles.
C'est une intervention qui entre dans la droite ligne de l'exécution des recommandations de la résolution 2085, reconnait le représentant du président en exercice de la Cedeao l'ambassadeur Youssoufou Bamba, qui précise qu'elle répond pleinement à l'urgence signalée conjointement par l'organisation sous régionale et l'Union Africaine.
Les objectifs de l'intervention française au Mali, restent cependant bien précis selon les explications du diplomate français Gérard Araud.
Certaines forces africaines sont déjà en route pour Bamako, a déclaré le représentant français. Quelques pays occidentaux, renchérit-il, ont déjà annoncé également leur appui logistique à la force internationale de soutien au Mali.
Il s'agit entre autres des Etats Unis, de la Grande Bretagne, du Canada et de la Belgique.
Sur le continent, le premier ministre malien Diango Cissoko vient d'achever une visite de deux jours à Alger.
M. Cissoko a eu un entretien avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika en présence notamment de Abdelmalek Guenaïzia, patron de l'armée algérienne, et de Daho Ould Kablia, le ministre de l'Intérieur.
Diango Cissoko a déclaré, à l'issue de sa visite, qu'il y avait "convergence de vue" entre Alger et Bamako sur la crise malienne.
L'Algérie a autorisé les avions engagés dans le nord du mali à "survoler sans limite" son territoire.