Le Premier ministre irakien a appelé lundi la major pétrolière américaine ExxonMobil à respecter la Constitution du pays, lors d'un entretien avec son PDG, en référence à un accord signé par la compagnie avec le Kurdistan autonome et considéré comme illégal par Bagdad.
ExxonMobil a signé en octobre 2011 un accord d'exploration pétrolière avec la région du Kurdistan dans six zones, dont deux sont revendiquées à la fois par les autorités régionales kurdes et par les autorités de Bagdad.
Le gouvernement central affirme que tous les contrats pétroliers doivent lui être soumis et considère comme illégaux ceux qui ne le sont pas.
Les Irakiens sont partenaires dans n'importe quelle découverte de pétrole, partout en Irak. Ils ne peuvent pas être partenaires à Bassora mais pas dans d'autres régions, a affirmé lundi M. Maliki.
De son côté, le PDG d'ExxonMobil Rex Tillerson a indiqué que son entreprise souhaitait continuer à travailler et à se développer en Irak, ajoutant que d'importantes décisions dans ce domaine seraient prises, sans fournir plus de détails.
Le 12 novembre 2011, le vice-Premier ministre irakien Hussein Chahristani avait sommé ExxonMobil de choisir entre son contrat avec le Kurdistan et le champ de Qourna-Ouest.
Je ne crois pas qu'ExxonMobil va céder facilement Qourna, et s'ils sont obligés, ils ne veulent certainement pas brûler tous les ponts derrière eux, a déclaré à l'AFP Rouba Houssari, rédactrice en chef du site internet www.iraqoilforum.com.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki a refusé une nouvelle fois de reconnaître la validité de cet accord, lors de sa première rencontre avec le PDG d'ExxonMobil depuis la signature du contrat en octobre 2011.
Se référant à la Constitution, M. Maliki a rappelé que les importantes réserves pétrolières du pays appartiennent à tous les Irakiens, selon un communiqué de son cabinet.