Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, a affirmé que la priorité pour la Russie est de consolider le dialogue pour résoudre la crise en Syrie conformément à la déclaration du groupe d'action international à Genève.
Lavrov, qui parle à l'occasion de la conférence annuelle sur le résultat de l'activité de la diplomatie russe en 2012, a appelé toutes les parties à arrêter la violence et à s'asseoir à la table de dialogue, faisant noter que la Russie tient des rencontres avec toutes les parties syriennes, gouvernement et opposition, et réclame de tous les joueurs extérieurs, y compris, les membres du conseil de sécurité et la Turquie, l'application de la déclaration de Genève.
"Les efforts de la Russie avec la Chine et l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Lakhdar al-Ibrahimi se heurtent à l'opposition syrienne qui refuse le dialogue et insiste sur le fait de faire chuter le régime", a souligné Lavrov qui a qualifié d'"inacceptable" cette idée qui ne contribuera pas à la tenue du dialogue.
Selon sana, il a souligné que le terrorisme se poursuit en Syrie à cause de la poursuite de l'afflux des armes et de l'infiltration des terroristes sans aucune supervision, exprimant son regret car les autres participants au groupe d'action de Genève adressent "de faux messages" à l'opposition syrienne qui refuse toute rencontre avec le gouvernement, "ce qui se contredit avec la déclaration de Genève qui appelle à préserver l'Etat et à ne pas répéter les fautes qui ont été commises dans autres pays".
En réponse à une question sur la nouvelle propagée sur une évacuation des ressortissants russes de la Syrie, Lavrov a dit: "Des dizaines de milliers de Russes vivent en Syrie mais sauf cent familles ont accepté de regagner le pays".
Il a souligné que l'ambassadeur de Russie à Damas travaille comme d'habitude et que la situation en Syrie d'après l'évaluation de l'ambassade russe n'exige pas l'exécution d'un plan d'urgence d'évacuation des ressortissants russes.
Au sujet des résultats de la politique extérieure russe en 2012, Lavrov a affirmé que tous les résultats de l'année dernière étaient basés sur les lois et les chartes internationales et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
Il a qualifié de "grande faute" le comportement américain d'éloigner l'Iran de tout règlement de la crise en Syrie, affirmant que l'Iran est un pays essentiel dans la région et que sans sa contribution, les problèmes de la région ne seraient pas réglés.
Il a affirmé la nécessité de trouver une solution juste de la cause palestinienne, réitérant la position de son pays stipulant le règlement des problèmes internationaux sur la base du respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires des autres pays.
En ce qui concerne la situation au Mali, Lavrov a assuré que les terroristes et les éléments d'al-Qaïda veulent contrôler nombre de pays dans le monde, exprimant la préoccupation de la Russie devant la situation actuelle et l'avenir de ce pays.
Il a estimé que les rebelles qui combattaient au Mali sont les mêmes qui avaient fait chuter le régime d'al-Kadhafi.
Passant aux relations russo-américaines, le chef de la diplomatie russe a souligné qu'il y a un quasi malentendu qui règne sur les relations entre les deux pays à cause des comportements des administrations américaines successives et non pas de ceux de la Russie. Il a invité, à cet effet, la nouvelle administration d'Obama à apprendre les leçons des expériences précédentes et à coordonner avec la Russie pour régler les conflits dans le monde conformément aux principes communs, dont l'abandon des guerres et la propagation des méthodes pacifiques.
"Notre position persistante est de reposer sur les méthodes politiques dans le règlement des différents conflits au lieu de recourir à la force pour les résoudre car la force aboutit au désordre", a-t-il indiqué.
Par ailleurs; il a souligné que les rencontres des responsables russes avec leurs homologues à l'Union Européenne et au groupe de BRICS facilitent la consolidation des relations stratégiques communes avec les deux blocs.