Le gouvernement syrien est prêt à dialoguer avec les rebelles mais sans conditions préalables, a affirmé vendredi soir le ministre de l'Information, dans la première réaction officielle de Damas à l'offre de négociations du chef de l'opposition.
La porte est ouverte, la table de négociations est là, bienvenue à tout Syrien qui veut dialoguer avec nous, nous sommes sérieux concernant la question du dialogue, ne parlent-ils pas de dialogue à l'étranger?, a affirmé le ministre, Omrane al-Zohbi, dans un entretien avec la télévision d'Etat syrienne, en référence à l'opposition en exil.
Quand on parle de dialogue, il s'agit d'un dialogue sans condition, qui n'exclue personne, mais si quelqu'un vient me dire +je veux dialoguer de cette question sinon je te tue+, cela n'est pas un dialogue (...) il ne faut pas qu'il y ait de conditions préalables, a-t-il ajouté.
Le chef de la Coalition de l'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, avait proposé d'entamer des discussions directes avec des représentants du gouvernement précisant que tout dialogue devait porter nécessairement sur le départ du président Bachar al-Assad.
M. Khatib avait également exigé la libération d'ici dimanche de toutes les rebelles détenus par le gouvernement, à défaut de quoi il retirerait son offre de dialogue avec Damas.