Alors que la marine iranienne vient d'accomplir un premier exercice naval combinant ses unités balistiques mer-mer et côte-mer et ce, à des dizaines de kilomètres des côtes iraniennes au nord de l'océan Indien, les sources d'information ont fait état du départ d'un sixième navire-cargo US à destination des Caraïbes. Décidément ce corridor Est-Ouest anti-sanction US que l'Iran vient d'ouvrir et à laquelle la Chine a déjà largement contribué, est définitivement rétabli. Le navire-cargo, battant pavillon iranien s'appelle Golestan et à en croire The Washington Post, "il aurait quitté l'Iran à la mi-mai et serait actuellement en route au large de la Barbade, en direction des côtes vénézuéliennes". Le sixième pétrolier iranien part aux Caraïbes alors que la semaine dernière, les Etats Unis ont rendu publique une liste de 120 pétroliers "appartenant d'une manière et d'une autre à l'Iran" et qui sont "sanctionnés".
Le périple de Golestan, vers le Venezuela marque, souligne le journal, "une relation entre les deux pays" qui s'approfondissent et ce, au mépris des sanctions draconiennes des USA qui sont là à la fois défiées et castrées. The Washington Post se réfère ensuite au directeur de la société d'investissement Caracas Capital Markets, basée à Miami, qui dit savoir que "le navire-citerne iranien ne transporterait pas que du carburant mais aussi des pièces pour continuer la réparation des raffineries du Venezuela". Ce qui "tout raison garder risque d'ouvrir grande la voie à une autosuffisance vénézuélienne en termes d'essence". "Les cinq pétroliers iraniens ont livré de quoi satisfaire le besoin d'un mois du Venezuela mais il semble qu'ils ont surtout ramener de quoi restituer les capacités de raffinage du Venezuela, grand producteur du pétrole".