Ce dimanche matin, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, a reçu en audience le président de la République et ses ministres à l’occasion du premier jour de la « semaine du gouvernement ». Le Leader de la Révolution islamique a conseillé au président et à son équipe d’accélérer la cadence, en cette fin de mandat, pour pouvoir léguer au futur gouvernement un bilan défendable.
Pour le Leader de la Révolution islamique, l’économie nationale ne devrait en aucune façon se nouer aux évolutions extérieures, car c’est « une erreur stratégique ».
Et l’Ayatollah Khamenei d’ajouter :
« L’économie iranienne ne devrait en aucune façon être inhérente à la levée ou pas des sanctions ou au résultat de l’élection présidentielle dans tel ou tel pays. Nous devrons partir du principe suivant : si les sanctions durent encore dix ans, que faire ? Évidemment, il faut s’appuyer sur des potentiels et des moyens nationaux. Certes, de bonnes décisions à l’échelle internationale pourraient influer positivement sur l’économie iranienne, mais de là à la faire dépendre des péripéties de la politique internationale, c’est un pas qu’il ne faudrait pas franchir. »
Plus loin dans son discours, l’Ayatollah Khamenei a évoqué le modèle américain comme étant un modèle parfaitement « défait » et « dépassé » :
« Les valeurs humaines comme la santé pour tous, la justice et la sécurité pour tous, c’est aux États-Unis qu’elles sont le plus foulées au pied. Aux États-Unis, le fossé est terriblement profond entre différentes couches sociales. Le nombre des démunis, des sans domiciles, des gens qui ont faim est beaucoup plus important que la moyenne pour les autres pays du monde. Ce sont les candidats à l’élection présidentielle américaine qui le disent : un enfant américain sur cinq a faim, et ce, alors même que la criminalité et l’insécurité sont à leur paroxysme. Et outre les problèmes domestiques et gestionnels, les États-Unis font un usage systématique du meurtre, de la guerre, de l’insécurité à travers le monde, en Syrie, en Palestine, au Yémen, comme ils en faisaient dans le temps en Irak et en Afghanistan ou un peu plus loin dans le temps, au Vietnam. C’est un signe indubitable de l’échec de l’utopie occidentale qui s’effondre. C’est un modèle dépassé qui s’oppose à celui de l’islam basé sur la foi, la science et la justice. En Iran, nous sommes encore loin d’y être, mais l’ordre islamique s’est fixé dès son apparition ce triple objectif, aussi bien dans sa parole que dans ses actes. C’est d’ailleurs le bilan d’actions de l’exécutif iranien qui pourrait ériger la République islamique d’Iran comme un modèle de gouvernance aux yeux du monde entier ».
L’Ayatollah Khamenei s’est ensuite adressé à tous les responsables et hommes d’État : « Rendre un service dans le cadre de l’Ordre islamique revêt une double valeur que vous devez apprécier, car cela favorise la concrétisation du modèle islamique pour bâtir et diriger une société ».
Selon le Leader de la Révolution islamique, « le fait que des personnalités, étant une source d’humiliation pour les Américains, sont au pouvoir aux États-Unis est un autre signe de l’échec des modèles humains et du déclin de l’utopie des pro-occidentaux.
Dans une autre partie de son discours, l’Ayatollah Khamenei s’est attardé sur le cyberspace, en le qualifiant de « très important » : « Nous connaissons l’importance du cyberespace et nous admettons qu’il fait partie de la vie de tout le monde, mais ce que nous disons à ce propos est que le cyberespace est dirigé et contrôlé de l’extérieur du pays et pour cela, nous ne pouvons pas laisser les gens sans protection ».
Et de continuer : « le cyberspace est largement contrôlé par les éléments et facteurs étrangers. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’avoir un réseau d’information national et de mettre en place un conseil suprême et un centre national du cyberspace qui ait pour membres les chefs des trois pouvoirs du pays, mais pas d’efforts sérieux a été conjugué jusqu’ici à ce propos ».