Nasrallah: La Résistance dispose de tout l’armement pour une guerre contre Israël

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Le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a assuré que la résistance dispose entre ses mains de tout l’armement dont elle a besoin pour une confrontation avec l’ennemi sioniste, et n’a plus besoin d’en apporter ni de la Syrie ni de l’Iran.

Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la commémoration annuelle des commandant martyrs de la résistance islamique au Liban, en allusion à l’ex-secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Abbas Moussaoui, au Cheikh Ragheb Harb, et au commandant militaire du Hezbollah Imad Moughniyyé, son éminence a exclu l’éventualité d’une frappe israélienne contre le Liban, estimant qu’Israël ne se meuve nullement dans une logique d’une petite agression contre le Liban, mais se prépare pour une bataille sur tous les fronts, dont il craint les répercussions similaires à celles de la guerre 2006.

Le commandant de la résistance islamique au Liban a aussi riposté aux accusations infondée du chef du courant du Futur Saad Hariri, prononcées durant la célébration du martyre de son père, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, et selon lequel le Hezbollah est « disposé à verser un pot de vin au Premier ministre Najib Mikati, à se plier aux exigences de son allié le général Miche Aoun sur la loi électorale, à supporter les positions du chef du PSP, Walid Joumblatt hostile au régime syrien pour sauvegarder son armement » : « c’est toi qui a tenté des nous payer des pots de vins et a promis de neutraliser le TSL en échange que nous t’acceptions comme Premier ministre,...,et nous avons refusé de le faire », lui a-t-il rappelé, en allusion à l’accord que Hariri avait suggéré en 2009.

Et Sayyed Nasrallah de préciser : « C’est la résistance (contre l’ennemi sioniste, ndlr) que nous nous sacrifions pour préserver et non l’armement du Hezbollah. L’armement sans résistance ne mérite pas le sacrifice te les concessions ».

Je vous salue tous à l’occasion de cette commémoration des commandants martyrs. Je salue en particulier les familles des commandants martyrs, de sayyed Abbas Moussaoui, de cheikh Ragheb Harb et de Hajj Imad Moughniyé...

Cette célébration est une occasion pour nous pour renouveler notre serment, pour renouer avec notre engagement et celui de ces commandants martyrs, que nous allons persévérer pour préserver leur testament, de rester les hommes de position, des hommes de résistance.

Ces commandants ont été aussi bien les martyrs (Shahid) que les témoins (Shahed) d’une phase sur la voie de la Résistance. Cheikh Ragheb Harb a été témoin de la phase de lancement de la résistance marquée par les prises de position en faveur de ce choix ; Sayyed Abbas avait été témoin de celle de la consolidation de l’option de la résistance, et Hajj Imad fut témoin de celle du développement quantitatif et qualitatif de cette résistance et de tous ses exploits et victoires.

Dans l’école des commandants martyrs, le projet prioritaire était celui de la Résistance car le diagnostic des circonstances concluait alors que le plus grand danger qui menace la nation et le Liban provient d’Israël et du projet sioniste. Lorsque nous réfléchissons sur une base nationale, nationaliste et islamique, nous ne pouvons qu’en arriver à cette déduction. En revanche, lorsque notre réflexion se fait sur une mentalité étroite de « petites ruelles » et de conflits locaux, le danger sera perçu ailleurs.

Ainsi le seul choix des peuples est celui de la résistance populaire, dont l’une de ses composantes n’est autre que la résistance armée. C’est pour cela que les commandants martyrs, les fondateurs de la résistance, dont sayyed Moussa Sadr avaient confiance en la Résistance, et lui ont offert leur vie, leur jeunesse, leurs efforts, et sont tombés en martyre sur cette voie qu’ils voudraient que nous poursuivions. Ils nous ont appris comment être fidèles a ce projet, comment lui donner notre vie, et nous devons respecter leur testament.

Après trente années, ce projet de la résistance se trouve sur un terrain solide, formé de réalités, d’équations, d’exploits, de victoires... ce n’est plus un rêve qu’on voudrait réaliser. En trente années, la résistance au Liban est devenue l’une de ses réalités les plus robustes, et l’une de ses vérités les plus éclatantes, celles-là mêmes qui ont bouleversé les équations stratégiques, encastrées depuis plusieurs décennies. Cette Résistance est perceptible, depuis la libération jusqu’au rôle qu’elle joue pour défendre le pays. À la base de ses exploits, nous poursuivrons notre chemin, un long chemin qui devrait nous mener à la victoire.

A première vue, en notre temps, il peut sembler être caduque. Nous allons surement lire d’aucuns qui vont dire que nous vivons dans un autre monde, parce que nous parlons de la Palestine et nous pensons à la Palestine, au lieu d’exploiter cette commémoration sur le champ local.

Un regard sur la situation dans notre région, comme incitation confessionnelle, comme effusion de sang, comme menace de part et d’autre, comme appels aux scissions,.., montre que la Palestine est au bas de la liste de préoccupations des pays arabes . La Palestine n’a plus de place chez eux, ni dans leur réalité, ni dans leur discours politique. Personne n’en a cure de ce qui se passe à Jérusalem, devant le mur al-Bourak, ni ce qu’advient pour les détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, dont le prisonnier Issaoui et ses compagnons,..., ni pour la poursuite de la colonisation.

La résistance libanaise, à travers toutes ses composantes, dont le Hezbollah, .., a constitué un fort soutien à la Palestine, et à la résistance du peuple palestinien. Si l’invasion du Liban avait réussi en 1982, tout espoir pour la Palestine se serait dissipé. Cette résistance qui a avorté en 2000 le projet du Grand Israël, et puis celui du Grand Moyen orient en 2006, a ressuscité tous les espoirs.

Il existe entre la Résistance au Liban et celle du Liban une unité d’esprit, de cœur, et de destin. Face au désistement des Arabes, la Résistance au Liban a soutenu la Résistance en Palestine, et lui a tout donné pour qu’elle devienne plus forte, moralement et matériellement. Nous avons toujours cru sincèrement que la stratégie la plus efficace est celle de soutenir le peuple palestinien pour qu’il puisse à travers sa propre résistance restituer ses droits et ses sacro-saints. Cette expérience a réussi au Liban, lorsque les Libanais ont pris leur sort de leurs propres mains, et à travers leur martyre, leur volonté, et leur persévérance ont confectionné leur histoire.

C’est ainsi que la résistance a vaincu à Gaza. Et elle peut vaincre davantage, l’important est que le peuple palestinien poursuive son chemin et que nous continuions à l’aider. À cet égard, hajj Imad a joué un rôle essentiel pour soutenir cette résistance. Il sera peut-être dévoilé dans l’avenir. Il s’occupait du transfert de l’expérience du Liban vers la Palestine.

Le soutien à la Palestine devrait se poursuivre. Tous ceux qui ont soutenu la Palestine, nous devons les remercier, et reconnaitre leurs contributions, que ce soit en Syrie ou en Iran. Je voudrais m’arrêter sur le martyre du martyr Houssam Khoch-Nawis . Ce n’est pas le premier sacrifice de la part des frères iraniens pour soutenir la résistance au Liban et les efforts de reconstruction du Liban. Nous présentons nos condoléances à l’Iran et à la famille du martyr. Tous ces martyrs sont sur la voie de la Palestine. Tout entretiennent des liens de foi, de fidélité d’amour, d’affection, pour la Palestine, son peuple et sa cause. C’est leur principale préoccupation.

Nous espérons que le monde arabe sortira de sa torpeur et dépassera cette phase, sur laquelle mise l’ennemi sioniste et en fonction de laquelle il a changé toutes ses stratégies mises au point depuis deux ans, lorsqu’il paniquait à la vue de ce qui se passait dans le monde arabe, en Égypte, en Tunisie . Les dernières études israéliennes évoquent de moins en moins de menaces et perçoivent au contraire de nouvelles occasions.

Nous espérons sortir de cette crise. Et nous voudrions en cette occasion nous rappeler la révolution bahreïnie, qui traverse sa deuxième année, et rendre hommage à ses procédés pacifistes et au nationalisme de ses revendications. Nous espérons que la table de négociation pourra aboutir au résultat escompté auquel aspire son peuple et ses martyrs.

Le 2ème point que je voudrais aborder concerne les Israéliens. A la base de certaines accusations proférées récemment et des dernières évolutions régionales, on constate qu’il y a une grande campagne de dramatisation qui est exercée sur le Liban et les Libanais, de la part de parties libanaises et médiatiques et selon lesquelles Israël serait en train de préparer une guerre de grande envergure contre le Liban, dans les jours ou les mois prochains. Il semble que ces avertissements provenaient de parties arabes beaucoup plus qu’israéliennes. Je n’ai pas vu de telles approches chez les israéliens

Je ne veux pas aujourd’hui approcher la question de l’explosion en Bulgarie. elle fait l’objet d’une étude minutieuse et en détails de la part de nos frères, à l’écart et en toute quiétude..

Mais l’exploitation politisée qui lui est consacrée montent bien que certaines parties au Liban ont décidé de porter plainte contre nous, de nous juger, de nous condamner et de nous placer sur la liste européenne des organisation terroristes, à la place des Européens eux-mêmes et se préparent pour renverser le gouvernement. Mais le pire est qu’elles disent qu’Israël envisage de nous faire la guerre, sur fond de l’accusation du Hezbollah sur l’affaire bulgare. Ce ne sont que leurs espoirs et rêves, qui n’ont rien à avoir avec la réalité.

J’ai deux commentaires à faire là-dessus. La première est que quand Israël veut agresser le Liban, il n’a pas besoin de justification. Il lui suffit de fabriquer une accusation et va-t’en- en guerre, comme cela s’est passé en1982 lorsqu’il a prétendu que ce sont des partis palestiniens qui ont tué leur ambassadeur à Londres, qui n’est pas mort d’ailleurs, et sans attendre ni jugement, ni verdict, il a envahi le Liban. Il peut inventer un alibi quand il le veut. Concernant l’affaire de la Bulgarie, avant même que ne soit annoncée l’accusation, Netanyahou s’est mis à accuser le Hezbollah. A-t-il pour autant mené une guerre ? Avant la Bulgarie, il y a eu des opérations contre des cibles israéliennes en Inde, en Géorgie, en Thaïlande, mais il n’y pas eu de guerre pour autant.

Il y a une simplification des évènements. Mais nous devons en arriver à bien comprendre les Israéliens, qu’Israël a ses propres circonstances, ses propres calculs et projets, et aspire dans un conflit à une victoire indéniable. Il ne mène nullement une guerre en réaction à un évènement. Nous devons sortir de cette vision simpliste lorsque nous abordons les Israéliens. Il se peut qu’ils aient recourir à bombarder une cible mais cela ne veut pas dire qu’il partira en guerre

La 2ème chose que je voudrais dire est que nous devons nous rappeler, nous autres Libanais, d’une vérité consacrée depuis l’an 2000 et surtout depuis 2006 : Quand Israël pense à une guerre contre le Liban, il fait des calculs interminables. La preuve en est les déclarations officielles, les discussions et les débats menés, les études réalisées par leur centre d’études, surtout par les anciens dirigeants sécuritaires qui devienne plus lucides quand ils quittent leurs postes, sans compter les manœuvres militaires réalisées, en terre, en mer, au ciel et celles de défense civile, elles montrent toutes que l’ennemi sioniste se prépare pour un véritable front, et non pour une agression ou une promenade. Il y a une controverse actuellement sur les résultats prévus si les Israéliens entrent en guerre au Liban, et à quel point un score similaire à celui de 2006 serait supportable.

Aujourd’hui, je tiens à assurer notre peuple que cet ennemi appréhende le Liban qui n’est désormais plus jamais un souffre-douleur, ni un lieu de promenade israélienne. Ce n’est plus le pays duquel on se moquait, et qui pouvait être attaqué par une troupe musicale.

La situation est catégoriquement renversée, je ne devrais pas avoir besoin de rappeler ce que j’ai déjà signalé dans des discours antérieurs, pour qu’aucune erreur d’estimation ne soit commise chez notre ennemi, ou chez ceux qui misent sur cet ennemi.

Il se peut que certains pensent que la Syrie est plongée dans un grand conflit et qu’elle est désormais sortie de l’équation de toute bataille contre l’ennemi israélien, qu’elle est investie entièrement dans son conflit intérieur et ne peut plus prêter la main à la résistance, ni lui servir de pont, et qu’en conséquence la résistance est affaiblie et dans une situation confuse.

Nous disons à ceux-là qu’ils se détrompent et sont induits en erreur. La Résistance dispose de tout l’arsenal dont elle a besoin pour faire face à Israël. Tout ce dont nous avons besoin, nous l’avons déjà au Liban pour la prochaine guerre, et n’avons pas besoin de le chercher, ni en Syrie ni en Iran.

La résistance est sur ses gardes, et elle est prête à tous les scenarios. Et ça les Israéliens le savent très bien. Je ne vais pas lever la voix, pour qu’ils puissent croire que j’ai besoin de la faire. En toute sérénité, je mets en garde les Israéliens que la Résistance ne se restera pas les mains croisées face à aucune agression contre le Liban et les territoires libanais. Ils le savent très bien. Mais je voudrais tout de même leur rappeler que leurs aéroports et leurs ports, sans oublier leurs centrales électriques, -les nôtres ont d’ailleurs besoin d’être renouvelées (en plaisantant)- sont à la portée de nos missiles. Ils ont des centrales électriques dont quelques missiles plongeront tout Israël dans l’obscurité . Quelques centrales ont besoin de six mois pour être restaurés, si elles sont bombardées.

Peuvent-ils supporter une situation similaire ? Nous autres Libanais avons pris l'habitude (en plaisantant) Ils le savent très bien que tout ce que je leur avais dit de Kiryat à Eilat est très sérieux et travaillent nuit et jour pour y pallier. Les tentatives de filtration sécuritaire sont normales en ces temps-ci, pour collecter des infos. Aujourd’hui, en souvenir au sang pur de sayed Abbas, de cheikh Ragheb et de hajj Imad, leurs fils et leurs adeptes sont plus obstinés plus que jamais et plus attachés plus que jamais à respecter leur testament.

S’agissant de la situation intérieure, il y a deux jours, il y a eu la commémoration d’une occasion qui est particulièrement chère pour les Libanais, celle du martyre de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Beaucoup de choses ont été dites, je ne les aborderai pas. Je voudrais seulement commenter un seul paragraphe qui a été dit par le chef du courant du futur Saad Hariri. Parce que je trouve qu’il comporte une importante offense au martyr Hariri et ce titre me permettra d’aborder des questions litigieuses au Liban.

Dans ce paragraphe, Hariri dit que le Hezbollah reconnait l‘état de lieu de l’armement et reste fermement attaché à toutes les équations politiques qui lui permettent de le préserver. il dit que le Hezbollah est prêt à verser des pots de vin au Premier ministre Mikati, à condition de disposer d’un cabinet qui accepte cet armement ; il dit qu’il est prêt à compatir avec allié le général Michel Aoun qui demeure attaché à la loi électorale orthodoxe , pour que le Parlement libanais soit majoritairement en faveur de cet armement ; et il dit aussi qu’il est prêt à laisser passer le financement du TSL et d’omettre les critiques acerbes de Joumblatt sur la question syrienne, à condition qu’il laisse de côté la question de l’armement.

S’agissant de la question des pots de vin du Premier ministre Mikati, je voudrais corriger ses informations. Le ministre chiite qui a été concédé est celui du mouvement Amal et non du Hezbollah, et nous avons béni cette démarche en fonction de laquelle la part des chiites au gouvernement était sacrifié d’un siège en faveur d’un ministre sunnite et ce dans le but de rendre hommage à une grande maison nationaliste libanaise et lui permettre de participer au gouvernement, j’insinue par-là la maison de l'ancien Premier ministre Omar Karamé, qui a fait preuve tout au long de sa vie d’un niveau moral et national, de fidélité et de responsabilité au-dessus de tout soupçon. Nous venons de nous en rendre compte de nouveau dans les récents évènements à Tripoli, au cours duquel son fils a failli perdre sa vie, nous avons vus la position rationnelle qu’il a exprimée pour éviter la sédition

Le fait que les Chiites concèdent leur part à l’avantage des Sunnites n’est pas un défaut !

Concernant le financement du TSL, le fait que le Hezbollah comprenne les conditions difficiles du Premier ministre malgré nos divergences sur plusieurs positions et décisions n’est pas non plus une lacune. Ni un pot de vin non plus. Nous disons que ni Mikati, ni le gouvernement n’ont de visées de conspiration contre la Résistance ou de la poignarder dans le dos. Et c’est là que réside toute la différence, franchement !

Le fait de compatir avec notre allié le général Miche Aoun, sur la question de la loi électorale, n’est non plus pas un vice. Le fait d’écouter ses alliés, de comprendre leurs appréhensions n’est certes pas répréhensible a ce que l’on sache. Justement, c’est bien cette différence de traitement avec les ses alliés, qui fait l’une des différences entre le Hezbollah et le Courant du Futur. Ce n’est d’ailleurs plus un secret pour personne... Nos alliés savent que nous sommes mêmes prêts à leur donner beaucoup de choses. Personnellement je serai enclin à leur offrir mes yeux !

La loi électorale qui nous convient le plus est celle de la proportionnelle dans un Liban transformé en une seule circonscription électorale. Mais nous avons accepté la loi orthodoxe parce que nous sommes persuadés que les Chrétiens le considèrent comme leur occasion et nous voulons la leur donner.

En 2006, le général Aoun a tranché son choix, et a pris position en faveur de la Résistance. Certains membres du camp du 14 mars propageaient qu’après la guerre, il faudrait aller chercher le général Aon dans un internat psychiatrique. La guerre de juillet était une guerre d’existence et d’élimination. Le général Aoun a pris position au moment où on voulait écraser le Hezbollah. Toux ceux qui ont pris position durant la guerre 2006, ils l’ont fait par principe, par sentiment nationaliste, et éthique ... Même quand nous sommes en désaccord sur les questions internes, le général Aoun sort pour dire que le sujet de la Résistance est en dehors.

Concernant le député Walid Joumblatt, le fait de dire que nous feignons ignorer ses positions sur la Syrie et l’Iran s’apparente à une provocation. Hariri semble fâché parce que nous ne sommes pas en conflit avec Joumblatt, sur fond de sa position sur la Syrie. Nous ne sommes pas comme ça. Il y a des forces avec lesquelles nous divergeons sur la question syrienne et qui ne sont pas nos partenaires au gouvernement et qui ne cessent de nous insulter et de couper les routes, sans que nous ripostions.

Le député Joumblatt est très clair concernant l’armement de la résistance. Il a été ainsi avant les évènements de la Syrie. Celui qui se dit attaché à l’Etat et à l’Etat civil ne devrait pas entretenir un tel discours et semer des provocations pareilles les uns contre les autres.

Il y a 2 points essentiels : rester à l’écart de la situation syrienne, et ne pas laisser introduire la crise syrienne dans nos débats internes.

Que chacun opte pour la position qu’il veut, mais tout ce qui pourrait introduire le conflit au Liban est faux et ne sert pas dans les intérêts du Liban. Serait-ce un défaut ?

Concernant le président martyr Rafic Hariri, nous avions dans le passé déclaré publiquement, ce qui s’était passé entre nous. Est-ce que nous lui avions payé un pot-de vin ? Des témoins étaient présents et sont encore bien vivants. Nous avions discuté ensemble sur l’armement de la Résistance et il ne restait plus que quelques points à. Lui-même nous avait demandé ce que nous voulions, nous lui avions dit que notre priorité est la résistance parce que nous pensons que le Liban est toujours en danger, et il a approuvé.

Il a dit qu’il soutenait la résistance, non seulement jusqu’au retrait des hameaux de Chebaa et de Kfar Chouba, ou au retour des tous les détenus dans les geôles israéliennes, mais jusque la conclusion d’une paix juste et globale. Je l’avais alors interrompu pour lui dire, jusqu’à la conclusion d’un compromis, parce que pour moi, la paix juste et globale passe par la restitution de toute la Palestine au peuple palestinien. Alors il a dit qu’il était d’accord pour le compromis. Il a dit même plus : « si une paix juste et globale est conclue, en étant Premier ministre et vient vous dire que les Arabes ont tous signé, venons conclure un compromis sur l’armement, pour le vendre, le livrer à l’armée ou le rendre, et s’il s’avère que vous refusez, et bien je suis prêts à démissionner quitte à ne pas entrer en conflit avec la Résistance ».

C’est ton père ! Était-il en train de prendre un pot de vin ?

Lorsqu’il est tombé en martyre et son fils est venu, il a dit qu’il s’engage sur tout ce que son père s’est engagé à faire. C’est pour cela que nous avons conclu l’alliance quadripartie, et que nous ne regrettons pas, le but étant de préserver une unité entre sunnites et chiites...Le président martyr était prêt à transcrire l’accord.

Sur quelle base donc les gouvernements précédents ont-ils mentionné l’équation Armée, Résistance et Peuple, serait-ce pour un pot de vin ? Je voudrais dire à Hariri : après la chute du gouvernement précédent et il y a eu un nouveau cabinet ministériel, et il y a eu l’initiative qatarie et turque. Lorsqu’ils ont rédigé son brouillon et qu’il n restait plus que notre signature, vous êtes venus nous voir. Je peux dire que ce jour-là c’est toi qui nous a proposé un pot de vin que nous avons rejeté.

Tu avais dit qu’il y avait un texte pour mettre fin au Tribunal, et il y était question aussi d’en finir avec le phénomène des armements et des ilots sécuritaires sur tout le territoire libanais, et que l’armement du Hezbollah en était exclu... Sachant que le terme est plus large que quand il s’agit de l’armement de la Résistance. Tu avais dit que tu étais d’accord. En échange, nous devions accepter Saad Hariri comme Premier ministre.

C’est toi qui as proposé d’accepter l’armement en échange de ton acceptation comme Premier ministre ! Mais nous avons refusé pour des considérations nationales. Noua avions dit que nous voulions un Premier ministre qui vive au Liban, qui soit libanais, qui ait le temps de rencontrer les Ministres et les comités ministériels, et a la flemme de poursuivre les affaires du cabinet. Nous avons dit que nous ne pouvons livrer le pays en échange de l’admission de l’armement, car ceci est contraire aux intérêts libanais

Le fait de dire que notre politique consiste à faire des concessions à nos alliés et nos partenaires pour préserver l’armement est erroné. Non ! C’est pour préserver la Résistance. L’armement sans résistance qui confronte Israël ne mérite aucun sacrifice. Si un parti fait des concessions au pouvoir, dans l’administration et patiente face aux offenses et insultes, pour préserver une Résistance qui protège le pays, qui est sur la voie de la Palestine, c’est une qualité ou un défaut ?

Pourquoi dire des choses contradictoires ? Un jour vous dites que nous sommes prêts à sacrifier un poste au pouvoir pour l’armement de la résistance, un autre jour vous dites le contraire que cet armement a comme but le pouvoir.

Mes chers frères et sœurs, le vrai est clair, je voudrais vous dire que nous, dans ce pays croyons en l’instauration de l’Etat, et plaidons pour le développement du régime a la base de l’accord de Taëf, Sachant que quiconque critique cet accord hors du courant du Futur est banni politiquement. Seul le Futur s’estime être en droit de le critiquer. Nous soutenons cette accord, et soutenons un vrai partenariat national et d’un partage juste et c’est pour cela que nous soutenons la loi orthodoxe.

Personne au Liban, mis à part les bonnes intentions, ne peut gouverner dans ce pays, ni une communauté, ni un groupuscule,.., celui qui réfléchit de la sorte est un aventurier qui menace le pays. Parce que les caractéristiques de ce pays et sa structure politique et sociale ne lui permettent qu’un partenariat comme seule voie du salut. Et non pont l’accaparement du pouvoir. Vous dites que Mikati veut s’accaparer le pouvoir alors qu’il vous a donné un délai d’un mois pour rejoindre le gouvernent. C’est vous qui incitez les gens contre ce gouvernement !

Aujourd’hui, comme dans le passé, comme dans l’avenir, Nous sommes pour un réel partenariat et sommes disposés à faire des concessions. Ce dont aspirent les Libanais est de vivre en toute dignité dans un Liban fort, capable de se protéger indépendamment des organisations internationales et régionales, et de ne compter que sur Dieu, et sur les bras de ses fils honorables qui sont nombreux et que le Liban puisse profiter de ses richesses, celle que Dieu lui a offerts, dans ses montagnes, ses vallées, ses eaux et son littoral.

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