Abou Dhabi aurait une alternative pour remplacer le président égyptien, en période de litige. La donne a changé entre l'Égypte et les EAU, tandis que de multiples motifs encouragent le président égyptien à prendre ses distances chaque jour davantage avec les EAU dont le rôle dans le processus de normalisation, ainsi que dans le projet de construction d'un nouveau canal maritime en faveur d'Israël, devient de plus en plus difficile à gérer pour Le Caire.
Depuis le coup d’État d’Abdel Fattah al-Sissi et la chute du gouvernement affilié aux Frères musulmans en Égypte, on était témoin de gigantesques aides financières d’Abou Dhabi au Caire qui avait réussi à subvenir à ses besoins en pétrole et à attirer l’investissement étranger.
Pendant toutes ces années, Le Caire faisait preuve d’une entente sans précédent avec Abou Dhabi envers les évolutions régionales, si bien que les deux parties adoptaient une politique de chevauchement dans leurs prises de position envers d’importants dossiers régionaux, dont la Libye, le barrage de la Renaissance, la guerre au Yémen, la normalisation avec Israël, etc.
Mais les relations entre l’Égypte et les EAU ont commencé depuis quelque temps à s’affaiblir pour des raisons dont la plus importante, selon les observateurs politiques, serait le rôle d’Abou Dhabi dans l’établissement des négociations préliminaires avec Tel-Aviv concernant la construction d’un nouveau canal maritime entre la mer Rouge et la Méditerranée, à l’image du canal de Suez situé en Égypte. Entre l’Égypte et les EAU rien ne va plus et c’est sur quoi revient un article du journal qatari Al-Araby Al-Jadeed basé à Londres dans son numéro de ce 28 décembre.