A l'annonce de la tenue fin février de la seconde manœuvre militaire navale tripartite Iran-Russie-Chine, le porte-parole du Pentagone, John Kerbi a choisi la stratégie de minimisation, faisant semblant que ce qui se passe entre l'Iran et la Russie depuis la visite ce dimanche de l'émissaire du Leader iranien à Moscou ne lui intéressait guère: " Ce sont des choses normales qui ne pourraient entraver nos activités dans l'océan Indien où les Etats Unis cherchent à assurer la liberté de navigation et de trafic maritime". Pas de souci donc! Et pourtant il le faudrait : il y a quelques jours le ministre iranien de la Défense, invité à la réunion annuelle des ministres des pays riverains de l'océan Indien, a plaidé en faveur d'une nouvelle reconfiguration de la force dans cet océan, "propre à barrer la route aux ingérences américaines et israéliennes" : "une refonte qui tienne compte des puissances émergentes et qui remette en cause en effet l'ordre unipolaire"