Les bruits et les fureurs qui entourent ces jours-ci le vrai-faux retour de l'Amérique de Biden à l'accord nucléaire de 2015, vrai-faux retour qui n'a visiblement pas l'air d'avoir pu leurrer cette fois les Iraniens ne peut le cacher, si l'Amérique fait tout pour ramener l'Iran à la table des négociations, c'est que sur le plan militaire, que ce soit dans l'air ou en mer, puisque ce sont là qui se sont déroulées ces quatre dernières décennie les guerres USA/Iran, elle n'a cessé de perdre.
Car l'épisode du Global Hawk abattu en juin 2019 dans le ciel iranien ou encore cette frappe aux 13 missiles balistiques Qiam et Fateh 313 visant la base américaine en Irak, Aïn al-Asad n'ont été que la pointe de l'iceberg : en mer, la bataille a commencé très exactement en 2016 quand le CGRI a capturé une vingtaine de Marines US pour avoir eu le culot de violer les eaux territoriales iraniennes. Les images humiliantes des marines aux mains ligotées, à la tête baissée et attendant que le CGRI scelle leur sort, n'ont jamais quitté les pires cauchemars des stratèges du Pentagone qui, craintifs à l'idée d'avoir à revivre un effet de "boule de neige" avec en toile de fond des marines US traquées en mer de Chine, en mer Noire en péninsule coréenne par Chinois, Russes, Nord-coréens, se sont mises à en accuser "une puissance de feu insuffisante pour faire face aux vedettes rapides iraniennes "avec quoi l'Iran "à la puissance navale inexistante" menace " les superbes porte-avions US".