Echo Afrique du 16 mai 2021

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Echo Afrique du 16 mai 2021

1. Côte d'Ivoire sous la férule du FMI

Un ex président du FMI pourra t il un jour se débarrasser de sa carrière d'ex fmiste?

Un ex président du FMI pourra t il un jour se débarrasser de sa carrière d'ex fmiste? Difficile. C'est le cas du président Ouattara qui se plaint non pas de la colossale dette de son pays envers le FMI ni du comment de son paiement mais de ne pas être autorisé à  contracter davantage de crédit....sans s'avouer  que cette dette alourdie signifie moins de souveraineté moins d'indépendance ...voici ce qu'il a dit ...

Alors que la Covid-19 a exacerbé leurs besoins, les pays africains essayent d’obtenir des aides financières extérieures grâce au FMI. Dans un plaidoyer, le président Alassane Ouattara a appelé le Fonds à être plus flexible envers les économies africaines, pour leur permettre de relever leurs défis.

Lundi 10 mai 2021, le président ivoirien Alassane Ouattara (photo) était l’invité d’un débat virtuel organisé à l’occasion du 60e anniversaire du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI). Lors de son intervention, l’ancien fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods s’est livré à un véritable plaidoyer pour sa réforme en profondeur, et une amélioration des mesures prises pour aider les pays africains à se sortir de la crise de la Covid-19.

? EN DIRECT: Rejoignez @KGeorgieva et le président @AOuattara_PRCI pour un échange sur l’évolution du FMI et de l’Afrique subsaharienne à travers le temps et sur les façons de préparer la reprise après la pandémie https://t.co/keni9elFSL #FMIAfrique https://t.co/4hN2fg1JDF

— FMIactualites (@FMIactualites) May 10, 2021
D’après le chef d’Etat ivoirien, il est crucial que les pays africains disposent de l’espace fiscal nécessaire pour financer leurs processus de reprise économique. Dans cet ordre d’idées, il demande au FMI de faire preuve de souplesse concernant le taux de déficit public exigé aux Etats africains qui souhaitent bénéficier d’un financement de l’institution.

« Lorsqu’on regarde le ratio déficit/PIB, c’est 9% aux USA et près de 8% en France. L’Allemagne qui a toujours été un pays excédentaire va cette année enregistrer un déficit de 6%. Pourtant, dans le cadre de nos échanges, on parle d’un déficit de 4% pour les pays africains. C’est impossible », a déclaré le président ivoirien. Et d’ajouter : « Si le FMI continue à faire preuve de rigidité sur les questions de déficit pour les pays pauvres durant cette période de pandémie, je suis désolé madame Georgieva [directrice du FMI, Ndlr] mais vous aurez des problèmes avec tous les pays. Nous ne pouvons pas accepter que la France par exemple ait un déficit de 8% et que la Côte d’Ivoire soit obligée d’avoir un déficit de 4%. Ce n’est pas viable ».

J'ai encouragé le Fonds Monétaire International à accroître, de manière significative, la représentativité du continent africain au sein de son Conseil d'Administration ainsi que le volume des financements aux pays africains. pic.twitter.com/2Ra6GHbZT6

— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) May 10, 2021
Même si les discussions pour une émission en grandes quantités de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI en faveur des pays africains semblent rencontrer l’assentiment de plusieurs pays riches, le dirigeant indique que ces mesures prises isolément ne régleront pas le problème des économies africaines. D’après le président Ouattara, une plus grande marge de manœuvre des pays du continent sur le plan de leurs déficits budgétaires leur permettra de faire face aux besoins colossaux qu’a engendrés la pandémie de covid-19, qui se sont ajoutés aux défis déjà importants du terrorisme et du sous-développement.

Rien qu’en Afrique subsaharienne, le FMI estime le montant des financements nécessaires pour accroître les dépenses de lutte contre la pandémie et le terrorisme tout en maintenant des réserves suffisantes et en accélérant la reprise économique à environ 425 milliards $ sur les cinq prochaines années. Un besoin que ne suffiront pas non plus à combler les efforts de mobilisation de recettes intérieures des pays africains.

Pour faire face à ces besoins, Alassane Ouattara demande au FMI de créer un cadre favorable à une meilleure entraide entre les pays développés et les moins avancés. « Les pays du G7 et du G20 doivent faire preuve de solidarité. Je pense qu’ils sont égoïstes », a-t-il déclaré. « Il y a un manque de solidarité de la part de la plupart de ces pays. C’est ce manque de solidarité qui est responsable de certains des problèmes que ces pays connaissent aujourd’hui comme celui des migrations », a-t-il ajouté, appelant les plus riches à aider les plus pauvres .

 

2. Le monde a besoin de 1,7 billion $ d’investissements dans les mines pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C

Ce fameux changement climatique, souci 1er des puissances qui s'en servent a merveille pour détruire l'agriculture, l'industrie dans les pays en voie de développement sous prétexte que ce genre d'activités génèrent un effet de serre a bien fourni jusqu'ici aux occidentaux de quoi réduire les capacité de production africaines. A présent il commence a toucher les capacites minières africaines ou mieux dit a fournir le prétexte nécessaire à  piller ces mines....voici ce qu'en disent ces mêmes puissances par médias interposés : 

Quelques semaines après la rencontre sur le climat organisée par Joe Biden, Wood Mackenzie rappelle un point essentiel à la réussite des objectifs réaffirmés par les États. Il s’agit de l’investissement dans les mines, afin de produire les métaux utiles à la réussite de la transition énergétique.

Selon le cabinet Wood Mackenzie, les compagnies minières devront investir 1700 milliards $ d’ici 2036, si elles veulent participer efficacement à l’atteinte des objectifs climatiques. Selon les détails relayés par Reuters, il s’agit principalement de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C et si possible à 1,5 °C, comme l’ont réaffirmé récemment les chefs d’Etats et de gouvernements à Washington à travers le président Joe Biden.

Ce montant sera consacré à produire davantage de cuivre, de nickel, de cobalt, de lithium et d’autres métaux indispensables à la réussite de la transition énergétique. Les appels de ce genre se multiplient ces derniers mois et Wood Mackenzie n’en est d’ailleurs pas à sa première estimation. Le cabinet expliquait déjà en octobre dernier qu’il faudrait plus de mille milliards pour poursuivre la transition énergétique.

Seulement les compagnies rencontrent des difficultés pour mobiliser les fonds nécessaires. Elles doivent non seulement verser régulièrement des dividendes pour contenter leurs actionnaires, mais elles font face aussi à des règles de plus en plus strictes entourant l’exploitation minière. Cela va de critiques concernant le respect des droits de l’homme dans des pays comme la RDC aux exigences par rapport aux questions environnementales.

« Au niveau de l’industrie, il semble y avoir une réticence à investir suffisamment de capitaux pour développer l’offre future au rythme et à l’échelle exigés par la transition énergétique », confirme Julian Kettle, analyste chez Wood Mackenzie.

Pour surmonter ces obstacles, le soutien des décideurs politiques sera nécessaire par le biais d’assouplissements des règles d’investissement dans le secteur minier, à défaut d’investir directement. L’autre solution serait de participer à l’assainissement du paysage minier mondial, comme le fait déjà la RDC avec son cobalt.

 

3. L'Iran au Cameroun...

Selon l’entreprise iranienne Kayson Inc, adjudicataire du contrat, les travaux de construction de la route Sangmélima-Bikoula (65 km), dans le Sud du Cameroun,  devraient s’achever en septembre 2021, accélérant ainsi la connexion du pays avec le Congo.

Les travaux de construction de la route de 65 km reliant Sangmélima à Bikoula, dans la région du Sud du Cameroun, sont exécutés à 83% en ce mois de mai 2021. C’est le constat fait par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, au cours d’une visite de chantier qu’il effectue depuis le début de cette semaine dans la région du Sud.

Selon les responsables de la société iranienne Kayson Inc, l’adjudicataire du contrat, le chantier sera livré à la fin du mois de septembre 2021, sous réserve de la résolution de quelques problèmes d’indemnisations des riverains de ce tronçon routier, qui sont encore pendants devant l’administration.

La livraison de cette route permettra de doper les échanges entre le Cameroun et le Congo, dans la mesure où elle est un chainon de la transfrontalière Sangmélima-Ouesso. 

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