La frontière syro-irakienne est impénétrable et le Pentagone dont le porte-parole John Kirby n’a pas osé reconnaître ce jeudi le nombre exact du contingent US en Syrie affirmant même à la presse et au risque de se rendre ridicule aux yeux du monde entier ceci « Je ne sais pas exactement, je vais le demander et vous dire après ! », en sait quelque chose :
la première semaine de juillet a provoqué un séisme dans les rangs des troupes US en Syrie orientale avec en toile de fond des attaques aux missiles et aux drones de la Résistance reliant la lutte anti-occupation US irakienne à cette même lutte en Syrie et l’Amérique a bien compris qu’un palier a été franchi : la Résistance est passée du stade défensif au stade offensif : de la mission de faire uniquement face aux tentatives d’infiltration des agents takfiristes, la Résistance passe à l’attaque contre les vrais sponsors des terroristes. Quelle autre alternative reste aux Yankee ? Réactiver la frontière saoudienne à titre de base arrière des infiltrations terroristes. Mais est-ce bon choix? Les Hachd ne font pas distinction quand il s’agit de défendre la sécurité irakienne.
Des sources irakiennes ont rapporté que des terroristes takfiristes avaient attaqué l'armée et les Hachd tribales dans le point le plus éloigné de la province d'al-Anbar, près de la frontière saoudienne.
Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, une source de sécurité irakienne a rapporté ce vendredi 23 juillet que Daech avait attaqué les forces irakiennes à la frontière avec l'Arabie saoudite.
« Des terroristes de Daech s’en sont pris aux forces irakiennes à al-Rutba, à la frontière avec l'Arabie saoudite. L'attaque a été menée avec une arme à moyenne portée, au cours de laquelle un poste de sécurité dans le quartier d'al-Taba’at de la ville d'al-Rutba, à l'extrême ouest de la province d'al-Anbar, a été pris pour cible par Daech », a ajouté cette source.
La source de sécurité irakienne a poursuivi que « deux forces de sécurité irakiennes ainsi qu’un membre des Hachd tribales ont été tués dans cette attaque ».
Elle a ajouté que dans cette attaque de Daech, deux membres de l'armée irakienne avaient également été grièvement blessés et emmenés à l'hôpital d’al-Rutba. La source a précisé que l'un des terroristes de Daech avait été abattu lors de ces affrontements.
Au fil des ans, l'Arabie saoudite a tenté d'entrer en Irak par les portes de l'économie et de conclure des contrats dans ce domaine.
En effet, l'Arabie saoudite cherche à exploiter le besoin de reconstruction de Bagdad après des décennies de tyrannie et de terrorisme ; le terrorisme, dont l'Arabie saoudite elle-même était un grand partisan.
Ces conditions ont créé l'opportunité d'une importante présence économique saoudienne en Irak. Étant donné la dévastation que Daech a infligée à l'ouest de l'Irak, des provinces telles que Salah al-Din, al-Anbar et Ninive ont besoin de plus d'investissements dans la reconstruction. En conséquence, l'Arabie saoudite considère la composition démographique de ces provinces, à prédominance sunnite, comme une opportunité de présence économique et d'investissement.
En octobre dernier, des informations ont été publiées selon lesquelles l'Arabie saoudite aurait investi 2,9 milliards de dollars dans divers projets en Irak.
Mais les analystes ont interprété ces « mesures de Riyad » comme une menace pour la sécurité nationale de l'Irak.
Des experts irakiens ont averti que Riyad soutenait le projet américain de « démembrement de l'Irak », soulignant que ces investissements représentaient une menace pour la sécurité de l'Irak.
Abbas al-Ardawi, analyste politique irakien, estime que les zones dans lesquelles l'Arabie saoudite a l'intention d'investir se trouvent dans le sud et l'ouest de l'Irak, qui constituent la frontière entre les noyaux du groupe terroriste Daech, l'armée américaine et les forces de sécurité irakiennes.
Un autre expert en sécurité irakien, Haitham al-Khazali, a averti que l'investissement que l'Arabie saoudite cherchait à faire dans certaines parties de l'Irak n'était qu'un plan américain visant à séparer l'Irak de ses voisins et à transformer ces zones en bases pour des attentats à la voiture piégée et le recrutement de terroristes.
Parallèlement à la reprise des relations diplomatiques entre l’Irak et l’Arabie saoudite, des experts irakiens ont averti que les Saoudiens cherchaient, sous prétexte de l’ouverture d’une ambassade, à établir des bases et centres militaires au cœur de Bagdad pour ainsi reprendre leurs objectifs terroristes.
Selon les experts, l'Arabie saoudite a envoyé des terroristes ou du moins a fermé les yeux sur leur flux en Irak.
Le dernier cas d'actes terroristes saoudiens en Irak remonte à deux attentats sanglants perpétrés par Daech dans le centre de Bagdad le 21 janvier dernier, qui ont fait 32 morts et plus de 100 blessés. Selon les services de sécurité irakiens, les kamikazes avaient une identité saoudienne et des traces saoudiennes sont clairement visibles.