Le système économique islamique est fondé sur la morale

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Dans le domaine moral et des qualités humaines qui influent sur nos relations avec Dieu, nous-mêmes, les autres et le monde qui nous entoure, il y a des choses positives et des choses négatives qui influent sur notre comportement.

Lors de la récente réunion organisée au Centre des activités coraniques universitaires, sur « la morale dans le système économique islamique », l’Hodjat-ol-islam Sayed Hussein Mir Moezzi, membre du Comité d’élaboration des modèles islamiques de progrès et de consommation, et chercheur au Centre de recherches culturelles et islamiques, a déclaré que le système économique islamique était fondé sur la morale alors que le système capitaliste occidental était fondé sur le profit.

« Dans le domaine moral et des qualités humaines qui influent sur nos relations avec Dieu, nous-mêmes, les autres et le monde qui nous entoure, il y a des choses positives et des choses négatives qui influent sur notre comportement. Il faut faire une distinction entre la morale et le droit, cette distinction a une grande influence dans le domaine économique. La première différence entre ces deux concepts, réside dans leur objectif. Le droit est là pour instaurer un ordre et la justice, alors que la morale a pour objectif le développement de l’être humain. La morale est un domaine individuel réservé à l’être humain, mais le droit est appliqué par des instances gouvernementales qui doivent aussi prendre des mesures en cas d’infraction aux règles fixées par la législation.

Ce point est très important. Le centre des systèmes économiques est constitué par des comportements que les gens ont choisis eux-mêmes alors que les lois ne définissent que des contours et des limites. Il existe donc deux sortes de moyens pour orienter le système économique, le premier est aux mains du gouvernement qui définit les politiques à suivre et constitue ce qu’on appelle « les mains visibles ».

Dans ce programme, le gouvernement entre en action et oriente comme il le désire, le sort de millions de citoyens. Dans le cas où nous voulons lutter contre la pauvreté, si la fraternité et le gout pour la justice règnent dans la société, c’est la société qui contribuera elle-même à la disparition de la pauvreté, sans que le gouvernement n’intervienne sauf dans des cas précis où il peut aider par des subventions, à déraciner complètement la pauvreté dans le pays. Mais si dans cette société, c’est l’égoïsme et la recherche du profit qui dominent, il est évident qu’aucune mesure ne sera prise au niveau de la société et l’appauvrissement ira en s’accroissant. C’est le gouvernement qui devra prendre en charge ces activités et nager à contre courant en imposant des impôts pour lutter contre la pauvreté.

Ce système existe depuis des années et n’a pas eu les résultats souhaités. Nous voyons actuellement les pauvres des pays capitalistes descendre dans la rue pour protester contre l’indifférence des riches. Dans la mondialisation, les riches qui ne pensent qu’à leurs profits, estiment que les capitaux doivent être investis dans des domaines lucratifs et rentables. Par conséquent, s’ils peuvent faire de plus grands profits en investissant à l’étranger, ils doivent le faire sans se soucier de l’avenir et des travailleurs de leur pays. C’est ce que nous appelons la mondialisation à l’occidentale.

Par contre, dans une société où un système moral islamique domine, l’économie se dirigera d’elle-même, vers les objectifs islamiques avec l’aide éventuelle du gouvernement. C’est ce qui différencie l’économie islamique de l’économie libérale occidentale », a-t-il dit.

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