Eilat et son aéroport mi-civil mi-militaire Ramon qui en mai, ont figuré en très bonne place sur la liste des cibles à abattre par les salves de missiles tactiques palestiniens ont fait parler d'eux ces derniers jours : mercredi dernier, à titre d'exemple, la Ve flotte de l'US Navy y a fait une première apparition, aux côtés des forces navales sionistes, histoire de se faire rappeler à la bonne mémoire du camp d'en face, qui se trouve en ce moment même en pleine opération de liquidation du régime des sanctions US au Levant, via ces pétroliers iraniens qui ont pour mission de relier la Syrie au Liban, économiquement, financièrement, énergétiquement et qui mine de rien, sont parvenus avant même leur arrivée à Beyrouth, à déclencher un extraordinaire mécanisme politique et économique, sans même que le Hezbollah ait besoin de tirer, ne serait-ce qu'un seul missile et ce, en piégeant royalement l'axe US/Israël dans son propre piège, en le dénaturant et en en faisant même "le promoteur malgré lui" de la normalisation des relations Beyrouth-Damas. Cette première manœuvre navale conjointe a été très peu commentée côté américain mais excessivement médiatisé côté Tel-Aviv pour la simple et bonne raison qu'elle n'a été qu'un pétard mouillé. Et comment? Avec une marine inexistante depuis 2006, date à laquelle un missile antinavire Nasr du Hezbollah a eu la peau d'une Corvette Sa'ar, l'US Navy n'avait réellement pas de quoi trop mettre en jeu sa réputation.